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Blue lights - Jude
Charlie White
Charlie White
froid et détaché
✜ Date d'inscription : 20/08/2018
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froid et détaché

Ven 24 Aoû - 1:12
Charlie White

Destruction


« - YEAH, Fuck off, shithead.» 

Je rigole, lorsqu'elle se lève de mon lit après m'avoir mis une énorme claque. Elle me frappe parce que je lui ai bêtement dit que je me taperais bien sa sœur, lorsqu'elle me montre sur Facebook une photo d’elle en bikini. Je rigole parce qu'elle réagit exactement comme j'aurais voulu qu'elle réagisse. Elle enfile son jean en vitesse et puis elle me hurle dessus. Je suis pas compréhensif , qu'elle hurle.Je suis une perte de temps et elle ne supporte plus de me fréquenter , alors que moi, je hausse les épaules, mon éternel sourire en coin , coincé sur le visage défait d'une énième bagarre provoquer par dieu sait quoi, de nouveau. Cette image-là , d'une fille fâcher qui me hurle dessus commence à se faire vieille. Je conçois que trop peu de perdre mon temps à expliquer à une fille pour la centième fois que je compte pas me privé pour elle. Que j'ai envie de rien de sérieux. Que ça m’intéresse pas. Que j'ai aucune envie de ça. Aucune envie de l'entendre me parler de sa sœur. Que ses histoires de filles , j'en ai rien à foutre. C'est comme ça. Si j'en avais quelque chose à foutre j'aurais pas perdu mon temps à essayer de la baiser sans lui parler. C'est parfois plus d'efforts , tu sais ? Pourtant , moi , ça m'arrange. Et alors qu'elle agrafe son soutien-gorge, elle m'hurle encore et toujours dessus et je l'observe, patient. Ce n'est que lorsqu'elle est totalement habiller qu'elle m'insulte pour une dernière fois , que je hausse pour la dernière fois les épaules. Et alors que de l'autre bout du salon , j'entends la porte claqué , elle quitte la chambre , petite blonde dont j'ai déjà presque oublier le nom. « - Reviens quand tu veux, Cheryl. » Je hurle , comme un tout dernier coup de couteau. Et elle file.

Putain , il était temps. Elle parlait trop, beaucoup trop. Trop détails sur sa vie qui m’intéresse pas. Pas parce que je suis le derniers des connard. Ou peut-être bien que si. Mais j'ai pas envie de les connaître parce qu’après on fini par s'oublier de toute façon. Pourquoi prendre hypocritement la peine de parler lorsqu'on sait tous qu'on est là pour une chose et seulement une chose. Perte de temps futile, habitude pleine de banalités. Sa vie aurait pu m’intéressée avant que je la baise, mais maintenant, bof. Si elle avait parler avant de sucé, j'aurais peut-être pu m'y intéresser. Je rigole à ma propre pensée et renifle bruyamment avant de sortir de mon lit défait. J'ai pas besoin d'avoir ce genre de relation , moi. Ça m’intéresse pas plus que ça , à vrai dire. Ça ne m'a jamais intéressé d'ailleurs. À quoi bon ? On finit toujours par ne plus s'aimer. On finit toujours par en avoir marre les uns des autres. On finit toujours par se fatiguer. Alors je préfère ne plus essayer. Je préfère ne pas essayer du tout , même. C'est pas comme si j'avais déjà eut quoi que ce soit de réglo une seule fois dans ma vie.

Ça veut pas dire que j'ai jamais aimer. Ça veut juste dire qu'une relation classique ne m'est jamais tomber dessus. Et c'est pas plus mal.

J'inspire fort quand j'entends la porte se claquer, je bondis de mon lit et cherche dans ma minuscule penderie, un sous-vêtement propre et puis quelque fringue dans lesquelles je saute avant de foncer vers le salon. Et il est déjà là. Il m'attends sagement, assis sur le canapé alors que d'un geste vif je coince une cigarette entre mes lèvres séchées. « -Yo. » Je dis simplement avant d’actionner le minuscule briquet jaune fluo, glissant ma seconde main sous mon t-shirt d'un geste nonchalant. D'un geste du menton je montre le paquet de clope à Jude. Mon meilleurs pote depuis... Depuis toujours , basiquement. Tous mes meilleurs souvenirs sont avec lui , toutes mes bitures , ma première clope , ma première baston, mon premier match de boxe.  Quand j'ai rencontrer ma première et seule copine qui n'en était pas vraiment une , d'ailleurs. Il me connais comme personne et moi je le connais comme personne. Est-ce qu'on peut rêver d'une plus belle amitié ? Je suis pas sûr. Parce qu'il peut compter sur moi. Et moi sur lui.  Et alors que Jude ne m’interroge même plus sur la fille partie en furie de mon salon, je l’observe d'un air malicieux, inspirant sur ma cigarette. « -J'ai dis que je baiserais bien sa sœur. » Je crache simplement , riant de bon cœur à mes propres connerie. « -En même temps , fallait pas me montrer sa sœur en maillot de bain , elle est conne aussi. » Je ricane et baille.

Si mon amitié avec Jude avait duré des années , je crois qu'elle avait été fermement renforcée ses dernières années, parce qu'il m'avait soutenu quand d'autres m'avaient demander de grandir.  D'arrêter d'être un putain de gamin pourri gâté , d'arrêter les conneries, les baston et l'impertinence. Quand Jude , lui , ne faisait que rigoler , sans franchement pour autant se mêler de mes affaires. Il m'avait soutenu , peut-être plus que moi je n'avais pu le soutenir.  Avait compris , aussi , que je n'étais peut-être pas qu'un petit con , impertinent. Ou peut-être bien que ses culs bénis de parents , lui avaient appris à ne pas juger les autres. Je sais pas trop. Et alors que je saute du canapé, baillant à m'en décrocher la mâchoire , j'écrase d'un geste la demi cigarette consumée dans le cendrier. « - J'vais aller me doucher , j'pue le vagin à mille , c'est dégueulasse. Ce soir on sort ? J'ai envie de faire la fête, mec. Le salon marche bien et je t'ai pas vu depuis je sais pas combien de temps. »

Si lorsque nous étions encore à l'école ensemble nous avions le temps de nous voir tout les jours , aujourd'hui , avec la gestions de mon salon , son boulot au cinéma , nos amis chacun de notre côté et tout le reste , il devenait vraiment complexe de se voir aussi souvent qu'on le voulait.  D'autant que mes horaires aussi désordonnés que dissolu, ne m'aidaient pas à voir toutes les personnes que je voulais voir. Je ne conservait que du temps pour ma maman que je voyais tout les dimanches, au restaurant de mon beau père. Alors , il avait beau être mon meilleur ami, le voir toute les semaines devenait un vrai casse-tête.  Trois semaines , depuis notre dernière aventure , trois semaines c'est long. Trop long. Alors ce soir j'ai envie de sortir, d'hurler , de me laisser aller aux moindre de mes caprices parce que quelque part , c'est aussi ça , être libre. C'est aussi ça , rechercher toujours l'amusement , la liberté , la folie. C'est aussi ça , le chaos. Rire jusqu'à en crevé, pleurer jusqu'à en mourir. Tout faire , tout faire dés qu'on le veut. Et si c'était si facile , tout le monde le ferait. Mais, moi je suis pas tout le monde. Je suis Charlie White. Je suis le seul à être comme ça. Je suis le seul qui essaie à tout prix d'être libre. Et ça on pourra pas me le retiré. Et alors que sans attendre la réponse de mon ami , je file dans la salle de bain, laissant la porte ouverte pour l'entendre s'il me réponds , je me rends compte que c'est peut-être ma seule qualité. J'suis vivant et assez fort pour m'en battre les couilles.

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Jude Miller
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libre et spontané

Ven 24 Aoû - 17:59
Jude Miller
blue lights

Blue lights - Jude  C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Une serviette de toilette nouée autour de sa taille, Jude scrutait avec attention son visage fraîchement rasé de près.
Des gouttes d’eau tiède coulaient de ses cheveux à ses épaules dénudées, lui tirant un long frisson de désagrément se muant rapidement en une grimace déformant son visage juvénile.
Car Jude faisait partie de ces hommes ayant passé la vingtaine, mais obligés à se raser quotidiennement pour ne pas paraître négligé.
Sa pilosité faciale incertaine ressemblait à celle d’un jeune ado, quelques poils se battant en duel sur son menton sans jamais sembler vouloir se décider à rameuter tous leurs copains.
Super…
Ce n’était décidément pas demain la veille qu’il pourra rivaliser avec d'autres en terme de virilité faciale.
Même le miroir lui faisant face, encore recouvert de buée et de traces de doigts incrustées sur le verre d’un autre âge semblait se foutre ouvertement de sa gueule en lui projetant son reflet à la peau lisse et au regard cerné par ses nuits d’insomnie.
Pour tenter de se rassurer, Jude se prit à penser une fois de plus que, de toute manière, la barbe ne lui irait sûrement pas. Que peut-être était-il simplement mieux ainsi et qu’une puissance supérieure tentait de le lui faire comprendre en stoppant net la croissance de ses poils. Que cette puissance s’appelle Dieu, Jean-Charle Edouard ou froioegfjpzeoiekf.
Esquissant un sourire à cette pensée blasphématoire, il sentit son coeur se serrer sans trop savoir pourquoi, mélange de fierté et de crainte.
Même après toutes ces années, il ne pouvait penser à la religion sans ressentir ce pincement coutumier.
Parfois, il lui prenait l’envie d’aller à la messe, rien qu’une fois, histoire de montrer à celui qu’on lui avait tant appris à aimer qu’il n’était pas devenu une mauvaise personne. Juste au cas ou. Mais il ne l’avait encore jamais fait.
Il n’était pas un mauvais garçon, non, mais il n’était plus ce pieu chrétien à qui la porte du paradis s’ouvrirait sans le moindre grincement.
Il avait eu le choix et avait choisi sa vie mortelle plutôt que la suivante. A tort ou à raison, il ne le saura que lorsque son heure aura sonnée et que son âme quittera son corps fait de chair pour un au-delà incertain.
Il ne regrettait rien.
Simplement, il savait qu’il lui faudrait encore quelques années pour que ses préceptes désuets ne le quittent entièrement.

Souriant à son reflet, il défit le nœud maintenant sa serviette et, vêtu de la tenue des premiers hommes, se dirigea jusqu’à son armoire à la recherche d’un caleçon.
D’ici une heure, il devrait être chez Charlie.
Esquissant un nouveau sourire à cette pensée, il enfila son vêtement tout en manquant de peu de trébucher sur le fil de son ordinateur portable pendant entre son lit et le sol. « Ta mère ! » Jura-t-il entre ses dents, observant Gon l’observer avec intérêt au travers des barreaux de sa cage.
Souriant à son rat, il enfila son jean ainsi que son T-shirt rehaussé d’une veste laissée ouverte avant de refermer son armoire et se sécher négligemment les cheveux.
Flemme d’en faire trop.
Après trois semaines sans voir la tête de cul de son ami, il tardait à Jude de se retrouver chez lui et de pouvoir une fois encore s’amuser du caractère bien particulier de ce dernier.
Dire qu’ils se connaissaient tout deux depuis plus d’une décennie.
Dieu que le temps passait vite.
Jude se rappelait encore de la toute première fois ou son regard avec croisé celui de son cadet. Il se souvenait que, déjà en ce temps là, il avait décelé chez Charlie une force de caractère à laquelle il aspirait sans jamais n’avoir osé sauté le pas.
Ils étaient rapidement devenus amis et, toute grenouille de bénitier qu’était alors Jude, avaient fait ensemble les 400 coups.
Dire que Charlie était celui qui l’avait dévergondé ne serait pas juste, mais ce n’était pas non plus entièrement mentir que de le sous entendre.
Disons que les deux adolescents qu’ils étaient alors avaient chacun profiter de l’autre pour dépasser des limites qu’ils n’osaient pas franchir seuls.
C’était en tout cas le cas pour Jude qui, en toute conscience, avait profiter du naturel curieux de son ami pour découvrir le monde à ses côtés.
Avec lui, Rayan, Bonnie et tous les autres amis qu’ils avaient alors, certains disparus dans la nature et d’autre toujours présents, quoi que moindrement.
Car si Charlie était son meilleur ami, son camarade d’excès, il s’était depuis le temps fait d’autres amis dans son coin. Certains plus calme et d’autre tout aussi fou, mais avoir un passif moins fort que celui qu’il avait avec le tatoueur.
Ils étaient à la fois diamétralement opposé et pourtant si semblable.
Tout deux vivaient avec cette ambivalence créant l’incompréhension chez les personnes les rencontrant.
Ce désir d’être adulte, mais sans n’avoir à jamais grandir.
Un mélange de maturité et d’immaturité croissante. De besoin de faire leur preuve et de jeter toutes les responsabilité pesant sur les épaules des adultes auto-normés qui ne leur sciaient guère.

Jude avait parfaitement conscience que pour beaucoup, il était un adolescent de 23 ans. Il n’avait pas de boulot stable, un appartement minable, aucune perspective d’avenir qui ne tenait la route… Et alors ? Il n’en avait strictement rien à branler.
Il ne voulait pas parler futur, il voulait simplement profiter du présent. Il aurait bien assez du reste de sa vie pour penser à la suite.
De toute manière, depuis que Naomi l’avait quitté, il devait bien avouer que penser au futur lui était de plus en plus difficile.
S’il en avait entraperçu un aux côtés de la jeune femme, le chemin s’offrant aujourd'hui à ses yeux était d’un noir d’encre et parcheminé de détours.
Autant tous les tenter avant d’enfin se décider à atteindre l’arrivée.
La vie n’en sera que plus trépidante et bien plus longue.
À moins bien sûr que le jeune homme ne finisse ivre mort dans un caniveau ou le crâne explosé contre un mur par la poigne ferme de l’un ou l’autre homme que Charlie aura eu la bonne idée de défier.

Car oui, s’il était une chose avec laquelle Jude avait parfois du mal, c’était bien le tempérament belliqueux de son ami.
Si la plupart du temps, le voir se castagner et ressortir couvert de coquart mais le regard victorieux était assez amusant, lorsque les coups s’approchaient de lui, son rire se mourrait aussi rapidement qu’il était apparu.
Jude n’était certes pas un petit gabarit. Il n’était de loin pas une brindille emportée par la brise, mais tout de même… Il n’était pas non plus une armoire à glace comme Charlie.
Ni même le genre de garçon à bander lorsqu’une poignée de phalanges s’écrasaient contre son visage.
Il s’était déjà battu, oui, mais il n’y avait pris aucun plaisir.
Presque aucun plaisir…
Bon ok, il en avait pris, mais les remords finissaient inexorablement par le gagner au bout d’un moment. Il n’aimait pas franchement la violence gratuite, une fois l’adrénaline retombée.

Quittant son studio d’un pas pressé, il monta dans le premier bus en direction dans la rue Highland et, une demi-heure plus tard, il pénétrait déjà l’intérieur du salon de son meilleur pote.
Personne…
Jude n’eut pas le temps de continuer son exploration dans les tréfonds de la boutique que déjà des éclats de voix se faisaient entendre depuis ce que le garçon devina être la chambre à coucher.
Une fille.
Encore.
Retenant un rire moqueur de franchir la barrière de ses lèvres à l’entente de la voix stridente de la gueuze, Jude se laissa choir sans un mot sur le canapé du salon.
De toute évidence, il n’en avait pas pour très longtemps.
N’entendant que la voix de l’inconnue, Jude n’eut aucun mal à comprendre qu’elle faisait partie de celles que Charlie ramenait chez lui régulièrement avant de les jeter sitôt qu’elles commençaient à l’ennuyer.
Des claques, il s’en était mangé à la pelle.
Malgré ça, jamais Jude ne l’avait entendu hausser la voix, ni répondre de manière violente à toutes ces femmes.
Généralement, Charlie prenait les coups et répondait d’une voix calme, maîtrisée. Il appuyait là ou ça faisait mal sans avoir besoin de crier, ni de frapper. Et putain ce que c’était efficace.
Moins de deux minutes plus tard, une femme sortait en trombe de la boutique sans même un seul regard pour lui.
Non pas que Jude soit en accord avec un tel comportement, mais il avait depuis longtemps déjà laisser tomber l’idée de raisonner Cha.
De toute manière, il faisait bien ce qu’il voulait de son corps. Ce n’était pas sa faute si toutes ces cruches en attendaient plus de lui que ce qu’il était capable de leur offrir.
Elles le savaient, mais elles voulaient toutes être l’exception qui confirme la règle.
Dommage pour elles, aucune ne l’avait encore été.

Deux minutes plus tard, ce fut au tour du brun de sortir, un sourire suffisant étirant ses lèvres pleines alors qu’il le saluait dans la plus grande sobriété. « -Yo. » « Yo bro »
Un sourire en coin, Jude attrapa la cigarette que l’autre homme lui tendait avant de la porter à ses lèvres et tendre la main dans l’attente d’un briquet.
Oh bien sûr, il en avait un dans la poche arrière de son jean, mais une flemme monstrueuse de se lever y fourrer sa main à sa recherche quand l’autre tenait le sien entre ses doigts tatoués.
En inspirant une longue bouffée, il manqua de s’étouffer à l’entente de l’excuse de son ami, tapant de son poing sur son torse pour recracher la fumée obstruant sa gorge avant de répondre d’une voix rauque, le regard pétillant. « En même temps ça m’étonne pas tant que ça que sa sœur soit plus bonne vu sa gueule à celle là ! Sérieux gars, tu m’avais habitué à mieux ! »
Un sourire en coin, il bascula sa tête contre le dossier du canapé, son regard rivé vers le tatoueur.
Dieu ce qu’il aimait le franc parlé de ce mec.
Même lorsqu’ils ne foutaient rien, le simple fait d’écouter Charlie avait tôt fait de lui faire sa soirée.
Il avait toujours des choses à raconter, et toujours de la pire des façon.
Impossible de s’ennuyer avec lui.
« - J'vais aller me doucher , j'pue le vagin à mille , c'est dégueulasse. Ce soir on sort ? J'ai envie de faire la fête, mec. Le salon marche bien et je t'ai pas vu depuis je sais pas combien de temps. » « Pitié Cha, tu veux pas me le redire que je l’enregistre et que je l’envoie par cassette audio à mes vieux ? S’il te plait ? » Dit-il d’une voix faussement mièvre, un regard suppliant coulant sur Charlie alors que la commissure de ses lèvres se retroussait en un sourire hilare.
« J’suis grave chaud pour sortir. Tu dates trop putain. Pis j’t’avoue que là ça fait deux mois avec Naomi, j’ai les couilles pleines mon pote t'imagine même pas ! »
Aspirant une nouvelle taf de son bâton incandescent, Jude fit signe à Cha de vaquer à ses occupations pendant que lui-même se levait dans le plus grand des calmes aller se servir une bière dans le frigo de son bro.
« Putain t’as même plus de Bud enculé ! » Cria-t-il d’une voix forte depuis la cuisine, se servant une autre marque au pif avant de retourner s’asseoir sur le canapé, le regard perdu sur le rue passante.
Une clope, une bière et Charlie. Que demandait le peuple ?
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froid et détaché

Sam 25 Aoû - 2:02
Charlie White

Chaos



Je suis pas quelqu'un de délicat. Je l'ai jamais été. J'ai jamais eut trop de tact non plus. J'ai toujours laisser ça aux autres , tu vois ? Les gens parfois , ont du mal à suivre parce que je suis pas une personne méchante, j'ai juste pas trop le temps de m'en faire pour quoi que ce soit. Ni pour moi ni pour les autres , j'suis préoccupé par ce qu'il se passe , là, maintenant. Pas dans deux semaines , ni dans deux mois , j'aurais le temps d'être mort , d'ici là. Alors ma vie se déroule simplement , je pense à ce que je vais faire , à ce que je fais là tout de suite. Un tatouage ou une levrette , c'est pas très important. On s'en fou que la peau tatoué c'est moche quand on est vieux. L'important c'est d'être bien quand t'es jeune , nan ? C'est complètement con de se prendre la tête pour un oui ou pour un non sous prétexte que c'est pas top pour l'avenir. Et je crois que Jude a compris , ça. J'crois qu'il a capter que s'en faire trop , c'est nocif. Il est lui-même issus d'une famille de gens qui se prennent la tête. Pour dieu et pour la vie après la mort et pour d'autres trucs comme ça. J'ai toujours été croyant , tu vois ? J'dis pas que ça existe pas. J'dis que si y'a bien un Dieu , Il a mieux à faire que de s'occuper de moi qui dis à une fille que j'ai bien envie de me taper sa sœur. C'est pas méchant, j'imagine. J'ai encore tuer personne , j'suis une personne intègre. Je vole pas, je trompe pas,  je mens pas. Je respecte mes parents et puis j'suis présent pour mes proches. C'est pas suffisant , ça ? Faudrait aussi que je sois délicat ? Y'a pas moyen que ça emmerde tant que ça le seigneur. Et puis le père Mccoy, il aime surtout dire ça pour qu'on paie des dollars et des dollars en cierge pour sa putain d'église et puis faudrait aussi lui raconter notre vie parce que c'est juste une commère. On aime bien connaître tout les vilains secrets de tout le monde. Alors , ça fait peut-être rire Jude quand il dit « - En même temps ça m’étonne pas tant que ça que sa sœur soit plus bonne vu sa gueule à celle là ! Sérieux gars, tu m’avais habitué à mieux ! » Et moi je hausse les épaules parce que je m'en fou qu'elle soit bonne ou pas à vrai dire.La vérité c'est que je crache jamais sur la facilité. La vérité c'est que je dis jamais non quand ça me tombe directement dans la main. Et ça arrive assez souvent , alors je crois que j'ai pris l'habitude de plus trop faire d'effort. D'être pas trop regardant non plus. Tant qu'elle est pas franchement dégueulasse. « - Ça se baise, facile. » Je réponds , avec la plus grande simplicité du monde. Avant de m'excuser d'une façon bien particulière pour filer dans la salle de bain me doucher.

Ma propre odeur m'indispose. Il faut dire qu'hier , après être rentré de la boxe , j'suis tombé mort saoul dans mon lit. Ce putain d'irlandais m'avait encore fait boire comme un trou et sans manger , après une séance de sport , j'avais pas tenu bien longtemps. Le temps de me réveiller que Cheryl frapper déjà à la porte de mon salon. Elle a mit des sous-vêtements assortis et j'ai à peine eut le temps de rien dire que son jean et son haut tombaient. J'me suis laisser faire. Le soucis avec cette fille, c'est qu'elle parle trop après la baise. Elle me fiche des mal de crânes assez incontrôlable. J'ai beau la trouver quand-même assez mignonne , j'aime bien ses cheveux et tout. Mais elle est chiante, on y peut rien.  J'pourrais bien dire que je suis le dernier des connards mais en fait , je les préviens toutes. Dés le début , j'ai jamais menti . « -Par contre Cheryl , tu sais que nous deux ça ira jamais plus loin que de la baise à chaque fois que tu te fais chier ? » Je répète et elles confirment toutes , me disent toutes qu'elles comprennent et pourtant, elles finissent toutes par me dire que je me comporte mal avec elle , que j'ai pas de considération ou je sais pas trop quoi. Mais, si c'est que de la baise, pourquoi je devrais prendre leurs sentiments en considération ? Devrait même pas y en avoir. Et c'est des disputent constantes. Enfin , en vrai , c'est plus les filles qui hurlent et moi qui écoute, patientant jusqu'à ce qu'elles décident de partir. Parce que je céderais pas à leurs caprices , non. Je préfère crevé. Et alors que j'entre dans la douche , pensant à mon comportement peut-être bien trop distant avec la gente féminine , j'entends de l'autre côté de la piéce , mon meilleure ami me parler , comme si de rien n'était, ouvrant le frigo d'un seul geste. « J’suis grave chaud pour sortir. Tu dates trop putain. Pis j’t’avoue que là ça fait deux mois avec Naomi, j’ai les couilles pleines mon pote t'imagine même pas ! » Et je rigole fort à sa proposition. « - Et si on jouait à qui de nous deux , ce soir ? » Je propose , parce que comme tout adolescent attardé que je suis , les petits défis stupides sont une grande part de mon quotidien amicale. Que ce soit avec Jude ou bien avec d'autres de mes amis , je ne me prive jamais de jouer ou de participer à des jeux bien trop stupide pour mon âge. «- Qui de nous deux arrive à embrasser une fille en dernier , ce soir ? Tu dragues la fille pour moi et moi pour toi.  C'est plus drôle comme ça. Le gagnant est celui qui arrive le plus vite à embobiner la fille pour aller embrasser l'autre. » Je ricane tout seul à ma propre proposition, un jeu ma foi fort distrayant s'il ont me demande mon avis.

Et alors que je coupe enfin l'eau pour me rhabiller de mon sempiternel t-shirt noir et de mon jean tout aussi noir , je sors de la salle de bain , attrapant au passage une bière dans mon frigo. « - J'aime pas la Bud » Je finis par soufflé , me laissant retomber sur mon canapé,puis dans un geste presque automatique, je porte un tube de cancer à mes lèvres. Putain de douce punition que celle de fumé. Mon cancer aura le mérite d'être quelque peu élégant. Et avec tout autant d'automatisme, je me mets à raconter ma vie, et puis tout ce que Jude à manquer ces trois dernières semaines. « - J'ai vu Kaylin la semaine dernière. Son mec est rentré plus tôt. J'ai du poireauté trente minutes dans la salle de bain pour qu'elle le dégage de chez elle. Et tu sais pas la première chose qu'elle a fait en lui claquant la porte au nez ? » Pause dramatique , je ricane bêtement. « -Elle m'a sucé. » Et j'accompagne de mon geste le plus élégant, mes paroles pour les imager. « - C'est dommage on a finit par s'embrouiller parce qu'elle m'a dit je t'aime. » Je renifle. Ça , par contre , ça me fait pas trop rire. Je saurais pas trop dire pourquoi , j'me sens coupable quand elles me disent qu'elles m'aiment. Je comprends pas trop pourquoi. Je comprends pas trop en quoi c'est si important qu'elles m'aiment. Ce que je peux faire pour que ça s'arrête. Ça fait presque deux ans que je fréquente Kaylin. Evidemment qu'il y a de l'affecte. Je peux pas l'envoyer chier comme j'enverrais chier Cheryl. Mais, je peux pas non plus accepter ses sentiments parce qu'ils sont pas réciproque. J'voudrais pouvoir claqué des doigts et que ça redevienne comme avant .  Parce que au début c'était cool avec elle. Elle me prenait jamais la tête et on se voyait bien plus souvent. On a arrêter de se voir trop quand elle m'a dit pour la première fois qu'elle m'aimait bien. Qu'elle m'aimait pour de vrai. Je dirais pas que ça m'a fait peur , mais j'ai toujours su que c'était pas pour moi. Alors, j'vais pas mentir. J'vais pas inventé. Quelque part c'est plus cruel. Et puis j'ai pas envie de lui dire nan quand elle veut qu'on se voit parce que moi , moi je l'aime bien cette fille. Elle est cool et rigolote. Et puis elle a un gros cul , j'aime bien ça. « - J'sais pas trop quoi lui dire , moi . Quand elle me dit qu'elle veut qu'on se mette ensemble et tout. Qu'elle est prête. C'est plus facile quand on baise , juste. » Je dis comme pour chercher des conseils sans pour autant en chercher. « - Sinon ma mère a dit qu'il fallait que tu passes chez Fred pour qu'elle te rende je sais pas quoi. Appelles la dans la semaine. Elle attends de tes news. » Je renifle , lui fais un sourire simple et expire par le nez la fumée épaisse de ma cigarette. « -Fred l’emmène en Floride la semaine prochaine , c'est le premier de mes match qu'elle va louper. Tu seras là , toi ? Ou je serais seul devant mon adversaire ? » Et alors que je me relève clope au bec pour enfiler ma veste en jean noir fourré , je l'observe attendant sa réponse, agitant devant son nez , les clefs de ma vieille voiture abîmée. La même depuis le lycée, depuis que j'ai obtenu mon permis. Une voiture simple, d'occasion , troisième main bien entamé par la vie.


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Sam 25 Aoû - 10:25
Jude Miller
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Blue lights - Jude  C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Et alors que Jude se prélassait sur le canapé dans l’attente de son ami parti se doucher, il entendit ce dernier prononcer cette phrase fatidique marquant la majore partie de leur début de soirée, et originaire de la majorité de leurs embrouilles de milieu et fin de soirée. « - Et si on jouait à qui de nous deux , ce soir ? »
Qui de nous deux. Sans doute l’une des activités préféré de Charlie lorsqu’il sortait.
Un jeu qu’il avait inventé lors de l’une de ses soirées adolescente et qui ne semblait pas le laisser malgré les poids des ans.
Qui de nous deux. Un pari sensé pimenter leur sortie et pouvant varier du simple au double en matière de dangerosité et de débilité.
Mais ce soir, c’était ce pari que Charlie lui cria depuis sa cabine de douche exiguë et couverte de condensation. «- Qui de nous deux arrive à embrasser une fille en dernier , ce soir ? Tu dragues la fille pour moi et moi pour toi.  C'est plus drôle comme ça. Le gagnant est celui qui arrive le plus vite à embobiner la fille pour aller embrasser l'autre. »
D’abord septique concernant le fait de gagner en perdant, Jude finit par sourire jusqu’aux oreilles alors que d’une voix forte il confirmait l’idée du tatoueur.
Lui avait l’habitude de perdre face à Charlie trouvait son idée de la soirée plutôt pratique et avantageuse. « T’sais qu’avec une telle proposition j’suis presque tenté de te laisser gagner en me tournant les pouces mec ? »
S’il gagnait, il pourrait enfin faire un pied de nez au brun ayant passé bien trop de temps à venter ses nombreuses victoires et s’il perdait, il s’en battait les couilles car les chances qu’il ramène une gueuze chez lui au levé du soleil étaient plutôt élevé.
Aucun perdant dans cette histoire. Du moins, sur papier.
Car avec Charlie, une soirée pouvait déraper pour un rien, un mot, un geste, un brin d’herbe emporter par le vent… Un simple regard…
Soupirant des rond de fumée grisâtre à cette pensée, il observait l’objet de ces dernières s’approcher de lui le corps encore humide par endroit et s’affaler à ses côtés du sofa.
« - J'aime pas la Bud » « Personne n’est parfait, t’inquiète. J’t’aime quand même gars » Répondit l’ouvreur du tac au tac, un demi sourire en coin, le regard doucement provocateur alors qu’il finissait sa bière d’une gorgée avant d’écraser son mégot dans le cendrier lui faisant face.
Décollant l’une de ses fesses du canapé, manquant au passage de s’affaler entièrement contre son ami ce-faisant, Jude extirpa de la poche arrière de son jean son paquet de clopes entièrement chiffonné ainsi que son briquet, portant à ses lèvres l’un des tubes de tabac qu’il alluma d’un geste machinal.
Si Dieu ne lui avait pas offert la pilosité qu’il aurait rêvé d’avoir, au moins le tabagisme finirait-il sans doute par lui offrir une voix gutturale des plus séduisante.
Ou des glaires à répétition et un bon cancer de la gorge, c’est selon.
Riant à cette pensée, il laissa retomber une fois de plus sa tête contre le dossier du canapé et ferma les yeux, écoutant un Charlie volubile lui raconter ses dernières semaines.
Petite mise à jour dans leur vie respective histoire de partir du pied bien et de ne pas être trop perdu par la suite.
Souriant à cette pensée, il tira une grande taffe sur son tube cancérigène et se concentra sur les mots de son ami, manquant de s’étouffer à la vue de son geste accompagnant ses paroles.
Il avait beau y être habitué depuis le temps, ça le faisait toujours aussi marrer de voir ce type agir de manière aussi beauf et ballekouilles.
Et comme elle était venue, son hilarité s’en était allé sitôt que le garçon eut parlé des sentiments de la jeune femme à son égard.
Charlie et l’amour, une grande histoire pas toujours très limpide.
Non pas que le tatoué ne sache pas aimer, mais Jude doutait sincèrement qu’il attende quoi que ce soit de ce côté là pour le moment.
La seule fois ou l’ex grenouille de bénitier l’avait vu s’amouracher d’une femme à presque en perdre la raison, ça c’était plutôt assez mal terminé. Du moins, pour ce qu’il en savait, étant donné qu’il suspectait Charlie d’en avoir gardé beaucoup plus pour lui qu’il n’en avait partagé avec ses potes.
M’enfin...
Niais ou non, il était toujours assez malaisant de recevoir des déclarations venant d’une personne pour qui l’intérêt romantique n’était pas réciproque. Ca, personne ne pouvait le nier. « Tu devrais peut-être la baiser plus en profondeur quand elle suce. Elle aurait plus la force de parler après ça... »
Lança Jude d’une voix égale en réponse à l’appel à l’aide rhétorique de son ami, haussant ses épaules non sans un léger sourie en coin.
S’il était une différence notable en lui et Charlie, c’était sans doute bien cette propension qu’avaient les femmes à tomber amoureuse de son ami après seulement quelques coups de bites.
Après, pour être tout à fait honnête, Jude n’avait que très rarement baiser des femmes pour le simple fait de les baiser.
Il l’avait fait, bien sûr, mais après deux ans de relation exclusive, son ratio était de loin inférieur à celui de Charlie.
Déjà qu’il l’était avait ça…
Et puis bon, contrairement au tatoueur, Jude ne baisait pas ses amies. Il préférait et de loin des femmes qu’il n’avait et ne reverrait sans doute jamais plus après.
Des vides couilles en somme.
Il savait que s’il commençait à les revoir, il et elles risquaient d’entrevoir une autre possibilité d’avenir pour eux que juste quelques coups par ci par là.
Car Jude s’attachait vite, il le savait.
Il savait aussi qu’il prendrait en pitié une femme comme Kayline si un jour une histoire de ce genre lui arrivait.
Même sans l’aimer d’amour, il aurait accepté de sortir avec elle juste par respect pour ses sentiments et parce que bon, après tout, il ne l’a détestait pas vraiment.
Putain de cul bénit. Des fois, Jude pourrait se baffer d’être aussi con et servateur.
Du coup, pour éviter de se retrouver comme un con avec une femme qu’il aimait un peu, mais sans plus, le garçon ne rappelait jamais ses plans cul.
Ou du moins, que très très rarement et de préférence des filles qui savaient user de leurs membres avec dextérité et précision. Huuuuum.
De toute manière, après deux années de relation, autant dire que le répertoire de Jude était on ne peut plus vide. Il n’avait plus qu’à tout recommencer à zero. Youpi.

Se redressant observer Charlie lui parler de sa mère et de son mec, Jude hocha la tête à sa demande avant de compléter de sa voix légèrement cassée. « J’l’appelle demain fonction de mon état post soirée… Sinon après demain »
Faisant jouer son reste de cigarette entre ses doigts, il alternait le regard entre cette dernière et Charlie, concentré.
A dire vrai, il ne se rappelait même plus de ce qu’il avait bien lui prêter, à sa daronne, mais il devait bien avouer qu’il n’avait pas été des plus présents auprès de cette femme l’ayant en partie élevé ces derniers temps.
Il n’était pas rare que Jude passe plusieurs nuits chez Jude durant son adolescence, fuir ses parents qu’il ne supportait plus, mais qu’il n’avait pas encore la force de quitter pour de bon.
Sa mère s’était toujours montré compréhensive avec lui, s’était toujours enquit de son moral et n’avait jamais sembler le juger outre mesure.
Charlie adorait sa mère, le brun le savait. Il pouvait être le pire des cons quand il s’y mettait, mais jamais il n’avait manqué de respect à sa génitrice. Il avait même fini par presque accepter son beau père, quand bien même ne l’a t-il jamais vu autrement que comme « Fred, le mec de sa mère ».
« Gars, est ce que tu penses vraiment que j’vais louper ton match alors que la seule autre chose que j’aurais à faire ce jour là, c’est m’branler en compagnie de mon rat et regarder des vidéos youtube ou me perdre sur internet ? No way, je serait là avec une grosse banderole et je gueulerais bien fort histoire de te foutre un ptit peu la honte ! » Sourit-il de manière carnassière, le regard vrillant de provocation.
« Sinon pour les news, j’ai ma frangine qu’a sonnée à ma porte y’a genre une semaine ou deux… J’crois qu’elle avait appris par un pote d’un pote ou j’sais pas quoi ma rupture avec Naomi et pouf, la v’la chez moi, nez plissé et regard scrutant le moindre grain de poussière de ma baraque, la moindre assiette moisissant dans l’évier et mon ptit Gon l’observant depuis sa cage » A cette pensée, il ricana. « M’enfin bon, comme toute bonne Chrétienne, elle s’est contenté de me juger en silence et de sourire avant de venir me prendre dans ses bras avant que j’ai eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait »
Mary, sa sœur cadette, était actuellement le seul membre de sa famille à avoir gardé contact avec lui malgré son hérésie.
Certes la jeune femme était pratiquante au même titre que ses parents, mais moins fermée que ces derniers quant à la nouveauté. À dire vrai, Jude savait qu’elle avait été la plus blessée par son départ, ne comprenant pas comment ce frère duquel elle avait été si proche avait pu tomber aussi bas.
Malgré ça, elle venait parfois le voir et l’appelait régulièrement afin de prendre de ses nouvelles et vérifier qu’il n’avait pas encore brûlé en enfer.
Et quand bien même l’aîné se plaisait-il à la critiquer, il ne pouvait nier être touché du fait qu’elle le considère encore comme un frère après tout ça.
Il ne l’avouerait sans doute jamais, mais il aimait sa petite sœur sincèrement.
Elle avait réussi là ou lui n’avait pas su jouer.
« Elle est restée deux trois heures avant de rentrer. Ptain mec, c’est fou ce qu’elle a grandit depuis que j’ai quitté la maison… j’ai beau l’avoir vu plusieurs fois depuis, j’arrive pas à penser autre chose à chaque fois. C’est une putain de femme maintenant ! »
Observant Charlie, une question lui brûlait les lèvres. Cette même question le taraudant depuis de nombreuses années déjà, mais qu’il hésitait à poser tant il redoutait la réponse.
Parfois, ne rien savoir valait mieux.
« Bref, c’est à peu près la seule chose notable dans ma vie… A si. J’t’attends toujours au cinéma t’sais ? Si jamais tu veux rentrer à l’oeil… Pas besoin de payer quand c’est ton pote qui tient le cordage »

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Sam 25 Aoû - 13:25
Charlie White

Chaos



On discute. On pourrait discuter toute une soirée comme ça. Se raconter des merdes , fumer des clopes , des pilons , finir totalement fait et riant de nos conneries respectives. On l'a déjà fait. On le refera sans doute. On se raconte plein de chose et puis j'ai toujours plus ou moins tout dis à Jude. Parce qu'il cherche pas trop de solution . Il écoute , rigoles , il me prends pas la tête , me dis pas que c'est de ma faute , que faudrait pas que je baise des filles en couple , que faudrait pas que je baise des filles que j'aime pas. Parce que les gens comprennent pas que c'est pas vraiment que j'aime pas. C'est juste que j'veux pas d'une relation exclusive. Je veux pas finir comme mes parents. Je veux pas finir non plus triste comme je l'ai déjà été.  J'ai pas envie d'être manipuler puis jeter comme si de rien n'était. Je prétends pas être insensible à tout. Je prétends encore moins ne pas avoir peur de ce que ça pourrait donner.  J'ai pas envie de me retrouver malheureux parce que j'aurais encore laisser une chance à une relation qui a pas lieu d'être. J'ai pas non plus envie de moi-même me foiré. J'ai peur de pas réussir à faire les choses correctement et puis qu'on me jette parce que j'ai pas été satisfaisant.  J'ai pas envie d'explorer ce côté-là de la vie et à entendre les autres , on croirait que j'ai fait une croix sur le fait de manger ou de respirer. Mais, ils comprennent pas. Ce serait ni les premiers , ni les derniers.  J'aimerais jamais de cette façon. Parce que ça me rends chelou d'aimer comme ça. Je deviens possessif et cinglé. Je deviens triste et trop attaché. Alors je m'en fou. Je laisse souvent tomber quand je me sens moi-même tomber. C'est pareil pour Kaylin. Je revivrais pas Max une seconde fois. J'ai peur de revivre Max une seconde fois parce que la seule fois où j'avais eut l'occasion d'être amoureux , j'avais pas été assez grand. Pas assez beau. Pas assez gentil  ni assez serviable. Pas même assez mature. Et c'était comme se débattre dans une toile d'araignée , tous les efforts que je faisait m'éloignaient de plus en plus d'elle , m'empêtrait dans des histoires toujours plus compliqués les unes que les autres. Et faut dire , je suis pas une flèche. J'en ai jamais été une , tu vois. Alors peut-être bien que j'ai jamais été assez malin pour m'en sortir.  J'en sais trop rien, mais plus jamais ça. Plus jamais Maxine , plus jamais les supplication.  « - J'pourrais bien faire des études pour toi , Max. J'pourrais bien devenir médecin si tu me le demandes. Je t'offrirais une belle vie , tu sais ? J'pourrais avoir une bourse avec le basket si tu me demandes d'être sérieux. Restes pas avec lui. Il est pas bon pour toi. » Je faisais que répété. Et elle souriait, Maxine , passait ses doigts dans mes cheveux plus long à cette époque. Et je suppliais du regards, je lui disais que ce serait moi qui l'épouserais , plus tard. Quand on sera vieux , elle me remercierait de l'avoir sortie de cette histoire avec Thomas. Elle me dirait que c'était la plus belle de toute les décision qu'elle avait prise parce qu'elle aurait eut une vie pleine et heureuse.  Mais, Maxine m'a jamais donner la chance. Elle a finit par disparaître. Le numéro fonctionnait plus. Son appartement vide, vraiment vide, en dix jours de temps , plus rien.  

C'est comme si elle avait jamais exister. Et puis moi j'avais remplis tout un tas de dossier d'université pour rien.  J'avais accepter de changer mes projets de vies. J'avais lâcher l'affaire des tatouages, j'avais lâcher l'affaire de la boxe. J'avais tout lâcher pour Maxine. J'étais prêt à tout. Juste pour qu'elle me dise qu'elle voulait bien continuer avec moi. Et je crois que le pire dans tout ça c'est que c'est à moi que j'en ai voulu. C'est à moi que j'en veux encore. J'ai eut honte de m'être foiré . C'est peut-être pour ça que j'en ai plus jamais parler. C'est peut-être pour ça que j'ai jamais plus voulu parler d'elle.  Et Ryan avait beau essayer de savoir , curieux comme il était ,  j'avais jamais rien dit. Donnie avait beau être plus subtile , je trouvais toujours une façon plus stupide de changer de conversation. Allant de la simple blague à la grosse bagarre simplement pour ne pas avoir à en parler. Simplement pour ne pas avouer que j'avais foiré. Que j'avais perdu celle pour qui j'aurais pu devenir un mec bien. Et puis après ça , plus jamais je n'avais essayer ne serait-ce que de tomber amoureux. Quand il m'arrivais de sentir qu'une fille me plaisait un peu trop, je fuyais aussi vite que mes jambes me le permettaient. Je  ne laisserais plus distraire par quelqu'un n'étant pas capable de m'aimer comme je suis, par quelqu'un qui me demande sans cesses d'être un garçon plus sérieux , plus gentil.

Perte de temps que celle d'aimer un autre être que soit-même.


Et puis ça fait mal. Un peu trop pour moi. Alors je me concentre sur le fait de jouer les mecs un peu inaccessible , j'accepte n'importe quel jeu , je fais l'idiot juste parce que c'est plus simple que de faire  face à mes craintes.  Plus facile aussi de faire la fête quand on veut oublier quelqu'un qu'on est incapable d'oublier pour toujours. Parce que c'est ça le vrai problème. Quoi qu'il arrive , quoi que je fasse , elle continue de me hanter alors j'écoutes d'une oreille distraite, Jude me parler de sa sœur, hochant la tête sans trop savoir quoi ajouter. « - Je l'ai croisée aussi, y'a un ou deux mois , ouais.  Elle m'a parler aussi pendant une petite heure. Je l'ai invitée au restaurant. Elle m'a dit que tu étais pas à l'aise comme avant avec elle. J'savais pas trop quoi lui dire mais, bon. » Je hausse les épaules et puis je glisse un regard sur lui. Mes mains crispées sur ma cigarette quand je vois dans ses yeux qu'il ose pas vraiment m'en demander plus. Qu'il se demande si , comme à mon habitude , je n'avais pas essayer de la mettre dans mon lit. Et quoi que sa sœur soit doté d'un physique que je ne saurais pas trop refuser , j'ai bien conscience que ça pourrait entacher une relation d’amitié d'un peu moins de quinze ans. Je me gratte l’arrière de la tête , un peu gêné. « - Arrêtes de me regarder comme ça , j'ai jamais baiser ta sœur, calmes-toi. C'est pas mon style en plus , je les aiment plus sauvage. » Je dis , plutôt un demi mensonge , même si c'est pas vraiment mon habitude , j'avais promis à Mary de ne jamais dire à Jude qu'on s'était embrasser quand on était ado et j'avais tenu parole. Parce que ça vaut pas le coup d'être raconter. Parce qu'on avait quinze et seize ans et qu'on était aussi stupide l'un que l'autre. Parce que je venais seulement de me disputer avec Maxine et que j'avais juste déconner pour me venger. Parce que c'est juste l'un de mes dérapages et que c'est le genre de dérapages qui te fait perdre un ami. Alors je dis rien. Je laisses tomber parce que c'est pas important. Que je recommencerais plus.

Et pour couper court à la conversation ,je me lève pour aller enfiler ma veste et agiter mes clefs de voiture sous le nez de Jude. «- Bref, c’est à peu près la seule chose notable dans ma vie… A si. J’t’attends toujours au cinéma t’sais ? Si jamais tu veux rentrer à l’oeil… Pas besoin de payer quand c’est ton pote qui tient le cordage » J'hausse les épaules et baille « -Ouais, j'viendrais avec une petite avec qui je discute sur tinder depuis quelques jours là. Faut que je trouve le temps , j'ai beaucoup trop de taff ces dernières semaines , j'ai à peine le temps de me branler. » et alors que je glisse dans ma paire de vans grise noire et blanche , j'observe d'un œil mon ami ricaner bêtement , clope au bec. On ferme boutique et puis je déverrouille d'une pression du doigts la vieille audi avant de me glisser dans le véhicule. « - On va au Tape ? J'ai une sale envie de me murger la gueule , je rentrerais en Skate au pire , si j'suis trop bourré.  Oublie pas le qui de nous deux.  Ce sera sans doute encore une victoire extraordinaire pour moi.» Je fais un sourire , sourcils froncer , je sens monter en moi , le sentiment que cette soirée sera encore une soirée inoubliable.

Et on part sur les routes , traversant la petite ville qui nous a vu naitre tout les deux pour se diriger vers notre bar habituel. Un bar qui , je le crois aura vécu toutes nos soirées les plus inoubliable.

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Sam 25 Aoû - 16:10
Jude Miller
blue lights

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Sa clope serrée entre ses lèvres pleines, Jude écoutait Charlie lui raconter sa rencontre avec Mary quelques semaines auparavant. Haussant les épaules d’un air nonchalant, il se contenta d’un sourire vague pour toute réaction aux craintes exprimées par sa cadette, ne sachant pas vraiment quoi ajouter à cela.
Mary sentait qu’il n’était plus aussi à l’aise qu’avant avec elle, mais la vérité serait plutôt qu’elle-même ne l’était plus avec lui.
Ils n’avaient plus les mêmes occupations, ni les mêmes préoccupations. Ils vivaient chacun leur vie selon la route qu’ils s’étaient tracée et, si celle de Jude était des plus incertaine, celle de Mary semblait s’ouvrir sur un avenir des plus prometteur.
Contrairement à leurs parents au même âge, elle avait refusé de se marier et avait préféré continuer les études.
Elle était en troisième année de fac, cursus langues étrangères appliquée ou une merde du genre. Un diplôme qui, à terme, pourrait lui permettre de devenir traductrice ou interprète.
Une classe composée principalement de femmes, ce qui avait le don de rassurer leurs vieux toujours aussi aveugle et fermé d’esprit.
Car si Mary était une femme remplie de vertus, si elle allait à l’église tous les dimanches et n’avait pour autant qu’il le sache jamais toucher à la drogue ou bu plus que de raison, il savait pourtant qu’elle avait eu cours de sa vie eu un ou deux petits amis.
Un alors que Jude habitait encore à la maison, dont elle lui avait parlé sachant pertinemment que son frère était le seul à-même de ne pas la juger là-dessus, et un autre un peu plus tard, sûrement plus sérieux et premier avec lequel elle avait franchi le pas.
Car si sa sœur ne le lui avait encore jamais dit de manière directe, Jude doutait fortement qu’elle soit encore vierge à l’heure actuelle.
Cette confiance et cette nonchalance irradiant d’elle lorsqu’elle s’adressait à des garçons était pour l’ouvreur la preuve que sa petite sœur si parfaite avait déjà commis le péché de la chair.
Avec un homme aimé, certes, mais hors mariage.
Ce que Jude ne jugeait nullement, simplement que cette pensée le faisait angoisser quant à la possibilité que Charlie ait pu un jour profiter d’une ouverture dans la fervence de la jeune femme pour tenter de se l’accaparer.
Non pas qu’il ne faisait pas confiance en son ami, loin de là même.
Il savait pertinemment que Cha privilégiait l’amitié aux coups de bites et que, tant que Jude restait son meilleur pote, jamais il ne risquerait de le perdre pour des histoires de coucheries.
Cela dit, il savait également que son ami était du genre à flirter dangereusement avec toutes sortes d’excès.
Lorsqu’il arrivait que l’on oubli certaines brides de soirée, voir l’entièreté de cette dernière, qu’est ce qui pouvait bien assurer Jude qu’il n’avait pas fauter dans un moment d’égarement ? Voir pour se venger d’une prise de tête quelconque ?
De plus, il savait que Charlie faisait tourner plus d’une tête et, toute Chrétienne que sa sœur puisse être, cette dernière ne devait pas être hermétiquement insensible au charme de ce garçon qu’elle connaissait depuis presque aussi longtemps que lui.
Comme s’il avait lu dans ses pensées, Charlie l’en y tira en le rassurant d’une voix calme, légèrement gênée. « - Arrêtes de me regarder comme ça , j'ai jamais baiser ta sœur, calmes-toi. C'est pas mon style en plus , je les aiment plus sauvage. » Prit de court, le brun se contenta d’un nouveau haussement d’épaule en réponse au tatoueur avant de lui offrir un sourire timide, légèrement mal à l’aise d’avoir été percé à jour de cette manière, m’enfin…
Il savait que Cha n’avait pas été entièrement sincère, qu’il ne disait pas la vérité lorsqu’il annonçait que Mary n’était pas son genre, mais il appréciait ce que son ami était en train de faire.
Il le croyait lorsqu’il disait qu’il ne l’avait jamais baisé, tout comme il savait qu’il feignait de la trouver quelconque pour ne pas que Jude craigne qu’un jour cet oublie ne sois réparé, aussi ne s’en formalisa-t-il pas et se contenta-t-il de sourire et de lui offrir un coup d’épaule amical en signe de ponctuation.
La question était close.
Embrayant sur sa proposition de venir voir un film pour pas un rond, l’ouvreur sourit à l’entente de nouveau plan de son ami.
Tinder…
Jude n’avait jamais essayé les sites de rencontres. Pourquoi pas après tout ?
Sans aller jusqu’à se trouver beau, Jude n’était pas dégueux et le savait. Une bonne photo de profil, un petit texte rapide et pas trop chiant et yolo, il pourrait rapidement trouver de quoi se repaître en attendant le plat principal de sa vie.
Le cas échéant, il choisirait cette solution. « Et ça marche plutôt bien comme appli au final ? Les meufs sont pas trop chiantes ? » S’enquit-il tout de même, observant son frère de coeur enfiler ses godasses et attraper les clefs de sa caisse d’un autre temps, finissait par se lever à son tour et jeter son mégot consumé jusqu’au filtre dans le cendrier.
La voiture de Cha… Toute une histoire. D’aussi loin que Jude s’en rappelait, il avait toujours eu la même.
Une vieille caisse qui en ferait rire plus d’un, mais diablement pratique quand il s’agissait d’aller faire la bringue.
De toute façon Jude pouvait bien fermer sa gueule, lui-même n’ayant pas de voiture du tout.
Il avait passé son permis à 16 ans, mais ça s’arrêtait à là.
Depuis, il conduisait celle de ses potes lorsqu’il en avait l’occasion et… voilà.

Précédent Charlie dans la fraîcheur de ce début de soirée, Jude observa un instant le ciel obscurci avant de suivre son cadet jusqu’à sa voiture, hochant la tête à sa proposition de se rendre au Tape, ne sachant à dire vrai pas vraiment ou d’autre ils auraient pu aller ce soir après tout ce temps sans ce voir.
Un bar qu’ils connaissaient tout deux comme leur poche et qui, malgré les nombreuses bagarres provoquées par Cha, continuait de leur ouvrir la porte comme si de rien n’était.
Sortant une nouvelle clope de son paquet, il le tendit au tatoué avant de le ranger dans sa poche arrière et attacher sa ceinture. « Et si jamais je gagne ? J’ai l’droit à quoi ? J’pourrais écrire mon nom à l’encre indélébile sur ta peau ? » Proposa-t-il, plus taquin que sérieux quand bien même cette idée avait de quoi le séduire. L’idée de voir son nom tatoué sur la peau de Cha avait quelque chose d’assez plaisant. Tant car il symboliserait une amitié de longue date que parce qu’il inciterait à la curiosité de toutes les meufs qu’il se taperait voyant tatoué le nom d’un autre mec sur sa peau.
Riant à cette perspective, son regard se perdit à travers les vitres couvertes d’empreintes de doigts de sa voiture. Pour certaines, ces empreintes étaient les siennes lorsque bourré il s’appuyait contre la vite et s’extasiait des lumières scintillante de l’horizon.
Plusieurs fois, il avait rendu la totalité du contenu de son estomac dans cette caisse, qu’il ai eu ou non le temps d’ouvrir la vitre d’ailleurs.
Et il n’était pas le seul d’ailleurs.
« Faudrait qu’on se refasse un truc avec les anciens du collège un coup… Genre Rayan et Bonnie, et les autres s’ils veulent bien sortir ne serait-ce qu’un soir de leur train train quotidien pour voir les potos » Fixant Charlie ce disant, il entrouvrit sa fenêtre de manière à faire tomber les cendres de son tube de nicotine à l’extérieur. « Ptain mec, j'viens de me rappeler d'un truc que j't'ai pas dit. Bon, j'pense que tu t'en pète, mais j'trouvais ça marrant à raconté. J’suis tombé sur Lana au cinéma la semaine dernière là ! Fin moi j’l’avais pas reconnu jusqu’à c’qu’elle me demande si j’étais bien Jude.. T’sais Lana là, on était avec au collège. Une ptite grosse un peu niaise, mais plutôt sympa ? Elle avait les cheveux teint en rose fushia à l'époque... Bref, elle a commencé à me taper la causette et là qu’est ce que j’vois pas ? Elle était avec son keum et un gamin d’environs trois ans… À croire qu’ils se sont tous donné le mot pour faire des gosses avec le premier venu c’pas possible. Pire que mes vieux sérieux »
Soufflant une longue bouffée de fumée, la crise passa aussi rapidement qu’elle était arrivée. Il avait dit ce qu’il avait à dire, il se sentait mieux. « Bref ! Gare toi là y’a une place regarde ! Ca m’dit bien de marcher 5min plutôt que tourner 10min à la recherche d’une autre. J'ai soif. »
Débouclant sa ceinture, il n’attendit même pas que le moteur soi coupé pour sortir de la voiture et étiré ses épaules endoloris par l’inactivité.
« Bon, du coup, deux gins et on commence à chasser ? »
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Charlie White

Bullshit



Douce brise ce soir. Rien que moi et mon pote au milieu de notre ville adorée. Ma voiture pue la weed , elle pue le vieux et les sièges en tissus et cuirs ont prit si longtemps le soleil qu'ils ont presque brûler. Il faut que je frappe à un certain endroit sur la porte côté conducteur pour arriver à l'ouvrir et elle ne démarre pas si on ne la chauffe pas un minimum avant. Le pire dans tout ça ? Je n'ai jamais eut aucun accident , je l'ai récupérée comme ça. J'avais dis que je la bricolerais , que je la remettrais à neuf , que petit à petit , je ferais d'elle une super voiture et tout. Mais j'avais vite lâcher l'affaire, le salon me prenait bien trop de temps et je n'avais aucune envie de perdre du temps à retaper une voiture dont les réparations me coûteraient plus cher qu'acheter une voiture de nouveau. Alors j'avais accepter le fait que c'était bien mieux comme ça. Et puis , je gagne pas si mal ma vie , si cette vieille bagnole me lâche , je la remplace. Tout simplement. Douce brise ce soir , qui traverse la fenêtre qui ne s'ouvre qu'à moitié. Ici , dans cette voiture , avec celui que je considère être presque mon frère, je me sens à ma place. Ni stress ni perte de temps quand c'est lui , qui est là. Et alors qu'on discute ,comme a notre habitude , j'oublie presque immédiatement mes soucis des semaines passées. J'oublie Kaylin , ses sms incessant m'ayant fait jeter mon téléphone contre le mur. Plus de téléphone pour moi. Jamais de téléphone pour moi. D'ailleurs , j'avais jamais compris , pourquoi tout le monde était à ce point-là accro à son téléphone. Moi, j'y comprenais rien à ces trucs. Et puis c'était trop fragile, tout ces nouveaux modèles de smartphone là. Tout ça pour avoir tes réseaux sociaux qui te suivent partout.  Je les cassaient trop vite et je les perdaient tout le temps. C'était clairement une perte de thune pour moi. Mais j'avais visiblement pas le choix, mes potes et ma mère passaient leurs vies à me parler de mon téléphone et à me reprocher de ne jamais l'avoir sur moi. « - Si tu rentres tard , tu peux appeler un taxi . » Ils me disaient « - J'ai mon Skate. » Je répondais.  Bah oui. Je voyais pas l’intérêt d'avoir son téléphone pour autre chose que de téléphoner. Et comme j'avais personne à appeler , il restait généralement dans l'un de mes tiroir. Et puis ça m’énervais de voir tout le monde sur son téléphone quand je retrouvais mes potes. Si c'était pour  tapoter frénétiquement sur leurs clavier , ils pouvaient autant rester chez eux. C'est pas mon truc. Ce sera jamais mon truc. Je prendrais jamais soin d'un téléphone. Je passerais jamais mon temps sur ces merdes. Et d'ailleurs mise à part pour Tinder lorsque je me sentais vraiment seul, mon téléphone finissait toujours par se perdre dans mon salon pendant plusieurs jours.

C'est Jude qui me sort de mes pensées stupides , une simple phrase qui me réveille de ma transe endormie, trop concentré sur la route. « Et si jamais je gagne ? J’ai l’droit à quoi ? J’pourrais écrire mon nom à l’encre indélébile sur ta peau ? » Je hausse les épaules. Et pourquoi pas ? S'il reste un peu de place quelque part , j'aurais pas trop de peine à me faire tatouer Jude sur l'un de mes bras. Je l'aurais peut-être bien fait de mon côté sans qu'il ne le demande. Alors après tout , pourquoi pas. Après tout , quelque part dans le dos , j'ai celui de ma mère. Quelque part sur mon torse , perdu entre deux grosses pièces , j'ai cacher la lettre M , pour Maxine. Alors ça ne me dérange pas. Ça ne m'a jamais déranger. « - Oui , mais si c'est moi qui gagne , je te tatoue mon prénom sur le bras.  Et j'ajouterais un modèle de mon invention.» Je fais un sourire. L'enjeu du jeu de ce soir est plus élevé qu'habituellement. Peut-être parce que Jude avait l'esprit joueur ce soir. On a pas longtemps à conduire pour arriver de l'autre côté de la ville. Même pas un quart d'heure et nous voilà devant le Tape. Notre bar à nous. Je me gare lorsque Jude m'indique une place , baillant à plein poumon de mon air nonchalant habituel. « Bon, du coup, deux gins et on commence à chasser ? » Je hausse les épaules. Et descend d'un bon de la voiture pour marcher vers le pub qui nous attends. D'ici on entends les rires et puis le bruit de la musique. Les voix fortes qui transpercent et puis comme un brouhaha de brides de conversation futiles. « - Tu m'trouves une meuf avec un gros cul , s'il te plait. » Et comme à mon habitude , de mes mains vulgaires , j'imite le geste d'une fille à la taille fine et des fesses imposantes. Parce qu’évidemment , si je suis pas trop regardant , j'ai quand même toujours préféré les filles bien formées.

C'est pleins à craquer. On est vendredi soir et les gens hurlent , jeunes comme vieux, le monde hurle autours de moi et j'ai comme un frisson qui me parcours l'échine. Celui qui me dit que ce soir je serais sans doute incontrôlable. Celui qui dit que ce soir sera ce genre de soirée qui finit mal. Ou beaucoup trop bien. On est jamais trop sûr avec ce frisson. Mais ce sera pas banale. Tu vois ce que je veux dire ? J'ai comme un pressentiment , quoi. Et puis d'un geste stresser je craque mes phalanges encrées et grogne d'impatience lorsque je tape l'épaule de Jude pour lui indiquer d'un geste du menton le bar. Et je me glisse entre deux filles riant entre elle , automatiquement je souris, c'est l'occasion , dés maintenant de prendre de l'avance sur mon comparse qui a avancer seul vers le bar . Moi je m'arrêtes et tends la main vers une petite, tout à fait le style de fille que pourrait aimer Jude. Une petite brune bien mignonne. Simple , mais mignonne. Alors je me baisse vers elle , bien trop grand pour pouvoir lui parler et qu'elle m'entende avec tout ce monde. « - Salut. Moi c'est Charlie. » Je dis simplement. « - J'arrêtes pas de te regarder avec mon pote depuis qu'on est arriver. Il a craqué sur toi , je crois. Mais, il est timide. » Je le pointe du doigts , un petit clin d'oeil à Jude qui me cherchait sans doute encore dans la foule , il y a une seconde. Elle me fait un sourire lorsqu'elle aperçoit Jude, sans doute qu'elle s'attendait à ce qu'il soit affreux. Bien loin de là , elle est satisfaite. « - Je m'appelle Bobby Simons. » Je hoche la tête , tends ma main pour la lui serrer , un sourire amicale aux lèvres. «- Donc voilà , j'avais réussi à le convaincre de venir te parler. Il a du se dégonfler au dernier moment. Mais il est cool. J'suis sûr que ça risque de bien passer entre vous. Je t'offre un verre ? On a cas sympathiser avec ta copine, comme ça , vous serez pas seul et puis , il aura le temps de se décider. » Je souffle avec un grand sourire aux lèvres alors qu'elle me hoche la tête et on se dirige vers le bar , tranquillement. Je leurs offres à toutes des verres et puis l'autre fille me dit qu'elle s'appelle Tessa. Elle est toute aussi mignonne alors j'ai deux fois plus de chances de gagner notre petit paris. « - Moi je suis tatoueur et puis mon pote est gérant d'un cinéma. Il s'appelles Jude. Il est super intelligent et tout. Moi à côté , j'ai tout le temps l'air d'un con. » Je plaisante sur le fait que je suis un super ami de perdre mon temps à venir parler à des filles à sa place , et puis les shot de gin continuent d'affluer. Elles me parlent d'elles. Les deux filles se prennent au jeu , assez facilement et moi , je m'amuse comme un fou. Tessa me propose une petite pilule rose qui finit dans mon gosier en aussi peu de temps qu'il ne faut pour le dire. `

Et alors que les minutes avances , qu'on discute tranquillement , que je commence , doucement mais surement à être bien haut, je propose bêtement. « - Bobby, tu sais ce que tu devrais faire ? Vas l'embrasser. J'te jure , ça va le décoincer directement. » Et bobby rigole et glisse de son tabouret pour s'approcher de Jude , sans que je sache trop ce qu'il fait d'ici. Je me tourne , alors que Tessa , elle , s'approche de moi , un petit peu trop prêt. « - T'es mignonne mais , ça se voit directement que tu vas être relou , Tessa. Désolé. » Je dis un sourire aux lèvres , alors que je me baisses vers elle pour l'embrasser sur la joue. « - Viens on kiff, plutôt. »


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Jude Miller
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Dim 26 Aoû - 12:54
Jude Miller
blue lights

Blue lights - Jude  C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Écoutant Charlie lui offrir ses dernières directives, à savoir son éternel « - Tu m'trouves une meuf avec un gros cul , s'il te plait. », Jude lui répondit par un haussement de sourcils entendu avant de se diriger d’un pas assuré vers le bar, bien décidé à payer sa première tournée avant de partir en chasse.
Une bière, ce n’était pas encore suffisant pour qu’il ai le courage d’aborder une femme après autant de temps sans avoir pratiqué.
Encore moins pour parvenir à la bullshiter comme savait si bien le faire le tatoueur.
Si Jude voulait gagner le droit de garder son bras vierge de tout tatouage, il se devait de rentrer dans le jeu de son ami et jouer un peu de pipot à la première bombe croisant sa route.
En espérant en être encore capable…
Dieu ce qu’il se détestait d’avoir proposé l’idée du tatou !
Lui qui pensait se laisser perdre bien gentiment et niquer la gueuze que Charlie lui aurait trouvé s’était fait baiser. Et pas dans le bon sens du terme.
Résultat, il était bien obligé de jouer le jeu et de se plier à ses règles.
C’était casse-couilles, mais en même temps foutrement excitant.
D’autant que, il avait beau ramasser un peu n’importe quoi, le style de fille du tatoué était on ne peut plus difficile à trouver en liberté dans la nature, du moins largement plus que ne l’était son style à lui, pullulant dans les rues lorsqu’on savait bien regarder.
Jouant des coudes pour accéder au bar, Jude commanda trois shots de gin, dont un qu’il engloutit sur le champ avant de percer son chemin jusqu’à là où devait se trouver Charlie.
Il n’y était plus.
Cela dit, l’ouvreur n’eut pas à le chercher longtemps qu’il le trouva lui faire un signe de main accompagner de deux jeunes femmes au physique plutôt agréable pour les yeux.
L’enculé…
Grinçant des dents, Jude savait qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Que d’avoir laissé un tel animal en liberté le temps de chercher de quoi se désaltérer était sans nul doute la pire idée qui puisse exister.
Comme si Charlie allait attendre patiemment qu’il revienne sans rien faire… N’importe quoi. Il aurait été crédule de penser ça.
Non, au lieu de ça, il en avait profité pour prendre un peu d’avance sur lui en dénichant deux donzelles susceptibles de lui plaire. Surtout la petite brune semblant presque disparaître à côté de la carrure imposante du tatoueur.
Bordel de merde.
Il avait beau adoré Charlie, le considéré comme son frère, il était hors de question qu’il ai son prénom tatoué sur le bras !
Déjà parce que Jude n’aimait pas franchement les tatouages, preuve en était qu’il n’en avait aucun, mais aussi et surtout parce que… bah parce qu’avoir le nom d’un mec tatoué sur son bras quand le reste du corps est vierge, c’était quand même drôlement suspect !
Ce connard avait prévu son coup, pour sûr… Depuis le temps qu’il rêvait de le percer de son dermographe… Jude lui avait tendu une perche et il l’avait attrapé à deux mains.
Putain…
Bon, il était vrai que le brun se demandait souvent ce que cela faisait de se faire tatouer, à fortiori par Cha, mais de là à passer à l’acte… Non. Il n’était pas sûr de supporter son corps après ça.
Si certains se tatouaient dans l’espoir de s’approprier leur corps, Jude lui avait l’impression de perdre une partie de ce qu’il était en la recouvrant d’encre indélébile.
C’était con, il le savait, mais il s’aimait comme il était sans avoir besoin de se peinturlurer de partout.

Soupirant de lassitude, le jeune homme se para de son sourire le plus avenant et, après avoir répondu d’un signe de tête au salut de son ami attablé avec les deux femmes, se mit à son tour à l’affût de proies potentielles.
Il en croisa quelques unes, mais aucune ne le satisfaisant réellement.
Quitte à devoir trouver une meuf pour la soirée, autant la choisir avec soin.
Une femme mince, mais charnue. Un boule d’enfer pour un ventre plat et des cheveux longs et soignés. Sexy, mais pas aguicheuse à l’extrême.
Casse couilles que Charlie, franchement.
Finalement, après deux tours du bar, il finit par trouver ce qu’il avait tant cherché.
Une femme d’une vingtaine d’années, d’origine latine sans doute -il était difficile de l’estimer avec précision en vu de la lumière artificielle du bar-, la taille marqué et le postérieur rebondit semblant une parfaite alternative aux airbags lors d’accidents de la circulation.
Avec ça, même la caisse tombant en morceaux de Cha semblerait sécurisante.
Elle était avec quelques amies, mais pas d’homme à l’horizon. Parfait.
Enfin pour lui, car Cha les aimait en couple, mais Jude lui préférait ne pas avoir à aller aux urgences d’ici une heure pour un nez cassé.

Inspirant un grand coup, il s’approcha d’elle avec douceur et, bombant le torse par réflexe, tapota son épaule d’un seul doigt. « Excusez moi de vous déranger mademoiselle, mais mon ami m’a demandé de vous offrir ce verre. Il est là-bas avec deux copines » Un sourire gêné, un verre tendu et une jeune femme l’observant avec suspicion, semblant le juger de toute sa hauteur.
Derrière elle, ses amies avaient suivi le doigt de Jude jusqu’à Charlie, hochant la tête d’un air approbateur.
En vu de la gestuelle du garçon, nul doute qu’il n’en était pas à son premier verre. Jude le connaissait suffisamment pour même comprendre que l’alcool n’avait pas été sa seule allée de la soirée, aujourd'hui.
Heureusement, son état ne sembla pas déplaire aux jeunes femmes qu’il venait d’accoster.
Malheureusement cependant, c’étaient les copines de celle qui l’intéressait qui semblaient les plus réceptive au charme du tatoueur.
Et merde…
Pourquoi les jolies filles étaient-elles toutes aussi méfiante ?
Pensait-elle qu’il avait drogué son verre ? Qu’il lui mentait en lui disant que cet étalon était son ami, lui au physique aussi simpliste ?
« Il fait le coq pour ne pas montrer qu’il est impressionné, mais tu lui plais beaucoup, tu peux me croire. Il m’a dit qu’il te trouvait très jolie et très gracieuse. Et un patron de salon de tatouage comme lui sait de quoi il parle en matière de beauté. Il sait la retranscrire sur papier comme personne » Nouveau sourire timide. Jude se gratte l’arrière de la tête en signe d’inconfort, jouant avec perfection le rôle de l’ami pas très à l’aise envoyé par son pote tâter le terrain.
Une nouvelle fois, il lui tendit le verre qu’il tenait serré entre ses doigts, lui proposant même de prendre le second si cela la rassurait, sachant qu’il engloutirait celui restant sous ses yeux.
D’abord méfiante, la jeune femme fini inexorablement par se détendre, poussée par ses deux amies ne perdant pas une miette de tout ce spectacle.

Jetant parfois des coups d’oeil en direction de Charlie voir l’avancé de ce dernier, Jude entreprit de faire la conversation avec la jeune femme se prénommant Alba ainsi que ses deux amies, Victoria et Misty.
Le tout était de vendre Charlie aux yeux de la belle sans qu’elle ne se prenne à le préférer lui.
Non pas que l’ouvreur soit plus irrésistible que le tatoué, mais simplement qu’il était celui ayant amorcé le dialogue.
« Et ton ami là, comment ça se fait qu’il ne vienne pas me voir si je lui plait à ce point ? Il a l’air de bien s’amuser avec vos soi-disant copine là... » « Il attend d’être sûr que tu ne vas pas le jeter. Tu sais, sous ce corps musclé et couvert de tatouages se trouve un homme doutant sans cesse de son physique » Répondit-il dans un clin d’oeil complice.
Septique, la jeune femme observa une fois de plus Charlie entièrement fait avant de hocher la tête l’air convaincu.
De toute évidence, le voir aussi plein et aussi tôt avait fini de la convaincre quant à son manque de confiance en lui.
Super.
À l’instant ou Alba le quitta du regard, Jude remarqua l’une des filles entourant Charlie se lever et quitter la table, marchant dans leur direction.
MERDE MERDE MERDE ! Il était tant de passer à la suite.
Souriant à Alba, il lui pointa une nouvelle fois Charlie du doigt, ainsi que l’inconnue s’approchant dangereusement d’eux avant de murmurer d’une voix entendue « Je crois que je manque à ma pote… Je vais la rejoindre et l’entraîner un peu plus loin. Profite en pour aller voir Charlie et l’inviter à danser » Nouveau clin d’oeil en direction d’Alba et ses amies semblant bien décidées à la pousser dans les bras du brun.
Heureusement qu’elles étaient là, toutes les deux.

S’approchant de celle que Charlie avait choisi pour lui, Jude l’intercepta à mi-chemin entre le tatoueur et les filles. Il ne fallait surtout pas qu’elles se rencontrent. L’inconnue semblant être prise par surprise observa le brun s’approcher d’elle non sans un regard satisfait.
Au moins Jude était-il plus ou moins assuré de lui plaire… Sa soirée ne serait pas entièrement perdue, quand bien même Charlie finirait-il par violer son bras de son aiguille.
Un sourire gêné étirant ses lèvres, Jude décida de jouer la carte du mec timide que Cha avait sans nul doute utilisé pour justifier son absence.
Autant être raccord là-dessus. « Bonjour... » Lança-t-il d’une voix incertaine, se prenant à observer le petit bout de femme choisi par son ami.
Elle était mignonne comme tout. « Bonjour Jude, moi c’est Bobby… » lui souriant en retour, il se gratta l’arrière du crâne dans une moue qu’il savait adorable pour que Charlie se soit plusieurs fois payé sa tête lorsqu’il en usait. « Enchanté… je… Je te paie un verre ? » Proposa-t-il histoire de s’éloigner quelque peu du troupeau et de Charlie.
Le tout étant d’attendre qu’Alba ait joué ses cartes et, si elle parvenait à les abattre, revenir vers Charlie comme un coq avant de galocher la belle Bonny sans plus de cérémonie.
Parfait.
Souriant, la jeune femme le suivie jusqu’au bar, l’air déjà passablement faite, mais le regard assuré.
Vraiment très très mignonne.
Pour un peu, il aurait pu s’en retrouver inconfortable dans son jean.
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Dim 26 Aoû - 14:25
Charlie White

Karma is a Bitch



La musique forte , trop forte , vibre d'une façon étrange dans mes oreilles, comme si elle était faite de matière organique , je la sens passer à travers moi. De part en part de mes jambes de mes mains , je pourrais l'imaginer danser dans ma tête. Debout au beau milieu de la foule ,immobile, j'exulte le début de montée qui me prends de l'intérieur , pressant mes tripes. Putain comme c'est bon. Les corps dansent autours de moi , masse informe mouvementée sur une musique envoûtante , presque irréaliste je sens mes joues tirées en une sortes de rictus béat. Alors que les lumières tantôt tamisées , tantôt violantes m'aveugles. Je laisse retomber ma tête en arrière. Les petites lumières colorées dansent sur le plafond et je m'imagine dans une pièce toute rouge , dansant autours du feu, seule lumière de la pièce toute rouge au milieu de la fumée et des néons qui m'aveuglent , dans une musique presque fascinante répétitive ,transcendante, des râles de voix extatiques chantent autours de moi alors que les yeux fermés , je bouge dans des mouvement lent et nonchalant . J'ai envie de me mouvoir mais la sensation de chaleur que me procure le corps de Tessa presque pressée contre moi tant il y a du monde me rappelle à une réalité éloignée. « - Qu'est-ce que tu m'as donner , Tessa ? »  J'entends ma voix de loin. Son rire à elle , tout aussi loin , se mélanger avec la musique. Et elle rigole. Et puis comme si je revenais à la réalité, je me tourne vers elle sourire aux lèvres. Et elle est hilare , lorsqu'elle tends le doigt vers Bobby et Jude qui discutent de loin. Il fait son sourire gêné , joue le jeu , au moins. Il fait le timide et moi je peux presque prévoir ces réactions calculées , sa main qui se glisse derrière sa tête , grattant nerveusement son cuir chevelu et son visage presque bouffé par les tics nerveux , tous plus adorables les uns que les autres. Si j'avais la chance d'avoir un physique avantageux, je n'étais pas non plus le genre de garçon qu'on a envie de pardonner au moindre regards de cocker. Jude , savait très bien le faire. Les filles disaient toutes de lui qu'il avait l'air gentil. Et fiable.  Un discours qui ne m'étais forcément jamais adressé au vu de mon caractère, des marques sur mon visages, de ma facilité à dire très ouvertement que jamais , au grand jamais je ne ferais d'efforts pour qui que ce soit. Et certainement pas pour une fille.  Jude, lui , avait cette facilitée à attendrir les filles un peu trop naïves.  Il était rassurant.

On joue toujours à des jeux dangereux. On est stupides , des gamins. Et j'ai toujours l'impression d'être le roi de mon petit monde. C'est toujours plus ou moins facile parce que j'ai peur de rien. Ni du ridicule , ni de la stupidité de mes actes. Encore moins des conséquences, quoi de plus simple alors que se donner tout les moyens possible pour gagner. Mais parfois , tu sais. On pense être le roi , quand en fait , on est le dindon de la farce. Ce soir les filles ne sont pas si bêtes. « -Ton petit numéro a bien marcher , Charlie. » Je hoche la tête, oubliant à qui je parle et fais un sourire fier alors que le petit couple se dirige vers le bar et que Jude me fait un sourire en coin. J'inspire, me tournant vers elle, étonné de ses paroles. Je réalise qu'elles étaient bien trop conscientes de mon numéro de gentil copain. Des yeux , je l'interroge, un peu hébété. « - Bobby n'est pas naïve , elle trouve juste ton copain mignon. » Je hausse les épaules et m'approche de Tessa un peu plus pour me baisser vers elle et lui parler à l'oreille. La drogue me bouche les oreilles , j'ai l'impression qu'elle ne m'entendrait pas si je ne m'approche pas. « - Je dois faire quoi pour que tu trouves le moyen de faire en sorte que Bobby embrasse Jude ? » Et je me mets à rire. On rigole beaucoup , pour rien , elle glisse sa main dans la mienne , tellement , tellement plus grande. Me tire vers le bar, sortant de la foule sur la piste de danse.  La proposition n'est peut-être pas très honnête mais, c'est pas interdit de demander de l'aide. Et Tessa me fait un sourire entendu , peut-être bien qu'elle aussi , s'amuse de tout. Peut-être bien que comme moi , pour elle , tout ça est une blague. Que c'est pas si important. Peu importe. Vraiment. Peu importe. « - J'ai ma petite idée. Pour commencer , offres-moi un verre , Charlie. » Je hoche la tête , accepte sans broncher , claquant un billet de dix dollars sur le bar crasseux , imbibé d'alcool et de toutes sortes de fluides qu'on aurait certainement pas envie de connaître. Je commande deux verres. Une pinte pour moi. Un cocktail pour elle.

« - Quel jeu tordu t'as encore inventer , White? Et pourquoi tu m'envoie ton pote comme si tu me connaissais pas ? » Une voix s’élève derrière nous. Une jolie brune me sourit. C'est tout à fait mon style de fille. Pour être tout à fait mon style , ça l'est. Elle est très jolie , jolie ventre plat , des super beaux cheveux qui tombent en cascades sur ses épaules halés, les jolies hanches serrées dans un jean taille haute et un haut court mettant en valeurs la poitrine généreuse de la jeune femme. Une petite bombe. Seulement... Elle me sourit et je grimace d'inconfort. Merde. Il avait fallu que Jude trouve la seule fille sur laquelle j'étais déjà passé. « - Albaaa. Wah , ça fait super longtemps. » Je dis , la voix un peu tremblante , tant je suis gêné. Elle s'approche de moi , poussant presque Tessa sur le côté. Et je lui fais une bise sur la joue, cherchant des yeux Jude, sans pour autant arriver à croiser son regard pour l’appeler à l'aide. Tessa fronce les sourcils et me regarde d'un air étrange. Je me sens interroger. Et pour une fois , mes jeu stupides se retournent contre moi. « - Alba , je te présente Tessa , une copine. Et Tessa , c'est Alba , une... Amie de longue date. » Elle ricane, bêtement. « - Tu peux dire ex, personne va te juger. » Je soupire et hoche la tête pour confirmer. Oui , une ex , si on peut vraiment appeler ça comme ça. Je dirais plutôt que Alba est l'une des nombreuses filles avec qui j'ai eut une relation sur quelques mois sans être pour autant avec. Ce n'était pas une relation d'un soir , mais, rien de sérieux non plus.  « - C'est quoi le jeu , ce soir, hum ? Vous draguez l'un pour l'autre ? » Elle se tourne vers Tessa , petite pause dramatique alors que par réflexe , je porte à mes lèvres une cigarette.  Et La brésilienne observe Tessa d'un air étrange. « - C'est avec un jeu comme ça que Charlie m'a rencontrer » Je grimace et hausse les épaules. «- C'est pas un jeu... » Je dis pour me défendre,  hésitant. « - C'est... Un pari. » Et elle grimace , jugement dans les yeux . « - Bon ça va, Alba. Fais pas l'innocente , tu adores mes petits jeux stupides Et tu as participer à plus d'un , d'ailleurs.». Tessa ne réagit pas. Alba hausse les épaules, se donnant un air innocent au visage.  Elle attends simplement d'en savoir plus , alors qu'Alba , elle, se glisse tout prêt de moi, comme à son habitude , elle joue de ses charmes en sachant très bien que j'ai du mal à dire non quand on sait me prendre. « - Et si je t'aidais à gagner , White ? » Je hausses les épaules, Naïf que je suis. « - Il faut que sa copine embrasse Jude, avant que je t'embrasse toi. Du coup y'a rien à faire. » J'avoue tout , stupidement. Et Tessa file dans la foule , excédée.  J'ai a peine le temps de la rattraper que la jolie brésilienne s'approche de moi pour attraper entre ses doigts manucuré mon visage et m'embrasser à pleine bouche. « -T'as perdu , connard. »


Et merde.

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Lun 27 Aoû - 0:33
Jude Miller
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Blue lights - Jude  C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Se dirigeant vers le bar d’un pas lent, Jude se prit une nouvelle fois à observer la jeune femme l’y accompagnant, un sourire satisfait étirant ses lèvres charnues.
Non, décidément, elle était mimi comme tout.
Rien qu’à l’observer, il sentait son envie de découvrir son corps voluptueux de ses doigts croître à l’intérieur de son corps, le faisant doucement frissonner d’impatience.
Dieu que cela faisait longtemps qu’il n’avait plus prit son pied avec une femme.
Les deux mois suivant son célibat, bien sûr, mais également les bien trop longues longues semaines le précédent. Période témoignant sans doute de la découverte par son ex de son homosexualité.
À ce moment là déjà il aurait du se poser des questions, remarquer que Naomi n’était plus la même avec lui qu’elle l’avait été au début de leur relation.
Certes, tout évoluait avec le temps, mais pas autant. Pas comme ça. Pas au point de fuir le moindre contacte et de trouver toutes les excuses du monde pour ne pas avoir à coucher…
Mais Jude avait mis ces refus sur le compte de la lassitude. Forcément, après deux années de relation, le sexe n’était plus aussi intéressant qu’avant. Plus aussi surprenant.
Fini l’époque où ils baisaient comme des lapins parfois plusieurs fois par jour.  Vers la fin de leur histoire, il n’était pas si rare que Jude ai à se finir tout seul dans son coin…
Sans doute qu’il aurait dû voir la chute venir, mais il aimait sincèrement Naomi et restait aveugle à tout ces indices.
Contrairement à Charlie, il n’avait rien contre l’idée d’une relation exclusive et même s’il ne se voyait pas encore la bague au doigt, bien trop amoureux de sa liberté pour ça, baiser une seule femme pour le restant de ses jours ne le dérangeait pas outre mesure. Il se savait capable de concilier vie de couple et vie sociale, il l’avait d’ailleurs parfaitement fait les deux années qu’avait durée sa son histoire avec Naomi.
Deux soirs par semaine lui étaient réservés et, pour le reste, il préférait sortir en compagnie de ses amis et profiter au mieux de sa jeunesse. D’ailleurs, il recherchait dans sa compagne une femme capable d’en faire de même. De sortir sans lui, de vivre sa vie afin de profiter au mieux de leurs instants d’intimités.
Naomi le savait et l’avait accepté. Elle connaissait Jude d’avant leur histoire et concevait parfaitement qu’il n’était pas homme à se laisser enfermer. Il était fidèle et aimant, mais incapable de vivre pour quelqu’un d’autre que lui-même plus de quelques heures par semaine.
Il aimait l’idée d’être en couple, mais pas celle d’être bridé dans ses choix et dans son mode de vie.
Et en cela, son ex avait été une compagne parfaite. Tendre, mais jamais envahissante. Du moins au début. A la fin, elle n’était plus ni l’une ni l’autre.
Le brun était un garçon patient, ses parents lui avaient appris à l’être tout au long de son enfance, malgré ça il devait bien avouer avoir plusieurs fois pensé à aller voir ailleurs lorsque Naomi se détournait de lui pour la énième fois.
Il avait d’ailleurs dragué quelques femmes lors de soirées un peu trop arrosée en compagnie de Charlie, perdant nombre de paris qu’il se plaisait à accepter malgré ses chances croissantes de défaite et de rupture si certaines venaient à se savoir. Il avait le goût du risque, malgré tout.
Mais il n’était jamais allé plus loin que quelques baisers avec ces femmes. C’était Naomi qui l’avait trompé le premier.
Il ne lui en voulait pas, il comprenait que les circonstances étaient différentes de ce que les siennes auraient pu être dans le cas inverse. Simplement qu’une partie de lui en voulait à sa moralité de ne pas avoir sauté le pas et de n’avoir profité de la chaleur d’une autre femme lorsque la frustration se faisait trop grande.
M’enfin… Le passé était le passé.
Ce soir, il était bien décidé à profiter des mois à venir pour rattraper ceux passés avant de ne serait-ce que penser à se poser.
Et Bobby ici présente semblait une candidate idéal pour le remettre en selle.

Offrant un Mojito à la jeune femme, lui-même se commanda un nouveau shot de gin qu’il s'enfila cul-sec, encore bien trop sobre à son goût.
Il s'était retenu de manière à pas se retrouver entièrement fait lorsqu'il devrait embobiner la première bombe venue, mais maintenant que c’était là chose faite, il pouvait enfin se laisser aller à la douce torpeur de l’alcool.
« Alors Bobby… Qu’est ce que tu aimes faire dans la vie ? » Finit-il par lui demander d’une voix curieuse, criant non loin de son oreille afin d’être sûr de se faire entendre malgré le brouhaha ambiant.
Question bateau, mais faisant le plus souvent son petit effet aux femmes ne rêvant que d’un homme capable de les écouter parler des heures.
De toute façon, Jude préférait et de loin éviter les sujets sensibles tels que son travail et ses passions.
Il n’avait pas envie de mentir, mais savait que la vérité faisait tout sauf vendre du rêve à ces créatures pour beaucoup avide d’argent et d’ambition. Et Jude n’avait ni l’une ni l’autre de ces qualités.
Du coup, plutôt que d’avoir à choisir entre bullshiter sa proie ou la lasser de par sa vie triste de banalité et de choix des plus discutable, il avait préféré la laisser parler jusqu’à l’épuisement avant de l’embrasser et de la ramener chez lui. Ou plutôt de se faire amener chez elle, histoire de ne pas avoir à lui expliquer l’état de son appartement et la présence de Gon qui, il en avait conscience, ne faisait pas l’unanimité auprès de la gente féminine.
Encore une raison de plus pour déménager, maintenant qu’il aurait de nouveau à ramener de la meuf chez lui de manière plus ou moins régulière.
Fait chier…

Alors qu’il écoutait parler Bobby avec attention, hochant la tête à intervalles régulier et y allant de son petit commentaire afin de lui prouver qu’il n’avait pas perdu le fil, il se prit à jeter un coup d’oeil curieux en direction de Charlie.
Il voulait voir où son ami en était et si Alba était parvenu à le charmer où s’il devait se faire à la raison qu’il avait une fois de plus perdu leur petit jeu.
Et contre toute attente, ce qu’il vit en premier ne fut pas le tatoueur, mais l’amie de Bobby s’approchant dangereusement d’eux, l’air furieuse.
Perdu, mais sentant la merde arriver, Jude releva un peu plus son regard pour tomber sur celui paniqué d’un Charlie s’adressant à une Alba de dos qui, d’un seul coup, agrippa son col pour plaquer ses lèvres pleines contre celles de l’homme.
Rien de romantique dans ce baiser, juste une hargne sourde et une crainte croissante gagnant l’ouvreur alors que les pièces du puzzle s’emboîtaient peu à peu dans son esprit.

Alba connaissait déjà Charlie.
Soit elle, soit une de ses amies avaient déjà eu affaire à lui et cela ne s’était de toute évidence pas très bien terminé…
En vue du visage furieux de l’inconnue s’approchant d’eux, la Latine l’avait mis en garde contre le tatoué et, par conséquent, contre lui-même.
Et merde.
Merde merde merde.
Comment aurait-il pu deviner que les deux se connaissaient déjà ?
Déjà qu’il était impossible de se rappeler de toutes les meufs qu’il avait croisé, comment pouvait-il reconnaître celles qu’il n’avait même jamais rencontré ?
Putain de queutard qu’était son ami ! 
Si seulement il avait trempé sa bite dans moins de vagins, sans doute qu’il n’en serait pas là aujourd'hui.
Jude avait gagné son pari, mais à cet instant précis la seule pensée cohérente traversant son esprit se résumait à « C’est pas ce soir que j’vais baiser » alors que celle qu’il ignorait s’appeler Tessa arrivait à sa hauteur et lui balança son verre en pleine poire avant même qu’il n’ai eu le temps d’ouvrir la bouche pour s’expliquer. « On se casse Bobby, ces mecs sont des connards ! Ils font des paris pour savoir qui va embrasser qui le premier. C’est pire que ce qu’on pensait. C’est des malades multi récidiviste ! »
Que dire de plus ? La femme avait parfaitement résumé la situation.
Oh bien sûr, Jude aurait pu nier, crier qu’il ne savait rien de tout ça et qu’il était simplement venu en compagnie du garçon sans jamais n’avoir voulu participer à ce genre de mascarade, qu’il était simplement content que ce dernier n’accepte de l’aider à rencontrer des filles.
Peut-être même qu’avec sa gueule d’ange, il aurait pu être des plus convainquant, mais il n’avait pas la force de se prendre la tête pour une meuf qui, toute jolie soit-elle, était facilement remplaçable.
Elle était un coup de bite, pas la femme de sa vie.
« C’est vrai ce que ma copine m’a dit ? » Demanda Bobby, les sourcils froncés, mais l’air de ne chercher qu’à être rassuré, sûrement toujours tenté de partager sa couche avec le brun.
Las de jouer et sentant que de toute façon la soirée venait de prendre un tournant sans retour, Jude se contenta d'un haussement d'épaules désabusé avant de répondre d’une voix égale, presque satisfaite. « Ouep. Et le plus beau, c’est que j’ai gagné »
Nouveau verre en pleine gueule. Putain de cliché de film lui brûlant les yeux.
Gardant contenance, il essuya ces derniers de sa manche et offrit un dernier sourire à la jolie Bobby avant de s’en aller sur ces mots « Cela dit, c’est vrai que tu étais plutôt jolie. Dommage qu’on ne se soit pas rencontré dans d’autres circonstances… »
L’entendant jurer, il savait qu’il avait visé juste.
Ce soir, il ne ramènera sûrement aucune fille dans son lit, mais il était au moins parvenu à regonfler quelque peu son ego malmené par son ex.
Aussi énervé que pouvait l’être Bobby contre lui, elle le désirait.
Et Jude adorait l’idée d’être désiré par une femme lui ayant jeter son verre au visage.
C’était presque aussi jouissif que de la culbuter toute une nuit.
Presque.
Parce que si le jeune homme était plutôt satisfait de sa sortie, son corps lui continuait de réclamer à corps et à cri son besoin de possession.
S’approchant de Charlie et d’Alba, sourire aux lèvres et visage trempé d’alcool dilué, Jude retira un morceau de citron coincé dans ses cheveux avant de le jeter plus loin et s’adresser à la Latine d’une voix posée. « Tu es une très bonne actrice, Alba. Très très bonne actrice… Cela dit, merci de m’avoir aidé à gagner mon pari. j’apprécie ! »

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Lun 27 Aoû - 1:30
Charlie White

Lose



Alba m'observe , satisfaite de son coup et laisses choir ses coudes contre le bar, ses yeux rencontrent les miens et elle se mets à rire.  Rire que bizarrement , j'accompagne. Parce qu'elle m'en veut pas vraiment Alba. Elle s'en fiche, de tout ça. Elle aussi , elle joue. Et qu'est-ce que tu veux que je fasse de ça ? J'vais pas m'énervé , j'vais pas hurler qu'elle a été trop loin. Alors je finis par hausser les épaules. Notre relation est étrange , avec cette fille. Pas parce que je l'aime particulièrement mais, plutôt parce qu'elle est de nature , joueuse , elle-même. Parce que pour ce genre de coup tordus , elle n'est jamais en reste. Et peut-être que dans un sens ça m'excite de savoir qu'on pourrait jouer à chat pour le reste de nos vies sans jamais ce lasser.  Elle fait signe a ses copines de la rejoindre et je leurs fait un coucou , moi-aussi. Parmi la bande de pimbêche qui la suis, il devrait bien y avoir une fille pas trop farouche pour Jude quand il se sera fait jeter par Bobby.  « - J'ai peut-être perdu , mais j'ai gagner un truc, ce soir. T'avais promis que t'aurais plus jamais affaire à moi et que tu t'approcherais plus jamais de moi. Et regardes, ce soir. Tu t'es prise au jeu , simplement pour me voir de nouveau Et comment ça fini ? Toi qui m'embrasse ? . » Et mon sourire abruti illumine mon visage alors qu'elle me pousse , un air agacé et moi , je ris , parce qu'au fond , je sais que cette fois-si j'ai raison.  Et si c'est à celui qui craque en premier , c'est toujours moi qui gagne. Parce que je m'en fou. Parce que rien n'est jamais important. Alors c'est si simple. Si simple d'en avoir rien à foutre. De partir , de ne plus jamais donner de nouvelles , de ne jamais rappeler , c'est si facile , lorsqu'elles se fâchent et que je les observent toutes me hurler des trucs qui ne me disent rien. Je comprends pas leurs discours. Je comprends pas leurs attentes. Puisqu'on finit tous par être déçu, puisqu'on finit toujours par ne plus s'aimer , par être lasser , à quoi bon ?

Alba ne fait pas exception. Je pourrais ne plus jamais la revoir , je ne m'en porte pas si mal. Je ne meurs pas. C'est pas si grave. Alors autant s'amuser. De tout. D'elle surtout. C'est plus facile quand on s'amuse des autres. Ça n'a pas vraiment de conséquences , c'est juste une façon de passer le temps parce que la vie est sans intérêt.  Sans grand intérêt en tout cas.  Et je m'assois prêt d'Alba et observe Jude. J'observe Tessa s'approcher doucement, l'air courroucé comme si on avait violé sa mère.  Comme si tout ça changeait quelque chose. Si elles ne s'étaient pas intéresser seulement au physique , elles auraient été bien plus prudentes. Le résultat ?  Je ne suis même pas vraiment puni pour mes actes. C'est plutôt Jude , ce soir. À vrai dire , c'est souvent les autres. Parce que a quoi bon essayer avec moi ? Je comprends pas. J'ai jamais eut envie de comprendre. Un premiers verre dans le visage de Jude , qui, avec un air très calme semble répondre tranquillement. «- Ton pote est plus mignon que toi , Charlie. » Je hausse les épaules , mon visage le plus sérieux du monde. « - Bah , tu devrais tenter ta chance. » Parce que ça non plus , pour moi, ça compte pas vraiment. Elle pourrait bien se taper mon meilleurs ami sous mes yeux en sachant qu'on a déjà été ensemble , pour moi , c'est pas si important. Je m'en fiche. L'important c'est surtout que je puisse m'amuser, sans qu'on me demandes des comptes.  Second verres dans la figure de Jude, une insulte et puis Jude qui sourit. Qui s'approche de nous. « - Si tu te le tapes par contre. Lui fait pas de peine. Il est pas comme moi , lui. » Je souffle, me tournant vers Alba d'un air des plus sérieux. Et elle semble surprise. Sans doute parce que c'était la première fois qu'elle entendait parler de Jude. La première fois qu'elle m'entendait parler de quelqu'un qui compte. Et j'ai peut-être l'air de m'en foutre de tout. Mais pas de Jude. Pas de ma famille. Alors je suis sérieux quand je dis ça. Je semble peut-être stupide à m'emporter comme ça. Mais ça compte. Je trouve en tout cas , que ça compte. Parce que j'aime pas quand la colère ressort contre une fille. J'veux pas piquer des crises de colères comme mon père quand il s'agit d'une fille. Alors souvent , je dis rien. Je fais le mec qui s'en fou. Mais, si on touche à mon frère. Je serais obliger d'agir. Et personne n'a envie de me voir dans cet état là, ce soir. Ni même les autres soirs.


« Tu es une très bonne actrice, Alba. Très très bonne actrice… Cela dit, merci de m’avoir aidé à gagner mon pari. j’apprécie ! »  Elle fait un sourire , encore un peu sur le cul d'avoir entendu ce qu'elle vient d'entendre et je tape sur l'épaule de mon ami. « - Elle m'a déjà eut plusieurs fois aussi. » Je dis , pour le rassurer , quelque part. « - Alba , c'est Jude , mon frère. Jude , c'est Alba , une fille sans intérêt.  Sur ce , je vais aller boire. » Et je retire mon t-shirt pour le tendre à Jude. « - Files-moi le tiens. Les meufs adorent les mecs tremper. J'vais aller voir ailleurs si j'y suis. » Je fais un clin d'oeil à Alba , encore sous le choc et Jude me tends son t-shirt , comprenant sans doute que je cherche , d'une façon sans doute stupide à m'excuser d'avoir autant  foutu son coup en l'air. Et alors que le groupe d'amies de Alba s'approche , je m'en vais vers elles , histoire de laisser le temps à Jude de faire connaissance. Non sans les observer de loin.

Alba fait un sourire à Jude , encore un peu gênée par ce qu'elle vient d'entendre. Elle glisse dans la chevelure du jeune homme un doigt pour démêler la tignasse collante de mon ami et elle soupire. « - Tu dois être spécial. » Elle dit. « - Moi aussi , pendant un moment, je voulais être spéciale pour Charlie. J'imagine que tu as de la chance. » Et elle lui fait un sourire. Je  sais pas si j'aurais du entendre cette conversation mais je l'ai entendue.


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Jude Miller
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Lun 27 Aoû - 21:03
Jude Miller
blue lights

Blue lights - Jude  C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Une moue joueuse étirant ses traits, Jude ne put se retenir de sourire à l’entente de la présentation que Charlie lui fit de la jeune femme ayant saboter leur soirée. Ou l’ayant pimenté, selon la position depuis laquelle on observait la chose.
Alors comme ça, même lui était un jour tomber dans son piège ?
Non pas que Charlie soi infaillible, loin s’en faut, mais simplement qu’après toutes les histoires qu’il avait déjà vécu et subit de la part de femmes insatisfaite de ce qu’il pouvait leur offrir, Jude pensait qu’il deviendrait de plus en plus dur de se jouer de lui.
Cette femme était définitivement une excellente actrice. Elle forçait le respect.
Passant sa langue sur ses lèvres, il ria doucement à la pensée des deux verres qu’il venait de se prendre en plein visage, sa peau luisante d’alcool collante de tout le sucre contenu dans le mojito.
Ses lèvres avait un goût acidulé de menthe, de sucre et de rhum.
Des mèches de ses cheveux collaient à son front, mais il n’en avait cure. Il irait se rincer aux toilettes sitôt qu’il aura terminer de discuter avec eux. Observant Charlie retirer son T-shirt le plus calmement du monde, faisant se retourner quelques tête, Jude le questionna du regard avant de le voir le lui tendre, comprenant avant même qu’il ne parle ce que son ami attendait de lui. « - Files-moi le tiens. Les meufs adorent les mecs tremper. J'vais aller voir ailleurs si j'y suis. » Esquissant un sourire en guise de remerciement, l’ouvreur s’exécuta sans avoir à se faire prier, retirant à son tour son haut trempé et poisseux avant de l’offrir à son meilleur pote.
Enfilant le sien, il soupira d’aise au contact du tissu sec contre sa peau déjà en partie souillée par le cocktail.
Jude n’était pas complètement con, il connaissait suffisamment le tatoueur pour savoir que si les paroles tendres avaient du mal à franchir la barrière de ses lèvres, ses gestes suffisaient parfois plus que des mots. Il tenait à s’excuser pour Bobby et, quand bien même Jude ne lui en voulait-il pas le moins du monde, il acceptait avec un plaisir non feint ces dernières.

Charlie avait toujours été d’un tempérament assez secret, à la fois expansif et pudique.
S’il n’avait jamais eu aucun mal à crier haut et fort ce qu’il pensait des autres, qu’il paraissait n’avoir jamais eu honte d’aucune de ses actions et d’aucuns de ses mots, il était sans nul doute le garçon le plus pudique que Jude ai été donné de connaître en ce qui concernait ses sentiments et son ressenti profond.
Pas besoin d’être un génie pour remarquer que le jeune homme en gardait beaucoup pour lui. Que derrière ses sourires et son m’enfoutisme constant, il gardait cloisonné certains doutes qu’il ne partageait avec nul autre que lui-même.
Si l’ancien cul béni se plaignait souvent, racontait ses déboire familiaux et amoureux au  tatoué sans une once de gêne, l’inverse n’était pas si vrai. Du moins, Jude avait l’impression que lorsque Charlie lui parlait de sujets plus intimes, il ne le faisait jamais plus que de surface.
Jamais Jude n’avait entendu son ami se plaindre pour d’autres chose que des sujets superficiels. Le temps qu’il faisait, la meuf qu’il avait baisé et qui ne valait pas tant le coup que ça, la fermeture exceptionnel du bar, l’autre connard qui avait refusé de le payer, ci et ça… Jamais il ne parlait de ce qu’il ressentait réellement et si le plus âgé avait un jour tenté de sonder plus en profondeur le personnage qu’était son ami, il avait fini par laisser tomber et se contenter d’espérer.
D’espérer qu’un jour Charlie vienne lui parler de lui-même de certains sujets dont-il ignorait même le contour. Tout ce que savait Jude, c’était que le brun ne disait pas tout. Ni à lui, ni à personne d’autre. Du moins, pour autant qu’il en savait.
Plus Charlie était touché par quelque chose, moi il  semblait en ressentir le besoin d’en parler.
Maxime, par exemple. La première et seule relation pouvant être considéré comme telle que Charlie avait un jour eu. Jude avait compris qu’ils avaient continué de se voir quelques fois après leur rupture. Il n’avait que trop bien remarquer l’insistance que son ami avait d’observer ses SMS, lui qui d’ordinaire n’avait que très rarement son téléphone portable sur lui.
Il avait remarquer une tonne de changement infime dans le comportement du tatoué qui, alors, feignait que tout allait pour le mieux et que rien ne changeait et ne changerait jamais.
Parfois, Jude était triste de se dire que Charlie jouait un rôle même lorsqu’il était avec lui, mais le plus souvent il se contentait de penser que si son bro agissait ainsi, c’était qu’il avait juger que c’était ce qu’il y avait de mieux pour lui. Et l’ouvreur ne voulait que ce qu’il y avait de mieux pour lui.
Il ne doutait pas des sentiments du garçon à son égard. Il savait que Cha le considérait comme son frère et que l’attachement qu’il lui portait était au moins aussi conséquent que celui que lui-même lui portait. Il était comme ça, c’est tout.
Et Jude respectait ça.
Il espérait simplement que son ami sache que si un jour il avait besoin de parler, il était la pour l’écouter. Sans jugement.
Car si Jude avait choisi Charlie pour son tempérament turbulent et son goût du risque, s’il avait pensé que traîner avec lui lui permettrait de sortir une bonne fois pour toute de la monotonie de son quotidien, aujourd’hui l’amitié qu’il ressentait pour son cadet allait bien au-delà de ça.
Il avait appris à connaître un garçon bien plus complexe que ce qu’il laissait paraître de prime abord, sans aucune barrières, mais d’une gentillesse sans limites.
Car Charlie était gentil, adorable même, pour qui comptait pour lui.
Il était l’ami le plus précieux que Jude avait, car il savait lui faire oublier tout ses soucis à coup de pari débiles et de soirées toutes plus inoubliables les unes que les autres.
S’il ne lui disait pas directement les mots creux dont certains usaient et abusaient pour le réconforter , jamais il ne l’avait laisser tomber lorsqu’il avait petit morale ou qu’une merde lui tombait sur le coin de la tête.
Il espérait simplement savoir être aussi utile à son ami que celui-ci l’était pour lui.

L’observant s’en aller sans trop comprendre,  Jude alterna son regard entre le dos du tatoué et le visage d’une Alba s’approchant dangereusement de lui jusqu’à passer ses doigts fins dans les cheveux sales du brun, le perdant encore plus.
La questionnant du regard, cette dernière lui répondit d’une simple phrase, sa voix faible faisant hausser un sourcil au garçon. « - Tu dois être spécial. Moi aussi , pendant un moment, je voulais être spéciale pour Charlie. J'imagine que tu as de la chance. » Ouais, il était spécial, il le savait.
Il avait depuis longtemps remarqué que Charlie le respectait plus que nombre d’autres, qu’il tentait de le protéger comme il le pouvait de certains aspects de ce monde qu’il lui avait faire découvrir. Ce monde que Jude se plaisait à arpenter chaque jour. Malgré ça, l’entendre de la bouche de cette femme lui fit quelque chose.
Elle avait l’air bien trop sincère pour que cette remarque lui paraisse comme innocente. Il avait du se passer quelque chose entre le moment ou elle avait rejoint Charlie et celui ou lui-même était arrivé.
D’ailleurs, le simple fait que Charlie ai fuit corroborait ses doutes.
Suspicieux, il observa une nouvelle fois son ami, un léger sourire en coin, avant de hausser les épaules et répondre le plus naturellement du monde à la Latina. « Elles veulent toutes être spéciale à ses yeux, mais rares sont celles qui y parviennent. J’ai juste eu la chance de le rencontrer au bon moment »
Ce qui était vrai. Ils étaient jeune, à l’époque, encore vierge des vices de ce monde. Même Charlie qui à l’époque déjà semblait l’allégorie de la débauche aux yeux innocent du jeune chrétien n’avait en réalité presque rien vécu.
Si Jude l’avait abordé dans l’espoir qu’il lui fasse découvrir le monde, c’était ensemble qu’ils avaient vécu nombre de leurs premières fois.
Il ne pouvait se remémorer son adolescence sans penser à Cha. Le garçon était dans absolument toutes ses aventures, et il était dans la plupart des siennes.
Un frère de coeur, ni plus ni moins.
Il savait qu’à choisir entre Charlie et une femme, même la sienne, il choisirait Charlie. Car s’il se savait apte à retomber amoureux, il savait pertinemment qu’une amitié comme celle qu’il avait avec le tatoueur était unique dans une vie.
« Je te paie un verre ? » Proposa-t-il soudain, un sourire en coin avant de désigner le bar du menton.
Pas besoin d’être diplômé d’harvard pour comprendre que si Charlie les avait laissé seuls tous les deux, c’est qu’il lui offrait l’opportunité de se la faire. Et si Alba n’était pas vraiment le genre de meuf que Jude appréciait, il ne pouvait nier qu’elle était diablement bonne.
Puis dans l’état actuel des choses, il aurait pu se taper presque n’importe quoi. « Je vais me rincer le visage et je reviens »
Lui faisant signe de s’installer à une table si l’envie lui prenait, Jude se dirigea d’un pas pressé jusqu’aux toilettes du bar, en profitant pour passer à côté de Charlie et lui taper l’épaule d’un geste fraternel, murmurant non loin de son oreille avant de s’en aller se passer un coup d’eau « Merci »

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Mer 5 Sep - 15:11
Charlie White

Homo homini lupus est



On pourrait espérer que je sois jaloux que ça se passe bien entre ces deux-là. On pourrait se dire que j'me sens mis de côté ou bien léser , parce qu'après tout , c'est moi qui allait gagné le petit jeu affreux qu'on avait mit en place.Et c'est clair que j'aime pas perdre , on va pas se mentir , j'ai un ego certain qui me pèse , lorsque je perd. Je n'en fais pas non plus un scandale lorsque je suis perdant , quoi que ça puisse me démanger.  J'aurais pu dire que Alba me reviens , c'est la mienne , c'est peut-être même le destin, on en sait rien puisqu'elle était déjà venue nombre de fois visiter mon pieu. J'aurais pu me plaindre dire que j'ai déjà perdu le jeu , j'vais pas en plus perdre la fille au profit de mon pote , quoi que mon pote soit plus important , taper sur l'épaule de Jude et lui dire que je suis désolé. « -Désolé , mec , on fera mieux la prochaine fois. » Et puis me tiré pour aller draguer cette fille qui est déjà à moitié gagnée. Mais, non. J'me retrouve juste avec un t-shirt trop petit , trempé et un égo un peu brisé par cette fille. Non je dirais pas à Jude que c'est dommage pour lui, non j'irais pas me plaindre d'avoir perdu. J'laisse la place à Jude. Pas spécialement parce qu'elle le trouve mignon, elle. Pas spécialement parce que Alba semble être presque mon alter-ego féminin.  J'dois dire d'ailleurs que j'ai pas eut vraiment beaucoup de problèmes t'entente avec elle. On s'est juste lassé , elle comme moi de nos petits jeux stupides. Des faux drames , des fausses disputes pour choquer les gens. J'me suis lassé de sa voix lorsqu'elle susurre mon prénom. Elle s'est lassée des cicatrices, des bleus, des blessures , sans arrêts , de la violence , peut-être. De la colère , sans doute. Sûrement , même. Je suis pas un garçon facile. Sans doute parce que j'exulte un peu trop le chaos, la destruction. Sans doute parce que quand c'est le bordel dans ma vie , je me sens bien. Peut-être parce que j'aspire pas à cette idée qu'on les gens de la vie parfaite. J'en sais trop rien. Le fait est que les femmes ne sont jamais vraiment heureuses avec moi. Elles finissent toutes par partir. C'est pour ça aussi que je ne les aiment pas. Que je ne les aiment plus.  Bref. Je laisses pas le champ libre spécialement pour Alba. C'est pour Jude que je le fais, évidemment. Parce que depuis qu'elle l'a quitté, il est malheureux , c'est sûr. Ça se voit , que son ex a compter. Je sais que je suis peut-être pas apte à comprendre cette vision-là , d'une vie avec une personne et puis une maison et un chien et je sais pas. Une stabilité à tout niveau. Je comprends pas trop.

Mais je sais qu'il a besoin d'un réconfort. Qu'il a besoin de reprendre confiance en lui. Alba n'est peut-être pas son style de fille mais elle est clairement une jolie fille , une fille drôle et pétillante. Le genre de filles parfaites pour lui faire reprendre confiance en lui.  Alors je m’éclipse. Tout simplement. Avec mon t-shirt trop petit et tremper. Je file dans le fond du bar pour aller me prendre un verre de whisky et faire un coucou à Tessa. Juste parce que c'est amusant de voir comme elle prends ça au sérieux. C'est innocent et pas franchement important. On jouait pas une histoire d'amour. On a jamais promis qu'on était des mecs qui cherchaient autre chose qu'à se les taper. Alors à quoi elles s'attendent ? A deux types super romantique ? C'est ridicule. Peut-être même un peu hypocrite , quelque part. D'attendre quelque chose de deux inconnus qui en ont rien à foutre. On a trop tendance à attendre de l’être humain. On attends des autres qu'ils soient aussi acceptant qu'on ne l'est , aussi gentil. Aussi fidèle. Mais , l'homme est un loup pour l'homme. J'ai pas tatouer cette phrase sur mon bras pour rien. J'y crois fort. Je ne crois pas en l'homme. Pas assez en tout cas. Je crois en Jude. Je crois en ma mère et plus récemment , je commence à croire en mon beau père. Il a été plus un pére pour moi que ne l'a été le mien. Alors j'accepte doucement sa présence dans ma vie. Comme j'ai appris à accepter l'absence de certaines personnes. L'abandon et puis tout le reste. Et c'est vrai que j'en parle pas. J'en parle jamais. Mais y'a peut-être rien à dire , aussi.

Il reste quoi à raconter quand les gens sont parti ? Quand on sait qu'ils reviendront pas ?  Y'a plus rien. Rien du tout alors je fais avec. J'accepte. Je fais croire que c'est pas important. Ça ne devrait pas l'être de toute façon. Les gens , dans la vie , ça va et ça vient. Jude aussi finira par disparaître un jours. Et mes autres amis aussi. Ma mère et puis tout le reste. Ou peut-être que c'est moi qui vais disparaître , finalement. Peut-être bien que je serais celui qui finira par abandonner tout le monde. Que je vais me réveiller un jours et que la vie n'ira plus. Qu'il faudra que je parte parce que j’étoufferais dans cette vie de patron , seul dans un salon qui ne marchera plus aussi bien que maintenant. J'en sais trop rien. On sait jamais trop.  C'est peut-être pour ça que j'en veux pas aux gens qui m'ont abandonner. Sans jamais prendre la peine de se retourner. J'en veux pas trop à mon père. J'en veux pas trop non plus à Maxine. J'suis juste malheureux sans elle. J'suis juste perdu depuis des années entre ce que j'aurais pu abandonner pour la rendre heureuse et la vie que j'ai toujours voulu avoir mais qui ne l'implique pas. On s'y fais. On s'y fait toujours.  Et on s'y fera toujours. C'est peut-être pour ça que l'homme est un loup pour l'homme.

« -Merci. » Il me dit , en tapant sa main contre mon épaule , comme si j'avais fais autre chose que gâcher une soirée qui aurait pu être tranquille. Et je hausse les épaules, lui lance mes clefs de voitures. « - Je suis trop bourré pour conduire , ramène là chez toi. Baise là fort. » Un clin d'oeil et un sourire niais. D'un signe de main je m'enfuis dans la foule.  Y'a plus cas se trouver de la compagnie dans l'ivresse. Dans la drogue et ce que certains appelleraient la détresse. On voudrait seulement s'amuser mais , le trop plein de fête laisses un goût presque amère J'suis morose. Ça plait aux filles , ça.  Alors je tarde pas à en dégoté une. Une un tout petit peu trop ivre. Pas bien farouche , et dont les amies sont très peu protectrices.  La proie parfaite pour ne pas faire d'effort.

Et une demi-heure plus tard , c'est une baise sans saveur dans sa voiture avant de me faire raccompagner chez moi. Des fausses promesses et puis je m'en vais dormir.

Quelle soirée de merde.

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