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Midnight Trouble - Jude.
Charlie White
Charlie White
froid et détaché
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froid et détaché

Lun 8 Oct - 20:22
Charlie White

Sadness



La main sur le levier de vitesse , je me contracte imperceptiblement, la colère froide s'abat sur moi , provoquant un frisson moite entre ma nuque et mes omoplates , elle remonte doucement dans mes veines , me fait presque tourner la tête, y'a mes tympans qui vibrent fort dans mes oreilles, c'est la voix de Max, qui résonne dans l'habitacle de ma voiture vide, le téléphone en haut parleur, alors que je soupire. J’éteins la radio d'un geste vif , pour entendre correctement ce qu'elle me dit. Et le bruit est étouffé , par une main ou par un tissus.  Je me concentre , essaie de contrôler la colère pour chercher à comprendre et pourtant mon pied appuie sur l’accélérateur avec force alors que je conduisais pourtant prudemment il y'a encore quelques secondes , quelques minutes peut-être. Je ne sais pas trop. J'essaie même pas de me défendre. J'essaie plus avec Maxine , lorsqu'elle s'énerve et qu'elle crie à travers le téléphone. Ça pleure de l'autre côté du téléphone , la voix de Cara qui pleure à chaude larme et je grince des dents. « -Arrêtes de crier Max. J'ai des affaires de familles à réglé. Je te jure que je rentre le plus vite possible. » Et elle crie plus fort encore.  Ça pulse fort dans mes veines , j'ai l'impression que mon artère carotidienne pourrait imploser , je pourrais m’étouffer dans mon propre sang que j'en serais pas surpris.Ce serait pas étonnant , d'ailleurs. Que Charlie White meurt  de colère. Ça choquerait sans doute pas grand monde.  Je frisonne trop fort parce que ça me rends un peu plus fou de pas pouvoir aller plus vite, coincer par la putain de voiture de devant et je voudrais klaxonner fort, pour signifier mon mécontentement. Et mes poings me brûlent, j’ai envie d’exploser. Mais, je reste silencieux. J'écoute Maxine me dire que je fais passer Jude avant elle , que je vais l'abandonner , que je vais la laisser tomber et quand elle finit par insulter Jude , je raccroche le téléphone. J'en ai marre de l'entendre. J'en ai marre de ses crises de nerfs , marre qu'elle m'insulte et me rabaisse. J'en peux plus d'entendre que je suis pas assez bien. Que je suis qu'un connard qui va se tiré à la première occasion. Et j'ai essayer , avec Max. J'ai essayer de la satisfaire mais , c'est devenu impossible. Je ne sais plus comment faire. J'ai tout essayer. On finit toujours par se disputer. Elle finit toujours par me dire que je ne fais pas attention à alle , quand je vais à la boxe , elle m'accuse de la tromper. Quand je suis au travail , elle m'appelle pour me dire que je suis encore avec une autre femme. Et dés qu'elle m'entends rire , je l'agace. J'ai l'impression que Maxine n'est heureuse que lorsque je suis malheureux et avec elle. J'sais plus quoi faire. Je suis malheureux avec elle , malheureux sans elle. Et au moins avant j'avais ma famille.

Mais , j'ai merdé et j'ai foutu la merde dans toute la famille. J'ai fais se séparer Jude et ma mère. J'ai faillit perdre mon meilleur ami , mon frère. J'ai l'impression que Maxine détruit tout autours de moi , qu'elle cherche simplement à tout détruire parce qu'elle aussi est détruite. Elle pleure pour Eliott et c'est devenu une habitude, je la console. Est-ce qu'elle m'aime vraiment ? J'en ai aucune idée. Et je n'ai pas envie d'y penser parce que ce soir , je vais chez Jude. Parce que ce soir , c'est pas mes problèmes qui compte , c'est ceux de Jude. J'ai jamais été doué pour deviner ce qui se passe. Jude , lui, il sait. Il sait sans que j'ai besoin de rien dire. Il comprends direct quand quelque chose ne va pas. Il est doué pour ça , lui. Il sait tout de suite identifié les problèmes. Et peut-être que si j'avais été plus présent pour mon frère , j'aurais su , moi- aussi. Je l'ai lâché. Je l'ai laisser tomber pendant tout un mois et je sais pas , ce qui lui arrive. Je sais pas pourquoi il fait des espèces d'adieu a notre famille comme si ont allait le laisser tomber parce qu'il le veut. Je sais par contre que quelque chose cloche. C'est pas dans ses habitudes de se comporter comme ça. Pas dans ses habitudes de s'isoler. Je sais comment il est. Je sais comment Jude est et quelque chose cloche. Alors ouais , ce soir j'ai laisser tomber l'ersatz de famille que je suis en train de construire pour aller voir mon frère. C'est normal. J'suis inquiet. J'ai un mauvais pressentiment. Je sais qu'il se passe quelque chose. Comme si ça brûlait à l'intérieur de mes os , une conviction que je ne sais pas expliquer. Je le sais et c'est tout. Alors je conduit vite. Je conduis jusqu'à chez Jude , de l'autre côté de la ville. Je me gare devant chez lui.

Et ça me fait bizarre d'arriver là , en pleine nuit. Ça me fait bizarre , il est presque minuit et j'ai pas été chez Jude depuis plus d'un mois. J'me sens inconnu dans un lieu que je fréquente pourtant depuis plus de cinq ans , pourtant. J'ai les clefs de cet appartement. Aussi pourrit soit-il , aussi sale et insalubre qu'il puisse être , cet appartement à été le théâtre de beaucoup des meilleures soirées et fin de soirées de ma vie. Mais , j'ai laisser tomber mon frère et là , j'me sens un peu con , devant ce putain d'immeuble dégueulasse. Je perds pas mes couilles pourtant. Je ferme ma voiture , je glisse la clef de l'entrée de l'immeuble dans la putain de toute petite porte en bois qu'on a défoncé plus d'une fois, complètement bourrés avec Jude. C'est un immeuble bruyant. Tous des putains de prolos , des putains de drogués et des gens tarés qui vivent là dedans. La folle du premiers étage est encore en train de gueuler sur son alcoolique de mari , et je grimpe plus vite encore les escalier. Je monte jusqu'au quatrième étage et je frappe à la porte. Mais rien. Rien du tout. Pas de musique dans l'appartement, pas de lumière non plus qui déborde de la porte. C'est vide , dans le couloir de Jude. Je sonne encore , tape encore , sans aucune réponse. Peut-être qu'il s'est endormi , je sais pas trop. Alors j'ouvre la porte , d'un tour de clefs. L'appartement est rangé. Plus propre que d'habitude en tout cas. Il fait sombre , ici.

La vue est étrange. L'appartement rangé et puis Jude prostré dans son lit. Y'a une bouteille vide sur le coin de sa table basse et ça pue , ici. Ça sent la weed et la sueur. Ça sent mauvais , mais pas comme d'habitude. Ça pue vraiment la drogue et je reste là , dans l'entrée. Je contemple , essaie de comprendre. J'observe Jude , a peine conscient. Et quand ses yeux croisent les miens , d'une foulée , j'arrive vers le lit , et l'attrape dans mes bras. « -Putain de merde , Ju. » Je crache, serrant fort mon frère contre moi. « - Putain de merde. » Il a l'air d'avoir peu dormit , il a un air perdu , au visage et je sais pas quoi lui dire. Je l'aide à se relevé et puis glisse ma main vers le paquet de clope qui traine sur la table , en glisse une entre ses lèvres. Je le laisse reprendre de sa contenance. « -Ju , je suis désolé... » Je l'ai laisser tomber. J'ai laisser tomber mon frère. Je l'ai laisser tomber trop longtemps. Trop occupé que j'étais d'aider Maxine a aller mieux , j'ai pas penser à faire attention à mon propre frère. Trop occupé que j'étais à faire attention à Cara , à me montrer indispensable pour les filles , j'avais laisser tomber l'une des personnes les plus importantes pour moi. Et voilà comment je le retrouve. Je m'en veux , là maintenant. J'voudrais revenir en arrière pour me frapper la tête. Retirer les mots que j'ai dis. J'voudrais revenir en arrière pour être là pour lui. J'voudrais revenir en arrière. « - J'te jure que je te laisserais plus jamais tomber , Ju. J'suis désolé. J'suis vraiment désolé. Parles-moi...» Je dis , glissant ma main vers son paquet de clope. Moi aussi j'ai besoin d'une clope , là. Je reste assis prêt de lui. J'attends juste qu'il se mette à parler. Qu'il me dise si c'est de ma faute , si c'est autre chose. Qu'il me dise ce qui lui arrive.

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Jude Miller
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Lun 8 Oct - 22:50
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


La veille, 22h01

Silence radio depuis plus de dix heures.
Douze heures, quarante deux minutes et une trentaines de secondes, pour être exacte. Une quarantaine, maintenant.
Observant les secondes s’égrainer sur son l’horloge de son téléphone portable, Jude attendait une réponse qui ne semblait pas vouloir arriver.
Ce n’était pas normal…
Jamais encore Soledad n’avait été si longue à répondre. Pas sans le prévenir en amont, du moins.
Si le brun avait tout d’abord pensé que Tom lui avait confisquer son téléphone portable, saoulé de la voir s’y pencher à chaque seconde de liberté, il commençait sérieusement à s’inquiéter en voyant les heures défiler sans aucune nouvelle de la jeune femme.
Il était 22h. Voilà déjà plusieurs heures que Tom aurait du lui rendre son téléphone, ne serait-ce que pour une pause de quelques minutes ou pour aller se coucher.
Après tout, un shooting ne durait pas jusqu’à aussi tard, non ? Pas quand il avait commencé aussi tôt le matin…
Du moins, pour ce qu’il se rappelait des dires de sa compagne, il était sensé se terminer en début de soirée.
Avaient-ils eu des problèmes techniques et avaient-ils été contraint de le rallonger ?
Possible. Mais ça ne soulageait en rien l’inquiétude d’un Jude au regard fixé sur l’écran digital de son appareil portatif.
Non, ce n’était pas normal.
En presque un mois qu’il sortait ensemble, jamais encore Soledad n’avait passé autant de temps sans lui écrire.
Depuis quand était-il devenu à ce point dépendant de leurs échanges ?
Il n’en savait trop rien, mais y penser ne l’empêchait en rien de s’inquiéter.
Il n’était pas serein, Jude. Encore moins depuis que lui et Charlie étaient en froid.
Voilà une semaine que lui et son frère ne s’étaient pas parlé. Ne s’étaient pas écrit.
Une semaine durant laquelle il s’était sentit seul, éperdument seul, ne comptant que sur les sms de Sol pour ne pas flancher.
Charlie lui manquait. Leurs délires, leurs échanges et même leurs prise de tête lui manquait.
Il avait eu plus d’une fois l’envie de lui parler, mais il n’avait jamais franchi le pas. Il ne pouvait tout simplement pas.
Il ne savait pas quoi lui dire, après l’épisode du parc.
Mais Charlie lui manquait.
Il voulait le voir, lui parler de Sol, de ses doutes, de ses collègues toujours plus con au fil des jours qui passaient… Il voulait savoir comment il allait, comment ça se passait, là bas. Comprendre ce qu’il n’avait pu expliquer la dernière foi.
Il voulait le voir, oui. Mais il n’était pas encore prêt à faire le premier pas.
Alors en attendant, il se morfondait seul sur son lit, attendant le SMS salvateur l’empêchant de trop penser à son frère.

Et lorsqu’enfin il sentit son téléphone vibrer sous ses doigts, son inquiétude déjà palpable se consolida.
Sol… Elle venait de lui écrire… depuis l’hôpital centrale d’une autre ville. Loin. Si loin d’ici.
Et si elle ne lui avait pas expliquer clairement ce qui lui était arrivé, Jude le devina sans peine.
Voilà un moment déjà qu’il nourrissait des doutes concernant sa petite amie. Des doute nés à leur premier rendez-vous, alors qu’il l’avait forcé à toucher à ses lasagnes. Des doutes qu’il avait mûrit tout au long de leur relation, jusqu’à la semaine dernière, le jour même de sa dispute avec Charlie.
Lorsque Soledad était arrivé chez lui, elle avait salement maigri.
S’il sont état ne lui avait pas permit de lui en parler plus en avant, il l’avait pourtant bien remarqué. Cette perte de poids énorme en seulement deux semaines…
Et il avait chercher sur internet les symptômes de cette maladie si souvent cité à tord. De cette incompréhension humaine. Cette chose que l’ont appelait communément Anorexie.
Mais là encore, il n’avait rien dit. Il n’avait rien fait. Persuadé qu’il était de s’être trompé. Que chaque mannequin possédait en elle un part de cette dernière.
Elle allait bien, Soledad.
Elle faisait toujours en sorte de paraître bien lorsqu’elle était avec lui, lorsqu’ils s’écrivaient et se parler au téléphone.
Mais elle n’allait pas bien. Non. Elle n’allait pas bien du tout.
Et Jude se sentit nul de ne pas avoir réagit plus tôt.
Il se sentait nul d’être un aussi mauvais petit ami qu’il avait été un mauvais frère.
Il se sentait inutile, perdu et effrayé.
S’il avait vu juste, que lui restait-il à faire ? Quelle serait sa réaction ? Le supporterait-il ?
Il ne connaissait rien à cette maladie. Rien de plus que ce que disaient les émissions télés sur lesquelles il était tombé ado. Rien de plus que ce que les quelques sites qu’il avait fouillé lui avait appris.
Si peu, en somme.
Mais ce qu’il savait par contre, c’était que si cette maladie s’avérait véritable pour Sol, elle allait en chier.
Et lui aussi, s’il décidait de rester.
S’il décidait de l’aimer envers et contre tout.

Aujourd’hui, 18h58

Il n’a rien mangé depuis le déjeuner de la veille, Jude.
Il n’a fait que boire, fumer et larvertout au long de la journée.
Enfumer son cerveau fatigué d’avoir trop réfléchi, d’avoir trop tourner et retourner toutes les éventualités s’offrant à lui si Soledad s’avérait réellement atteinte de cette horreur qu’il pensait n’arriver qu’aux autres.
Il s’était noyé dans la vodka, avait griller ses quelques neurones travaillant sans relâche depuis une semaine déjà. Surchargés depuis la veille.
Il avait besoin d’une pause, d’un break bien mérité.
Il était las, Jude. Las de voir les gens qu’il aimait s’auto détruire.
Marre d’être là, impuissant au milieu de tout ça.
D’abord Charlie, maintenant Sol.
Est ce que Dieu le punissait pour lui avoir tourner le dos ? Pour un peu, il aurait presque pu le croire.
Mais non. Si Dieu lui en voulait, alors il n’avait qu’à s’en prendre à lui directement. Lui filer un cancer ou encore une diarrhée carabinée. Une intolérance au lactose ou il ne savait quelle connerie punitive ne concernant que lui et seulement lui.
Pas Cha, pas Sol. Pas ces êtres aimés n’ayant rien à voir dans cette querelle l’opposant lui et le tout puissant.
Alors Jude tisait. Il chaissait toute pensée parasite de son esprit.
Il ne voulait plus penser. C’était aussi simple que ça.
Alors il buvait, fumait, et à chaque fois qu’il sentait qu’il était sur le poids de réfléchir à nouveau, il descendait un nouveau verre ou roulait un nouveau joint.
C’était plus facile ainsi. Sans penser. Sans s’inquiéter outre mesure de chose sur lesquelles il n’avait aucune prise.
Il était bien, là, dans sa bulle embrumée.
Il n’avait plus à se soucier de rien. Pas avant demain matin, quand sa migraine et sa nausée auront tôt fait de le terrasser.
Pour l’heure, il se sentait bien, quoi que fatigué…

Lorsque son téléphone vibra, tard le soir, il n’y répondit pas.
Il ne voulait pas parler à Soledad. Pas maintenant. Pas alors qu’il n’avait toujours pas décidé de ce qu’il ferait. De sa réaction à son état.
Alors il l’ignora, se servant un nouveau verre qu’il descendit cul sec avant de le claquer sur la table.
Le monde tournait autour de lui. Il dansait sur une musique qu’il était incapable d’entendre. De comprendre.
Il ne comprenait rien au monde, Jude.
Il pensait le comprendre, mais il ne comprenait rien. Il n’avait jamais rien compris.
Et lorsqu’il entendit les vibrations retentir à nouveau, il soupira et s’empara de son appareil qu’il déverrouilla d’un geste tremblant, découvrant le message de sa sœur illuminer l’écran. « J’ai validé mon semestre. T’as reparlé à Cha ? » Qu’elle lui annonce, le plus naturellement de monde, posant cette question ranimant la boule que Jude tentait d’endiguer depuis déjà une bonne semaine.
Et alors qu’il s’apprêtait à ignorer son message, Jude switcha sur le second, pensant y découvrir Sol, mais réalisant alors qu’il commençait sa lecture que ce n’était pas la jeune femme, mais Charlie qui venait de lui écrire.

Que dire ? Que faire ? Jude n’avait plus l’esprit assez clair pour comprendre ce qui était en train de se passer ? Avait-il rêvé ? Halluciné ce sms ? Non… Il était ivre, l’esprit plus qu’enfumé, mais pas encore au point d’avoir des hallucination de ce type.
Alors, prenant sur lui pour écrire le plus proprement possible ses idées décousues, il tenta de répondre à son frère avec le plus de naturel dont il était capable dans son état.
Il était heureux, Jude, que son frère lui reparle. Mais il était effrayer aussi, à l’idée qu’un seul mot de travers puisse les faire s’éloigner à nouveau.
Il avait beau dire, Cha, Jude savait que jamais il n’oublierait ses mots.
Et quand bien même il le pourrait, lui-même en était bien incapable.
Reniflant, il pianota sa réponse, puis la suivante, esprit perdu dans une rivière d’éthanol.
Il voulait couper court à la conversation. Bien incapable qu’il était de la tenir plus longtemps.
Il voulait que Cha cesse de le questionner. De s’inquiéter pour lui maintenant qu’il semblait s’être rappeler enfin qu’il avait un frère.
Il voulait qu’il cesse de l’acculer, de lui reprocher ce qu’il avait lui-même induit en lui rappeler qu’il n’avait pas de famille.
Alors il le congédia, Jude. Prétextant une fatigue pourtant bien réelle, il verrouilla son téléphone et le jeta sur la table, attrapant son cône d’un geste lent avant de le porter à ses lèvres et fermer les yeux.
Il ne voulait même pas lire la réponse.
Le téléphone vibra dans le vide.

Des coups à la porte, forts, violents, suivie par des cris semblant tirer Jude de sa torpeur alcoolique.
Il connaît cette voix. Il l’a connaît même très bien.
Qu’est ce qu’elle fou là ? Pourquoi il est là ? Pourquoi maintenant ?
Pourquoi alors que, jusqu’ici, il avait annulé tous leurs rendez-vous falait-il qu’il rapplique sans prévenir au pire moment ?
Ou bien avait-il prévenu ? Jude n'en était pas sûr.
Il n’était plus sûr de rien.
Il ne savait même pas quelle heure il était.
Et lorsqu’il entendit les clefs tourner dans la serrure de son appartement, il n’eut pas même la force de se redresser.
Les lumières étaient éteinte. Celle de l’astre lunaire suffisait amplement à ce qu’il distingue les meubles de son minuscule studio.« -Putain de merde , Ju. » Qu’il entend, juron sortie tout droit du passé, avant de sentir une paire de bras le soulever tel une masse inerte et le bloquer contre un torse qu’il pensait bien ne jamais avoir sentit d’aussi près.
Jude le laisse jurer. Le laisse le relever et lui fourrer une cigarette entre les lèvres.
Il le laisse faire, perdu.
Qu’est ce qu’il fait là ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi est ce qu’il ne s’en sent pas heureux ? Pourquoi est ce qu’il se sent si vide, Jude ?
Il n’a même pas envie de pleurer.
Il est juste fatigué. D’une fatigue qu’aucune nuit de sommeil ne saurait combler.
« -Ju , je suis désolé... J'te jure que je te laisserais plus jamais tomber , Ju. J'suis désolé. J'suis vraiment désolé. Parles-moi...» Qu’il dit, Cha, faisant doucement retourner le brun dans le dure réalité.
Les mains tremblantes, il attrapa son briquet et s’alluma sa cigarette d’un geste mal assuré, en faisant de même avec celle de son frère. Sans commentaire.
Et il l’observa, sans un mot, durant plusieurs longues secondes.
Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait plus quoi dire sans crainte de le perdre encore. Pour de bon cette fois.
Il ne voulait pas. Il ne le supporterait pas. Jamais. Encore moins maintenant.
« J’vais bien » Furent les seuls mots capable de traverser la barrière de ses lèvres. Honteux mensonge. Vérité voilée. « Pourquoi t’es là, Cha ? »
Demanda-t-il, la voix pâteuse. Nullement accusateur, mais véritablement surpris par cette apparition qu’il ne pensait plus revoir avant un moment, voir jamais. « Pourquoi t’es là… ce soir ? »

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froid et détaché

Mar 9 Oct - 1:17
Charlie White

Drunk



Il est mou , il est à peine conscient et sa voix traine. Il a du mal a articuler , quand il parle. Il est tellement lent , trop ivre sans doute. J'ai rarement vu Jude, si ivre, rarement vu si mou et si lent. Je pensais qu'il me repousserais ou je sais pas trop. Je pensais qu'il craquerais peut-être. Je sais pas pourquoi il me dit ça , Jude. Pourquoi il me dit qu'il va bien alors qu'il est visiblement dans un état lamentable. J'le laisse m'allumer une clope. Première depuis plus de trois semaines. La première late me fait tourner la tête. Ou c'est peut-être la fumée de la weed qui s'est emmagasiner toute la journée , toute la soirée , dans l'appartement d'à peine quinzes mètres carrés de Jude. La bouteille de vodka prêt de son lit en dit long sur la journée qu'il vient de passer. «  -Je vais bien.  » Il souffle. Mais il va mal et ça se voit. Les jours seront long pour moi , s'il se terre dans le silence. S'il se referme comme une huitre. Les jours vont être long pour moi , avant de regagner la confiance d'un mec qui pourtant avait toujours été là pour moi. Je sais pas consoler les gens, moi. J'ai toujours réglé les soucis de Jude par des sorties et de la rigolade. A chaque fois qu'il allait mal , je lui proposais de sortir et je mettais en place des jeux stupides pour lui faire oublier ses problèmes. Ont se mettait toujours minable à deux , quand on avait des problèmes. Ont faisait n'importe quoi et ça marchait à chaque fois. On se mettait à poil devant des inconnus pour faire des déclarations d'amour chelou à des meufs qu'avaient rien demander. On pissais par terre et puis on fuyait les flics a toutes jambes. Selfies de fins de soirées , des rires et des grimaces. Des bagarre et des combines. Des nouilles et du whisky. Street fighter et mario kart. La meilleure amitié du monde. Et j'aurais voulu que ça marche , cette fois. Mais j'ai laisser tomber Jude et il m'a pas appeler pour me dire qu'il est malheureux. Il m'a pas appeler pour que je vienne le sortir , non. Il s'est prostré ici , dans le noir. Sans moi. Il a fumé et il a bu , jusqu'à être au bord du coma, ivre mort. Il m'a pas appeler, Jude. Parce que j'ai perdu sa confiance. Il m'a pas appeler parce que je l'ai laisser tomber. Il m'a pas appeler et il me parle plus. Il me demande pourquoi je suis là alors que j'ai fais qu'annuler pendant toutes ses semaines. Je le sais qu'il m'en veut Jude. S'il ne m'en voulait pas , il m'aurait appeler. «  -Je te l'ai dis , Ju. Maman va arriver d'ici deux heures.  » Je répète ce que j'ai dis dans mon sms parce qu'il ne l'a visiblement pas lu.

Je cherche son téléphone , le déverrouille sur la photo de sa copine. Putain de selfie stupide d'amoureux , elle fait un grand sourire charmant et Jude fait une grimace , comme d'habitude. Ce genre de tête qu'il est le seul à faire parce qu'il a du mal à assumer les photo sérieuse de cliché du beau-gosse. C'est le genre de selfie que tu trouves dans des blog avec des phrases comme «  on veut toutes ça.  » . J'sais pas , ils sont l'air tellement heureux , tout les deux. Ça me rends jaloux. Je veux pas me donner des excuses, vis à vis de ça. Mais c'est vrai que je m'étais dis que je pouvais laisser Jude un peu de côté parce qu'après tout , il était pas tout seul. Je sais que c'est dégueulasse de penser comme ça. On a pas ce genre de photo , Maxine et moi. On a pas de photo, d'ailleurs. On sort jamais tout les deux. Ça l’intéresse pas , d'être heureuse, Max. Je me demande encore ce qui peut bien l’intéresser d'ailleurs. Elle aime juste se fâcher , j'ai l'impression. Elle aime me taper , aussi. Me hurler dessus , me dire que je suis en train de la bousiller. Elle aime me dire que Jude va nous détruire. Me jeter des cendrier en porcelaine dans la gueule. Elle tape , parce que je réagis pas lorsqu'elle hurle. Peut-être qu'elle voudrait que J'hurle moi aussi. J'en sais trop rien. J'ai pas envie d'hurler moi. J'ai juste envie de l'aimer. C'est pas grave si elle tape , si elle hurle. C'est pas grave si on est pas aussi heureux que Jude et sa copine. Je déverrouille son téléphone et puis je lui montre mon sms. Mais je crois qu'il est ivre, trop ivre pour lire, même s’il essaie pas. Je soupire. J’ai jamais été doué pour faire parler les gens. Jamais été doué pour parler non plus. Moi j'suis juste doué pour faire le con , pour essayer de rendre les gens heureux en étant stupide et en faisant l'abruti. J'ai jamais les bons mots. Jamais. Alors j'inspire et puis je fume en silence. Je sais pas quoi dire , putain. Je sais pas comment le faire aller mieux. J'me sens tellement merdique.parce que j'ai jamais été doué pour ça. Moi je suis pas douer pour gèrer les problèmes des gens « -Tu te souviens quand on était au collège ? Qu'on avait fumé cet énorme joint et qu'on était complètement défoncé en Histoire ? Et, quand M. Baüer t'avais demander de lire et que t'avais bloquer sur un mot pendant genre deux minutes ? » Je rigole à cette pensée. « - Tu te souviens quand , après qu'il t'aie mit deux heures de colles , j'avais dit à Penny qu'elle avait des gros tétons en hurlant dans la classe pour avoir des heures de colles aussi, avec toi. Et qu'en fait je me suis fait viré parce que cette conne de Penny avait été voir le proviseur en me traitant de malade mental , pervers narcissique ou je sais pas quoi. » Et je me mets à rire vraiment franchement à cette pensée. «- En plus c'est vrai qu'elle avait des putains de gros tétons. » J'explose de rire. J'sors mon téléphone à moi. « - Et quand , au lycée , toute la classe m'avait vu en train de sauté Bonnie dans la salle de science parce que y'avait eut une inondation dans l'autre salle. La gueule de la prof.... Arhg comment elle s’appelait déjà ? » Je soupire , j'essaie de rendre le sourire à Jude , de le détendre un peu. Je parle de nos souvenirs , les meilleurs , pour le faire un peu réagir. «- J'crois que t'as vu plus de fois ma bite que ma propre mère , mec. Quand j'y repense , au lycée , j'avais un soucis d'exhibitionnisme. Plus que maintenant. » Je continue , juste pour espérer qu'il réagira un peu. J'pense à nos belles années. A quand c'était plus simple. On était encore que des gamins. On avait pas la pression de grandir , on devait pas déclarer nos putains d’impôts Tout ce qu'on avait à faire , c'était aller en cours et faire n'importe quoi ensemble. Et on a rit , Jude et moi. Tellement , dans nos vies putain. On a tellement rit , lui et moi. A en avoir des crampes au ventre , à hurler de rire , les larmes qui coulent des yeux , le visage gonfler de rouge ,par le manque d'oxygène. « - J'ai putain de kiffer notre adolescence, mec. Avant toi , la vie c'était vraiment pas pareil. Sans toi , la vie c'est vraiment pas pareil. »

Je fais un sourire à Jude et puis je lui retire sa clope des lèvres. Je l'aide à se relevé. Il est temps d'agir. De faire quelque chose, parce que son état m'inquiète et que je veux pas qu'il fasse un coma éthylique. « -J'vais te foutre dans une douche froide. Faut que tu vomisse un peu, mec. » Je gémit quand je le fais se relève , que je le porte presque jusque dans la douche , il a la raideur d'un putain de cadavre et je sais pas s'il fait pas d'effort pour marcher où s'il est juste vraiment incroyablement mou. On dirait qu'on l'à vidé de toute ses forces. Et je le traine jusque dans la douche , le cale contre le mur pour pas qu'il tombe. J'allume l'eau froide sous ses soupirs surpris. Il sursaute , glacé par le froid , il se réveille peut-être un peu. Alors je réchauffe un peu l'eau. Il est en caleçon. Et pourtant il pue encore la Vodka. Il a transpiré l'alcool toute la journée , il pue le vieil alcoolique. Il pue tout court , ça se voit qu'il s'est pas douché depuis un moment. Je le laisse faire son affaire sous la douche , m'assoit sur ses chiottes et le surveille. « - Après , faut que tu gerbes.  Et quand tu seras un peu plus apte à parler , on va parler toi et moi. Tu vas me dire ce qui se passe et moi j'vais t'aider parce que je suis toujours là, Jude. Toujours quand c'est important. J'pourrais me foiré un milliard de fois ,et tu pourras me jeter encore un millard de fois, Ju » Je fais un sourire et puis je lui jette une serviette propre dessus lorsqu'il termine de se réchauffer sous l'eau. J'le tire vers les toilettes. « -Gerbe, maintenant. Si maman arrive et que t'es encore dans cet état, tu vas te faire dégommer. »

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Jude Miller
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Mar 9 Oct - 17:55
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Il ne comprend pas, Jude. Il ne comprend plus rien alors qu’il tire sur sa clope avec le peu de force qu’il lui restait encore.
Jetant un regard alentour, il sourit. Il sourit d’un air bête alors que la seule pensée cohérente lui passant par l’esprit était que c’était sans doute la première fois que Charlie venait ici et voyait son appartement aussi bien rangé.
Il était fier, Jude. Même ivre. Même enfumé, il était fier du travail qu’il avait fourni ici.
S’il avait su plus tôt que c’était aussi satisfaisant d’avoir un appart ordonné, sans doute l’aurait-il fait plus tôt.
Ou pas.
Il n’en savait trop rien, à dire vrai. Dépendait de si la fierté battait sa flemme et non l’inverse comme ça lui arrivait de le faire… bah quasiment la totalité de sa vie, pour être tout à fait franc.
Mais pour l’heure, Jude souriait. Son sourire déformé par l’alcool ou la drogue apparaissant plus comme une grimace inharmonieuse qu’autre chose.
Et il observe Charlie. En silence. Ses doigts tremblants contre son bâton de cancer.
Il l’observe lorsque son frère se penche attraper son téléphone portable abandonné là, à côté de sa bouteille de vodka presque entièrement vide et de son cendrier plein à ras-bord. De joints, principalement.
Avait-il véritablement autant fumé ? Il n’en était pas sûr. Il n’avait pas tenu les comptes.
Venait-il sincèrement de descendre à lui tout seul près d’une bouteille entière de vodka en une seule soirée ? Peut-être… Avec un peu de coca, aussi. Histoire de ne pas mourir de déshydratation et d’hypoglycémie.
Il lui semblait pourtant s’être contrôlé. Au moins un peu. Mais au vu des cadavres jonchant sa table basse, il se pourrait bien qu’il l’ait tout simplement rêvé.

 «  -Je te l'ai dis , Ju. Maman va arriver d'ici deux heures.  » Qu’il dit, Charlie, affichant devant les yeux de Jude le SMS que ce dernier n’avait même pas prit la peine de lire.
Grognant à cette annonce, le premier réflexe du brun fut de se reculer. Gémissant son désaccord alors qu’il fermait les yeux en réponse à la lumière vive de son écran lui brûlant les rétines. Animal sauvage prit dans les phares d’une voiture roulant bien trop vite pour lui.
Pourquoi est ce qu’il fallait qu’elle vienne, Miranda ?
Qu’est ce que Charlie lui avait encore raconté ?
Qu’est ce qu’il lui avait dit ?
Pourquoi prenait-elle la peine de se déplacer jusqu’à chez lui, elle à qui il n’avait parlé depuis plus d’une semaine ?
Il ne comprenait pas, Jude. Il ne comprenait plus rien.
Rien n’avait plus de sens, ce soir.
Pourquoi Soledad avait-elle fait ça ? Pourquoi avait-il fallut qu’elle se mette en danger de la sorte alors même qu’il n’avait eu de cesse de lui répéter au combien elle était belle. Au combien elle était intelligente. Mais l’était-elle vraiment pour agir de la sorte ? Rien n’était moins sûr.
Il ne comprenait pas, Jude. Il ne comprenait plus.
Qu’est ce que Charlie foutait là, assis sur son lit, cigarette au bec et regard de pitié, de remords peut-être, fixé sur lui ?
Était-ce une hallucination ? Pour un peu, Jude aurait pu y croire.
C’était tellement inconcevable qu’il soit là ce soir après un mois entier sans le voir, une semaine sans lui parler…
Et Miranda… Miranda dont il avait ignoré les appels tout au long de la semaine. Pourquoi fallait-il qu’elle vienne elle aussi ? Pourquoi sa vie partait-elle en couille à ce point là ? Pourquoi les emmerdes ne venaient jamais seules ?

 « -Tu te souviens quand on était au collège ? Qu'on avait fumé cet énorme joint et qu'on était complètement défoncé en Histoire ? Et, quand M. Baüer t'avais demander de lire et que t'avais bloquer sur un mot pendant genre deux minutes ? »  Ne comprenant pas ou Charlie voulait en venir avec un aussi brusque changement de sujet, Jude lui adressa un regard interrogateur, ses yeux vitreux l’observant avec curiosité et appréhension.
Il ne comprenait pas. Rien de tout cela n’était réel. Ca ne se pouvait pas…
Haussant un sourcil en réponse aux mots du châtain, Jude ne dit rien, se contentant d’écouter son frère se remémorer à voix haute quelques uns des passages les plus burlesque de leur adolescence.
Et il l’écoute rire, Jude. Il écoute Charlie lorsqu’il s’esclaffe en se remémorant ces événements lui semblant loin, si loin de leur réalité actuelle.
Le lycée. Ca remontait à si loin putain.
Le collège, encore plus.
Malgré ça, et malgré le manque évident de neurone fonctionnels qu’il lui restait, Jude s’en souvenait encore parfaitement, de ces histoires. « Madame Adamovitch » Qu’il répond, la voix traînante, pâteuse, à peine audible lorsque son frère lui demande le nom de leur ancienne prof de science.
L’une des nombreuses fois ou Jude avait surpris son frère en train de baiser.
S’il ne sentait pas aussi fatigué, sans doute qu’il aurait pu rire de sa remarque, la confirmant d’une boutade bien sentie. Mais il était bien trop las pour réagir à pareil dires.
Oui, sans doute que Jude avait vu la queue de Charlie plus de fois que sa propre mère. Plus souvent que Kayline aussi. Bien trop souvent, pour être tout à fait honnête, même.

« - J'ai putain de kiffer notre adolescence, mec. Avant toi , la vie c'était vraiment pas pareil. Sans toi , la vie c'est vraiment pas pareil. » Il sourit, Jude. Toujours pas bien sûr de s’il était en train de rêver ou si c’était là la plus crue des réalités.
Si c’était un rêve, pourquoi se sentait-il aussi mal ? Aussi moue et aussi nauséeux ?
Si c’était la réalité, pourquoi Charlie était là ? Pourquoi n’était-il pas venu le voir plus tôt, avant qu’il ne se mette dans pareil état ?

« -J'vais te foutre dans une douche froide. Faut que tu vomisse un peu, mec. »
Grognant son refus, Jude tenta de se rouler en boule avant que son meilleur ami n’ai eu le temps de l’attraper et de le traîner jusqu’à la douche, mais sans succès. Ses gestes étaient lents. Vraiment très lent.
Le monde semblait tourner en accéléré autour de lui. Semblait tourner tout court, d’ailleurs.
Lorsqu’il sentit l’eau froide mordre sa peau, un cris gutturale s’échappa de sa gorge, son corps vrillant de mécontentement alors qu’il se tenait contre le mur de l’habitacle, instable sur ses jambes tremblantes.
Il avait froid. Putain de froid. Mais cette douche forcée avait eu moins eu le mérite de lui confirmer qu’il ne rêvait pas.
Sol était bien à l’hôpital, malade psychologiquement et Charlie était bien là, assis sur ses chiottes à attendre qu’il désaoul.
Et Miranda allait se ramener elle aussi, d’ici une ou deux heures.
Merde.
Merde merde merde.
S’appuyant d’une main sur le rebord, il tenta du mieux qu’il le pouvait de se redresser et, vêtu d’un unique caleçon, entreprendre de retirer la couche de crasse et d’alcool enveloppant son épiderme. L’empêchant de respirer.
Ses mains tremblaient. Elles tremblaient vraiment.
Tout son corps semblait s’être transformé en un checker humain.

Attrapant la serviette que Charlie lui jetait, il grogna une nouvelle fois, manquant  de peu de se vôtrer comme un veau au sortir de la douche.
Pourquoi fallait-il qu’il le traite de la sorte, Charlie ? Pourquoi ne pouvait-il pas simplement le laisser tranquille dans sa déprime ?
Pourquoi est ce qu’il n’avait même pas le droit d’être déprimer une fois de temps en temps ?
« -Gerbe, maintenant. Si maman arrive et que t'es encore dans cet état, tu vas te faire dégommer. » Ordonne le tatoué, faisant répondre Jude d’un hochement de tête négatif.
Non. Il ne voulait pas gerber.
Il ne voulait pas écouter Charlie lorsqu’il lui donnait des ordres de la sorte.
Il était grand. Il faisait bien ce qu’il voulait. C’était pas son père.
Il avait pas de père.
Un air boudeur déformant son visage blafard, il ne voulait pas obéir à un frère n’ayant aucune leçon à lui donner après toute les fois ou lui-même l’avait retrouvé rond comme une queue de pelle.
Néanmoins, l’idée que sa mère allait arriver qu’il le veille ou non eu tôt fait de le faire changer d’avis.
Levant la cuvette abaissée par son frère pour qu’il puisse s’asseoir, il s’agenouilla devant la faillance et, ayant tout juste eu le temps de caresser sa glotte des ses doigts, régurgita un geyser de vodka, de soda et de bile.
Du liquide. Rien que du liquide venant s'exploser contre la céramique des toilettes, contre la chasse d’eau et contre le carrelage.
Une première vague, suivie de près d’une deuxième, puis d’une troisième, plus faible.
Il pleurait, Jude. l’acidité de sa gerbe alcoolisée lui brûlant l’œsophage.
Il crisait, les mains serrées contre la lunette des toilettes.
Il aurait taper du pied, s’il l’aurait pu.
Il aurait crier, s’il n’était en train de se vider par cet organe lui offrant la parole.

Lorsqu’enfin il sentit son diaphragme se contracter dans le vide, il se laissa retomber sur le sol trempé d’éthanol digéré.
Il se sentait vidé. Au sens propre comme au figuré.
Il se sentait souillé, aussi. Bon pour reprendre une nouvelle douche.
Bon pour passer la serpillière, aussi.
Combien de fois en douze ans Charlie l’avait vu gerber ?
Là aussi, sûrement de trop nombreuse fois pour leur santé mentale à tous les deux.
Tirant la chasse d’eau d’un geste mou et inutile, il s’appuya sur la lunette pour se redresser et se traîner jusqu’à la douche, attrapant le pommeau qu’il traîna jusqu’aux toilettes à 1 mètre de là avant de l’allumer au minimum de sa puissance.
Rinçant sommairement ses sanitaires souillés, il observa le liquide teinté de brun couler sur le sol jusqu’à la minuscule plaque d’évacuation au milieu de la pièce. Heureusement que, au départ, la salle de bain possédait une douche à l’italienne et qu’ils avaient gardé cette grille.
Retirant son boxer le plus naturellement du monde, il se rinça à son tour avant de s’essuyer une nouvelle fois et ramper jusqu’à son armoire à la recherche d’un sous vêtement propre avant de se laisser retomber sur son lit.
« J’ai faim... »
Qu’il lâche, se laissant retomber dos contre son matelas avant de cacher son visage de son bras. A la fois plus éveillé et bien plus fatigué qu’avant.
Et il pleure, Jude.
Sanglots incontrôlables alors qu’il sent le poids de la réalité sur ses épaules
Alors qu’il sent le soulagement mêlé à la honte et à la crainte l’étreindre.
Il se cache. De Charlie, mais surtout de lui-même.
Il voudrait dormir. Il voudrait qu’il le laisse et qu’il revienne demain. Lorsqu’il serait plus frais. Lorsqu’il serait à-même de lui parler sans avoir l’impression d’être la dernière des fiottes.
Il en avait marre d’être fragile, Jude. Il en avait ras le cul d’être lui.
Il avait mal au crâne.
Il voulait dormir.
Juste… dormir.
« J’suis désolé Cha… J’suis désolé pour tout... »

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Mar 9 Oct - 20:03
Charlie White

FRIENDSHIP NEVER DIE



Il ne se montre pas vraiment docile, Jude. Il m'agace à refuser comme un gamin capricieux. J'ai du mal à être patient , ce soir. Il fait des caprices et il est mou. Et il a abuser. Je crois pas qu'il ait déjà abuser comme ça, Jude. Peut-être parce que je suis toujours celui qui abuse entre nous deux , j'en sais rien. Je sais juste que Jude est pas bien et que moi je suis incompétent. J'voudrais dire qu'il ira mieux demain. Que j'aurais les mots qui le feront se sentir immédiatement mieux et qu'il sera de nouveau sur pied après une bonne nuit de sommeil mais à vrai dire, je suis pas la personne la plus qualifiée pour ça. J'ai jamais été quelqu'un de très fort pour dire les mots juste. Pour rassurer. J'aimerais bien être cet homme là , pour mon frère. J'aimerais bien être un garçon assez fort , plus fort encore pour lui. J'aimerais bien être plus courageux pour ma famille. Mais j'suis encore qu'un gamin et je sais pas trop comment réagir à quelque chose d'aussi grave. Alors je m'arrête aux basiques. J'essaie d'être un peu présent , de rester calme , malgré la colère qui m'appuie toujours sur les tympans, j'suis en colère contre moi-même. La seule réaction possible venant de moi , comme d'habitude. Incompétent et incapable et nul. Nul d'avoir laisser Jude tomber. J'veux pas qu'il soit malheureux comme ça. J'veux pas. Peu importe ce qui se passe , j'suis sûr qu'on pourra l'aider , si seulement il parlait. Mais , il parle pas , mon frère. Il se tait et il rechigne à vomir. Quand je lui dis que notre mère va arriver , qu'elle sera pas contente de le voir dans cet état. Alors et seulement alors , Jude se baisse devant les toilettes. Je m'adosse contre l'évier tout proche de lui et je le regarde , même pas dégoûté , vomir ses tripes dans des grognements gutturaux. Il se vide , Jude. Littéralement , il se vide, comme si y'avait plus que ça à faire. Il vomit , encore et encore, remplissant la salle de bain d'une odeur âcre, ça déborde et je détourne même pas les yeux. Il hurle , en vomissant. Il se vide, peut-être comme jamais il ne s'était vidé. Et quand il a finit , il nettoie son bordel tout seul, d'un geste machinal parce qu'il a déjà trop vomi partout dans sa salle de bain. Parce qu'il a l'habitude de se saoulé jusqu'à vomir. Parce qu'on est pas des enfants sages lui et moi. Qu'on aime trop la fête et qu'on dépasse souvent les limites. Ça a toujours été le cas. Enfants terrible du chaos , on partage cet amour de l'abus depuis notre plus jeune adolescence. On a fumer tôt. Baiser tôt. Bu tôt. Ont est sorti faire la fête bien avant l'âge légal , on s'est bagarré et enfuit bien trop de fois pour qu'on puisse les compter. Alors on sait se gérer, lui et moi. Quand on abuses trop. Y'en a toujours un pour s'occuper de l'autre. On est tout les deux là l'un pour l'autre. Même quand c'est grave. On est tout les deux là l'un pour l'autre.

C'est peut-être pour ça , qu'il m'a brisé le cœur , la dernière fois au Parc , Jude. C'est peut-être pour ça que même si je veux récupérer de manière inconditionnelle l'amour qu'on a déjà partager , la relation si chelou qu'on a toujours entretenu , j'arrive quand même à être en colère. Même maintenant. Même dans la salle de bain , alors que j'essaie de conserver mon calme lorsqu'il fait ses caprices de gamins. Je reste calme. Parce que je le sais au fond. Même si ses mots m'ont un peu bousillés , je sais que moi aussi je suis responsable. Je sais que je lui dois autant qu'il me doit. Je sais qu'on est aussi important pour l'un que pour l'autre. Qu'on fonctionne mal quand on est pas ensemble. Alors j'essaie d'oublier ma peine. J'essaie d'oublier que ça fait une semaine que j'en chie. Que ça fait une semaine que ses mots résonnent comme l'annonce de la fin de notre amitié. C'est peut-être toujours le cas. J'en sais rien. « -Tu finiras le jeu tout seul. » Il m'avait dit. « -Je rends les armes. » il m'avait dit , tellement froid. « -Compte pas sur moi. » Et c'est vrai que c'est des mots que j'aurais du mal à oublier. C'est vrai que c'est des mots qui m'ont touché. C'est vrai que ce sera dur de les oublier. Parce que c'est des mots que j'aurais jamais penser entendre de la bouche de Jude. Alors ouais , j'suis encore en colère. Bien sûr que je suis encore en colère. Bien sûr que je suis blessé et bien sûr que j'ai eut l'impression qu'il m'abandonnait. J'aurais voulu qu'on en discute. Qu'il s'assoit sur le banc avec moi et que je lui dise pourquoi j'avais pris la décision de ne pas tout lui dire tout de suite. Pourquoi je ne l'avais pas trop vu ces derniers temps. Je sais , c'est égoïste d'attendre de quelqu'un qu'il nous écoute quand on a menti. Menti et encore menti. Et je sais bien que je suis mal placé pour faire la morale. Peut-être que je force les choses, que je force Jude à reprendre une amitié sur laquelle il a déjà fait une croix , définitive. Mais , je veux pas que ça s'arrête. J'veux pas retourner voir Maxine en sachant qu'il me reste plus qu'elle. J'veux pas l'entendre me dire combien j'suis merdique. Et j'veux arrêter de me sentir merdique tout le temps. Y'a qu'avec Cara , que je me sens bien maintenant. Maman est fâchée , Jude est fâchée , Maxine est fâchée et Donnie ne veut même plus m'adressée la parole. La seule qu'est pas fâchée c'est Mary et je ne peux pas lui parler parce que lorsque je lui parle , Maxine pète un plomb. Elle dit que c'est une petite pute qu'attends juste que je lui donne le feu vert pour que je la saute. J'aime pas quand elle parle de mes amis comme ça. J'aime pas quand elle dit des choses comme ça. La seule personne auquel je pourrais parler , je ne peux plus le faire parce que Maxine fouille dans mon téléphone tout les jours. Qu'elle a complètement pété les plombs quand elle a vu qu'on avait échanger lorsque Jude et moi on s'est disputé.

J'suis paumé moi aussi. J'suis paumé au milieu de toutes ces disputes incessantes. Je me souviens plus vraiment pourquoi ça vallait tellement le coup d'aller m'enfermer dans une relation avec elle qui me déteste peut-être autant qu'elle m'aime. Qui passe son temps à me descendre. J'me souviens même plus de quand c'est la dernière fois qu'on a coucher ensemble. Et je n'en n'ai même plus envie en fait. Ça marche plus, j'ai plus envie de coucher avec personne. J'suis fatigué. Juste fatigué. Elle m'embrasse à peine lorsqu'elle rentre, Max. Elle file la nuit , pour aller voir d'autres garçons. Et moi je sais plus quoi faire. J'veux juste arrêter d'être malheureux. Sans Jude , sans ma famille. J'veux juste voir ma maman, moi aussi, j'en ai besoin. J'voudrais qu'elle me dise ce que je dois faire pour qu'enfin Maxine m'accepte. J'voudrais qu'elle me donne une solution miracle. J'sais plus trop quoi faire. Je sais pas quoi faire quand Jude se laisse retomber sur son lit. J'le suis comme un p'tit chien , sans trop savoir pourtant , comment réagir. Je sais même pas si c'est encore ma place , d'être là. Peut-être qu'il veut pas de moi ici , Ju. Peut-être que je suis de trop, maintenant. Dans un endroit pourtant où j'ai toujours été à ma place.  J'voudrais qu'il aille mieux demain. Qu'on en rit dans une semaine mais , j'entends ses sanglot , j'vois dans ses yeux , qu'il y a quelque chose de casser. J'voudrais juste pourvoir claquer des doigts et tout réparer mais , il pleure Jude. Il pleure vraiment fort et moi , tout ce que je peux faire c'est le regarder sans savoir quoi dire.   Parce que ça me mets en rage. Parce que je me sens inutile et bête. J'me sens coupable et incapable. Y'a pas vraiment de mots. Pas vraiment de phrase magique , ni vraiment de geste. Et j'ose pas trop le toucher parce que j'ai peur qu'il ne veuille plus trop qu'on le touche pour le moment. Je ne sais plus trop , à vrai dire. Ce qu'il veut , ce dont il a besoin. J'ai essayer de le rassurer et de lui dire que ça va aller. J'ai essayer de lui dire qu'on était toujours amis. Mais , il m'entends pas vraiment , Ju. Il n'essaie même pas de m'entendre. « J’suis désolé Cha… J’suis désolé pour tout... » C'est bien tout ce qu'il arrive à dire. Et j'oses à peine lui attraper l'épaule. « -Arrêtes, Ju. Tout ça c'est ma faute. Alors , arrêtes. » Je dis , serrant les dents de colère. Profonde , colère contre moi-même. « - C'est moi qui ait tout gâcher , je le sais...C'est ma faute. Alors arrêtes de pleurer. Et arrêtes de t'excuser, Ju. Juste.... » Je soupire. Essaie de capter son regards qui se cache derrière ses bras. « -C'est à cause moi que tu pleure ? Il s'est passé quelque chose ? » Je finis par demander , parce que il faudra bien le faire à un moment où a un autre. Il faudra bien assumer de poser une question dont j'ai peur de connaître la réponse. J'ai peur que ce soit ma faute. J'ai peur d'avoir crée ça. J'ai peur d'être parti trop loin cette fois.

J'voudrais que ma maman arrive. J'voudrais qu'elle nous prenne dans ses bras , qu'elle nous dise qu'on est que des sales gosses , qu'on a pas besoin de s'en faire. Qu'elle va tout arranger , elle. Parce qu'elle fait ça bien , notre mère. Elle arrange tout. Elle nous parle et puis tout va bien mieux comme par magie. Elle nous dis ce qu'on a besoin d'entendre comme si elle savait. C'est pour ça , que c'est la meilleure. C'est pour ça que j'aime pas quand elle pleure au téléphone. Quand elle me dit qu'elle veut pas qu'on se dispute. Quand elle me dit qu'elle est malheureuse sans ses fils. Qu'elle pleure à chaude larmes parce qu'on lui donnes plus de nouvelles , qu'elle a du mal à dormir parce qu'elle a peur qu'il nous soit arriver quelque chose de grave. Et peut-être bien que c'est le cas. Est-ce que ma pommette fracasser par ma petite copine est quelque chose de grave ? J'en sais rien. Je sais juste que là , j'me sens perdre pied dans le bordel que j'ai moi-même crée. Juste que là, j'crois que j'ai besoin des autres , pour m'en sortir. Et Ju aussi , il a besoin de moi. Et je serais là , même s'il veut pas. « -Ju, dis-moi. C'est Soledad ? Dis-moi ce que tu as. J'veux t'aider. J'veux être là pour toi, mais je peux pas si tu me dis pas. Dis-moi. »

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Mar 9 Oct - 20:52
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Il craque, Jude, le corps secoué par les sanglots.
Un ras le bol, un trop plein d’émotion se déversant en une myriade de larmes intarissable, en une grimace tordue, à la fois enfantine et pourtant si adulte.
Il a mal, Jude. Il a mal de ne pas savoir être suffisamment fort pour soutenir ceux qu’il aime.
Il a mal d’avoir abandonné Cha, de lui avoir craché au visage qu’il ne pouvait plus compter sur lui, qu’il rendait les armes. Il souffrait de penser que son frère ait pu le croire, ai pu sincèrement penser qu’il était sérieux lorsqu’il lui avait dit qu’il quittait la partie. Qu’il le laisserait seul dans sa merde.
La merde, ils l’avaient toujours vécu à deux. Ils avaient toujours été là l’un pour l’autre, même lorsqu’ils se savaient inutile. Même lorsqu’il était évident qu’ils ne pouvaient rien faire pour améliorer la situation. Juste ils étaient là. Soutient inébranlable. Amitié sincère, plus forte que le plus passionnel des amours.
Jude aimait Charlie, oui. Il l’aimait plus que les mots ne pourraient jamais l’exprimer. Il l’aimait et le respectait plus qu’il ne respecterait sans doute quiconque dans sa vie. Il était son meilleur ami, son frère. Le seul être sur cette terre capable de le faire se sentir exister au-delà de toute raison.
C’était peut-être niais. Sans doute aussi que ceux ne les connaissant pas auraient raison de penser qu’il était très gay de considérer un ami de la sorte, mais qu’importait au final, si personne d’autre qu’eux-même ne les comprenaient.
Ils ne cherchaient pas à être compris. Pas des autres en tout cas.
Alors penser que Charlie puisse avoir crue ses paroles blessantes fendait le coeur du brun. L’idée d’avoir blessé son frère au-delà de toute raison lui faisant plus de mal que toutes les saloperies que ce dernier avait pu lui dire. Il n’était pas sérieux, Jude. Il ne l’avait même jamais été. Il avait voulu lui faire mal, voilà tout. Il voulait le blessé. Réaction immature d’un enfant blessé, vexé, voulant que Charlie ressente cette même déchirure qu’il avait lui-même ressentit à la découverte de son mensonge. Mais il était allé trop loin. Beaucoup trop loin.
Au lieu d’une griffure, il avait ouvert en long l’abdomen de son frère et avait comme extrait son coeur de sa poitrine, le serrant entre ses doigts d’homme, se délectant de ce muscle de l’amour palpitant dans le creux de sa main.
Il l’avait blessé, oui. Il avait usé de son talon d’Achille pour lui faire mal. Et il le regretterait sans doute toute sa vie.
Même lorsqu’ils seraient mariés. Même lorsqu’ils seraient pères, amenant ensemble leurs enfants au parc d’attractions. Même une fois vieux et ridés, draguant les infirmières excédées de leur maison de retraite.
Il s’en voudrait toute sa vie, Jude. Car il savait qu’il avait merdé. Vraiment merdé.
Tout comme avec Soledad d’ailleurs.
Il aurait pu faire mieux. Tellement mieux, s’il avait été moins con.
Il aurait pu s’inquiéter plus tôt, s’inquiéter vraiment, plutôt que de douter dans son coin sans oser trop s’engager.
Il aurait pu lui parler, appeler quelqu’un de plus compétant, comme Miranda, comme un psy, comme ses parents à elle.
Il aurait pu faire tant de chose qui, si elles n’auraient pas forcément été des plus efficace, auraient au moins pu le conforter dans l’idée que, au moins, il avait essayer.
Mais non. Il n’avait même pas essayer. Rien du tout.
Il l’avait laissé tomber. Préférant se complaire dans l’idée qu’elle savait ce qu’elle faisait plutôt que de s’impliquer auprès d’elle dans les mauvais moment autant que dans les bons.
Il n’avait su protéger ni Charlie, ni Soledad.
Aucun des deux.
Jamais.
Alors pour l’heure, terrassé par la fatigue et l’alcool. Il pleurait.

« -Arrêtes, Ju. Tout ça c'est ma faute. Alors , arrêtes. »
Il aimerait. Il aimerait vraiment, Jude. Arrêter de chialer. Arrêter de s’en vouloir. Arrêter de tout foirer. Mais il ne pouvait pas.
« - C'est moi qui ait tout gâcher , je le sais...C'est ma faute. Alors arrêtes de pleurer. Et arrêtes de t'excuser, Ju. Juste....C'est à cause moi que tu pleure ? Il s'est passé quelque chose ? » Il hausse les épaules, Jude, secouant la tête de manière négative.
Il renifle, le corps secouer par ses sanglots, les yeux rougits par la weed et les larmes.
Il se redresse, Jude. Il renifle, ancrant ses prunelles noires dans celles de son frère alors qu’il sent la main de ce dernier sur son épaule.
Il ne le repousse pas, Jude. Il ne le repousserait jamais.
C’est rare, si rare que Charlie se montre tactile, même de manière aussi légère que le brun en cesse presque instantanément de pleurer.
Et lorsqu’il entend Cha parler de Soledad, il baisse la tête, son front cognant contre l’épaule du tatoueur. Contact fugace mais pourtant bien réel.
« C’est pas ta faute Cha. C’est la mienne. C’est ma putain de faute à moi si tout fou l’camps. C’est ma putain de faute à moi si t’es partie. J’aurais jamais, jamais dû te dire ces mots là. Jamais. Même sous la torture. J’aurais jamais putain de jamais dû te dire ça »
Il renifle, ravalant la nouvelle salve de larmes menaçant d’inonder son regard. « J’te laisserais jamais tomber Cha. J’t’engueulerais encore des années. J’te sermonnerais. J’te comprendrais pas et je m’énerverais sans doute encore des dizaines de fois. Mais putain de merde. Même si tu l’épousais, cette femme, j’resterais là. C’est ma putain de faute si j’ai failli te perdre et c’est ma putain de faute si Soledad est à l’hôpital »
Qu’il finit par lâcher, son front toujours contre l’épaule du tatoué. « Je foire tout, Cha. Tout glisse entre mes doigts. J’veux juste… J’veux juste que tout redevienne comme avant moi… J’veux pas que t’évolu sans moi… J’veux pas que Max te fasse changer et j’veux pas me retrouver inutile encore une fois... »
Il renifle, relevant son visage vers celui de son frère, remarquant alors seulement la cicatrice bombée à son visage. Cicatrice difforme, étrangère, isolée.
Elle ne ressemblait pas aux séquelles d’un bagarre. Elle était nette, relativement ancienne et, alors qu’il l’effleurait du bout des doigts, Jude grimaça. « J’te promet que plus jamais je dirais de tels mots… »
Et Charlie savait que Jude ne promettait jamais ce qu’il n’était capable de tenir.
Il ne promettait pas. Jamais. Ou si rarement.

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Mer 10 Oct - 1:06
Charlie White

FRIENDSHIP NEVER DIE


« -C'est bon. Cette discussion est putain de ridicule. Vous savez quoi ? Vous avez raison et puis j'ai tort si ça peut vous faire plaisir. J'vais pas débattre d'un truc qui me concerne , j'vais pas justifier des choix que j'ai été forcer de prendre.Ça changerait plus rien de toute façon. J'suis même surpris que vous compreniez pas ça.» Je souffle , attrapant mes cheveux brun entre mes doigts tatoués. « -C'est bon. J'en ai marre d'entendre les mêmes choses depuis l'adolescence. N'en parlons plus. Je rentre chez moi. » Je dis, me rallumant une cigarette, je vais faire une bise sur le haut du crâne de ma mère et puis je quitte le parking. J'ai encore l'impression que les larmes me viennent aux yeux , alors j’accélère le pas, entendant ma mère me hurler de revenir, je fais semblant de pas entendre. Tant pis. Tant pis s'ils comprennent pas un truc aussi évidant. Tant pis si je comprends pas leurs point de vue non plus. On s'en remettras. Tous. Si on renvoie ça dans l'abime du silence entendu , ça ira. 

Je m'étais enfuis dans la nuit , loin de la pizzeria de la personne que je pouvais appeler maintenant sans peine , mon père. Je m'étais enfuis loin de mon foyer, j'avais marcher longtemps, cigarette entre les lèvres , j'avais marcher longtemps avant de rentrer chez moi. Elle m'attendait encore une fois , adosser contre le capot de sa voiture. Elle pleurait pas , cette fois. Elle avait juste le regards perdu. Elle m'avait dit qu'elle voulait pas que je la laisses toute seule. Elle m'avait dit «-je vais rester , Charlie. » Et c'était tout ce que j'avais besoin d'entendre. Je suis pas retourner dans la pizzeria , depuis ce jours-là.  J'évite même d'y passer devant en voiture , quitte à faire des détours, j'avais pas voulu croiser ma mère ni mon père. J'avais voulu croiser personne et j'voulais prouver à tout le monde qu'ils avaient tort. J'voulais leurs montrer que je m'en sors , sans eux. Que je m'en sortirais très bien ,  que ça ira très bien , parce que maintenant j'ai Maxine et que ça ira bien. J'voulais leurs prouver que j'avais pas gaspiller mes trois milles dollars , que j'avais juste investis dans l'avenir. Mais , la vérité , elle est toute autre.  La vérité ne ment pas , même si j'essaie de me la cacher à moi-même. On forme un couple de merde. J'suis pas un aussi bon petit copain que ce que j'aurais espérer être , je satisfait pas Maxine.  Sur aucun plan. J'ai plus de libido. J'ai plus envie de rien d'autre que de m'allonger , de dormir et plus jamais me réveiller. J'avais passer des années à dépérir pour elle , et maintenant , je dépéris avec elle. Et j'ai l'impression que y'a pas d'issue. J'ai l'impression que tout ça , tourne en rond. J'vais pas mentir , je reste pour la gamine. Je reste parce que je me sens bien quand je joue le père de substitution. Même si elle s'en fout , Cara. Elle me prends juste pour une baby-sitter. Dans ses yeux je suis pas son père. Je suis qu'un type qui s'occupe bien d'elle . Elle , elle voudrait bien voir son papa. Elle voudrait bien que sa mère s'occupe d'elle et moi, je sais même plus quoi faire.  J'me sens las. Ces derniers temps. Comme coincé dans un étaux qui se resserre tout autours de moi. Et plus je me débat , plus ça se serre alors , j'ai laisser tomber.  J'arrêtes de me débattre. Je me dis à quoi bon. Je me dis qu'il vaut mieux laisser ça comme ça. J'ai fais mon choix. C'était un mauvais choix. Et tout explose autours de moi à cause de ce choix. Et moi je suis fatigué d’espérer qu'on puisse m'aimer un jours.

Peut-être tout simplement que je suis pas le genre de garçons qu'on aime. Peut-être que je suis juste le genre de garçons qui détruit tout autours de lui. Peut-être que je vais mourir seul et ce serait pas étonnant. Seul et en colère , j'imagine. C'est comme ça. Ce sera toujours comme ça. Je serais toujours abandonner par les autres. Toujours laisser tomber par tout le monde parce qu'ils en ont tous marre de mes conneries. Ils en ont marre de venir ramasser les morceaux que je m'efforce de toujours disperser le plus loin possible. Le problème c'est moi. Ça a toujours été moi. C'est pas Maxine. Maxine pourrait m'aimer si j'en étais digne. Jude aurait pas eut envie de me laisser tomber , si j'en avais été signe. Je l'ai pas été. J'ai jamais été digne , c'est pas un peu le problème , là dedans ? Je fous tout en l'air. J'ai même détruit la famille de Jude. Il aurait pas été bien mieux sans moi ? J'me targue de l'avoir accueillit dans ma famille. J'me targue d'avoir été là pour lui tout le temps mais en vérité , j'suis juste possessif.  En vérité , j'me le suis juste accaparé alors qu'il avait tout ce dont il avait besoin chez lui. J'en sais rien. J'm'accapare tout ce qui m'appartiens pas. J'me noie dans les complications parce que je suis une mauvaise personne. C'est aussi simple que ça. Les mauvaises personnes , empoisonnent les gens qui les entourent.  J'ai même réussis a pervertir Mary. J'ai même réussit à abuser la confiance de Jude là dessus. Comment est-ce que je peux encore prétendre être une bonne personne ? Comment est-ce que je peux encore prétendre avoir quoi que ce soit d’intéressant, de positif pour les autres ? Tout ce que je suis , et tout ce que j'ai toujours représenter , c'est que du négatif. J'suis mon propre enfer.

C'est un flot intarissable qui coule le long du visage de Jude. Ça coule , encore et encore . Ça coule contre ses joues , contre son menton , il est secoué de part en part de tout les côtés et moi, la main sur son épaules , j'essaie d'endiguer et puis de soutenir comme je peux ses sanglots sans y parvenir le moins du monde. Et je demande. J'oses enfin demander. J'voudrais que maman soit là pour nous écouter. Pour nous dire, ce qu'on devrait se dire l'un et l'autre pour stopper la chute. J'voudrais ne jamais être aller voir Maxine ce soir-là. J'voudrais qu'on se soit jamais remis ensemble. J'voudrais ne jamais m'être attacher à sa fille. J'voudrais ne jamais avoir dit à Jude , qu'il m'avait briser le cœur. J'aurais voulu retirer tout ce qui s'était dit dans ce putain de parc. J'voulais revenir en arrière, faire tout autrement. Dire a Jude d’appeler sa mère. Dire a Jude d’appeler la mienne.  J'voudrais ne jamais avoir été responsable de tout ce bordel que je m'étais efforcer de mettre tout autours de moi. J'avais pousser tout le monde à bout. J'avais tellement pousser tout le monde à bout que plus personne n'osait interféré. Il m'avais dit qu'il était fatigué , Ju. Et comme je le comprends. Comme je le comprends d'être fatigué de moi. «- C’est pas ta faute Cha. C’est la mienne. C’est ma putain de faute à moi si tout fou l’camps. C’est ma putain de faute à moi si t’es partie. J’aurais jamais, jamais dû te dire ces mots là. Jamais. Même sous la torture. J’aurais jamais putain de jamais dû te dire ça » C'est pas vrai. C'est pas vrai. C'est pas vrai que c'est de sa faute. C'est de la mienne. C'est pas vrai que je suis parti. Je suis jamais parti. J'suis là, ce soir. J'suis là. Pas vrai ? J'suis là , même si je suis indigne de l'être. « J’te laisserais jamais tomber Cha. J’t’engueulerais encore des années. J’te sermonnerais. J’te comprendrais pas et je m’énerverais sans doute encore des dizaines de fois. Mais putain de merde. Même si tu l’épousait, cette femme, j’resterais là. C’est ma putain de faute si j’ai failli te perdre et c’est ma putain de faute si Soledad est à l’hôpital » Je comprends pas trop ce qu'il veut dire. Je comprends pas trop pourquoi il me dit que c'est de sa faute si sa copine est à l'hôpital J'ai peur , d'un coup. J'ai peur qu'il ait fait une connerie , Jude. Une grosse. Mais , c'est pas son style. Je cherche son téléphone des yeux. Je déverrouille l'appareil , alors qu'il laisse tomber sa tête contre mon épaule et que d'un bras , j'entoure les siennes. « -J'suis pas parti, Ju. J'suis là. » Je dis simplement. Et je répète , comme une prière au calme. Alors que les lignes de sms défilent sous mes yeux.

« Coucou
Désolée de pas avoir donner de nouvelles , il s'est passer quelque chose cet après-midi. J'ai fais un gros malaise. Tom a du m'emmener à l’hôpital. Mon shooting est ajourné...
Je sais pas quoi faire Ju. Ils disent que je suis malade mais... J'suis juste... Je sais pas comment te l'expliquer.
J'ai plus faim. J'ai juste plus envie de manger , Ju. Tout ce que je veux c'est être un peu jolie. Juste un peu...
C'est qu'un régime. Ça a rien de dramatique. Ils en font tout un plat.
Je t'assures que je vais bien. Alors ne t’inquiète pas trop ,d'accord ?
Je ne vais pas pouvoir rentré demain. Je suis hospitalisée. Je ne sais pas combien de temps. 
Je suis désolée, Ju. Vraiment. J'voudrais pouvoir être là. Je t'aime... »


Et je comprends pas. Je comprends pas pourquoi Jude pense que c'est de sa faute. Je comprends plus rien.  Est-ce que c'est si dramatique d'avoir une copine malade ? J'sais plus trop quoi lui dire , là.  « Je foire tout, Cha. Tout glisse entre mes doigts. J’veux juste… J’veux juste que tout redevienne comme avant moi… J’veux pas que t’évolue sans moi… J’veux pas que Max te fasse changer et j’veux pas me retrouver inutile encore une fois... » Il me dit et je lui fais un sourire désolé. J'pourrais jamais avancer sans jude. Même si je le voulais. Je saurais même pas où aller. La plupart des choses bien à propos de moi , sont liées à Jude. Je le serre plus fort encore. « - Tu dis n'importe quoi. » Je soupire. J'soulève mon t-shirt et puis je lui montre les lettres encrées sur ma hanche, spécialement faites pour lui. « - Regardes. Jude. Regardes bien ça. » Je fais un sourire rassurant. « - Arrêtes de penser que tu vas me perdre , Jude. J'suis pas parti. J'suis là , nan ? J'suis pas en face de toi , là , maintenant ? J'suis pas avec toi , là maintenant ? Regardes bien. Je suis pas assis avec toi, là ? Tu crois que je laisserais n'importe qui morvé sur ma chemise à 80 dollars ? » Je fais un sourire. « -T'es toujours mon meilleurs ami, Juju. Arrêtes, parce que tu me fais mal quand tu te mets dans cet état. J'me sens déjà assez merdique comme ça. » Je soupire et puis j'me laisse retomber allonger sur le lit. « - Qu'est-ce qu'elle a , Soledad ? Pourquoi c'est de ta faute si elle est à l’hôpital ?  Et elle est où , d'ailleurs ? » Je souffle , essayant de comprendre. Parce que je comprends pas tout dans son sms , mais je crois que Jude , lui il a compris un truc qui m'échappe. Qu'aurait pas du m'échapper si j'avais été un peu plus présent. J'aurais du être là pour lui. J'aurais du pouvoir être là , pour l'aider à naviguer à travers ses doutes. Jude se sent responsable de sa copine et c'est normal. Mais , je comprends pas pourquoi elle dit qu'elle a simplement plus faim. Je connais rien aux trucs de mannequin. Je pensais qu'elle était ultra à fond sur le body positive et tout ça , mais elle dit qu'elle se sent pas jolie. Et je sais pas. J'ai jamais vu cette fille. Je la comprends pas.  « - Si tu veux , demain matin, on va la voir. Même si c'est loin. J'suis sûr que ça va s'arranger.Peu importe ce qui se passe, je suis sûr que ça ira. A nous deux on trouvera une solution. T'es le mec le plus fort que je connaisse. » Je souffle. « - T'es plus fort que moi. Largement. J't'assures que je te laisserais pas tomber là dessus. T'es toujours avec elle , hein ? Dis-moi parce que je comprends rien du tout à cette histoire. Juste essaie de te calmer , de te poser deux minutes et de tout m'expliquer. Et arrêtes de parler de nous deux.  On s'est disputé , c'est pas la fin du monde. Alors arrêtes. On est de nouveau pote , nan ? »  Je souffle , essayant de sourire le plus naturellement du monde.

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Mer 10 Oct - 18:03
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Le front collé contre son épaule, Jude sent son frère lorsqu’il se pense attraper son téléphone portable posé négligemment sur la table basse, voisin des preuves de sa soirée de décadence solitaire avant son arrivée.
Il le laisse faire lorsque Charlie déverrouille d’un glissement de doigt la porte menant jusqu’à une partie de sa vie privée.
Il n’a rien à cacher, Jude. Pas à son frère.
Il n’a rien à cacher et, quand bien même y aurait-il à l’intérieur de son téléphone quelques photos compromettante qu’il aurait oublié de classer et l’un ou l’autre SMS douteux, le brun se savait apte à justifier chacun d’entre eux.
Si tenté qu’il aurait besoin de les justifier. Car il savait pertinemment que jamais Charlie n’exigerait d’explication pour quoi que ce soit.
C’était comme ça, entre eux. Ca l’avait toujours été.
Ils étaient tant imbriqué dans la vie l’un de l’autre que la notion de secret n’était pas la même que chez la plupart des amis.
Ce n’était pas tant des secrets que des non dit. Que des choses dont-ils ne voyaient simplement pas l’intérêt de parler. Que des souvenirs douloureux qu’il leur ferait plus de mal que de bien de se remémorer.
Le départ du père à Cha, par exemple.
Son frère ne lui en avait jamais vraiment parlé. Mais Jude comprenait. Il comprenait très bien qu’un sujet aussi douloureux puisse être tabou, voir jamais cité. Ce n’était pas forcément que le châtain veuille le lui cacher. C’était simplement qu’il n’avait rien à en dire. Rien qui ne le plonge dans un passé qu’il tentait d’oublier, tout du moins.
Ce n’était pas mentir pour lui. Même pas omettre. C’était simplement une vérité qui ne concernait que Charlie et Miranda. Eux et eux seuls. Pas lui. Pas quiconque d’autre dans ce putain d’univers.
Et Jude lui aussi n’avait pas tout dit à Charlie. Parce que certaines choses n’avaient pour lui aucun intérêt à être énoncés.
Les coups de son père, par exemple.
Traces encore visible au dessus de ses fesses, dans le bas de son dos. Cicatrices discrète perdu au milieu d’autres. Des coups, des chutes, des coins de portes et tout une ribambelles de preuves de sa maladresse et de ses saouleries.
Fondu dans le reste, ils étaient pourtant encore bien présents, les marques de Callum. Des coups de martinet administré par un paternel excédé de voir son fils rechignant à suivre le chemin qu’il savait le bon. Qu’il pensait savoir l’être, tout du moins.
Ironie d’un homme trompant la femme qu’il avait promit d’aimer, de respecter et de chérir jusqu’à ce que la mort les sépares.
La mort… D’une certaine façon, sans doute que sa mère l’était déjà. Morte.
Morte de l’intérieure. Morte de n’avoir jamais eu aucune incidente sur sa vie. De ne jamais avoir prit la moindre décision la concernant.
Petite, elle suivait les dictates de son père. Plus tard, ceux de son mari.
Place d’une femme dans un monde ancien. Un monde injuste qui fut pour elle l’unique réalité.
Elle a de la chance, Mary. De la chance que leurs père ait accepté qu’elle entreprenne des études. De la chance qu’il n’annule pas son inscription à la fac après qu’elle le lui ai annoncé.
Sans doute que, n’ayant plus de fils pour perpétrer l’héritage, il avait consentit à ce qu’elle s’instruise et trouve un métier en attendant d’incomber à son rôle de femme. A son rôle de mère.
« Papa a parlé de toi, aujourd’hui… Il t’as pas cité, mais il a dit qu’il avait croisé une âme en peine en passant devant le cinéma. Il a rajouter que de plus en plus de jeune se perdaient et qu’il ne comprenait pas pourquoi notre seigneur n’était pas plus entendu »
Qu’elle lui avait dit, sa sœur. Il y a deux ou trois semaines. Un mois, maximum.
Et il avait sourit, Jude.
Une âme en peine… La blague.
Son âme allait très bien, merci pour elle.
Du moins, elle allait encore très bien il y a un mois.
Et même aujourd’hui, elle ne souffrait de nulle blessure qu’il ne pourrait guérir. Il le savait.

Alors il laisse Charlie fouiller dans son téléphone. Il le laisse lire le SMS de Sol sans un mot, sans une seule réaction à cette intrusion n’en était pas une pour lui.
Et il reste là, le front contre l’épaule de son frère, le bras de ce dernier encerclant ses épaules dans une étreinte discrète. Le genre d’étreinte si rare venant du tatoué.
Et il se laisse aller contre lui, reprenant peu à peu contenance alors qu’il finit de déverser ses doutes en un flot intarissable de paroles.
« - Tu dis n'importe quoi. » Conclu son frère de sa voix naturellement rauque, levant son T-shirt sous les yeux d’un Jude s’éloignant lentement, observant de son regard vitreux le tatouage se dessinant nettement sur la peau pâle et clairsemée d’arabesques du tatoueur.
Son nom. Écrit le plus simplement du monde, telle une évidence n’ayant nulle besoin de fioriture.
Un Jude tatoué là, sur sa hanche, se mêlant à une myriade d’autres dessins.
Et il sourit, Jude, à cette vision. « - Arrêtes de penser que tu vas me perdre , Jude. J'suis pas parti. J'suis là , nan ? J'suis pas en face de toi , là , maintenant ? J'suis pas avec toi , là maintenant ? Regardes bien. Je suis pas assis avec toi, là ? Tu crois que je laisserais n'importe qui morvé sur ma chemise à 80 dollars ? » Il rit, Jude. Il rit franchement à cette remarque des plus sensée. Rit alors qu’il se redresse et observe le vêtement de son frère, humide de ses larmes. « Dé-désolé » Sourit-il, le regard encore humide, mais son visage semblant avoir retrouvé quelques couleurs.
Oui. Il était là. Ici et maintenant.
Il était là, face à lui, une douce odeur de cigarette émanant de lui.
Une odeur de weed aussi. Celle là même imprégnant tout son appartement. Ses cheveux et ses vêtements. « On est vraiment con, hein ? »
Qu’il finit par lâcher, Jude. Un demi sourire au coin des lèvres alors que Charlie lui dit qu’il se sentait déjà assez merdique.
Ils l’étaient tout les deux. Merdique.
Et lorsque son frère recommence à le questionner sur Soledad, il se contente de hausser les épaules sans un mot.
Charlie a beau dire qu’il était fort, Jude n’en était pas si sûr. Pas suffisamment du moins pour parvenir à garder les gens qu’il aimait la tête hors de l’eau.
Peut-être simplement qu’il en attendait trop de lui-même. Sûrement même. Mais pour l’heure, il voulait simplement que Charlie et Sol soient heureux. Lorsque Charlie lui demanda s’ils étaient toujours potes, il fronça les sourcils, le fusillant du regard. « On a jamais arrêté de l’être. Connard toi même » Sourit-il.

« Arrête de faire ta tête de cochon et retourne parler à Charlie. Ca va pas fort avec Max. Il a besoin de toi plus que jamais »
Lui avait dit sa sœur, le lendemain de leur dispute. Mais il avait fait la sourde oreille à ses mots.
« J’l’ai jamais vu manger, Cha. J’ai jamais vu Sol manger depuis qu’on se connaît. A peine picorer. Et encore » Qu’il fini par lâcher d’une voix lasse, résignée « J’sais pas ce qu’elle a, Cha. On est encore ensemble, oui. Mais j’suis pas sûr de pouvoir rester avec si… Si… J’sais pas quoi faire… J’me sens tellement nul comme petit ami »
Il soupire , observant une fois de plus cette blessure décorant le visage de son frère. « Qu'est ce qui t'es arrivé, Cha ? »
Qu’il demande, sourcils froncés, repensant au message de sa sœur.
Il était tellement occupé à se plaindre de ses propres problèmes qu’il en avait oublier de savoir comment Charlie allait.
« Désolé de pas avoir prit de tes nouvelles plus tôt… Je savais juste pas quoi te dire. Quoi te demander sans craindre d’empirer les choses… J’aurais voulu te demander comment tu allais. Comment ça se passait avec Max, avec la petite. Dans ta vie en générale même. Mais j’ai pas osé. J’ai pas osé et ce soir, c’est toi qui me ramasse comme une merde alors que ça aurait du être à moi de faire le premier pas… J’suis vraiment un frère en carton putain… A me plaindre de mes problèmes alors que toi aussi tu as sans doute les tiens... »
Il soupire, Jude. Encore. Et il regarde son frère dans les yeux avant d’esquisser un sourire navré, le prenant à son tour dans ses bras dans une étreinte censée lui faire comprendre combien il lui avait manqué. Combien il était désolé d’avoir été si peu présent et combien il lui était reconnaissait d’être là ce soir, même s’il ne l’avait pas accueilli de la meilleur des façons. « J’sais que j’ai peut-être réagit de la pire des façons. Que j’suis pas le mieux placé pour te dire ça ce soir, mais… Merci. Merci d’être là, bro. Et sache que je le suis aussi si tu veux parler. Si tu veux me raconter ta vie sans crainte que je t’envoi chier une fois de plus… Tu finiras jamais le jeu tout seul Cha. J’serais toujours là pour spammer la seconde manette »

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Charlie White
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Jeu 11 Oct - 17:38
Charlie White

LIE



La douleurs est assourdissante. J'en perd l’équilibre et tombe en arrière. Grosse masse d'un mètre quatre-vingt dix qui s'écrase contre la table de la cuisine et la douleur est assourdissante. Elle me prends tout le visage , dans un craquement significatif. Le cendrier se brise en deux et je me sens totalement sonner. J'ai du mal à ouvrir l'oeil sous le coup de la douleurs. Je vois presque blanc. Les cris raisonnent dans mes oreilles qui sifflent, je porte instinctivement ma main à ma joue et je dois m'y reprendre à deux fois pour constater le sang ,que j'ai sur la main. Maxine se penche , elle m'observe peut-être aussi choquée que moi. Je sais pas vraiment si elle prends conscience du geste qu'elle vient d'avoir mais, elle se précipite vers le lavabo , attrapant à la volée un chiffon qu'elle imbibe d'eau froide pour le coller sur ma joue. Et moi, encore en état de choc , j'me laisse faire, assis par terre au milieu des morceau de faïence brisé. Ça saigne pas beaucoup mais je crois qu'elle m'a fêlé l'os. Et la douleurs me fait tourné la tête. Elle me parle , je vois ses lèvres bougés mais , je n'arrive pas à savoir ce qu'elle dit. Cara pleure dans la chambre , c'est tout ce que j'entends. Je repousse doucement Maxine, la tête vraiment trop lourde. J'me sens déboussoler là, j'ai du mal à articuler. « -C'est rien, ça va. » Je dis d'une voix lascive parce que ça va. J'ai mal , mais je suis pas en train de mourir. J'ai l'habitude des coups dans la gueule. Je suis seulement un peu amorphe et choqué , par la violence du geste. Cara hurle , maintenant. « -Je vais rentrer au salon. J'veux pas qu'elle me voit comme ça. » Je souffle , essayant de me relevé une première fois sans succès. J'suis étalé contre les meubles de cuisine et j'ai la tête tellement lourde qu'il me faut un effort incommensurable pour la relevé. J'me sens vidé de toute substance , là. Juste vide et amorphe. Maxine m'observe et elle semble vouloir se mettre à pleurer , elle aussi. Mais , non. Je veux pas qu'elle pleure, Maxine. Je veux pas qu'elle soit malheureuse , alors je glisse mes doigts contre son visage parfait , plante mes yeux dans les siens et puis je replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « -Ça va. Vas t'occuper de Cara. » Je dis alors que je rassemble toutes mes forces pour me relever, et que d'un pas lent et peu assurer , je sors de l'appartement.
J'ai du mal à marcher , je ne sais pas si c'est parce que la blessure est grave où si c'est juste que je suis un peu sous le choc. J'arrive pas à penser de façon claire et logique et marcher me demande déjà presque toute mon énergie. Je me traine jusqu'à un banc , bien conscient que je suis incapable de conduire pour le moment. Et puis à quoi bon ? Et où aller ? J'ai l'impression que toutes mes forces me quittent. Doucement mais , surement , j'me sens envahit par tout les événements de la journée que je viens de passer.

Quand est-ce que les choses sont devenues aussi incontrôlables ?
Pourquoi est-ce que je suis si fatigué ? Epuisé, même. J'ai l'impression que j'ai besoin de dormir cent ans et encore. Ce ne serait peut-être pas suffisant.
J'me sens seul , là maintenant. Seul , tout seul. Maxine ne me supporte pas et Jude me déteste. Et qui est-ce qu'il me reste ? Personne. J'suis tout seul.
Et j'veux pas chialer , parce que je suis plus un gamin. J'veux pas chialer mais , je chiale quand même. Peut-être parce que j'ai mal ou peut-être juste parce que je suis malheureux. J'sais pas , j'ai mal à l'âme.
J'voudrais m'enfermer dans l'noir. Plus rien voir. J'voudrais m'enfermer dans l'noir et y rester cent ans.

Il se détends à mes mots , Jude. Il se détends quand j'lui dis qu'on est encore pote. Quand j'lui dis qu'il est en train de défoncé ma chemise à 80 dollars. Ça le fait sourire et moi , j'me détends un peu. J'veux pas que mon frère pleure , j'ai jamais voulu. Et puis on s'est déjà disputer avec Jude. J'hurle parfois , j'lui dis d'aller s'faire foutre et il me dit aussi d'aller m'faire foutre. On s'hurle dessus et après on se parle pas pendant deux jours avant de s'envoyer des sms ridicules ou marrant. C'était la première fois que ça durait si longtemps. Qu'on se disputait sans s'hurler dessus. On a une relation si fraternelle que , avoir une dispute remettant en cause notre fraternité ça nous avait totalement retourner. J'ai pas beaucoup dormi cette semaine. J'ai été rongé par les remords et tout ce qu'on s'était dit avait tourner et retourner dans ma tête. Je regrettais tout les mots que j'avais prononcer. Et plus que tout , je commençais à remettre en questions tout les choix que j'avais fais. Jude ne m'avais rien fait il n'avait jamais chercher à me nuire. Il n'avais jamais tenter de me faire de la peine et puis il m'avait soutenu , à chaque fois. Alors tout ce que je pouvais faire aujourd'hui , c'était me concentrer sur ses problèmes. L'écouter me parler de sa copine et puis m'expliquer que sa copine est sans doute anorexique, même s'il refuse de mettre le mot sur ce comportement, la maladie n'en est pas moins réelle. « J’l’ai jamais vu manger, Cha. J’ai jamais vu Sol manger depuis qu’on se connaître. A peine picorer. Et encore  J’sais pas ce qu’elle a, Cha. On est encore ensemble, oui. Mais j’suis pas sûr de pouvoir rester avec si… Si… J’sais pas quoi faire… J’me sens tellement nul comme petit ami »  Je hoche la tête , le téléphone de Jude toujours dans ma main. Et il faudra bien qu'il se confronte. Il faudra bien qu'il accepte , d'une façon où d'une autre parce que s'il est dans cet état , s'il est dans cet état pour elle , c'est qu'il est pas prêt de la quitter quoi qu'il en dise. Si son appartement est rangé, si tout est propre chez lui, c'est bel et bien pour quelque chose. J'avais jamais rien vu de ranger chez Jude. Il dégageait quand y'avait un trop plein de merde trainante mais , jamais de ménage à proprement parler. On avait beau tous lui dire que son appartement était un taudis à peine vivable , il se contentait d'hausser les épaules et nous dire qu'il en avait rien à foutre. Alors après tout , on le laissais tranquille parce que c'était bien son problème. Et puis un jours ou l'autre il aurait bien finit par comprendre qu'il vivait dans un putain d'appartement à la limite du squat et que ce n'était pas un univers très saint. Et peut-être que sa copine le lui avait fait comprendre. Ou peut-être que sortir avec une fille qui habite dans un putain de grand appartement comme il le lui avait si bien dit et si classe , ça l'avait fait se sentir merdique. Quand Jude est amoureux , ça se voit comme le nez au milieu de la figure. C'est un type sensible et qui assume ses sentiments bien mieux que moi. Ce qui n'est sans doute pas plus mal lorsque tu vois le résultat sur moi.

Je m'apprête à lui répondre lorsqu'il change si subitement de sujet , me faisant par la même occasion grimacé. « Qu'est ce qui t'es arrivé, Cha ? » Je sais que je devrais pas mentir. Je sais que mentir ça mène à des fins d'amitiés et je déteste ça. Mais... A vrai dire, je ne sais pas quoi répondre. Je ne veux pas en parler parce que je me sens honteux , j'me sens stupide et incapable. Et je sais pas quoi dire , à propos de ça. J'voudrais dire que c'est rien mais , c'est quelque chose. Ja la gueule boursoufflée et bleue. La joue est si gonflée au niveau de la pommette que j'arrive à peine à ouvrir l'oeil. C'est sans doute quelque chose. C'est pas rien. Mais il continue de parler , de me dire qu'il me laissera jamais tomber et d'autres trucs bien trop gentils, me culpabilisant bien plus de m'apprêter à mentir.Il me prends dans ses bras et je me laisse faire , j'me sens faible là maintenant. Je recommence à cacher des trucs. Je recommence à mentir. Je recommence à m'éloigner pour pas avoir à dire les choses et je me déteste d'être comme ça. J'me déteste d'avoir encore honte. J'me déteste de pas être capable de parler. De dire à Jude que Maxine me terrifie parfois. De dire à Jude que je me sens coincé. Que j'me sens acculé parce que évidemment, je l'aime encore. Même si j'en suis désespéré. Même si j'voudrais arrêter. Même si j'voudrais arrêter que tout se déroule toujours de la même façon. Que je me laisse écraser par une fille qui s'en fout. J'y arrive pas. J'y arrive plus.

Alors je réponds rien , pendant une seconde. J'inspire fort et puis soupire , tout aussi fort. « -On est pas là pour parler de moi , ce soir , Ju. Faut que tu parles à Soledad. Réponds à son sms. Il date d'hier, tu as toujours rien répondu , elle t'as envoyer genre 6 sms depuis. » Je dis en balayant d'un geste les paroles de mon frère. Peut-être parce que j'ai pas le courage de lui mentir. Peut-être parce que j'ai de toute façon perdu tout mon courage. J'ai plus le courage de dire la vérité. J'en ai envie. J'voudrais dire à Jude de m'aider , de me sauver et puis j'voudrais lui dire qu'il avait raison. Qu'ils avaient tous raison. Mais , j'ai pas le courage. Je préfère mentir. Je préfère rien dire. Et au moment où je m'apprête à reprendre la parole, la porte d'entrée sonne , annonçant l'arrivée de ma mère. Je me lève pour aller à la porte et ouvrir. J'ai peur de la réaction de maman. J'ai peur et en même temps , tout ce dont j'ai envie c'est me jeter dans ses bras , comme un gamin de six ans. Lorsque j'ouvre la porte , ce n'est pas une embrassade que je reçois mais une gifle bien sentie sur la joue. Et comme d'habitude , j'me baisse pour lui permettre de me mettre des gifles plus facilement. « -  HUIT HEURES POUR T'EXTIRPER DE MON CORPS, ESPÉCE DE PETIT SALOPARD , HUIT HEURES ET TU ARRÊTES DE RAPPELLER TA MÈRE ? HEIN ? » Je baisse la tête , honteux comme un p'tit gosse , j'ose trop rien dire lorsque c'est ma mère qui parle. Elle m'attrape le visage entre ses doigts et puis elle constate la blessure, sans rien dire pourtant , elle plonge ses pupilles dans les miennes et je lui fais non de la tête. Je ne veux pas qu'elle demande , elle comprends et ne dit rien. Elle me contourne pour aller voir Jude. Et c'est à son tours de se prendre une giffle. « - ET TOI ? T'AS PAS HONTE ? TU SAIS COMBIEN JE ME SUIS INQUIÉTÉE ? HEIN ? » Elle lui hurle dessus et puis s'en va vers les fenêtres pour les ouvrir en grand. « -Ça pue la mort , ici. » Qu'elle dit et à peine à t-elle ouvert les fenêtres qu'elle attrape une chaise et puis qu'elle s'assoit. « - J’espère que vous vous êtes réconcilier parce que cette histoire deviens ridicule. Et Juju tu vas immédiatement me présenter tes excuses. » Je me glisse à côté de Jude et lui mets un coup de coude pour qu'il s'excuse soupirant.

« -Maman. Avant toute chose. Déjà je suis désolé. J'aurais du t'appeler. J'suis con. »
Je dis et elle hoche la tête. « - Tu vas appeler Fred aussi. Et tu vas lui présenter tes excuses. Demain , je plaisante pas. » Je hoche la tête et puis je me racle la gorge. « -Écoute , y'a plus grave pour le moment. Juju a des soucis avec sa copine. Il a remarquer déjà depuis le début de leurs relations qu'elle mangeait pas du tout. Et là , elle a été hospitalisée je sais pas où. » Ma mère glisse les yeux vers Jude , elle constate enfin qu'il pleure encore à moitié alors elle se lève pour l'attraper dans ses bras. Le visage coupable de ne pas avoir remarquer plus tôt , Miranda me repousse sur le côté et s'assoit prêt de Ju, l'attrapant fort dans ses bras. « - Bon, avant de dire quoi que ce soit à propos de ça , expliques-moi plus en détails. Elle a perdu du poids ? Beaucoup de poids ? Est-ce qu'elle a des traces sur les mains , les mains abîmées peut-être ? Tu sais si elle a eut ses règles ? » Elle cherche le regard de Jude , lui fais un sourire rassurant. « -J'ai dis à Jude que je l’emmènerais demain la voir... Il sait pas s'il va y arriver. » Je dis et puis maman l'observe , un peu plus longtemps. « - On peux pas choisir pour toi , Juju. Mais , moi je pense qu'il faut que tu y aille. Et puis Charlie sera avec toi, mon Juju. Pas vrai ? » Je hoche la tête.


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Jude Miller
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Jeu 11 Oct - 20:49
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Il le sent, Jude, Charlie s’affaisser lentement entre ses bras lorsqu’il l’enlace à son tour.
Il le sent et, s’il ne dit rien, il comprend que son frère n’est pas non plus au meilleur de sa forme.
Que se passe-t-il dans sa vie à lui ? Qu’elles sont les nouvelles ? Bonnes ou mauvaises, Jude a envie de savoir. Envie de rattraper ce temps perdu en silence inutile par sa faute.  Par leur faute à tout les deux. Parce qu’ils étaient trop immature pour gérer une situation à la fois trop nouvelle et trop ancienne pour eux.
Il aimerait tant lui demander ce qui c’est passé depuis leur dispute. Ce qu’il c’est passé avant, même. Alors qu’il lui cachait cette vérité que le brun n’était pas prêt à entendre.
Car si Jude en voulait toujours en partie à Charlie de lui avoir menti, il comprenait pourquoi son frère avait agi de la sorte.
Si ça n’excusait en rien ce qu’il avait fait, au moins cela l’expliquait-il. Au moins en partie.
Il aurait voulu lui poser mille questions, à commencé par l’origine de sa blessure bleuit et étrangement irrégulière. Bosse sur son visage aux traits si fins. Marque de coups encore inconnu aux yeux du brun. Mélange de coupure et de contusion.  Mais il sut aux contractions du corps du tatoué contre le sien que ce dernier n’avait aucune envie de parler ni de sa blessure, ni sans doute de tout le reste.
Pas ce soir, tout du moins.
Certitude confirmée par un Charlie changeant de sujet pour revenir à celui initial. À celui là même que Jude avait tenté d’élipser en répondant de la manière la plus concise possible.
Sans succès apparemment.
« -On est pas là pour parler de moi , ce soir , Ju. Faut que tu parles à Soledad. Réponds à son sms. Il date d'hier, tu as toujours rien répondu , elle t'as envoyer genre 6 sms depuis. »
Haussant les épaules d’un air moue, Jude soupira de lassitude contre l’épaule de son frère alors qu’il reniflait les dernières larmes humidifiant toujours ses joues blafardes.
Qu’il lui réponde, oui. Mais pour répondre quoi ?
Jude n’avait pas la moindre idée de quoi lui dire pour la faire aller mieux. Pire. Il craignait que s’il ne choisissait pas les bons mots, il risquait de la faire aller encore un peu plus mal.
Après tout, c’était un peu de sa faute si elle était malade. Non ?
Cette… Chose qu’il pensait qu’elle avait. C’était une maladie mentale, non ? Le genre de maladie qu’on attrapait lorsqu’on était mal entouré ou lorsqu’on n’était pas suffisamment rassuré. Non ?
S’il avait été un meilleur petit ami. S’il l’avait plus complimenté, plus câliné, plus soutenu et plus convaincue qu’elle était déjà parfaite telle qu’elle était, sans doute qu’elle ne serait pas à l’hôpital à l'heure actuelle.
C’était de sa faute si Soledad allait si mal.
De sa faute pour n’avoir pas su trouver les mots justes pour lui redonner confiance en elle.
De sa faute pour ne pas s’être inquiété plus en avant de son manque d’appétit. Pour avoir accepté sans rechigner lorsqu’elle écourtait les repas en lui sautant dessus. Préférant les plaisirs de la chair à ceux gustatifs.
Sa faute, sa faute et encore sa faute.
Et il s’en voulait, Jude. O oui qu’il s’en voulait.
S’il avait été plus présent, peut-être que…
Peut-être aussi qu’il en prenait trop sur lui. Peut-être que cette maladie était déjà présente avant son arrivée et peut-être que quoi qu'il eut faire, c'était déjà trop tard pour qu'il est sur sa petite amie la moindre incidence. Positive comme négative.

Et alors qu’il haussait les épaules d’un air perdu, le corps toujours pressé contre celui de son frère, il fut tirer de ses remords par le bruit caractéristique de sa sonnette grésillant désagréablement à ses oreilles encore bourdonnantes de ses déboires passés.
Il avait mal à la tête.
Observant Charlie se lever ouvrir la porte, Jude pinca ses lèvres. Toujours en calecon sur son lit, cheveux trempé et regard de chien battu à l’idée que Miranda allait apparaître à l’encadrure de sa porte d’une seconde à l’autre.
Il avait merdé. Il savait qu’il avait merdé en ne lui répondant plus durant toute une semaine. Il le savait, mais il avait été bien trop blessé par les mots de Charlie pour oser la regarder en face après tout ce qu’il avait fait.
Il avait honte de lui. Des mots prononcer. De cet abandon qu’il avait osé mettre en mot alors que son meilleur ami avait sans doute le plus besoin de lui.
Il avait honte de se montrer devant une personne qui l’avait élevé comme son fils et qui l’avait aimé sans doute plus que sa propre mère.
Une femme qui l’avait frappé plus de fois que son père ne l’avait jamais fait, mais à chaque fois avec un amour et une attention que son paternel n’avait jamais eu.
Lorsque Miranda le frappait, c’était qu’elle s’inquiétait pour lui.
Lorsque Callum le faisait, c’était qu’il s’inquiétait pour lui-même. Du qu’en dira-t-on. De ce qu’il adviendra après, dans l’au-delà. De ce que les gens et le seigneur pouvaient bien pensé de leur famille.
Il s’en foutait pas mal que Jude se mette en danger, tant qu’il le faisait cacher aux yeux des autres. Aux yeux de Dieu…
Alors oui. Jude aimait Miranda. Il l’aimait et la respectait plus que tout autre femme. Elle était une mère pour lui. Mais comme Charlie lui avait dit en cette fin d’après midi dans le parc. Elle l’avait accepté dans leur famille seulement car il était un enfant perdu. Il l’était bien avant que ses parents ne le virent de chez eux. Sûrement même avant sa rencontre avec Charlie.
Il était un enfant perdu, incompris par sa famille et infiniment seul.
Mais Miranda et Fred l’avaient accepté dans leur famille, sans jamais se plaindre d’aucun de ses choix de vie.
Ils étaient d’un soutien inébranlable pour lui qui avait l’habitude qu’on le rejette à chacune de ses prises de position. Ils l’avaient logé, nourrit, éduqué et avaient toujours fait en sorte qu’il ne manque de rien, même une fois qu’il eu prit son envole pour vivre dans son propre appartement.
Il le savait, Jude. Il savait que Miranda l’aimait d’un amour inconditionnel. Et il l’aimait en retour avec la même intensité filial.
Simplement… Il n’avait pas la force d’assumer pleinement cet amour.
Il avait bien trop de mal à faire confiance en cette notion de famille lui paraissant si étrangère.
Il avait bien trop peur de les décevoir s’il se décidait à rentrer pleinement dans leur famille. Bien trop peur d’être à nouveau abandonné à lui-même.
Alors d’apprendre qu’il avait été inscrit sur son testament…….

« -  HUIT HEURES POUR T'EXTIRPER DE MON CORPS, ESPÉCE DE PETIT SALOPARD , HUIT HEURES ET TU ARRÊTES DE RAPPELLER TA MÈRE ? HEIN ? » Qu’elle crie, Miranda. Et Jude grimace lorsqu’il voit ce petit bout de femme gifler son fils sans aucune once d’hésitation.
Et il grimace encore plus fort lorsqu’il la voie s’approcher de lui, devinant sans mal ce qui allait suivre.
Instinctivement, il lui tendit la joue, se laissant crier dessus sans broncher. Sans même oser lever les yeux vers elle de peur de lire l’étendu de sa tristesse dans les siens.
Il préférait encore la voir en colère que pleurer, comme lui avait dit Charlie dans son SMS.
Gémissant au sentir de la gifle claquant contre sa joue blafarde, il se la frictionna d’un geste mou alors qu’il observait cette femme au tempérament de feu franchir les trois foulés la séparant de sa fenêtre pour l’ouvrir en grand, faisant désagréablement frissonner le garçon au corps humide, à demi nu sur son lit.
S’emmitouflant sous sa couette, la nouant autour de ses épaules nues alors qu’il observait sa mère de coeur s’installer sur une chaise face à eux, il baissa une fois de plus les yeux en réponse au reproche de la femme, suivant son frère dans son mea culpa.
« Moi aussi j’suis con… J’voulais pas te blesser Miranda... » Qu’il gémit, piteux, alors que Charlie révélait sans aucun remord l’intimité de sa petite amie.
Le fusillant du regard, Jude lui administra un coup de coude dans les côte, effaré de voir qu’il n’avait pas fallu deux heures à son frère pour reprendre ses mauvaises habitudes.
Ce n’était pas à lui de lui raconter tout ça.
Ce n’était pas son rôle.
Il n’avait rien à foutre dans cette histoire ne concernant que lui et Soledad.

 « - Bon, avant de dire quoi que ce soit à propos de ça , expliques-moi plus en détails. Elle a perdu du poids ? Beaucoup de poids ? Est-ce qu'elle a des traces sur les mains , les mains abîmées peut-être ? Tu sais si elle a eut ses règles ? » Qu’elle demande, Miranda, quittant sa chaise pour venir s’installer à côté de lui sur le lit, l’enveloppant de ses bras maternels.
Et il s’y laisse aller, Jude. Toujours a demi nu et envelopper de sa couette. Il se laisse aller dans les bras de cette femme dont il avait toujours fuit les étreintes. Timide à toutes marques d’affections.
Il savait aux questions qu’elle posait que Miranda était arrivé à la même conclusion que lui. A la seule qui s’imposait, sans doute.
Il le savait car à force de chercher sur les sites, il était retombé sur les mêmes signes qu’elle était en train de lui cité actuellement.
Et il les avaient ressassé, Jude, ces signes.
Il avait tenté de se remémorer s’il les avait déceler ou non chez Soledad. Sans succès.
Si certains lui parlaient, il avait peur que son esprit les aient inventé pour rationaliser son mal être. Qu’il les ai créer à force de tomber encore et toujours sur eux à chaque site qu’il visitait.
« J’sais pas… J-J’me souviens pas de ses mains… J’me souviens pas de ses yeux… Pe-peut-être qu’elles étaient abîmés. Peut-être qu’ils étaient veinés… Sûrement même. Mais j’suis plus sûr de rien »
Il soupir, entourant le corps de la femme de ses bras, les yeux sec, mais le coeur lourd. « Elle a beaucoup maigris, oui… La semaine dernière, elle s’était ventée d’avoir perdu dix kilos en deux semaines... »
Qu’il lâche, fataliste, réalisant une fois de plus qu’il aurait pu agir, mais qu’il ne l’avait pas fait.
Et lorsque Charlie révéla à sa mère ses doutes concernant une potentielle visite à l’hôpital, il s’en senti d’autant plus minable.
Que pouvait-il bien y faire, à cet hôpital ?
En quoi sa présence allait-elle changée quoi que ce soit ?
C’était trop tard. Beaucoup trop tard.
Il l’avait laissé tombé, Sol. Il l’avait laissé tombé en ne se rendant pas compte plus tôt de la gravité de son état.
Il ne méritait pas qu’elle lui sourit. Il ne méritait pas d’être appeler petit ami.
« - On peux pas choisir pour toi , Juju. Mais , moi je pense qu'il faut que tu y aille. Et puis Charlie sera avec toi, mon Juju. Pas vrai ? » « Y aller pour lui dire quoi ? … J’ai rien vu Miranda… J’ai… Pire. J’ai v-vu des choses et j’ai rien fait. j’l’ai laissé continuer sans agir j’l’ai… j’l’ai laissé dépérir sans rien faire. Putain. J’suis vraiment qu’un con. Qu’un putain de con incapable de d’agir quand on a besoin de moi… J’ai fait mal à Cha, à Sol et même à toi… J’suis désolé Miranda, de pas vous avoir donné de nouvelles… J’savais juste pas quoi vous dire… »
Il soupire, Jude, s’extirpant de l’étreinte de cette femme pour ancrer son regard dans celui de son frère. « J’suis désolé d’être encore égoiste Cha, mais… si je décide d’y aller… Tu rentrerais avec moi dans la chambre ? J’veux pas y aller tout seul… j’ai pas la force... »
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Charlie White
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Sam 13 Oct - 16:49
Charlie White

DARK



J'ai jamais trop su gérer les problèmes de mes copines.  Je suis toujours tomber sur des filles dur à géré. Pas vraiment stable émotionnellement parlant.  Kaylin par exemple. Ça fait presque deux ans que je la fréquente. Une putain de relation malsaine, que j’ai laisser duré et duré et duré encore. Et pourquoi au final  ? Pourquoi est-ce que je m'impose sans cesse des femmes qui déraillent  ? Pourquoi est-ce que je me laisse toujours engloutir dans des situations chaotiques  ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas dis à Kaylin que c'est fini , que tout les deux on fonctionne pas. Que nous deux, c’est pas bon pour elle ? La vérité c’est peut-être aussi que je suis bon pour personne. La vérité c’est peut-être aussi que je réussis a pourrir tout ce que je touche, que je suis ce genre de garçon qui finira seul. Je sais au fond. Je sais que je ne suis pas quelqu’un de bien. J’ai même jamais essayer de faire croire ça a quelqu’un. J’ai beau essayer ça fonctionne pas. Et je me laisse pourrir dans des relations malsaines avec des femmes déséquilibrés et j’aime ça. J’aime quand c’est compliqué et quand je me prends la tête. Je n’aime pas le calme, toujours un peu de chaos. J’me crée un petit enfer juste à moi. Parce que j’ai peut-être une vie trop facile. J’fais parti de cette génération qui n’a jamais côtoyer la guerre, qui a jamais eut faim, qui a jamais eut froid. Je fais partie de la classe moyenne américaine, je suis blanc, je suis grand et en bonne santé. J’ai la chance d’avoir une famille, j’ai la chance d’avoir toujours du monde autours de moi. J’ai un travail et je gagne bien ma vie.  Alors qu’est-ce qui explique que je sois si malheureux ? Que je m’obstine à me laisser pourrir dans des relations merdiques. 5 ans avec Maxine. 2 ans avec kaylin. Plus de huit mois avec Tara, une dizaines de mois avec Alba. Et des prises de têtes à longueur de journées. J’ai jamais trop su géré les problèmes de mes copines et j’ai beau être nul pour ça, je me rends compte de combien mes ressources sont grandes lorsqu’il s’agit de Jude. Naturellement, je me mets à parler à maman. Naturellement, je cherche des solutions pour lui et naturellement , je me propose de l’aider. Ça a l’air si simple. Si simple lorsque c’est les soucis des autres.
Tellement compliquer lorsque ce sont les miens.

La vérité c’est que je me montre sans doute une fois de plus d’un égoïsme à tout épreuve. La vérité c’est que si je me propose sans aucune hésitation pour accompagner Jude c’est peut-être parce que Maxine me fait peur. Elle me fait vraiment peur parfois. Pas pour ma propre vie mais, pour celle de Cara. Elle se venge sur la petite, la manipule pour avoir mon attention et moi, j’ai peur. J’ai peur parce que je pensais que le coup de cendrier qu’elle m’avait donner la calmerait. Je pensais que se voyant être si violente, elle se rendrait compte. Mais en vérité nous avions seulement passer le pas, le pas de la violence et puis des insultes. Et Maxine était devenu plus tyrannique cette semaine, qu’elle ne l'avait jamais été avant. Plus violente aussi. Et moi, j'm'étais retrouver complètement désemparer. J'voulais pas me mettre à être violent avec elle. J'voulais pas user de la colère parce que je connais ma colère. Je sais combien elle peut être dangereuse. Et puis je sais qui je suis. Je sais que je suis bien incapable de lever la main sur une femme. Pas parce que ce sont des femmes et qu'elles sont plus faibles ou qu'elles sont moins apte à se défendre, non. Parce que je suis Charlie White , que je fais un mètre quatre-vingt dix et que je pèse presque cent kilo. Je ne m'attaquerais pas à une femme , tout comme je ne m'attaquerais pas à un homme plus petit et plus faible que moi. C'est parce que j'ai peur de ma force. C'est parce que j'ai peur de faire mal. Vraiment mal. Et je ne veux pas frapper les gens que j'aime. Et je ne veux pas dépasser ce stade où ont passe notre temps à se battre. Je voudrais juste que Maxine voit. Je voudrais juste que Maxine comprenne que je veux seulement la rendre heureuse. Alors je la laisse faire à chaque fois. Et c'est de pire en pire. Elle ne contrôle plus. Je ne contrôle plus non plus. Et au milieu de tout ça , y'a une gamine de trois ans seulement , qui a rien demander à personne. Au milieu de tout ça, y'a ma famille a qui je cache les blessures. Au milieu de tout ça , y'a Jude qui pleure parce que lui non plus , ne contrôle pas sa relation avec sa copine. Tout est devenu si sombre , maintenant. Tout est devenu si compliqué en si peu de temps. Tout est devenu vraiment laid.

Et moi j'observe , ma mère qui berce Jude entre ses bras. Moi aussi , j'voudrais bien me laisser aller dans les bras de ma mère. Moi aussi , j'voudrais bien me laisser aller tout court. Pleurer comme un gamin et supplier de l'aide. Je voudrais dire à maman, facilement  combien Maxine me fait du mal. J'voudrais qu'elle me dise ce que je dois faire. Comment m'en sortir. Mais j'suis qu'une tapette. J'ai peur des conséquences. J'ai peur que ma mère sache. J'ai honte, parce que j'me sens tellement faible. J'veux pas voir le regards de Jude vriller entre la colère et puis la tristesse. J'veux pas qu'il s'en veuille , qu'il se sente responsable. Je suis le seul responsable, c'est de ma faute , si tout est aussi merdique. Si j'arrivais à rendre Maxine plus heureuse , peut-être bien que rien de tout ça ne serait arriver . Si j'étais une meilleure personne , peut-être bien que jamais , jamais je n'aurais fait pleurer mon frère. Merde. J'me sens si vide , depuis quelques temps. J'me sens tellement faible , vide. J'ai plus envie de sortir, plus envie de rire , même. J'ai l'impression d'avoir à forcer chacun de mes sourires , chacune de mes paroles rassurantes. J'ai l'impression d'être une coquille vide. D'être véritablement inadapté au bonheur.  J'observe Jude et ma mère. Je les regarde, espérant trouver la solution dans leurs yeux. Mais, j'crois que y'a pas de solution. J'crois que c'est juste ma place dans le monde. Charlie, le garçon qui foire tout, tout le temps.

Et Jude dit qu'elle est malade. Qu'il n'est plus vraiment sûr de ce qu'il a vu. Il n'arrive plus à savoir si ses mains sont abîmés , si ses yeux sont veiné. Mais, il sait néanmoins combien elle a maigrit. Il sait néanmoins que son comportement était inquiétant. Et il s'en veut. Il s'en veut à mort parce que Jude est le genre de garçon qui prends beaucoup trop à cœur les problèmes des autres. C'est le genre de garçon qui aime , sans limite lorsqu'il accepte d'aimer. C'est le genre de garçon qui donne de lui dans ses relations. Qui donne vraiment de lui. Et ma mère le serre plus fort encore.  Et lorsqu'elle lui confirme qu'il devrait aller la voir , Jude se braque. « - Y aller pour lui dire quoi ? … J’ai rien vu Miranda… J’ai… Pire. J’ai v-vu des choses et j’ai rien fait. j’l’ai laissé continuer sans agir j’l’ai… j’l’ai laissé dépérir sans rien faire. Putain. J’suis vraiment qu’un con. Qu’un putain de con incapable de d’agir quand on a besoin de moi… J’ai fait mal à Cha, à Sol et même à toi… J’suis désolé Miranda, de pas vous avoir donné de nouvelles… J’savais juste pas quoi vous dire… » Je croise le regard de ma mère , qui me fait les gros yeux pour lui parler mais, je restes silencieux.  Je sais que Jude n'a pas terminer de parler alors je l'observe.  « J’suis désolé d’être encore égoïste Cha, mais… si je décide d’y aller… Tu rentrerais avec moi dans la chambre ? J’veux pas y aller tout seul… j’ai pas la force... » J'attrape l'épaule de Jude, je me force à sourire, j'essaie de le rassurer. « -T'es ouf ? J'serais venu avec toi même si tu me l'avais interdit. J'te laisserais jamais affronter ça tout seul, Ju. Et tu sais peut-être pas quoi lui dire pour le moment... mais, dans les cas il faudra bien que lui parle. Tu vas pas la largué par sms, même si c'est ce que tu décide de faire, alors qu'elle est à l'hôpital, si ? » Je dis et ma mère me sourit, elle glisse son regard sur ma joue , grimace, imperceptiblement. Elle s’inquiète. Je le vois dans ses yeux qu'elle s’inquiète. Je la connais par cœur , ma mère. Je connais son visage lorsqu'elle tente d'endiguer son inquiétude, prête à déborder dans un flot discontinu. Je connais Jude, aussi. Je sais que les deux m'observent , que des millions de questions leurs brûlent les lèvres , qu'ils n'osent pas les poser , de peur que je prenne la fuite de nouveau , comme un animal sauvage. Oui, j'ai peur qu'ils apprennent. Et j'ai peur qu'ils en parlent. Je ne veux pas mentir. Je ne veux pas raconter des conneries qui ne sont pas vraies à ma famille. Mais surtout. Surtout je ne veux pas qu'ils sachent. « -Je vais aller appeler Max pour la prévenir et hum .. J'me démerderais avec Thomas pour le salon pendant trois jours. » je souffle , avant de sortir de l'appartement pour descendre deux étages et téléphoner à Maxine.

Sans surprise , Maxine hurle, elle pleure, Maxine me menace et je n'arrive même pas à la calmer. J'essaie de garder une voix calme. Mon flegme habituel parce que je n'ai pas envie d'exploser au téléphone. Je m'impose pour mon frère et c'est sans doute ce qu'elle déteste le plus. Savoir que Jude a une telle influence sur moi. Savoir que d'un claquement de doigts je peux filer pour aller voir mon frère. Elle ne supporte pas cette idée, Max. Sans doute parce qu'elle a peu d'amis. C'est peut-être l'âge aussi. La vie de famille. On a moins le temps de rester avec ses amis. Et ses amis à elle aussi ont des enfants. Alors ça doit être différents. J'en sais rien à vrai dire. Mais , elle m'insulte à travers le téléphone et moi , adosser au mur crasseux du second étage de l'immeuble de Jude , je soupire. Elle hurle. Elle supplie , elle menace et j'insiste.
«-Je laisserais pas tomber Jude, Max. Tu peux te passer de moi pendant trois jours. Je dois vraiment aller avec lui, pour ça. Il en a besoin. 
-Et moi ? Et moi, j'ai pas besoin de toi peut-être ? Et Cara ? Pourquoi est-ce que tu te comporte tellement comme un enculé , C ?
-Max... Jude est malheureux. Jude est vraiment malheureux.
-J'EN AI RIEN A FOUTRE QU'IL SOIT MALHEUREUX. MOI AUSSI , JE SUIS MALHEUREUSE PUTAIN.
-Bébé, calmes-toi , s'il te plait. J'ai pas la force de me disputer.
-De toute façon je pourrais mourir t'en a rien à foutre. J'devrais mourir. Moi et Cara on devrait.
-Arrêtes. S'il te plait. Je te jure que je...» Et elle raccroche. Et moi je me laisse glisser sur le sol , le visage dans les mains. J'en peux plus. J'en peux vraiment plus. J'voudrais que ça s'arrête. J'suis fatigué de tout ça.

Dans le studio , Miranda observe Jude alors que son fils quitte la pièce. Elle s'allume une cigarette, appuyant d'un doigt sur sa tempe. « - Qu'est-ce qu'elle a fait de Charlie ? » Elle dit , les larmes aux yeux. « -Qu'est-ce qu'elle a fait de mon fils. » Elle répète et elle cherche la main de Jude , pour se rassurer. Elle a peur, Miranda. Elle a peur parce qu'elle voit dans les yeux de son fils que quelque chose ne va pas. Elle le connait. Elle sait. Quelque part elle sait. Il se passe quelque chose de grave. Elle sait parce que Charlie porte le même regard que lorsqu'il a perdu son père. Y'a quelque chose d'éteint à l'intérieur. Y'a quelque chose de vide, de casser. Elle comprends pas, l’infirmière. Elle comprends pas ce qu'elle a pu faire pour que Charlie veuille toujours s'infliger des femmes compliquées. Elle comprends pas, pourquoi son fils se laisse aller , depuis son adolescence dans les griffes de cette femme. Ce qu'elle a de plus que les autres dans les yeux du garçon. Il est gentil , son gamin. Il a toujours eut un sale caractère mais , il a toujours été un garçon gentil, le genre de garçon prêt à accepter un autre être dans sa famille prêt à partager l'amour de sa mère avec un autre. Prêt à donner , lui-même énormément d'amour à quelqu'un qui pourtant aurait pu n'être personne pour lui, le genre de garçon qui soutient ses amis , qui est prêt à tout pour son meilleurs ami, qui est prêt à tout pour ceux qu'il aime. , C'est un garçon joyeux , son fils , qui fait des blagues et puis, qui s'occupe bien de son entourage. Il prends soin de lui , Charlie , c'est un jeune homme élégant , il prends soin de lui , il prends soin de ses amis , de sa famille. Mais , dès que cette femme s'approche , elle lui pourrit la tête. Et elle le rends malheureux. « -Il a dit quelque chose ? Il a parler , au moins un peu ? » Elle demande , Miranda, espérant que Charlie se serait au moins confier à Jude, en espérant , même si Jude ne veut pas lui dire ce que Charlie lui a confier, elle espère qu'il a seulement quelqu'un à qui parler son fils. Elle espère qu'il a quelqu'un avec qui partager la détresse qu'il semble taire tout au fond. Qu'elle voit , elle. Qu'elle devine , au fond de son fils. Elle voudrait tellement que Charlie puisse parler. Qu'il montre. Mais, Charlie a du mal, il a toujours eut du mal pour ça.  Mais, il blêmit , Jude. Il baisse la tête et elle comprends , Miranda que Charlie n'a parler à personne. Comme d'habitude , finalement. Et tout le monde souffre des silences de Charlie. Tout le monde, sans exception. Et ils se retrouvent tout les deux , elle et Jude, désemparer. « - J'ai peur pour mon fils , Juju. Je sais que tu le vois , toi aussi. Il se passe quelque chose. Fais attention à mon bébé s'il te plait. » Elle souffle , essayant d'endiguer ses larmes, parce qu'elle ne veut pas pleurer devant ses enfants , Miranda. Elle veut se montrer forte. Elle veut rester calme , jouer de la patience , espérant que d'une façon ou d'une autre , Charlie comprendra qu'il doit parler. Qu'il doit leurs expliquer. Qu'il doit demander de l'aide. Si ce n'est à elle, au moins à Jude.

Et ils échangent un regard lorsqu'ils constatent le visage de Charlie qui se force à sourire lorsqu'il rentre de nouveau d'un coup de clef dans l'appartement. « -Pardon , euh. Maxine vous souhaite le bonsoir et elle espère que ça ira avec ta copine. » Il ment. Il ment et ça se voit. Et alors qu'il ment , Miranda serre plus fort la main de Jude, lorsqu'elle voit dans les yeux de Charlie , encore un peu plus d'inquiétude, encore un peu plus de panique. Elle se lève et soupire. « -Il faut aller se coucher les garçons. Je reviendrais demain matin vous ramener des affaires et puis je vais vous faire à manger pour le voyage. Prenez soin l'un de l'autre, mes bébés. » Qu'elle dit , embrassant la joue de Charlie , l’attirant à elle, alors qu'il se raidit, et elle s'en va embrasser Jude aussi et elle file après une dernière salutation de bonne nuit.

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Jude Miller
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Sam 13 Oct - 18:49
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Il sait qu’il est égoïste, Jude. Il le sait pertinemment alors que son regard suppliant rencontre celui de son frère et qu’il lui demande d’une voix éteinte de l’accompagner jusqu’à l’hôpital. Jusqu’à la chambre de malade dans laquelle sa petite amie était enfermée.
Il sait qu’il n’a aucun droit d’impliquer à ce point là son frère, encore moins après les horreurs qu’il lui avait dites au parc, mais il est tout simplement incapable d’y aller seul.
Il a bien trop peur, Jude. Il est mort de trouille à l’idée de revoir Soledad après tout ce qui lui était arrivé. Après ne pas lui avoir donné de nouvelles pendant plus de 24h et après s’être rendu compte qu’il était en partie fautif de son état actuel.
Il avait peur, Jude. Oui. Mais il avait surtout honte.
Honte de ne pas être à la hauteur. Honte de ne pas savoir comment réagir à cette situation qu’il aurait pensé ne jamais connaître et qui, pour être tout à fait sincère, lui semblait aujourd’hui encore être un hideux mensonge. Une affreuse blague. Tout ça ne lui semblait tout simplement pas réel.
Une partie de lui refusait d’y croire. De mettre un mot sur cet état qu’il devrait pourtant bien finir par accepter. Par regarder en face une bonne fois pour tout. Premier pas avant de pouvoir avancer.
Car si le brun réfléchissait aux raisons de rester avec Sol si elle était réellement malade de cette chose, la vérité restait qu’il était tout bonnement incapable de la quitter.
Il l’aimait, Sol.
Il était fou amoureux d’elle, quoi qu’il puisse dire ou penser pour s’en cacher.
Il l’aimait et si cela ne faisait qu’un mois qu’il était avec elle, il s’en sentait déjà plus proche qu’il ne l’avait jamais été avec la plupart de ses exs. Qu’il ne l’avait jamais été avec Naomi.
Il l’aimait et, plus que tout encore, Soledad lui avait rendu cet amour au quintuple. Elle le lui avait rendu de toutes les façons possible. Par des mots, des gestes tendres, des attentions sans limite et un désir de lui qu’il n’avait encore jamais connu.
Elle l’aimait, Sol. Il savait qu’elle l’aimait de tout son corps et de toute son âme et, à ses côtés, Jude se sentait bien. Il se sentait protégé. Aussi honteuse que puisse être cette pensée pour un homme, elle n’en était pas moins vrai.
Il se sentait protégé, lorsque Soledad était à ses côtés. Non pas physiquement, mais psychologiquement.
Sa douceur et son amour l’enveloppaient d’une aura de bien être encore inégalé.
Dès qu’elle le prenait dans ses bras, dès que sa main se perdait dans sa masse de cheveux bruns, il se sentait partir comme jamais aucune drogue ne l’avait fait voyager. Pas même le LSD.
Sol était sa drogue. Une drogue plus addictive qu’aucune autre et bien plus douce.
Elle était si chère à son coeur, à son corps et lui n’avait pas même été capable de la protéger comme il en incombait à sa fonction de petit ami. De mâle blanc, cisgenre et hétéro.
Il avait failli. Il avait été si égoïstement amoureux qu’il n’avait pas vu le mal-être de Soledad se profilant sous ses yeux.
Tout comme il peinait à voir celui de son frère, aveuglé qu’il était par son propre malheur.

Pourtant, lorsque son regard croisa celui de Charlie, sourire forcé aux lèvres, il sut instantanément que celui-ci n’allait pas bien. Il le connaissait trop bien, son frère, pour ignorer son mal être. Même si Charlie tentait de le cacher. Même si Jude était aux portes de l’inconscience et de l’ignorance. Charlie n’allait pas bien et, si Jude ne pouvait l’ignorer, il se retrouvait là bien incapable de comprendre cette émotion habitant le tatoué.
Ce n’était là rien de connu. Jamais son frère n’avait eu un tel regard depuis qu’il le connaissait.
Il ne voyait pas même la moindre lueur de colère dans les yeux d’un Charlie pourtant sempiternellement habitée par elle. Pas la moindre lueur de tristesse non plus, contrairement à ce soir ou il l’avait appelé à ses côtés après le départ de Max avec ses trois milles dollars.
Non. Rien de tout ça.
Charlie semblait comme… vider de son essence.
Et Jude ne comprenait pas. Non, il ne comprenait pas comment son frère pouvait paraître aussi calme. Aussi… mort ?
« -T'es ouf ? J'serais venu avec toi même si tu me l'avais interdit. J'te laisserais jamais affronter ça tout seul, Ju. Et tu sais peut-être pas quoi lui dire pour le moment... mais, dans les cas il faudra bien que lui parle. Tu vas pas la largué par sms, même si c'est ce que tu décide de faire, alors qu'elle est à l'hôpital, si ? »
Et il sourit, Jude. Il sourit à la réponse de son frère alors qu’il s’enveloppait encore un peu plus dans sa couverture, tel un enfant cherchant à se rassurer par une chaleur artificielle.
Il aurait tant aimé être présent pour Charlie, lui aussi. Tant aimé chasser la tristesse qui lui nouait le coeur pour venir combler le vide dans celui de son frère. Mais il en était tout bonnement incapable.
Charlie pouvait bien dire ce qu’il voulait, se traiter de tout les noms et penser qu’il était la pire des personnes que ce monde ai porté. Il pouvait bien croire qu’il ne méritait pas d’être heureux, d’être aimé et toutes ces conneries qu’il avait déjà lu dans les actions de son frère, dans ses choix de relations, la vérité n’en restait pas moins que Charlie était une bonne personne.
Il était un bon ami, un bon frère, un bon fils et, plus que tout, un être humain plein de qualité.
Alors si Jude ne pouvait lui être d’aucune aide, englouti par son propre malheur, il espérait au moins qu’un jour son frère se rende compte de quelle belle personne il était.
Jude aimait Charlie. Oui. Il pourrait le dire, l’écrier sans la moindre once de gêne.
Il aimait Charlie plus qu’il ne s’aimait lui-même, peut-être plus qu’il n’avait jamais aimé quiconque, d’ailleurs.
Il l’aimait et, si cet amour ne souffrait d’aucun romantisme ni aucune attirance physique quelle qu’elle soi, il n’en restait pas moins l’amour le plus sincère et le plus pur qui ai un jour été.
Et il aimait Soledad. Oui. Il était fou amoureux d’elle et il se rendait malade de la savoir aller mal. Il s’en rendait égoïste de s’inquiéter à ce point là pour elle.
Il l’aimait de tout son coeur et pourtant… Pourtant, il suffirait d’un mot de son frère pour qu’il la laisse tomber à jamais. Pour qu’il laisse tout tomber, si cela pouvait rendre le sourire à Charlie.
Mais il savait que jamais le tatoueur ne lui demanderait de faire le trait sur qui que ce soit. Ni sur Soledad, ni sur le moindre aspet de sa vie décousue. Car Charlie n’avait jamais rien demandé. Jamais. Il était une bonne personne. Un bon ami. Un bon frère et surtout, surtout, le plus grand soutien que Jude ai jamais connu.

Les mots de Mary revinrent à sa mémoire.
Faire attention à Charlie, oui, mais comment ?
Il ne parlait pas, Cha. Jamais.
Faire sortir des confidences de la bouche de son frère était sans doute plus difficile que d’apprendre à un singe à parler.
Il ne disait rien, Charlie. Il gardait tout pour lui et, lorsque ses humeurs débordaient, il s’énervait. Il avait toujours été comme ça, Charlie.
Il avait toujours été un être de colère plus que de paroles. Le simple fait que Jude l’ai vu pleurer était un signe de grande détresse. D’une détresse qui, peut-être, l’habitait toujours.
Il le savait, Jude. Ils le savaient tous, que Maxine n’était pas une femme pour lui. Qu’elle ne lui causerait que des soucis.
Ils le savaient et pourtant, Charlie avait décidé d’écouter son coeur plutôt que sa raison. Que la raison de ses proches.
Et si aujourd’hui Jude avait peur de relancer la conversation Maxine après leurs dernières disputes, son inquiétude n’en demeurait pas moins réelle. Encore plus maintenant qu’il avait vu les prunelles terne de son cadet.
Et cette blessure… Cette blessure étrange, difforme. D’ou venait-elle ? Ce mélange de couleur immonde, douloureux, gonflé.
En douze ans qu’ils se connaissaient, jamais Jude n’avait aperçu pareille blessure sur le visage de son frère. Jamais isolée à ce point.
Avait-elle un rapport avec cette femme ? Etait-ce de ça que Mary lui demandait de se méfier ?
Non. Impossible.


Et lorsque Charlie quitta la pièce pour appeler cette femme, le laissant seul avec une Miranda au regard sans doute aussi inquiet que le sien, Jude se prostra encore un peu plus en creux de sa couverture alors que la femme énonçait d’une voix brisée ses inquiétudes les plus fondées.
« -Il a dit quelque chose ? Il a parler , au moins un peu ? » Qu’elle lui demande, et Jude baisse piteusement la tête, honteux.
Et Miranda comprends. Elle comprend qu’une fois encore, Charlie n’a rien dit. Qu’une fois encore, son frère c’est muré dans le silence et qu’une fois encore, essayer de l’en faire sortir risquait de porter un nouveau coup à leur famille.
Alors ni elle, ni lui ne s’y tenterait.
Pas maintenant. Pas alors qu’ils venaient tout juste de se retrouver.
Si seulement Charlie communiquait plus. Si seulement il leur faisait un peu plus confiance, qu’il déléguait un peu plus… « - J'ai peur pour mon fils , Juju. Je sais que tu le vois , toi aussi. Il se passe quelque chose. Fais attention à mon bébé s'il te plait. » Il hoche la tête, Jude, alors qu’il lui serre main de la sienne, conscient lui aussi que quelque chose n’allait pas.
Il avait beau être obnubiler de pensées pour Soledad, il gardait toujours un œil sur Charlie.
« Mary… m’a dit de faire attention à lui… Que quelque chose clochait avec Max… je… je pense qu’il a du lui parler pendant… qu’on ne se parlait plus... »
Qu’il lâche d’une voix éteinte, honteuse.
Jamais ô grand jamais il n’aurait du laisser Charlie tomber.
Jamais ô grand jamais il aurait du le laisser seul avec cette femme. Sans aucun autre soutien que lui-même.
Il ne savait pas ce qu’il se passait, non. Il n’aurait sans doute même jamais pensée à une vérité aussi crue que ce qu’était la vie de son frère, mais il savait que quelque chose n’allait pas. Quelque chose de suffisamment sérieux pour étreindre le regard du tatoué.
Si dans d’autres circonstances, Jude aurait pu s’énerver d’apprendre que Charlie avait parlé à sa sœur durant leur prise de tête, il n’avait aujourd’hui plus la force nécessaire pour ça.
C’était lui qui avait fauté. Lui qui avait dit à son frère de finir le jeu tout seul. Il n’avait aucun droit de se plaindre si ce dernier avait chercher un autre joueur pour l’épauler dans cette partie qu’il peinait à terminer.

Il le sait, Jude. Il n’est pas aveugle.
Il le sait que sa sœur a toujours eu un certain attrait pour Cha. Un certain affect qui l’avait plus d’une fois rendu jaloux.
Et il sait que Charlie la trouve belle, Mary. Lui-même est bien conscient de la beauté de sa sœur. De son physique avantageux et de son caractère calme d’apparence faisant fondre la plupart des hommes.
Il a bien vu leurs œillades, les sourires échangés et quelques snaps aussi.
Il n’est pas con, Jude. Il a conscience qu’il est risqué de laisser sa sœur seule avec le tatoueur.
Malgré ça, il s’était toujours refusé à imposé à Mary les mêmes doctrines que son père lui imposait déjà.
Il ne voulait pas être comme cet homme. Jamais.
Alors il les laissait se voir. Seuls. Sans chaperon.
Il ravalait ses craintes et sa jalousie au profit de l’amitié que nouaient ces deux êtres.
Car Jude aimait sa sœur. Il l’aimait sincèrement. Elle était le seul membre de sa famille de sang avec lequel il avait gardé le contact et, s’il ne lui parlait pas souvent, elle restait un être cher à son coeur.
Ils avaient grandit ensemble, partagé des valeurs et des secrets qu’ils n’avaient jamais ô grand jamais révélé.
Et il aimait Charlie.
Il avait envie de leur faire confiance. De faire confiance en son frère pour ne pas qu’il dépasse les limites avec sa sœur. Faire confiance en sa sœur pour ne pas lui voler l’amitier du tatoueur.
Il les aimait et il savait qu’ils l’aimaient. Alors il les laissait faire. Voilà tout.

« -Pardon , euh. Maxine vous souhaite le bonsoir et elle espère que ça ira avec ta copine. »
Il grimace, Jude, à cette annonce d’un Charlie revenant les voir comme une fleur, un sourire factice étirant son visage balafré.
Non, effectivement, quelque chose n’allait pas.
Jamais Maxine ne leur aurait souhaité le bonsoir. Jamais.
Il mentait Charlie. Même sans son regard, même sans sa blessure ou tout le reste, cette simple annonce prouvait à elle seule qu’il mentait.
Jude le savait et, à son regard, Miranda aussi l’avait parfaitement compris.
Il mentait très mal, Charlie.
Il n’avait jamais su mentir.
« -Il faut aller se coucher les garçons. Je reviendrais demain matin vous ramener des affaires et puis je vais vous faire à manger pour le voyage. Prenez soin l'un de l'autre, mes bébés. »
Il hoche la tête, Jude, répondant à la bise maternelle de la femme avant de lui faire un signe de main discret à la regarder partir.
Lorsqu’elle referme la porte sur eux, le brun reste silencieux plusieurs longues secondes avant d’ancrer son regard dans celui de son frère.
Il aurait voulu lui demander d’arrêter de lui mentir. D’arrêter de le prendre pour un con à chaque instant, mais il n’en avait même plus la force.
A la place, il indiqua la place vacante à ses côtés sur le lit avant de se lever fermer la fenêtre et retourner s’y asseoir. « Qu’est ce qui se passe, Cha ? » Qu’il fini par lâcher de son timbre habituel.
Celui qu’il usait à chaque fois que Charlie semblait lui cacher des choses. Celui qu’il prenait pour le pousser à parler sans ne jamais poser les questions exactes qui le taraudaient.
Il le savait, Charlie, que jamais Jude ne posait directement les questions auxquelles il attendait les réponse. « J’partirais plus, Cha. Jamais… Alors raconte moi, s’il te plait »
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Dim 14 Oct - 0:21
Charlie White

FLOODED



Miranda sort de l'immeuble crasseux de son fils aîné.  Elle n'a pas besoin d'attendre d'arriver à sa voiture pour fondre en larme. Et alors qu'elle s'installe derrière le volant, elle tente de comprendre. De reprendre les signes , tout les indices, qu'il aurait pu lui laisser , Charlie. Les moins signes, les moindres mimiques , presque imperceptible. Visage triste ou un peu de colère. Quelque chose. Juste un seul petit truc. Et la seule chose qu'il porte sur le visage, c'est cette immense balafre. Cette blessure qui , elle le sait , n'est pas normal. Elle sait que son fils est bagarreur. C'est elle-même qui l'a mit à la Boxe pour qu'il puisse au moins contenir cette rage violente qu'il avait parfois , surtout lorsqu'il était jeune adolescent. Bien sûr, que ça pourrait être une bagarre. Charlie aurait pu se faire assommer par quelqu'un se faire frapper par quelque chose dans un bar , dans une boite. C'est juste son visage , lorsqu'elle a observer la blessure, cette mine qu'il a prit, qui lui fait dire que c'est plus grave que ça. Si, Charlie n'avait jamais avouer à sa mère qu'il se battait, il n'hésitait néanmoins pas à offrir des mensonges ridicules. Une fois , il avait même dit qu'il s'était fait attaquer par un oiseau. A l'intérieur de la boite de nuit , dans laquelle il se trouvait. C'était des mensonges entendu. Et elle ne demandait pas plus car elle se savait déjà assez inquiète comme ça. Pas de mensonge stupide , ce soir , non. Pas de regards complices à son frère pour lui intimer l'ordre de se taire. Pas de sourire stupide, emprunt d'une fierté franchement mal placée de ses bagarres adolescentes. Non. Rien qu'une tête qui se décompose, une tête qui lui fait non , qui supplie de ne pas demander. Elle regrette peut-être de ne pas l'avoir fait. Peut-être qu'elle aurait du. Peut-être qu'elle aurait du insister. Mais son fils à l'air à bout. Elle ne veut pas faire subir plus d’émotions qu'il n'en faudrait à charlie. Parce qu'il est bien trop sensible , son gamin. Alors elle a peur qu'il finisse par exploser dangereusement. Qu'il se laisse aller à trop d’émotions négatives. Et elle pleure, Miranda. Elle pleure parce que ses deux fils sont en souffrance. Tout deux de s'être fait du mal à l'un et à l'autre. Mais aussi parce que Jude apprenait que sa copine était malade, que Charlie semblait vivre quelque chose de bien trop grave pour qu'il n'ose même en parler à Jude. Elle allume son téléphone, la mère de famille. Elle compose le numéro de son mari , dans un tremblement d'angoisse. «- J'ai vu nos enfants. » Elle dit alors que Fred , entends les tremblements dans la voix de sa compagnes. « - Qu'est-ce qui se passe ? » Et elle sanglote, l’infirmière. Elle est désemparée. « -Jude est dans un état pas possible. Sa copine est à l’hôpital. Et... Je crois que Maxine fait du mal à Charlie. Je ne sais pas comment mais... Je le sais. Je le sais, Fred. » Il grogne , à travers le téléphone. « - Quand est-ce que ça va s'arrêter Miranda ? Qu'est-ce qu'on peut faire pour ça ? Je veux plus voir mon fils comme ça... Ça suffit. Ça fait des années que ça dure. » Il dit, lui aussi , emporté par l'émotion. Parce qu'il s'en est voulu , Fred. D'avoir été trop dur. D'avoir peut-être dépasser les limites de sa positions de beau-père. Il le sait au fond qu'il n'a pas autant de droit qu'en aurait eut le père biologique de Charlie. Il le sait au fond , qu'il pourrait perdre son fils , le seul qu'il n'ait jamais eut. Et ils sont désemparer, les parents des deux garçons. Ils sont désemparer, bien trop incapable de sauver ni l'un , ni l'autre de leurs enfants. Qu'ils soient de leurs sang, ou pas.


J'ai toujours tout traiter avec le silence ou la colère. La colère souvent , dehors. Avec les gens que je connais pas. Et ceux que je connais , les personnes que j'aime , je les torture de mes silences. Qui peut savoir ce qui se passe dans ma tête ? Qui peut savoir , si ce n'est ma propre mère ? On dit que les maman savent toujours , même lorsque tu leurs cachent. Les mamans savent , elles connaissent leurs enfants , elles savent les faire parler , elles savent, elles ont cette intuition que seules les mamans ont. Mais, avec moi, je suis si silencieux , qu'elle est aussi perdue que les autres, Maman. Je suis si silencieux que même ma propre mère a du mal à navigué à l'intérieur de mes pensées. Je n'ai jamais parler trop de ce qui me traverse. Peut-être parce que tout me traverse assez intensément, finalement. Que j'essaie de n'accorder que peu d'importance à mes émotions, de peur qu'elles débordent Depuis tout petit , minuscule gamin , qui devient rouge, rouge de colère, qui tape du pied ,petit blondinet qui hurle de colère. Qui rigole trop fort. Trop d'énergies dans mon intérieur et beaucoup trop fort. Ça a toujours été comme ça. Alors je me tais. Je pense que je serais beaucoup trop intense pour les gens qui m'entourent s'ils savaient ne serait-ce qu'un quart de toutes mes pensées , de toutes mes émotions. C'est peut-être pour ça que je dors peu. Ça carbure trop. Il me faut m'épuiser pour que je ferme les yeux. Peut-être pour ça qu'avoir une vie si pleine ne me dérange que peu. Parce que ça m'évite de ressasser et ressasser et ressasser encore, jusqu'à tomber de sommeil. Ce que j'avais d'ailleurs fait tout au long de la semaine. J'avais travailler matin, midi et soir. Je ne veux plus penser à tout ça. Parce que je suis trop fatigué. J'me sens trop vide. J'ai toujours tout traiter avec le silence ou la colère. Et comme je n'ai plus la force d'être en colère , je me terre dans le silence. Je parle peu , cette semaine. A Maxine. Je réponds peu à mon téléphone, je parle peu à mes clients et à vrai dire , j'essaie pourtant.  On dit que les mamans savent toujours mais , je le vois dans les yeux de ma mère , ce soir.  Je le vois quand je passe la porte d'entré de Jude , je le vois qu'ils échangent un regard inquiet et moi, moi j'essaie d'allumer mon visage d'un sourire, de faire comme si tout allait bien. J'veux plus me laisser tomber dans des couloirs crasseux. J'veux plus entendre Maxine me dire qu'elle va faire du mal à un enfant. Qu'elle va se faire du mal à elle-même. J'veux plus entendre des choses aussi dur. J'veux pas avoir à faire des choix aussi affreux. Choisir entre mon frère, mon être humain préféré sur terre ou une femme qui va mal , qui menace de faire du mal à son enfant.

Je suis tellement épuiser , putain.
J'ai l'impression d'être la très vieille éponge que Jude garde depuis des années prêt de son lavabo. Usé, inefficace, sec et moisis. J'pourris de l'intérieur. Doucement , tout doucement je sens s'échapper de moi, à chaque jours, chaque minutes , chaque seconde, toute mon énergie vitale. J'me sens vidé. Fatigué. Epuisé et pourtant incapable de dormir parce que dés que je ferme les yeux , j'ai une émotion que j'ai jamais ressentie avant. Que je ne suis même pas sûr de savoir définir. De l'angoisse ou de la peur, quelque chose comme , ça , un mélange à l'intérieur qui me prends toute la gorge. Des pensées vraiment morbides, vraiment dérangeantes, des pensées que j'ai jamais eut avant. J'me souviens même plus la dernière fois que j'ai souris à quelqu'un d'autre que la gamine. J'me sens juste épuisé à l'intérieur. Et je sais que c'est peu habituel. D'habitude la colère me maintient en forme. D'habitude , elle m'oblige à rester alerte. Elle me garde dans une bulle de protection. Mais, ça fait déjà plusieurs semaines qu'elle m'a quitter la colère. Elle aussi, elle en a eut marre de moi. Elle aussi , elle m'a dit qu'il valait mieux que j'termine le jeu tout seul. Ma mère m'attrape dans ses bras, elle me chuchote quelque chose à l'oreille, je me raidis. « -Je meurs, s'il t'arrive quelque chose, mon bébé. » Elle m'avait dit, maman.  Et elle m'avait embrasser la joue , m'avait étreint dans ses tout petits bras. Et j'ai pas su quoi répondre. J'me suis senti tout simplement incapable de répondre. Je l'ai observer faire une bise à Jude, je l'ai observer s'enfuir , comme tétaniser. Elle s'enfuit et moi j'reste là, comme un con. J'reste dans le silence qu'elle laisse parce que ma mère prends toujours beaucoup de place. Elle parle beaucoup , elle est très vive, elle est très vivante, elle parle fort , elle rit fort et puis elle hurle fort aussi.

« Qu’est ce qui se passe, Cha ? » Ça me réveille de ma torpeur et mon sourire factice revient immédiatement à mes lèvres. Je ne veux pas mentir, mais je n'ai pas envie de parler non plus. J'ai pas envie que Jude sache. J'voudrais que personne ne sache jamais. J'voudrais que ça reste le secret le mieux garder de ma vie. J'veux pas détruire ma famille plus que je ne l'ai déjà fais. J'ai déjà assez causé de dégât avec Maxine. J'ai déjà assez détruit. Ça, ça restera pour moi. Parce que si maman l'apprends , si Papa l'apprends, ils risquent d'être triste à en crevé. Et si Jude l'apprends , il risque de complètement dérailler. Je ne sais pas si Jude est apte à l'entendre. Je ne sais pas s'il est capable d'accepter une telle réalités sans commettre une erreur qui pourrait lui couter la vie. Je sais qu'il serait capable , sous un coup de colère, de la tuée.  Alors je fais un sourire, j'essaie même d'y mettre un peu du mien , malgré la fatigue. J'essaie d'en faire un bon mensonge. « J’partirais plus, Cha. Jamais… Alors raconte moi, s’il te plait » Je me laisse retomber sur le côté du lit , laisse partir mes chaussures et mes chaussettes mais, je me déshabille pas. J'veux pas qu'il voit , Jude. J'veux surtout pas qu'il voit , que Maxine ne tolère pas aussi bien que lui , mes silences désemparés. J'attrape un morceau de la couette et me recouvre. « - Ça va. Je pensais à demain. » Je mens , parce que je ne peux vraiment pas dire la vérité. Mes pensées , celles qui tournent en ce moment dans ma tête, je ne veux jamais qu'on les connaissent. Même sous la torture , je ne dirais jamais ce qui me traverse, quand parfois de fatigue , j'me dis qu'il serait plus simple de juste dormir, de pas me réveiller. Un accident de voiture et un jardin ou on pleure. Non , je veux pas imposer l'image à quelqu'un d'autre que moi-même. « -Je suis juste très fatigué. Beaucoup de boulot. Et un enfant c'est crevant. »  je dis , en soupirant, cherchant des yeux , les clopes de Jude. « -Je suis sûr que ça va s'arranger avec Soledad, Juju. Vous êtes trop mignons pour que ça s'arrange pas. » Je dis , essayant de feindre un sourire attendrit. Mais, j'suis pas attendrit en vérités. J'suis même sûr de rien. J'suis rien du tout. Juste un peu trop de vide.

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Jude Miller
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Dim 14 Oct - 1:21
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Il va mal, Charlie.
Il faut être aveugle pour ne pas le remarquer. Aveugle ou sacrément con. Sacrément égoïste. Plus encore que Jude ne l’était en cette nuit de fin d’été, alors que le soleil menacait de poindre à l’horizon.
Il était tard. Si tard. Ou si tôt, selon la position depuis laquelle on se trouvait.
Et malgré l’obscurité encore ambiante, Jude tira ses volets et observa Charlie sans un mot alors qu’il se laissait retomber sur son lit.
Il l’observait, coulant son regard de ses yeux terne à son corps prostré à chaque fois qu’il pensait qu’on ne l’observait plus en passant par cette balafre hideuse. Cette balafre dérangeante dont Jude ignorait totalement la provenance. Dont-il refusait d’énoncer toutes les éventualités.
Plus que Charlie encore, sans doute que c’était Jude lui-même qui était le plus apte à se mentir . A refuser l’évidence. Cette évidence qui n’en était pas une pour lui. Qui ne le serait sans doute jamais.
Cette idée saugrenu comme quoi cette femme y était pour quelque chose dans cette blessure.
Cette éventualité dans laquelle Maxine en était même à l’origine.
Une vérité que le brun se refusait à envisager. Qu’il chassait même de son esprit fatigué, souffrant de deux nuits sans sommeil et d’une journée passé à végéter.
Ce n’était tout simplement pas possible.
Jamais Charlie ne se laisserait faire. Même par amour….

Jamais…
Ou bien… Peut-être que ? … non. Impossible.
Jude refusait d’y croire. Il en était tout simplement incapable.
S’il commençait à penser de cette façon, à voir le mal tel qu’il était réellement, il savait qu’il ne le supporterait pas.
Il pardonnait beaucoup, Jude. Énormément d’erreurs et de maladresse.
Il n’était pas rancunier comme garçon. Pas du tout même.
Il aimait donner sa chance aux autres et était le premier à reconnaître ses erreurs. Ses faux pas.
Il pardonnait beaucoup, oui. Mais s’il acceptait d’écouter ses doutes et d’inclure la possibilités que Maxine avait fait du mal à Charlie au-delà de ce qu’il lui était raisonnable de penser, il ne pouvait répondre de rien.
Ni de ses pensées, ni de ses actes.
Sa réaction était imprévisible.
Imprévisible, mais violente.
Éperdument violente.

Il pourrait la tuer, Maxine. Véritablement la tuer, s’il s’avérait qu’elle avait ne serait-ce que franchit d’un orteil une limite au-delà de celle que Jude accorderait à toute autres femmes.
Parce qu’elle était elle et que son frère l’aimait.
Parce qu’il savait que même si elle était une mauvaise personne et qu’elle n’était pas faite pour lui, il se devait de faire des consétions pour le bonheur de son cadet. Alors il en faisait, Jude.
Il en faisait en acceptant d’envisager le fait qu’ils se soient mis en couple. Que Charlie s’occupe de sa fille comme si c’était la sienne.
Il en faisait en acceptant qu’elle l’use de son amour factice. Amour uniforme d’une femme incapable d’aimer. Se contentant de se nourrir des sentiments des autres pour gonfler son égo.
Il avait accepté tout ça, Jude. Car il savait que Charlie l’aimait comme il n’avait jamais aimé personne dans toute sa vie.
Alors il fermait les yeux, Jude. Il les fermait bien fort, si fort qu’il en avait la migraine.
Tout ça pour ne pas risquer une fois de plus de perdre son frère. De le voir quitter sa vie une bonne fois pour toute.
Car sans Charlie, sa vie n’en était plus une.
Une semaine seulement avait suffit à le lui confirmer.
Lorsque Charlie était loin de lui, aussi amoureux qu’il puisse l’être de Soledad, Jude ne se sentait pas complet.
Il se sentait… Comme si on lui avait dérober une partie de son âme. A la fois la meilleure partie de lui et la pire.
Il était incomplet et la vie semblait comme avoir perdu de sa saveur.
A quoi bon être heureux lorsqu’on avait personne avec qui partager notre joie ? A quoi bon s’énerver lorsqu’on était tout seul dans sa colère ? A quoi bon pleurer sans épaule pour vous soutenir ?
Alors Jude ne riait plus, ou à peine. Et il ne s’énervait plus non plus. Il n’avait pas non plus pleurer, jamais. Pas une seule fois de toute la semaine et pas même non plus lorsqu’il avait apprit pour Soledad.
Il ne pouvait tout simplement pas le faire.
Il se sentait vide, creux, exempt de tout sentiment.
Il se sentait si mal, Jude, sans Charlie à ses côtés.
Si mal lorsqu’il apprit qu’il avait échoué de tous les côtés. En amour comme en amitié. Il en était même allé à ignorer Miranda. Cette femme qui fut pour lui d’un soutien indéfectible.
Il était creux, Jude, sans Cha.
Tellement vide que les larmes étaient sortie d’elles-même sitôt son frère retourner à ses côtés.
Il n’avait pas pu les retenir. Il en avait été tout bonnement incapable.
C’était comme si la présence de Charlie l’avait rallumer. Avait raviver toutes ses émotions terni par son absence.
Il ressentait tout plus fort lorsque le tatouer était à ses côtés et si cela pouvait faire mal, il préférait de loin la tristesse à ce trou béant remplaçant son coeur lorsqu’il n’était pas là. Lorsque même Soledad ne lui répondait plus pour réalimenter ce gouffre quémandant l’amour.

« - Ça va. Je pensais à demain. »
Qu’il répond, Charlie, lorsque Jude se décide enfin à le questionner de sa manière habituelle. Et il grimace, Jude. Il grimace face à cet éhonté mensonge alors qu’il observe son frère retirer ses chaussures et prendre place à ses côtés sur le lit.
Il l’observe tirer sur sa couverture pour en recouvrir son corps encore entièrement vêti.
Et il hausse un sourcil à cette vision, Jude.
Et il écoute le châtain lui raconter encore de doux mensonges. Le rassuré sur un futur bien trop proche à son goût. Sur ses retrouvailles avec une Soledad sans doute bien mal en point.
Mais il ne dit rien, Jude. Il ravale ses craintes du lendemain pour se concentrer uniquement vers son frère. Son regard perdu fixé sur cette blessure qui l’inquiétait bien plus qu’aucune autre pourtant monnaie courante sur le visage de son frère.
Elle n’était pas normale, cette marque.
Il l’avait remarqué au premier coup d’oeil et, de toute évidence, Miranda aussi.
Mais il ne demanderait rien, Jude. Par peur de faire fuir son frère ou peut-être par peur d’apprendre une vérité qu’il n’était pas près à assumer.
Peut-être qu’il n’avait simplement pas la force de la connaître, cette vérité. Pas maintenant. Pas alors qu’il avait déjà tant de merde à gérer sans sa vie à lui.
Alors il laisse son frère lui mentir, se coucher tout habillé dans son lit et il l’observe sans un mot.
Il s’approche de lui et se blotti à son tour sous la couette avant de franchir les quelques centimètres le séparant du tatoué, posant sa main sur son épaule d’un geste timide.
« J’t’obligerais pas à me parler, Charlie… J’ai jamais eu aucun droit sur tes confidences et encore moins après mon coup de pute de la dernière fois… J’t’obligerais pas à te confier, Cha… mais s’il te plait, vraiment bro, s’il te plait. Arrête de te foutre de moi. Arrête de nous mentir »
Qu’il dit, la voix douce avec qu’il presse un peu plus fort l’épaule de son cadet.
Il ne l’obligera jamais à se révéler plus que Charlie n’était capable de le faire. Il ne l’y obligerait plus. Pas ce soir. Pas non plus demain. Pas alors qu’il avait trahit sa confiance et qu’il l’avait abandonné. Pas alors qu’il ne se savait pas apte à entendre une vérité qui devrait sans doute resté tu. « T’es mon bro pour le meilleur comme pour le pire… Le meilleur et le pire, Cha. J’deviendrais plus fort s’il le faut pour supporter ton pire » Il soupire, Jude. Il soupire alors qu’il glisse sa main le long du dos de Charlie jusqu’à la laisser retomber mollement le long de son corps. « Bonne nuit Cha… Encore merci pour demain... »
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Dim 14 Oct - 2:21
Charlie White

IGNORANCE



Il faut rester fort , dans ce genre de situation. Il faut savoir rester fort , se taire et accepter les possibilités qui s'offrent à nous. Il faut rester droit, quitte à se cacher la vérité à soit-même. J'vais pas me déshabiller , ce soir. J'vais pas montrer ce qui se cache sous le t-shirt et la chemise. J'vais surtout pas le montrer parce que c'est pire en dessous. Y'a déjà ma gueule qui en dit trop. Je le sais. Je le sais qu'ils savent que je vais mal. J'ai jamais été un bon menteur parce que j'aime pas le mensonge. J'aime pas être le garçon qui mens , qui s'assume pas. Je ne veux pas être cette personne, là. Encore moins , lorsqu'il s'agit des personnes qui me sont le plus proche. Je veux pas mentir et je ne sais pas le faire. Lorsqu'on à l'habitude de tout montrer , de n'avoir honte de rien, de se mettre à nu devant qui veut bien me voir , au propre comme au figuré , j'avais oublier d'apprendre à cacher des choses. Et les choses que je taisais , les personnes les plus proche, la famille ,en particulier Jude , les comprenaient de lui-même. Mais, ça. Ça je voulais pas qu'il le comprenne. J'ai honte. J'ai honte d'être faible ,d'être incapable de bouger, d'être incapable de réagir. J'ai peur de ce qui se passe après. Quand on décide que c'est fini. Que c'est fini pour de bon. Quand on décide que la personne qu'on a aimer pendant toute son adolescence , pendant toute sa vie de jeune adulte , doit disparaître. Qu'est-ce qu'il va rester , si je laisse tomber Max ? Qu'est-ce qui arrivera si je décide que c'est fini ? Qu'elle en a trop fait ? J'ai peur de l’éventualité la plus évidente : celle qui dit qu'il ne se passera rien. Rien du tout. Il va rien se passer , la vie va continuer et puis j'aurais laisser derrière moi , une gamine qui avait besoin de moi. Egoïstement je l'aurais laisser tomber. Égoïstement j'aurais décidé que de toute façon , je mérite mieux. Mais, elle aussi , elle mérite mieux. Elle a trois ans. Elle peux pas s'enfuir comme Jude , elle. Elle peux pas choisir d'aller vivre chez Gigi , sa copine cruelle de maternelle, nan. Elle, elle va subir. Comme Ju a subit , toute son enfance. Elle va subir tout les jours. Toutes les putains de fois où ça chantera Maxine. De lancer un cendrier, d'éteindre sa clope sur les bras, parce qu'elle supporte pas que j'me taise. Me frapper avec son talon haut. J'veux pas que Cara vive ça. J'veux pas être responsable de ça. J'veux qu'elle puisse se dire qu'au moins , moi je m'occupe bien d'elle. Qu'elle est pas toute seule , même si tout est bousillé. Elle sera jamais toute seule. J'veux pas qu'il se passe rien. Surtout pas en fait. J'veux pas qu'il se passe rien , parce que si il se passe rien pour moi , il risque d'arriver des choses à l'enfant. Ça me donne une raison de continuer d'aimer Maxine. Ça me donne une raison de faire semblant que ça va.

Jude est pas apte à le voir ça. On ne peux pas lui en vouloir , il ne connait pas mes raisons. Je ne lui expliquerais jamais. Il n'est pas apte à le voir , il n'est pas apte à l'encaisser parce qu'elle a abîmer les tatouages, Maxine. Parce qu'elle n'a plus de limite dans la violence et qu'à défaut de réellement souffrir physiquement , je m'épuise psychologiquement. Doucement , tout doucement , elle remplis ma tête d'idées noires. Et j'ai l'impression de perdre de vue le gars que j'étais y'a encore pas si longtemps. C'est peut-être pour ça aussi , que je ne sais pas mentir. Peut-être parce que j'me souviens déjà plus ce que c'est que d'être vraiment heureux d'un truc. Ce que c'est que d'être vraiment comblé. J'ai l'impression qu'elle attends de moi , que je ne vive que pour elle. Et elle jalouse Cara , elle dit que je passe trop de temps avec elle. Elle m'a frapper avec le camion de pompier de la gamine , dans l'dos. Ça m'a pas fait mal. Y'a rien de tout ça qui m'a fait mal. Ça m'a juste effrité un peu plus l'âme. Ça a juste un peu plus effriter le peu de confiance que j'avais en moi-même. Et maintenant , j'me sens plus être un homme. J'me sens plus être solide et fier comme avant. Y'a pas si longtemps pourtant. Jude est pas apte à voir toutes les marques , les bleus , l'étendu du trou béant que j'ai l'impression d'avoir dans la poitrine. Jude est pas apte à connaître. Il sait pas. Il a vraiment pas besoin de savoir. Et je veux jamais qu'ils sache.

J'ai honte. J'ai honte de pas avoir les couilles de dire stop. J'ai honte d'essayer encore de faire en sorte que tout se passe bien. J'ai honte , de pas crier , de plus m’énerve. J'ai honte d'avoir perdu la colère. D'avoir perdu l'énergie. Je sais que j'ai toujours été le plus faible des deux frère. Malgré la sensibilité de Jude, son côté fleurs bleu. Il garde son calme. Il sait se reprendre. C'est pour ça que je veux pas lui imposer une situation dans laquelle il risque de ne pas être capable de garder le calme qui le caractérise. C'est pour ça que je veux entrainer personne avec moi. Jamais. Alors je mens. Même si je sais pas mentir. Je détourne la conversation , même si je sais pas l'faire. Parce qu'il en a besoin , Jude. Même s'il le sait pas. Il en a vraiment besoin. Je protège mon frère, en lui mentant , aussi stupide que ça puisse paraître. Je le protège parce qu'il pourrait se mettre en colère. Des colères que je connais bien. Qui sont pas saines. Qui pourraient lui détruire sa vie. Détruire la vie de ma petite Cara. Je protège Jude du remords d'avoir laisser une gamine sans mère. Parce qu'il pourrait la tuer ou porter plainte. Il pourrait la tuer ou le dire à mes parents. Il pourrait réagir violemment comme de manière raisonné , le résultat serait toujours le même.

Tant pis si j'suis couvert de marques. Tant pis , si elle frappe fort , si elle craque parfois. Tant pis , tant que la petite est heureuse quand elle sort de l'école. J'm'y ferais. C'est ce que je me dis. J'me dis que c'est que de la douleurs physique. Ça passe. Ça se soigne, les plaies. Ça se referme et ça s'oublie. C'est rien que des marques sur la peau. Comme j'en ai des dizaines. Je dédramatise pour accuser le coup. J'me dis que ça ira très bien si on reste tous dans l'ignorance d'un fait pourtant si clair. Pas de doutes , réellement sur la situation. Maxine me frappe. Maxine est violente et elle est abusive. Maxine est dangereuse et elle est cinglée. C'est un fait , maintenant. On est tous plus ou moins d'accord là dessus. Alors autant taire l'information. Accepter la chose. Jude se glisse dans le lit , et je ferme les yeux. J'm'allume une cigarette parce qu'il m'en faut une. Vraiment. J'en ai besoin. J'ai eut une dure journée. J'ai eut une dure semaine. Et j'suis fatigué, comme jamais j'ai été fatigué de ma vie. « J’t’obligerais pas à me parler, Charlie… J’ai jamais eu aucun droit sur tes confidences et encore moins après mon coup de pute de la dernière fois… J’t’obligerais pas à te confier, Cha… mais s’il te plait, vraiment bro, s’il te plait. Arrête de te foutre de moi. Arrête de nous mentir » Je sais. Je sais qu'il pense que je me moque de lui. Je sais qu'il déteste le mensonge. Je le sais. Mais ça n'empêche pas que je continuerais. Aussi longtemps que j'en serais capable , pour protéger Jude. « T’es mon bro pour le meilleur comme pour le pire… Le meilleur et le pire, Cha. J’deviendrais plus fort s’il le faut pour supporter ton pire » Mais il dit , sans savoir Ju. Sans oser se l'avouer parce qu'il sait très bien au fond , que s'il accepte ne serait-ce que la possibilité, il risque de dérailler. C'est pas le moment de dérailler, pour lui. C'est pas le moment de craquer. Lui aussi , il a des choses à gérer. Lui aussi , il a la responsabilité compliquer d'un autre être qui a besoin de lui. Et ce n'est pas moi, cette fois. Non. Ce n'est plus moi, parce que j'ai accepter mon sort. J'suis résigné. J'aspire la cigarette entre mes lèvres et puis j'me tourne vers Jude , l'air le plus sérieux que je puisse prendre. « -Si tu veux pas que je te mente , Jude... Ne m'oblige pas à le faire. » Je souffle alors qu'il presse sa main contre mon épaule douloureuse d'un coup de camion pompier. Je cendre dans le cendrier, me pelotonne sous la couette. « -S'il te plais. Juste...Arrêtes de demander. Ça sert à rien. » Je dis , d'une petite voix suppliante. « -J'veux juste me concentrer sur toi. Sur ta copine. » Sur des trucs beaux. Des trucs mieux. Parce qu'ils vont se retrouver demain. Ils vont s'aimer et Jude va la soutenir. Il est doué pour ça. Véritablement, doué. Jude va comprendre qu'il l'aime. Que ça peut bien se passer tant qu'il est avec elle. Et moi j'me sentirais bien , bien mieux de savoir qu'il a quelqu'un avec lui pour le soutenir. Parce que je le sais , je l'ai compris , directement lorsque j'ai vu pour la première fois mon frère se pencher sur son téléphone. J'ai vu ses yeux , j'ai reconnu les miens. C'est de l'amour. Vraiment. C'est un truc vrai , un truc fort. Et ça me fait du bien de savoir qu'il à au moins ça. A défaut d'avoir un frère fonctionnel. Ça ira pour lui. Et quand j'aurais régler ça. Quand Elle sera soignée , d'ici quelques mois. Quand tout ira mieux , Jude pourra enfin envisagé de démarrer sa vie sans moi. Parce qu'après tout , j'suis foutu, moi. Alors un jours il faudra bien qu'il pense à en avoir marre pour de vrai. « -Vraiment Jude. Je ne dis même pas ça pour moi. Juste... Arrêtes de m'obliger à te mentir. » Et je me recroqueville un peu plus sur moi-même , écrasant d'un geste le tube de nicotine dans le cendrier. Je ferme pas les yeux , nan. J'essaie juste de me réchauffer. Parce que je dors pas. Moi. Je dors plus , ces temps si. Je lui rends son bonne nuit , dans un silence étrange. Sans doute motivé par la sincérité frappante , peut-être brute que je viens d'offrir à Jude. Si tu veux pas que je mente , mais que je ne peux pas dire la vérité, la seule solution serait encore que t'arrêtes de demander.


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Jude Miller
Jude Miller
libre et spontané
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Dim 14 Oct - 10:29
Jude Miller
Midnight trouble

Midnight Trouble - Jude. When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up

Dix ans plus tôt

Le premier coup était parti, claquant contre son dos dans un bruit sourd. Résonnant dans toute la pièce, pourtant rempli à ras-bord de livres et bibelots en tout genre.
Un cri de douleur se meurt entre les lèvres serrées du garçon. Hermétiquement closes à la moindre plainte. Les sachant bien trop à-même de ravir son bourreau.
Et il se laisse faire, cet enfant. Ses longs doigts crispés contre la boiserie du bureau lui faisant face. Le dos cambré, offert aux flagellations qu’il n’avait su éviter.
Sans doute qu’il l’avait même cherché, même, cette violence lui étant devenu presque coutumière. Cette unique preuve d’intérêt que lui portait son paternel.
Il n’y avait que lorsque dernier fautait que Callum semblait se rappeler qu’il avait un fils.
Il n’y avait que lorsqu’il péchait que cet homme si pieux semblait enfin se décider à regarder son enfant dans les yeux. A l’observer de ses grands yeux noirs laissant à son fils tout loisir d’observer l’étendu de sa déception. De toute sa supériorité chrétienne.
Lorsque Jude était sage, son père se contentait le plus souvent de l’ignorer, déléguant la responsabilité parentale à Lyneda. C’était elle la mère. C’était son rôle à elle de s’occuper de sa progéniture.
Lui n’était là que pour s’assurer qu’ils aient toujours de quoi manger. Pour veiller à ce que jamais ils ne dépassent les limites qu’il avait lui-même fixé, avec l’aide de Dieu.
Il était là pour punir, aussi. Punir de ses bras d’hommes les incartades de son fils. De ce garçon se détournant à chaque jour un peu plus du droit chemin.
Et c’est ce qu’il faisait. C’était exactement ce qu’il faisait alors que les lanières de cuir claquaient une fois de plus contre le bas du dos rougit du jeune adolescent.
Et il ne dit rien, Jude. Il ne dit rien alors qu’il sentait les larmes monter jusqu’à ses yeux. Qu’il prenait sur lui pour les endiguer. Pour ne pas que son père pense qu’il avait gagné.
Mais Callum semblait s’en moquer, des veines tentatives de domination induite par son fils.
Il s’en moquait éperdument alors qu’un troisième coup claquait. Alors qu’il entendait la porte du bureau de son père s’ouvrir sur une Lyneda tassée, le regard au sol alors qu’elle annonçait d’une petite voix résignée. « Le dîner est servie... »
Invitation que le patriarche chassa d’un mouvement du poignet, invitant sa femme à retourner à ses fourneaux et à son ménage le temps qu’il termine son éducation.
« Et si ta main t’entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied t’entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Si ton œil t’entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. » Qu’il répète, Callum, telle une litanie sacrée alors que les coups pleuvaient sur le corps tout juste pubère de son fils.
Et il serre plus fort encore le bureau, Jude.
Il le serre jusqu’à sentir ses jointures blanchirent. Jusqu’à ne plus sentir cette douleur vrillant son corps semblant comme anesthésier de celle-ci.
Et lorsqu’enfin Callum range son objet de torture à sa place. Qu’il permet à son fils de se rhabiller et d’aller rejoindre sa sœur à dîner, il rajoute de sa voix la plus solennelle.
« Si j’apprends que tu as ne serait-ce que retoucher à cette chose du bout des doigts, je te les coupes. C’est bien compris Jude ? »
Et Jude avait acquiescé d’un geste moue alors qu’il reniflait bruyamment. Qu’il ravalait ses sanglots. Sanglots douloureux. Sanglots honteux.
Il avait hoché la tête et avait suivi son père jusqu’à la salle à manger, bien incapable de s’y asseoir sans grimacer. Sans contracter l'intégralité de son corps douloureux, brûlant.
Il avait acquiescé, oui. Mais il savait très bien qu’il recommencerait.
Il recommencerait car la cigarette, la weed et toutes ces conneries valaient mille punitions de ce type.
Il recommencerait car sortir avec ses amis, se laisser aller à des vices si libérateur était la seule chose qui lui permettait de ne pas sombrer dans la folie.
Dans la folie d’une vie si morne. Si monotone et si étouffante.
Il ne voulait pas de cette vie, Jude. Il n’en avait jamais voulu.
Ni lui, ni même ses parents n’étaient réellement fautifs. Chacun en avait sa part de torts.
Il n’était simplement pas né dans la bonne famille.

Aujourd’hui :

« -Si tu veux pas que je te mente , Jude... Ne m'oblige pas à le faire. »
Il ne dit rien, Jude. Ne dit rien alors que son frère souffle ces mots. Se ratatine encore un peu plus au creux de sa couverture.
Il ne dit rien car il le sait, il le sait depuis longtemps déjà que le meilleur moyen pour ne pas que son frère lui mente, c’était encore de ne rien lui demander.
Il le savait et, pourtant, il s’en savait bien incapable.
Pas tant par besoin de nourrir une curiosité plus ou moins saine, mais simplement car il sentait que s’il cessait de lui demander, c’était un peu comme s’il acceptait d'abandonner son frère à son propre sort.
Comme s’il le laissait tomber. Encore. D’une manière bien plus réelle encore que les mots durs qu’il lui avait dit sans jamais les penser.
S’il ne demandait plus, Jude, c’était comme s’il l'abandonnait.
Et il ne l’abandonnerait pas. Jamais.
Même si Charlie lui mentait. Même s’il n’avait jamais su mentir.
Parfois, ses mensonges en disaient plus long que certaines vérités qu’il peinait à énoncer.
Alors Jude ne dit rien, sa main pressant toujours tendrement l’épaule de Charlie alors qu’il devinait péniblement sa silhouette dessinée par la pénombre.
Silhouette tout envelopper de vêtement, lui qui n’est jamais le dernier à se défroquer.
Lui qui, même en plein milieu de l’hiver, était tout bonnement incapable de se coucher ne serait-ce qu’en pyjama.
Quelque chose n’allait pas. Quelque chose n’allait vraiment, mais alors vraiment pas du tout chez son cadet.
Une chose qu’il tentait de cacher peut-être plus qu’il n'avait jamais rien caché à quiconque. Pas même eux.
Quelque chose qui semblait le dévorer de l’intérieur. Marquer son coeur et son corps qu’il se refusait à afficher. Ce corps que Jude connaissait par coeur, même sans jamais l’avoir voulu.
 « -S'il te plais. Juste...Arrêtes de demander. Ça sert à rien. J'veux juste me concentrer sur toi. Sur ta copine. » Il supplie, Charlie. Supplie alors qu’il prononce ces mots. Et Jude se  mord la lèvre. Se retient de lui répondre, de le prendre dans ses bras et de le serrer fort. Si fort qu’il aurait pu le briser. Qu’il le pourrait sans doute fait à cet instant précis, alors que son frère se ratatinait encore un peu plus à l'intérieure de sa couette.
Mais il n’en fait rien, Jude.
A la place, il se contente de glisser ses doigts sur l’épaule de Charlie. Doucement. Timidement. Comme un soutient muet qu’il était tout bonnement incapable de mettre en mots.
Comme pour lui dire qu’il comprenait, sans vraiment n’avoir jamais compris.
Car il comprenait, Jude. Il comprenait qu’il était incapable de le comprendre un jour entièrement. Ça n'avait de tout manière jamais été ce qu’il souhaitait. Non.
Son seul souhait était et avait toujours été que Charlie soit heureux. Qu’il soit épanouis et qu’il croque la vie à pleines dents comme il l’avait toujours fait.
Alors il se contente d’effleurer son bras de ses doigts, lentement. Se moquant pas mal de ce qu’auraient pu penser les autres d’un tel geste.
Il s’en foutait, Jude. Il n’en avait rien à foutre du regard des autres. Ils pouvaient bien le penser pd, fragile, instable ou il ne savait trop quoi d’autre. Il s’en branlait au sens propre comme au figuré.
Il savait qui il était, Jude. Et le seul regard qui lui importait et lui importerait toujours, c’était celui de sa famille.
De Charlie, de Miranda et de Fred.
Alors il reste là, Jude, soutien intangible d’un homme qu’il ne reconnaît plus. « J’arrêterais jamais de m’inquiéter pour toi, Cha… Alors tant pis, si tu dois me mentir encore un peu… j’peux juste pas… arrêter de m’inquiéter pour toi. Tu devras me supporter encore longtemps, Cha. Sûrement jusqu’à la mort »
Il sourit, offre une dernière caresse à son frère avant de se recroqueviller à son tour sous sa couverture et tenter de trouver un sommeil semblant bien décidé à prendre ses vacances bien loin, si loin de cet appartement.
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