✜ Date d'inscription : 20/08/2018 ✜ Lettres d'Amour : 319 ✜ Salaire mensuel : 3605 ✜ Compte en banque : 590 $✜ Age : 29 ✜ Enfants : Un bébé en route... ✜ Profession : Cariste et mis-temps chez Charlie White✜ Avatar : Evan Peters ✜ Crédits : Moi-même ✜ Autres Comptes : Mary Miller ✜ Niveau D'écriture : Je suis une Vague (s'adapte au partenaire).
Sam 6 Oct - 17:38
Jude Miller
Are you fucking kidding me ?
Frappant dans ses mains d’un air satisfait, Jude observait le couvercle de l’immense benne à ordure se refermer par dessus les deux sacs poubelle qu’il venait tout juste d’y jeter. Plissant le nez en réponse à l’odeur pestilentielle le gagnant à l’appel d’air provoquer par ce simple geste, le jeune homme quitta le local à ordure de son immeuble rongé par la moisissure avant de remonter quatre à quatre les escalier le menant jusqu’à son studio et s’y enfermer d’un tour de clef. Soufflant par le nez, il jeta un regard alentour, observant les lieux avec un sérieux encore rarement égalé. Dans sa cage, Gon tournait en rond, comme excité par les mouvements perpétuel de son maître d’ordinaire si calme et si far niente. Observant son camarade de jeu lui communiquer son incompréhension la plus totale, Jude s’approcha de lui et ouvrit le plafond de sa cage. Y glissant la main, il tenta de calmer son petit camarade à coup de caresse rassurante, sentant l’animal trembloter doucement sous ses doigts. Pauvre Gon. Il ne comprenait rien à ce qui se passait. Comment le pourrait-il ? Depuis les quelques mois qu’il vivait ici, c’était la première fois qu’il voyait le jeune homme emprunt à une telle agitation. Levé à 9 heure, il avait passé la matinée à trier les paquets de gâteaux vides et ceux à peine entamés. Il avait jeté tout ses cadavres de canettes, ses paquets de clopes écrasés et avait fourré tout ses vêtements sales dans un sac plastique qu’il s’était empressé d’amener au lavomatique. Il les avait abandonné là et laissé tourner une bonne heure, en profitant pour entreprendre de ranger ses placards, jetant les quelques produits rongés au mites qu’il gardait « au cas ou » avant de les vider entièrement et d’y passer un coup d’éponge bienvenu, retirant la pellicule de gras s’y étant emmagasiner et qu’il ne voyait plus depuis déjà trop longtemps, habitué qu’il était à sa présence. Il avait nettoyer les poignées, allant même jusqu’à acheter de la javel et d’autres produits ménager pour cette occasion, ayant dû arrêter l’une des employée du centre commercial afin qu’elle lui indique quel agent utiliser et pour quelle surface. Il avait rangé sa vaisselle propre, avait nettoyé celle traînant dans son évier et avait été même jusqu’à s’agenouiller devant ses toilettes qu’il avait récuré telle une Conchita moderne. Il était allé jusqu’à passé un coup d’éponge derrière ses sanitaires, en un lieu invisible à l’oeil humain, mais rempli d’une couche épaisse de poussière. Il avait frotter sa douche, s’énervant contre la couche de calcaire s’étant emmagasinée sur les vitres en plexiglas rendu presque opaque de tartre. Comment avait-il fait pour ne jamais remarquer à quel point son appartement était insalubre ? Pourquoi avait-il fallu qu’il attende que Soledad vienne chez lui pour remarquer qu’il manquait cruellement d’hygiène et qu’il aurait pu claquer depuis longtemps de problèmes respiratoire ou d’une intoxication due à il ne savait trop quelle moisissure ayant élue domicile chez lui ? Pourquoi ni Misty ni Charlie ne lui avaient jamais fait remarquer à quel point il vivait dans la crasse et la maladie en épée de Damocles constante au dessus de sa tête ? Ou bien l’avaient-ils fait et avait-il tout simplement été sourd à leurs propos ? Il n’en savait trop rien, à dire vrai. L’une ou l’autre de ces hypothèses lui semblait plausible.
Il était près de 16h lorsqu’enfin son appartement ressembla à quelque chose de présentable. Son lit était fait. Le peu de surface au sol qu’il possédait était libéré de tout encombrement. Son mobilier était propre, du moins autant que le permettait les vieux meubles déjà abimés en profondeur, et sa table basse ne supportait plus que son PC mis en charge, deux paquets de clopes et la bouteille de Soda lui ayant permit de tenir jusque là. Il avait ranger ses acquêts compromettant dans le meuble sous la télévision, à une place laissée vacante par tout ses jeux vidéos. Il avait même poussé le vice jusqu’à acheter une bombe désodorisante qui manqua de peu de le faire s’étouffer tant elle sentait fort la fleur et l’alcool. Las, il se laissa retomber telle une masse informe sur son lit aux draps propre, se relevant d’un bon en réalisant que lui ne l’était pas. Courant jusqu’à sa douche prendre une pause bien méritée, il jeta ses fringues trempés de sueur dans son panier à linge enfin vidé de tout débordement et se laissa aller sous les gerbes d’eau chaude salvatrice, détendant ses muscles avec délices.
Il était censé voir Soledad ce soir. Enfin… Elle était chez elle ce soir et, profitant de ses rares présences en ville, il avait décidé d’en profiter l’inviter ici, maintenant qu’il était parvenu à rendre le lieu un poil plus présentable. Fatigué, mais passablement fier de lui, il frictionna son corps avec le peu de vigueur qu’il possédait encore, ne pouvant s’empêcher d’avoir une pensée pour toutes ces femmes au foyer passant leur journée à faire ce genre de chose. Respect. Le premier qui osait critiquer leur travail en clamant que ça n’en était pas un risquait de se retrouver avec un jolie coquart. Nota bene. Il faudrait qu’il aille faire un câlin ou deux aux femmes de ménages passant derrière lui au cineplexe.
Une fois séché et habillé, Jude attrapa son téléphone portable laissé à l’abandon depuis le matin et le déverrouilla d’un geste machinal, découvrant trois nouveaux messages non lu. « Toujours pas de nouvelles ? » Lui demandait Rayan, le questionnant ainsi sur un Charlie porté disparu depuis déjà deux bonnes semaines. « Toujours pas… Il répond aux SMS, mais il est jamais dispo » répondit-il de quelques tapotement de doigts sur son écran tactile. « Je prend un plumeau pour nettoyer le haut de mes meubles, pourquoi ? » Lui avait répondu Misty à sa question du matin, Jude ayant totalement oublié la lui avoir posé et ayant résolu son problème logistique en questionnant la vendeuse. « Coucou mon Juju. Alors ? Est ce que mon fils t’as fait l’honneur de sa présence ou toujours pas ? » Le questionnait Miranda, faisant doucement soupirer le garçon obligé d’y répondre de manière négative. Cela faisait plus de deux semaines qu’à chaque fois que Jude tentait de le capter, Charlie annulait à la dernière minute et trouvait une excuse plus ou moins plausible pour l’empêcher de se ramener chez lui. Bien sûr, cela n’avait pas empêcher le brun d’y aller, plusieurs fois même, mais à chaque fois il se retrouvait devant une porte close. Les stores étaient baissés et nulle âme qui vive ne semblait habiter les lieux. Et lorsque Jude le questionnait par message, soit Cha lui répondait qu’il était à la boxe, en vadrouille ou chez l’une ou l’autre go anonyme, soit il l’ignorait purement et simplement. Ce n’était en soit pas si rare que le châtain soit injoignable, voir partout sauf chez lui, mais jamais sur une aussi longue période et jamais sans ne serait-ce que faire un seul effort pour voir l’ouvreur. Quelque chose clochait. Clochait véritablement. Et si Jude avait depuis longtemps compris qu’il revoyait Maxine, il n’était pas idiot au point de penser que c’était là la seule raison de son manque de présence. Il avait voulu s’effacer, montrer à Charlie qu’il lui faisait confiance et qu’il n’irait pas une fois de plus tenter la confrontation sur un sujet ou il savait n’avoir aucun pouvoir de décision, quand bien même était-il dans le vrai. Il voulait le laisser décider seul de ses erreurs, comme leur avait si gentiment demander le tatoueur, mais il commençait sérieusement à se demander s’il avait choisi là la meilleure des solutions. Aurait-il dû insister dès le lendemain de sa soirée chez Sol, la première fois qu’il avait annulé l’un de leur rendez-vous ? Aurait-il dû le faire encore avant, lorsqu’il avait comprit qu’il avait revu cette femme lui ayant pompé toutes ses économies ? Il n’en savait trop rien, à dire vrai, mais il était trop tard pour les remords de toute façon. Cela dit, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. La seule et unique fois ou Charlie n’avait pas donné signe de vie sur une aussi longue période, c’était après sa rupture avec Max et sa dispute avec ses parents. Une période pas si ancienne que Jude aurait préféré oublier tant elle avait été éprouvante pour toute leur famille. Quelque chose clochait, mais Jude ignorait quoi. Du moins, il espérait ne pas être dans le vrai lorsque son esprit s’évadait vers des théorie toutes plus catastrophiques les unes que les autres.
Jetant un coup d’oeil sur l’heure, il se mordit la lèvre avant d’ouvrir SnapChat et faire une chose qu’il avait longtemps hésité à faire, mais que le message de sa mère de coeur avait fini par le décider à passer à l’acte. Ouvrant la géolocalisation du l’application photo, il fit défiler ses contacts jusqu’à trouver celui dont il était à la recherche. Charlie. Comme prévu, son frère n’avait pas pensé à désactiver celle de son téléphone portable. Ce qui était moins prévisible par contre, c’était que son vieux parepin lui servant de cellulaire en ai une, de géolocalisation. Pianotant dans le vide durant quelques secondes, il fut pris d’une bouffée de remords alors que, chassant sa bonne conscience, il cliqua son le nom de son meilleur ami à la recherche du dernier point connu par son GPS. Il était au parc à dix minutes de chez lui il y a.. deux minutes. Trifouillant ses doigts avec inquiétude, il pesa le pour et le contre d’une telle intrusion dans la vie de son frère avant de finalement abdiquer à tout ses principes et envoyer ses faire foutre sa morale. Tant pis. Il avait besoin de savoir pourquoi Charlie ne donnait plus signe de vie pas même à ses parents. Enfilant la première paire de pompe lui tombant sous la main, il attrapa les clefs de son appartement qu’il quitta à la volé. Il avait encore un peu de temps avant l’arrivée de Soledad. Il pouvait tranquillement faire l’allée retour à pied et même dire deux mots au tatoué si jamais il avait la chance de le croiser. Enfin chance… Rien n’était moins sûr.
Franchissant l’immense portail d’entrée de cet immense parc ou se mélangeaient familles et maîtres avec leurs chiens, Jude se sentit comme étranger en ce lieu privatisé par ceux deux populations semblant cohabiter en paix. Mains enfoncées dans la poche avant de son Sweat Shirt, capuche rabattu sur sa tête, il se sentait un peu pédophile à déambuler ainsi entre les enfants et les parents l’observant d’un air suspicieux. A cette pensée, il ne pu s’empêcher de sourire. Sourire qui se mourru sur ses lèvres à l’instant même ou il remarqua la silhouette fortement reconnaissable de son meilleur ami. Qui se transforma en grimace indescriptible lorsqu’il remarqua l’enfant au teint métissé courir jusque dans ses bras, éclats de rire illuminant son visage poupon.
Non… Non non non. Putain non. Non. Tout mais pas ça. Vraiment. Tout, mais pas ça. Observant Charlie sourire à la petite, il manqua se peu de régurgiter l’intégralité de son estomac déjà mis à mal par tout les produits chimique utilisé au cours de la journée. Non… Juste non. Ce n’était pas possible. Charlie ne pouvait pas être aussi con. Pas à ce point là. Jude refusait de le croire. Mais il ne pouvait faire autrement lorsque la dure réalité apparaissait là, juste sous ses yeux. Immuable. Incontrable. Son coeur sembla se fissurer à cette vision, ou bien peut-être était-ce son âme ? L’épicentre de sa confiance avait été touché. Il sentit un grand froid l’envahir.
Franchissant les derniers mètres qui le séparait du tatoué, Jude se posta face à lui, droit comme un piquet, les poings serrés à l’intérieur de sa poche alors qu’un sourire mauvais étirait l’intégralité de son visage. « Content de voir que t’es en vie. Et que t’as aucun mal à nous mentir. Appel ta mère, elle s’inquiète.. Rayan et Bonnie aussi. Si t’en as encore quelque chose à foutre d’eux. Sur ce, bonne continuation à toi » Qu’il lâche, le plus calmement du monde. Il avait froid. Il était glacé. De toute sa vie, il n’avait jamais ressentit une telle glaciation. De toute sa vie, il ne s’était encore jamais sentit aussi vide, aussi plein de haine. Il pouvait pardonner nombre de chose, Jude, mais certainement pas le mensonge. Ni ce sentiment d’abandon et de manque de confiance lui glaçant le sang.
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Sam 6 Oct - 20:28
Charlie White
Inconditionnel
Elles sont petites , toutes petites , les paumes de Cara dans les miennes. Minuscule être humain à peine né au final. Trois ans. Trois ans c'est rien. Trois ans c'est tout petit , c'est tout fragile. A trois ans on ne sait rien de la vie. On ne connait rien de la souffrance. Et j'adore ses cheveux bouclés, presque crépus. Ceux de sa mère. J'adore ses petit yeux brun, ce regards qu'elle a lorsqu'elle redessine les tatouages sur mon cou. J'adore quand elle s'endort dans mes bras. Parce que j'ai l'impression d'être utile pour quelqu'un. J'ai l'impression d'avoir enfin une place dans le monde. J'adore Cara. En ce moment , je crois même que je préfère Cara à Maxine. Ce n'était pas facile au début. Elle avait peur de moi , elle disait que je ressemblais à un gros monstre colorié. Faut dire que j'ai rien à voir avec Eliott, son père. Il est ni grand, ni franchement costaud. Et puis il est pas tatoué de partout. J'm'étais assis à côté d'elle dans sa chambre et puis je lui avait montrer mon bras. J'lui avais dis que si elle voulait , elle pouvait faire des coloriage sur ma peau et elle avait finit par combler les vides de mes bras avec des feutres roses et puis des bleu. Sans vraiment que je me rende compte, j'avais fini par regarder des tutoriels sur youtube pour apprendre à coiffer ses cheveux. Et puis Maxine est guide conférencière, elle bosse à l'université et puis elle dirige des cours de peinture. Elle a pas beaucoup de temps , alors avant d'aller au boulot, je m'occupe de Cara , je l'habille et puis je la prépare , le soir je vais la chercher à l'école. Et c'est devenu ça , ma vie. M'occuper d'une petite fille de trois ans. Je ne pensais pas que ça me plairait autant mais , j'adore m'occuper d'elle. Je ne pensais pas que je pourrais autant aimer un si petit être mais c'est le cas. J'aime quand elle m'appelle Tonton Chacha. Qu'elle me serre fort avec ses tout petit bras. Et plus j'aime cette enfant plus je comprends ce que peux ressentir un parent. Un vrai parent. J'voudrais moi aussi, avoir une petite fille. Et je l’emmène au parc , la petite, tout les soirs après l'école et puis elle me raconte avec sa toute petite voix comment sa copine Gigi lui a dit qu'elle était moche et que ses cheveux ressemblait à des pompons. Elle pleurait , aujourd'hui en sortant de l'école. Alors je l'ai attraper dans mes bras et je lui ai fait faire l'avion. « - Ben tu sais , princesse , les pompons c'est super mignon. Gigi elle est jalouse parce qu'elle a pas de pompons, elle. » Je dis alors qu'elle rigole contre mon oreille. « -Tu dis n'impo'te quoi tonton » Elle me dit avec sa petite voix qui a encore du mal à articuler et je presse ses joues , dans mes mains, lui tirant la langue par la même occasion.
C'est des moments de bonheurs fugace. Des moments qui me tiennent à cœur. Je sais que c'est stupide. Avec Maxine ça ne se passe pas bien. Elle est très stressée, peu aimable en ce moment elle tape des crises , se fâche et moi je crois qu'après avoir tout essayer pendant un petit moment , je ne sais plus quoi faire pour la contenter. Tout ce que je voudrais c'est qu'elle soit heureuse. J'ai l'impression que ce n'est pas possible , qu'elle refuse même d'essayer. Alors quoi faire ? Et puis quoi dire ? Moi je voulais juste qu'elle m'aime. Et maintenant, elle m'aime. Alors est-ce que je peux me plaindre ? Me permettre de regretter mon choix ? Bien sûr que non. J'suis malheureux sans Maxine. Et maintenant qu'il y a Cara dans l'équation, je serais encore plus malheureux sans elles. Je veux pas perdre ça. Je veux pas perdre ce sentiment grisant d'être nécéssaire, d'être attendu quelque part. D'être si important. J'me sens être enfin l'adulte que j'avais toujours voulu être. Je fais ce que je veux et en même temps j'ai l'impression d'avoir gagné la maturité qui m'a toujours manqué. J'me sens à ma place. J'me sens construit. Et j'ai plus envie de tout casser autours de moi. J'ai arrêter de fumé. J'ai arrêter de boire. J'ai pas toucher à une cigarette depuis plus de dix jours. J'ai fumer qu'un joint y'a une semaine, avec Maxine. Mais ça s'arrange pas , avec Max. Ça s'arrange jamais vraiment. Elle me dit que je suis incapable de la rendre heureuse. Qu'elle aurait pas du quitter Eliott. Que lui, il savait la contenter. Sexuellement, émotionnellement. Elle dit que je suis qu'un gamin, que j'suis pas assez présent , que je la comprends pas. Et c'est vrai que je comprends pas. Parce que je donne tout ce que j'ai pour qu'elle soit heureuse. C'est tout ce que j'attends en fait. Qu'elle soit aussi heureuse que je le suis. J'voudrais qu'elle ait pas besoin d'me frapper quand elle a besoin de se déstressé. Et j'vais pas dire que ça me fait mal. Physiquement je m'en fous. Elle a pas assez de force pour ne serait-ce que me blessé. Mais psychologiquement, je commence à fatigué. Je commence à me sentir perdu , dans cette relation. Alors je me raccroche à Cara. Parce que Maxine est méchante avec sa fille aussi. Et ça me fait mal au cœur. J'suis personne pour lui dire comment l'éduquer. Je suis pas le père de Cara. Je suis rien qu'un passe temps super gentil de sa mère. Et je crois qu'elle a beau n'avoir que trois ans , Cara le comprends plus ou moins.
On est au parc aujourd'hui , comme tout les jours et j'observe de loin Cara crier et jouer sur le toboggan. « - Tu regard' Chacha ? » Je lui fait coucou et un grand sourire. Et alors qu'elle glisse je souris d'autant plus. Elle court vers moi en riant et j'ouvre les bras. Je la chatouille et elle me roucoule son rire dans les oreilles. « - C'est le monnnnnstre des chatouuuuuuilles. » Je dis alors qu'elle crie et gigote entre mes bras. Je m'arrête de sourire quand en levant les yeux , c'est Jude, les mains dans les poches , le regard ultra froid qui est là, debout devant moi. Tout droit et grimaçant. Je grimace, moi aussi. Parce que je sais très bien que Jude m'en veut. Ça transpire de tout les pores de sa peau. Et je serre Cara contre moi, elle me fait un sourire « -C'est qui chachaa ? » Je lui fais un bisous sur la joue. « -C'est le frère de tonton. Tu vas jouer ma princesse ? Je te regarde. D'accord ? » Je lui souffle de l'air sur la joue et elle rigole. Et alors qu'elle saute de mes genoux pour filer vers le toboggan jouer avec ses copines , j'me tourne vers Jude sans trop oser le regarder dans les yeux. J'veux pas constater qu'il est si fâcher contre moi. « Content de voir que t’es en vie. Et que t’as aucun mal à nous mentir. Appel ta mère, elle s’inquiète.. Rayan et Bonnie aussi. Si t’en as encore quelque chose à foutre d’eux. Sur ce, bonne continuation à toi » Il me crache à la gueule. Je hausse les épaules. « - Jude... » Je dis sans trop savoir commencer mes explications.
Je sais que j'ai menti. Je sais que j'aurais le dire tout de suite. Et je comptais le faire... Peut-être. Eventuellement. Mais, je savais pas comment l'annoncer après avoir vécu la scène qu'ils m'avaient tous fait. A chaque fois que je prenais mon téléphone pour tout avouer à mon frère je me retrouvais avec la culpabilité de ne pas l'avoir fait tout de suite et puis les paroles de Jude qui tournaient dans ma tête. « -Maxine est ton mal » Il m'avait dit. Et c'est stupide mais je voulais attendre un peu. Construire une relation saine pour pouvoir la présenter à ma famille. Leurs dire à tous que oui , c'était compliqué entre nous au début avec Maxine. Mais, que maintenant on est heureux , on se construit. Et je voulais leurs montrer à tous qu'ils avaient tort , avoir des preuves. Leurs dires que j'ai arrêter de fumé. Que je suis plus saint. « -J'suis désolé... J'voulais pas te mentir mais... » Et je me mord la lèvre « -J'suis désolé , vraiment. J'voulais attendre de voir comment ça se passe et vous prouver que je peux avoir une relation bien avec elle. J'te jure que j'ai pas eut beaucoup de temps pour moi. J'te jure que je te l'aurais dis.... Je voulais juste pas que tu penses que je fais encore une connerie. C'est sérieux cette fois...» Je grimace et me gratte la tête. « - Max est pas bien en ce moment. Si j'ai annulé à chaque fois c'est pas parce que je voulais pas te voir. Crois-moi. » Je lui indique le morceau de banc à côté de moi, l'implorant presque du visage pour qu'il s'assoit avec moi. Qu'on discute, qu'on se dispute pas. « -J'veux pas que tu me laisses tomber , Jude. J'ai besoin de toi. » Je dis, alors qu'au loin j'entends Cara me crier de la regarder et que je lui fais un signe , distrait. Et j'ai beau m'en vouloir de pas l'avoir dit à Jude , je sais aussi que le dire le jours même de notre remise en couple aurait pu être aussi sujet à débat. De toute façon , tout est toujours sujet à débat quand il s'agit de Max. Elle n'est jamais assez bien pour moi et moi j'arriverais de toute façon jamais à faire en sorte qu'elle soit accepter par ma famille.
Pourtant. Même si elle n'est pas accepter, même si j'ai menti pour pouvoir la voir. J'ai pas envie que perdre Jude. Pas envie de perdre ni Bonnie , ni Rayan. Pas envie de tout perdre pour Maxine mais, j'aime tellement cette femme . Elle non plus je ne peux pas la perdre. La sensation dégueulasse d'avoir le cul entre deux chaise me déplait. Je voudrais pouvoir contenter tout le monde et à force d'essayer , je contente personne.
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Dim 7 Oct - 8:54
Jude Miller
Are you fucking kidding me ?
Il l’observe, Jude. Il observe Charlie, lèvres serrées d’appréhension et regard de chien prit en faute. Et il est là, Charlie, debout face à lui. Haussant les épaules d’un air fataliste alors qu’il sent le poids du regard de son aîné peser sur lui. « - Jude... » Qu’il dit, faisant se crisper encore un peu plus le brun dont nulle chaleur n’habitait désormais son corps tendu par la colère glacial que le vrillait de part en part. Quoi ? Qu’est ce qu’il avait encore à dire ? Rien. Comme ces deux dernières semaines. Comme ces trois dernières semaines peut-être. Comme depuis toujours, même, si cela se trouvait. Il n’avait rien dit, avait même menti, alors de quel droit osait-il s’imposer de la sorte, maintenant que son secret avait été découvert de la pire des façons ? S’il ne se sentait pas aussi creux, sans doute que Jude aurait pu en rire. Mais là, il ne riait pas. Il se contentait d’ancrer son regard glacial dans celui de son frère. De cet homme qui l’avait vu grandir et qu’il avait vu changer au fil des ans. « -J'suis désolé... J'voulais pas te mentir mais... » Et il pouffe, Jude. Il pouffe à ces mots creux, ces mots faisant non-sens dans son esprit embrumé de colère. Il les entend, oui. Il les entend même très bien, mais ne les comprend pas. Mais quoi ? J’voulais pas te mentir mais quoi ? Mais rien du tout. Rien Aucune excuse n’excusait le mensonge pour l’ouvreur. Aucune sinon le risque de perte d’une vie animale, humaine ou non humaine. Est ce que si Charlie révélait sa relation lui, Maxine ou cette enfant dont il ignorait le nom risquaient de mourir ? Non Sans doute que non. Alors Charlie pouvait tout aussi bien se carrer ses excuses au cul et le twerker jusqu’à tant qu’elles prennent la forme de ce qu’elle étaient déjà aux yeux de Jude. De la merde.
« -J'suis désolé , vraiment. J'voulais attendre de voir comment ça se passe et vous prouver que je peux avoir une relation bien avec elle. J'te jure que j'ai pas eut beaucoup de temps pour moi. J'te jure que je te l'aurais dis.... Je voulais juste pas que tu penses que je fais encore une connerie. C'est sérieux cette fois... Max est pas bien en ce moment. Si j'ai annulé à chaque fois c'est pas parce que je voulais pas te voir. Crois-moi. » Mais il l’écoute, Jude. Il écoute Charlie chercher ses mots, se tortiller d’une manière presque risible, si elle n’en était si pathétique. Il l’écoute lui expliquer sa crainte du jugement, le sérieux de leur relation qui ne le serait sans doute jamais. Et il ne dit rien, Jude, le laissant terminer tout seul. Excuser cette femme que le brun ne pourrait sans doute plus jamais regarder en face sans risquer d’envoyer chier plusieurs de ses principes en lui collant une droite bien mérité. Il ne frappait pas les femmes. Jamais. Mais cette espèce de monstre en était-elle vraiment une ? Rien n’était moins sûr… Et puis bon, à forme de prôner l’égalité sur tout, fallait pas qu’elles s’étonnent de se faire taper dessus comme des hommes. À cette pensée, le garçon s’ébroua. Il allait trop loin. Beaucoup trop loin. La rage l’aveuglait. L’incompréhension et la déception formaient comme un voile opaque autour de son coeur et de sa raison. Il ne voyait plus que la colère. Seulement la colère. Dans sa forme la plus brute. Observant le doigt tatoué de Cha lui pointer le banc, il lui répondit par un regard teinté de rage, les lèvres scellées et les poings tremblant à l’intérieur de son vêtement, le faisant doucement tressauter au rythme de ses pulsations cardiaques désordonnées par ses émois. Il ne sait même plus quoi dire, Jude. Qu’y avait-il à dire, de toute façon ? Rien. Rien du tout. Charlie avait fait son choix et, quelqu’en soient ses raisons, il leur avait menti. C’était aussi simple que ça. Nul besoin d’aller plus loin dans les explications inutiles. Dans des justifications que le brun n’était plus en mesure d’entendre. Pas maintenant. Et il savait que s’il parlait, il allait exploser, telle la bombe à retardement qu’il était devenu à l’instant même ou son regard s’était posé sur son frère et cette enfant jouant innocemment sur l’aire de jeu. Loin, si loin de ces conflits d’adultes incessants.
Il ne lui en voulait pas, Jude, à cette enfant s’esclaffant de tout son petit coffre. Il était bien placé pour savoir qu’on ne choisissait pas ses parents. Et encore moins qu’on était forcé de devenir comme eux en grandissant. Qu’elle soit la fille de Maxine lui importait peu, au final. La petite n’était pas sa mère, tout comme elle n’était pas son père, ni aucun autre être humain peuplant cette tête. Elle était elle, seulement elle. Un petit humain en construction, qui n’avait jamais rien demandé à personne sinon un peu d’amour et d’attention. Ce qui, étonnamment, Charlie semblait lui fournir avec un plaisir que le brun ne lui avait que très rarement vu. Il le savait, Jude, que cette enfant n’attendait que ça. Le savait même très bien pour avoir longtemps été à sa place, avant de finalement craquer et tout envoyer péter. Et il espérait sincèrement que cette femme s’occupait bien de cette enfant. Ce dont il doutait fortement. A fortiori lorsqu’il voyait que c’était à un quasi inconnu de la chercher à l’école et de l’amener au parc. Alors il ne dit rien, Jude, ne voulait pas crier, pas s’emporter devant toutes ces âmes innocentes, tout ces parents discutant entre eux de l’avenir de leurs chérubins. « -J'veux pas que tu me laisses tomber , Jude. J'ai besoin de toi. » Qu’il lâche, Charlie, manquant de peu de faire craquer un Jude aux bords de la crise de nerfs, ou de larmes, fonction de quelle partie de son cerveau prendrait le pas sur la seconde. « T’en a pas l’air » Qu’il crache, d’une voix basse, cassante, vrillant sous la colère et la déception remontant jusqu’à ses yeux. Maxine n’allait pas bien, qu’il avait dit. Et lui ? Et eux ? Et sa mère ? Et tous les autres ? Il s’en foutait de savoir comment ils allaient, les autres ? Il n’avait pris des nouvelles d’aucuns d’eux depuis des semaines. Il avait ignoré leurs appels, sûrement car il était en compagnie de l’enfant et avait peur qu’ils n’entendent ses balbutiements d’ailleurs. Silence radio pendant des jours, des semaines. Ils auraient tous pu mourir qu’il n’en aurait jamais rien su. Sa mère aurait pu avoir un accident qu’il n’aurait jamais rien su. Mais si Maxine allait mal, alors tout s’expliquait. C’était normal. Pauvre Maxine. Jude était sûr que sa vie devait être si, si compliquée à gérer. Entre son chien gardien d’enfant et amant à ses heures et une petite fille à l’air si joviale, quel enfer tout cela devait être… Bullshit. La colère enfla dans ses veines à cette pensée. Les larmes menaçant de monter à ses yeux redescendirent se tapir dans les profondeurs de son être. « T’as fait ton choix, Cha » Qu’il dit, cinglant. « Je ne vais pas m’énerver, Charlie. Pas ici, pas devant ces enfants et cette petite qui, je le sais, n’y est pour rien dans toute cette merde » Il soupire, crispe un peu plus ses poings déjà blanchi par le manque de circulation sanguine à ses extrémités. « J’ai même plus envie de te parler, t’sais quoi ? J’abandonne. Fait c’que tu veux. Comme tu l’as toujours fait d’ailleurs. Va voir cette pauvre Maxine qui ne va pas bien. Continue de porter tes œillères si ça te rend heureux, mais compte pas sur moi pour te sortir de ta merde une fois que tu auras coulé. T’as décidé de la jouer solo ? Tu finiras le jeu tout seul. Je rend les armes » Qu’il conclut, le corps vrillant de colère et de déception. Il le pense, Jude. Le pense vraiment. Mais lui comme Charlie savaient pertinemment qu’il en était tout bonnement incapable. Que le jour ou son frère serait dans la merde, même avec toute la colère qui l’habitait à cet instant, il accourrait pour l’aider. Car ils étaient frère. Car ils avaient vécu la majore partie de leur vie ensemble. Car une erreur même aussi monumentale ne résumait pas douze années d’amitié et de galère. Mais pour l’heure, Jude n’était pas près. Cet homme lui faisant face, ce n’était pas Charlie. Il était trop détendu, trop mou. Et, plus que tout, il ne sentait ni la cigarette, ni la weeb, ni aucunes des odeurs le caractérisant habituellement. Ce n’était pas le Charlie qu’il connaissait. Et Jude se sentit glacer à cette constatation.
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Dim 7 Oct - 18:06
Charlie White
Damaged
Les mains contre la couette toute chaude de la gamine , je l'emmitoufle tout doucement alors que les yeux mi-clos, elle s'accroche à mes mains. Elle chouine, ce soir Cara et moi , j'suis fatigué aussi. Je cale ma tête contre elle. « -Arrêtes de pleurer Princesse. » Mais elle pleure plus fort. « - Non je veux pas faire dodo » Qu'elle dit , s'accrochant à mes mains. « - Quand je fais dodo après tu vas partir. » Je lui fais un sourire , glisse mes grosses mains contre sa tête, lui fais un bisous sur la joue et je soupire. C'est comme ça à chaque fois que je vais partir , Cara pleure , Maxine se fâche et moi j'arrive pas à leurs dire non. Je veux pas que la petite pleure à cause de moi. Je suis sans doute pas un mec très autoritaire quand il s'agit des enfants. J'ai toujours su que je serais le genre de père qui laisse tout passer à ses enfants. J'espère être au moins à moitié aussi extraordinaire que ma mère en tant que parent. Même si je lui fais la gueule, je ne ferais jamais l'affront de dire que ma mère est une mauvaise mère. J'inspire l'odeur de la petite et elle glisse ses main contre les tatouages. « -Pars pas Chacha. » Je hoche la tête. « -Tu vas faire un dodo ma princesse , je vais partir pendant que tu fais dodo et je te promets que quand tu te réveille , je serais là. D'accord ? » Et elle se mets de nouveau à pleurer en s'accrochant , me disant que non, elle veut pas. Il faudra presque une heure pour la calmer, que j'entre dans son lit pour qu'elle dorme. Et je sais pas pourquoi, mais quand je m'occupe de Cara , j'ai l'impression d'être tellement complet. J'voudrais être son père. Ou au moins , j'voudrais être père. J'suis prêt. Et J'attends qu'elle rentre , Maxine. Elle rentre de mauvaise humeur, comme d'habitude, elle pause à peine les yeux sur moi , va embrasser sa fille et puis , s'en va chercher quelque chose à manger dans le frigo. « - J'ai fais à manger, jt'ai laisser une assiette. » Je dis, débranchant mon téléphone portable , alors qu'elle me remercie d'un sourire, se rappelant comme par magie que je suis là , elle s'approche enfin pour m'embrasser et je l'attire contre moi , la serre fort. Elle est si belle Maxine. Même lorsqu'elle est de mauvaise humeur. Elle est tellement douce. Et je perd tout mes moyens , lorsqu'elle est là. « -Je vais aller voir Jude ce soir. J'l'ai pas vu depuis une semaine. » Je dis. Essayant de capter sa réaction. Et je n'ai même pas besoin d'entendre ce qu'elle va me dire que je sais déjà que ça va être encore toute une histoire. Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour mérite une situation aussi compliquée.
La vie avec Maxine n'est pas comme je l'avais imaginée. Loin de là , même. Je ne l'imaginais pas si autoritaire. Je pensais qu'une fois qu'on se mettrais ensemble , sans Eliott dans mon passage , on serait enfin heureux. Je pensais que c'était l'ultime épreuve pour elle et moi. Je pensais qu'on s'engagerait et que ça suffirait à nous rendre heureux. Mais j'arrive pas à être bien , tout à fait bien à 100% Parce que Maxine me pousse à mentir à Jude. A le tenir à distance. Elle dit que ce serait sans doute mieux pour le moment. Elle a peut-être pas tort non plus. « - Si Jude l'apprends , il va prévenir tes parents. Tu as vu comme ça a finit la dernière fois ? Ils me détestent tous. » Elle dit et je ne peux pas lui dire le contraire. Parce que c'est vrai. C'est totalement vrai. Ni Jude , ni mes parents , ni mes amis n'apprécient Maxine. Ils agissent tous comme si Max était un monstre qui me veut du mal. Et je sais qu'elle en a fait. Elle a fait du mal. À moi , à Eliott je supposes. Elle n'est pas très stable émotionnellement parlant. Elle a du mal à aimer , Maxine. Elle a du mal avec le bonheur des autres. Mais elle m'aime, je le sais. Je le sais au fond qu'elle m'aime. Pourquoi est-ce que cette histoire dure depuis tant d'années sinon ? Si j'étais qu'un toyboy, pourquoi est-ce qu'elle n'en a pas changer ? Vu son physique , elle pourrait clairement avoir n'importe qui. Je sais juste plus quoi faire. Je sais plus comment parler à ma famille. Lorsque j'ai demander à ce qu'on me soutienne ,ma mère et mon beau-père ont été clairs : c'est mort. Et Jude... Il avait dit que quoi que je fasse il ne me lâcherait pas. Mais je sais très bien qu'au fond , il ne l'accepterais jamais. Jamais de la vie. Je sais qu'il essaierait. Qu'il ferait des efforts, qu'il essaierait de faire semblant , de temporiser parce que c'est Jude et que mon frère est le mec le plus gentil que le monde ait porter. Alors il essaierait. Mais , il y arriverais pas. Je le sais , Maxine le sait et tout le monde le sait. C'est aussi pour ça que je traine à le lui dire. Je traine a lui avouer. Et je vais le faire ce soir . Quoi qu'il en soit. Je me suis promis que quand je le reverrais , je lui dirais. En face , comme un homme. Mais Maxine se mets à pleurer. Elle me hurle que je vais la laisser seule , que Jude cherchera forcément à nous séparer. Que s'il prévient ma mère elle me laissera jamais être avec elle. On pourra jamais se marié et je sais plus quoi faire. Ça réveille Cara qui se mets à pleurer aussi. La solution de facilitée est encore une fois à portée de main. J'peux pas faire autrement alors j'annule. Je dis que ma voiture a un pneu crevé et que j'étais aller acheter du matos dans la ville d'à côté. Je dis que je pourrais pas être là ce soir. Et puis je fais des blagues à Jude qui commence à en avoir marre. Je le sais. Habituellement , je vois mon frère deux à trois fois par semaines. Et encore. Parfois il y a des semaines où Jude est chez moi , ou je suis chez lui tout les jours. Il sait très bien qu'il se passe quelque chose. Et je sais qu'il attends. Il attends que je lui dise ce qui se passe mais à vrai dire j'ai peur. J'ai peur de perdre mon meilleurs ami, mon frère. Je sais que ça se fera pas dans l'immédiat. Si je lui dis tout de suite il va me dire de faire attention à moi-même. Il va me dire d'être prudent. Et de son côté il va faire des efforts. Et puis , quand il arrivera plus à faire des efforts , c'est lui qui va prendre ses distances. Et ça me terrifie. Alors je le garde à distance.
Maintenant :
« -J'veux pas que tu me laisses tomber, Jude. J'ai besoin de toi. » C'est des mots qui sont dur à dire pour moi. Parce que je le dis jamais. C'est des mots qui ont un sens. Un vrai sens lorsque ça sort , c'est sincère. J'veux pas que Jude quitte ma vie. J'veux pas qu'il me laisse tomber . Je m'en fous des autres. Donnie , Rayan , Alex, Thomas, Kayline, je m'en fou de tout ces gens là. C'est pas ma famille. C'est pas Jude. Jude il peut pas m'abandonner. Même quand je suis un connard. Même quand j'ai gravement merdé. Il peut pas me laisser tomber. Et je voudrais qu'on se dispute pas, j'voudrais vraiment qu'une seule fois dans ma vie , on ait pas besoin de se disputer à propos de Maxine. On m'avait dit qu'elle m'aimerait jamais. On m'avait dit qu'elle se mettrait jamais avec moi. Que j'aurais jamais ce que je veux. Et maintenant qu'elle me l'offre, Jude se tient devant moi avec cette rage que j'ai jamais vu. « T’en a pas l’air » Je baisse la tête. C'est vrai que je l'ai laisser tomber. Vrai aussi que je l'ai garder à distance. Mais, je comptais le lui dire. Vraiment. Je cherchais la bonne façon de le faire. « T’as fait ton choix, Cha Je ne vais pas m’énerver, Charlie. Pas ici, pas devant ces enfants et cette petite qui, je le sais, n’y est pour rien dans toute cette merde. J’ai même plus envie de te parler, t’sais quoi ? J’abandonne. Fait c’que tu veux. Comme tu l’as toujours fait d’ailleurs. Va voir cette pauvre Maxine qui ne va pas bien. Continue de porter tes œillères si ça te rend heureux, mais compte pas sur moi pour te sortir de ta merde une fois que tu auras coulé. T’as décidé de la jouer solo ? Tu finiras le jeu tout seul. Je rend les arme . » Ça tombe comme une grosse pierre sur ma tête. J'suis surpris. Je suis surpris et ça me brise le cœur. Ça me fait si mal que je sens immédiatement mes mains se mettre à trembler. J'suis encore en train de me faire abandonner par quelqu'un. Assis sur un banc et puis incapable de trop réagir. Ma bouche se tord en une sorte de moue décomposée. D'accord. C'est comme ça , alors. Après treize putain d'années d’amitié, après m'avoir promis qu'il essaierait de me soutenir , Jude mettait fin à toute la relation qu'il avait avec moi. Et ça me fait une boule dans la gorge. « -D'accord, Ju. » c'est tout ce que j'arrive à dire. J'me sens au bords des larmes mais, je pleurerais pas. Il rend les armes. J'suis devenu trop fatiguant. Trop compliqué à comprendre. Ou peut-être que c'est autre chose. J'en sais rien. J'suis pas vraiment en état de réfléchir, là. Parce que j'ai vraiment l'impression de m'être prit un coup de massue derrière la tête et ça me fait mal. Vraiment. Plus fort que si il m'avait frappé, sans doute. On s'était jamais dis des trucs comme ça avec Jude. Et même si ces temps-si on avait eut pas mal de soucis, on avait eut des disputes. Mais , jamais, jamais Jude m'avait dit quelque chose comme ça. Et je lui aurait jamais dit un truc pareil. Je sens mes poings se serrer et je sens que je vais taper. Alors je détourne les yeux vers Cara, pense au fait qu'elle aurait peur, la petite. Alors j'inspire fort. « - Très bien. » Je répète. Les yeux dans le vague, essayant de contrôler mes émotions. « -De toute façon , je crois que je suis arrivé à épuisement, là. Je sais plus quoi faire quand il s'agit de Max. Je sais plus quoi dire , je...J'ai merdé. Mais, c'est toi qui fait un choix, là. Pas moi. » Je renifle, bruyamment. Le visage au bords des larmes. J'vais pas pleurer. J'suis pas un gamin. Alors je vais pas pleurer. « -Très bien. » Encore une fois et puis je me lève du banc. Je glisse une main sur son épaule et puis j'avance et vais chercher Cara , qui me saute dans les bras.
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Dim 7 Oct - 19:03
Jude Miller
Are you fucking kidding me ?
Les mots claquaient, froids, acérés comme autant de poignards jetés au visage d’un homme ne s’y étant jamais préparé. N’ayant même sûrement jamais pensé les entendre de la bouche de celui lui faisant face actuellement. Il les regrette, Jude, ces mots lâchés sous le coup de la colère. Ces mots laissé en suspend, semblant stopper le cours du temps. Et il se fige, Jude. Il se fige lorsqu’il voit le visage de son frère se décomposer en une fraction de seconde. Lorsqu’il apercevoir cette lueur tout au fond des prunelles de Charlie, témoins de l’immensité de sa douleur. « -D'accord, Ju. » Qu’il lâche, d’une voix rauque et enraillée par une émotion qu’il peine à contenir. Et Jude serre les poings. Il serre les lèvres, contractant la totalité de son être alors que lentement, il prenait la mesure de ce qu’il venait de dire. Il le savait pourtant. Il savait que son frère avait une peur panique de l’abandon. Il l’avait toujours su et avait passé une bonne partie de leur amitié à tenter de le rassurer de sa présence. Et là, pour une simple histoire, celle de trop, il venait de balayer d’un coup de vent douze années de soutient inébranlable. Et il avait mal, Jude. Il avait mal de mettre Charlie dans un tel état, de voir cette douleur dans les yeux de son frère. Mais il était trop tard. Quoi qu’il puisse dire pour se rattraper, le mal était fait. Sans doute que le châtain n’oublierait jamais ces mots. Quelque chose s’était brisé des deux côtés. Une fissure qu’ils ne pourraient peut-être jamais colmater. « - Très bien. » Qu’il répète, le regard au loin, le corps vrillant sous une colère que Jude ne lui connaissait pas. Mélange de déception et de tristesse, sans doute. Au moins, là dessus, ils étaient quitte. Journée des deceptions familiales. Des vérités crues et des mensonges éhontés. Car Jude avait menti, il ne le savait que trop bien. S’il avait pensé ses mots ne serait-ce qu’une fraction de seconde, il savait pertinemment qu’il était tout bonnement incapable de les tenir. Jamais il n’aurait pu abandonner son frère. Jamais. Et pourtant, si ses actes le lui auraient prouver un milliard de fois, ses mots venaient de contredire des années d’amitiés. Il n’avait pas réfléchi et il se sentait misérable. Il voulait blesser Charlie. Voulait lui faire comprendre à quel point son attitude l’avait blessé lui, mais il était allé trop loin. Il avait touché un point sensible qu’il s’était promit de toujours préserver. Il avait dépassé les limites que trop de gens avaient dépassé avant lui. Il se sentait minable. Peut-être encore plus que Charlie. Mais c’était trop tard.
« -De toute façon , je crois que je suis arrivé à épuisement, là. Je sais plus quoi faire quand il s'agit de Max. Je sais plus quoi dire , je...J'ai merdé. Mais, c'est toi qui fait un choix, là. Pas moi. Il ne dit rien, Jude, le regard dans le vide, une boule obstruant sa gorge alors qu’il observe le tatoueur se diriger jusqu’à l’enfant et la prendre dans ses bras. Elle est mignonne, la petite. Elle sourit à Charlie comme personne ne l’a jamais fait. Sans arrière pensée, ni aucune attente de sa part sinon tout l’amour qu’il était près à lui offrir. A cet instant, Jude comprit. Il comprit que cette fillette apportait à son frère plus que ce que personne ne lui avait jamais apporté. Il comprit que ce n’était plus seulement Max qui était en jeu, mais aussi sa fille. Et la boule obstruant sa gorge ne fit que grossir à cette constatation. Il avait mal, Jude. Son coeur pesait lourd dans sa poitrine. Il suffoquait. Le regard humide, il ravala sa fierté et s’approcha des deux âmes en peine, le visage voulu serein malgré le tempête d’émotion déferlant à l’intérieur de lui. Colère, tristesse, déception, regret, compréhension… « Coucou toi » Qu’il lâcha d’une voix douce, vrillant sous ses sanglots contenus alors qu’il agitant lentement sa main en direction de l’enfant. Déglutissant bruyamment, il sourit à l’enfant avant de se redresser et s’adresser à Charlie, l’impression de peser une tonne ne semblant vouloir le quitter. « Je… Je le pensais pas, Cha. Je… J’ai... » Tente-t-il de s’expliquer, incapable de trouver les mots juste pour justifier son immaturité. Il quoi, au juste ? Il avait voulu lui faire mal, se venger de la souffrance que lui-même endurait à être ainsi mis à l’écart de la vie de son frère. De ne pas avoir été présent lors d’évènements aussi important que la présence d’une enfant dans sa vie. De ne plus se sentir aussi important pour Charlie que lui-même l’était pour le brun. Sans doute que sa pensée était purement égoïste, oui. Sûrement que Jude agissait là comme un gamin pourri gâté incapable de prêter ses jouets, mais ça allait bien au-delà de ça en vérité. Si Charlie avait peur de l’abandon, Jude n’était pas en reste non plus. Si sa crainte ne s’étendait pas à la totalité de ses relations, il était en revanche mort de trouille à l’idée qu’un jour le tatoueur puisse quitter sa vie. Comme ça. Du jour au lendemain. Et c’est exactement l’impression qu’il avait eu ces dernier jours. Impression décuplé en le découvrant là, souriant à cette enfant qu’il semblait aimé plus qu’il n’avait jamais aimé quiconque. « Je… suis fatigué, Cha. Je sais plus quoi faire lorsqu’il s’agit de… tout ça… J’sais plus. J’ai tout essayé je crois. On a tout essayer, nous tous… Je… J’ai eu peur, Cha… J’ai peur… J’te reconnais plus. Je… Tu… Pourquoi tu m’as rien dit ? … J’pensais… j’espérais… que tu pouvais tout me dire… même si ça pouvait avoir l’effet d’une bombe… J’te laisserais jamais tomber Cha, mais je sais que toi tu finiras par le faire un jour ou l’autre. T’es bien trop impliquer pour une relation qui n’en ai qu’à ses balbutiements… T’as arrêté de fumer, non ? T’as pas de paquets dans tes poches… j’le vois bien. Et tu sens plus le tabac froid… J’veux pas attendre là de plus te reconnaître. Que tu t’éloigne morceau par morceau… Je… On ferait mieux de ne plus se parler quelques temps. C’est ce que tu voulais de toute manière, non ? » Soupirant, il se redressa, le coeur au bord des lèvres. Ce soir, il devait voir Soledad. Elle n’allait d’ailleurs pas trop tarder. Il l’avait inviter plus tôt que prévu. Voulait lui faire à manger. Un quelque chose de rapide. De fait maison sensé ouvrir son appétit d’oiseau commençant doucement à inquiéter le brun. Il hésitait à annuler. Il n’avait plus le morale à batifoler avec sa petite amie. Il voulait rester seul et se morfondre. Emmitoufler dans ses couvertures. A insulter le monde. Mais il n’en ferait rien. Il voulait que Soledad lui caresses les cheveux et le papouilles. Le prenne dans ses bras et l’y berce. Il avait, plus que jamais, besoin d’affection. « Appel ta mère, Cha. Appel là où je le ferais moi. Tu pourras pas lui mentir indéfiniment. T’as pris ta décision, alors assume là jusqu’au bout »
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Lun 8 Oct - 0:08
Charlie White
Obsolete
Ces mots-là je pensais ne jamais les entendre. Jamais de la part de Jude. Jamais. Plus jamais assis sur un banc , plus jamais dans cette situation où je peux rien faire d'autre qu'accepter que je suis devenu de trop. Que je suis devenu le genre de garçon qui prends trop de place. Je pensais jamais entendre ça de la part d'un gars qui me disait qu'il me laisserait jamais tomber. Qu'il enterrerait mes cadavre. J'pensais pas entendre ça de la part d'un mec qui était rentré dans ma famille. Que je considérais comme mon frère. J'pensais peut-être que je pourrais merdé toute notre vie sans que ça n'impacte jamais sur notre amitié. Parce que pour moi, Jude pouvait merdé autant de fois qu'il le voulait , il restait mon frère. J'aurais jamais pu le rejeter. Je sais qu'au fond c'est ma faute. J'ai toujours prôner que je ferais toujours tout ce que je veux. Que je suivrais toujours mes envies et puis que je prendrais pas compte de celles des autres. J’avais construit ma vie sur l’image du gars qui s’en fout, qui n’en fait qu’à sa tête mais, c’est faux. Je sais au fond que c’est faux. Je n’en fais pas qu’à ma tête. Et l’idée même que Jude puisse me rejeter comme il venait de le faire, l’idée même que la personne en qui j’avais le plus confiance m’abandonne , devient maintenant insurmontable. Ça m’a fait mal, ces mot-là. Ils ont casser un truc, je vais pas mentir. Ils ont vraiment casser quelque chose. Et je suis pas en colère mais, je lui en veux. Je suis pas en colère parce que si mon frère, mon meilleurs ami m’a dit quelque chose comme ça, c’est qu’au fond, je le méritais. S’il décide que je suis nocif pour lui, pour son avancement dans la vie, alors c’est peut-être que c’est le cas. J’aime trop Ju pour m’opposer à cette idée. Je veux pas être un frein pour lui. Je veux pas être ce genre de personne pour lui. Alors d’accord. Très bien. Moi aussi, j’abandonne. Moi aussi je laisse tomber. Je peux pas obliger les gens que j’aime a rester avec moi. Et je sais qu’ils ont tous tendance à se tiré les uns après les autres. Je peux pas obliger Jude a me supporter. A supporter l’idée que je sois avec une fille qui ne lui convient pas. Moi elle me convient. Ça devrait être assez pour tout le monde. Ce n’est pas le cas. Loin de là,même. C'est jamais aussi simple , je supposes. C'est comme si je m'engageais à me marié avec le diable. Mais, la vérité est toute autre. Oui , je m'investie. Oui, je m'occupe de sa fille. Oui, je sors avec elle. Mais on a rien signé. Ça ne fait que quelques semaines. On ne sait pas encore où ont va. Ni moi , ni elle , ni personne d'autre d'ailleurs. Mais, ils voulaient pas l'entendre , ça. Ils voulaient pas me laisser la chance d'essayer. Parce que l'histoire traine, parce que j'entre dans une vie qui n'est peut-être pas la mienne. Je prends une place qui n'est pas la mienne. Je devrais pas jouer les papas. Je le sais au fond, ça. Mais , c'est pas grave. Fred il a prit la place de mon père. Il m'a vu grandir. Il s'est occuper de moi comme un père. Et peut-être bien que Cara m'appellera jamais papa. Peut-être qu'elle m'appellera Chacha toute sa vie , si ça fonctionne avec Max. Mais c'est pas si grave. J'serais quand même un père. Et puis un bon.
Alors je comprends. Je comprends que Jude soit fâché. Je comprends qu'il puisse m'en vouloir. Vraiment. Je comprends. Et en même temps , je comprends pas. J'suis troublé par ma propre tristesse. Il en a peut-être pas conscience mais , j'ai vraiment l'impression qu'il vient d'écraser douze années d'amitié. J'ai l'impression qu'il m'a trahit, là. Il m'abandonne , Ju. Il m'abandonne comme Arthur. Il m'abandonne comme tout ceux qui m'ont abandonné.Sur un banc , dans un parc. Y'a pas de girafes devant moi, y'a qu'une balançoire et des enfants , qui hurlent et jouent tous ensemble. Mais , ce sentiment est trop familier. J'me sens seul au monde, sur ce putain de banc. J'me sens abandonné et j'me sens trahit . On brise trop de promesses qu'on m'à fait. Je trouve pas que Maxine soit une excuse. Oui j'ai pris mon temps. Oui j'ai menti. Evidemment que j'ai menti. Quoi faire d'autre ? Je sais plus quoi faire. J'ai l'impression que quoi que je fasse , c'est toujours le même résultat. Il m'observe avec des yeux déçu. Alors je lui dis que je comprends. Que je comprends et que je suis fatigué , aussi. D'être jamais assez bien. De jamais faire assez bien. De jamais prendre des bonnes décisions à leurs yeux. Ça m'épuise. Je quitte le banc. J'veux plus rester sur des banc , à m'faire abandonner là. Au milieu des foules inconnues. J'veux plus supporter ce sentiments insupportable. C'est peut-être pour ça aussi , que je m'accroche à une gamine qui est pas de mon sang. Peut-être que je m'imagine qu'elle me laissera pas tomber si je lui donne assez d'amour.
Je me lève et puis je me dirige vers elle. Celle qui pourrait bien , en grandissant , être la seule personne qui m'abandonnerais jamais. Au même titre que je ne laisserais jamais tomber mes parents. On peut se disputer, on peut foiré des deux côtés, faire des erreurs qu'on regrettera mais, on se laisse pas tomber. Et elle se jette dans mes bras , Cara, son sourire innocent de gamine me remets un sourire aux lèvres. Peut-être pas tout à fais joyeux, le sourire. Parce que je suis malheureux, là. Très malheureux. J'voudrais chialer dans les bras de l'enfant mais je fais un sourire parce que c'est comme ça qu'un parent doit être. Il doit être fort et il doit être fier. « -On va rentrer voir Maman , ma princesse ? » Je dis, alors qu'elle me serre fort. « -Ouiiiiii » elle dit « -Ouiiiii » je répète , la reposant par terre.
« -Coucou toi. » Je me tourne et c'est Jude qui est baissé vers la gamine , le visage étrangement déformé. Mais , je comprends pas trop. Je glisse mes mains dans mes poches et Cara se cache derrière moi. « Je… Je le pensais pas, Cha. Je… J’ai... » Non. C'est pas si grave. Vraiment. Après tout, si c'est ce qu'il ressent , je peux pas lui en vouloir. Je fais non de la tête. J'ai pas envie de me montrer faible devant la petite alors je conserve mon petit sourire, sourire forcé et déformé par ma tristesse. J'me sens encore sonné par le poids de ses paroles , alors je soupire , essaie de me calmer, silencieux. « Je… suis fatigué, Cha. Je sais plus quoi faire lorsqu’il s’agit de… tout ça… J’sais plus. J’ai tout essayé je crois. On a tout essayer, nous tous… Je… J’ai eu peur, Cha… J’ai peur… J’te reconnais plus. Je… Tu… Pourquoi tu m’as rien dit ? … J’pensais… j’espérais… que tu pouvais tout me dire… même si ça pouvait avoir l’effet d’une bombe… J’te laisserais jamais tomber Cha, mais je sais que toi tu finiras par le faire un jour ou l’autre. T’es bien trop impliquer pour une relation qui n’en ai qu’à ses balbutiements… T’as arrêté de fumer, non ? T’as pas de paquets dans tes poches… j’le vois bien. Et tu sens plus le tabac froid… J’veux pas attendre là de plus te reconnaître. Que tu t’éloigne morceau par morceau… Je… On ferait mieux de ne plus se parler quelques temps. C’est ce que tu voulais de toute manière, non ? » Il parle beaucoup mais je comprends pas grand chose. J'ai jamais été celui qui laisse tomber. J'ai jamais été non plus le genre de garçon à tout dire. J'ai jamais voulu l'écarter. C'est ça qu'il comprends pas. J'ai jamais voulu le laisser tomber ou lui cacher des choses. C'est eux , qui m'ont forcer à le faire. Je déteste mentir. Je déteste avoir à mentir. J'ai pas envie de vivre une espèce de double vie. Mais, peut-être qu'à force de me retrouver a devoir justifier mes choix , à force qu'on essaie de me forcer la main , de me dire que je devrais jeter l'une ou l'autre partie de ma vie , j'me retrouve à devoir mentir pour pouvoir voir une fille que j'aime vraiment. Oui, c'est vrai. Notre relation est un peu merdique. On est paumé tout les deux et Maxine n'est pas facile à vivre, mais je l'aime. Et j'suis positif. Je sais que je suis le seul à l'être. J'suis positif , j'voudrais faire en sorte que ça marche. Que notre relation soit moins merdique. Qu'elle soit moins déprimée, moins fatiguée. Je hausse les épaules. Je sais plus quoi dire d'autre. Je comprends pas. « -Oui, j'suis en train de changer et oui je suis impliquer. J'veux plus être un mec instable. J'veux faire un truc bien. J'ai arrêter de fumé pour la petite. » Je dis. Simplement. Parce que c'est aussi simple que ça. Il dit qu'il veut qu'on arrête de se parler. Il m'abandonne et après il temporise et ça me fait encore plus de peine. C'est comme s'il m'abandonnais mais qu'il essayais de faire en sorte que ce ne soit pas trop violent. Ça me fout la haine. Ça me fout vraiment la haine que mon propre frère me fasse ça.
« Appelles ta mère, Cha. Appelles-la où je le ferais moi. Tu pourras pas lui mentir indéfiniment. T’as pris ta décision, alors assumes-la jusqu’au bout » Non. Non ça, il a pas le droit. Il a pas le droit de prendre des décisions à ma place. « -J'appellerais ma mère quand je serais prêt. Et là, je suis pas prêt. C'est pas ta décision à prendre, ça. » J'inspire et je me frotte le visage, essaie de reprendre de ma contenance. Je comprends pas pourquoi Jude me fait ça. Je comprends pourquoi il est fâcher. Je comprends que les mensonges c'est merdique. Je m'en veux parce que peut-être que j'aurais pu mieux gérer. Peut-être que j'aurais du tenir tête à Maxine quand elle voulait pas me laisser voir Jude. J'aurais sans doute pu faire mieux . J'aurais sans doute pu éviter ça. Mais, ça excuse rien. J'en veux à Jude. « -C'est pas le type qui est en train de m'abandonner après douze piges d'amitié qui a le droit de prendre cette décision. » Je dis , cassant, peut-être, pour cacher la tristesse qui menace de s'emparer complètement de moi. Je sais que là, je suis dur. Mais, je supporte pas l'idée qu'il ait pu me dire ce qu'il m'a dit. S'il rends les armes, qu'il s'y tienne. S'il est pas prêt à m'accepter dans le changement, alors pourquoi est-ce qu'il veut que je prévienne ma mère ? Je sais bien , au fond que Jude c'est le fils parfait. Il est avec une fille de son âge. Elle est mignonne et elle est gentille , et il arrêtes pas de répété qu'elle est drôle et qu'elle est douce. Il arrêtes pas de dire combien sa copine est super et moi je sais que je suis que l'enfant terrible. Celui qui se mets en couple avec une fille plus vieille , qui a déjà une gamine. Même pas encore divorcée. Je sais bien , que je suis pas un bon fils. Jude est le gamin que ma mère aurait voulu avoir. Mais , je suis moi. Et je prends mes propres décisions. Et j'essaie de faire au mieux. C'est aussi pour ça , que je veux attendre que ce soit mieux avec Maxine. Parce que quand ce sera mieux , je la présenterais à ma mère et puis , j'lui parlerais de Cara et je dirais à ma mère combien j'ai évoluer , combien Maxine m'aide à devenir un meilleurs adulte. Même si pour le moment c'est pas encore le cas. Je sais que si je travail dur , ça arrivera. Et c'est tout ce que je voulais. « -Si t'as envie de l’appeler, appelles-la. Mais, je participerais pas à ça. » Je souffle , reniflant les larmes qui menacent toujours de couler sur mon visage. Je serre les dents, je les empêchent de couler parce que le dire à voix haute ça me fait vraiment mal. « - Si tu veux plus que je te parle pendant quelques temps, je comprends mais, ne fais pas passer ça pour ma décision. C'est la tienne.. » Je termine , et puis je prends Cara dans mes bras. « - On y va mon bébé ? Tu dis au-revoir ? » Je dis à Cara , qui fais un coucou à Jude de la main.
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Lun 8 Oct - 8:04
Jude Miller
Are you fucking kidding me ?
Il parle, Jude. Il parle beaucoup, de manière décousue, avalant certains de ses mots au même titre que ses larmes. Pour un peu, il comprenait Soledad lorsqu’elle l’accablait de volubilité. Lorsqu’elle parlait beaucoup, pour en dire si peu au final. Il en était un peu là, présentement, alors qu’il cherchait ses mots pour faire comprendre à Cha l’étendu de ses pensées embrumées. Il a tant à dire et se sent pourtant bien incapable de le faire. Il aimerait expliquer à son frère ce qu’il ressent, cette tristesse incommensurable le gagnant à l’idée que Max prenne une part aussi importante dans sa vie, balayant tout le reste. Il aimerait s’excuser de ses mots. D’avoir prononcer sans doute la seule phrase capable de réellement blesser son frère. De le heurter en profondeur. Il souhaiterait plus que tout que Charlie puisse lire en lui les remords, l’amour intarissable qu’il lui portait et qui ne changerait sans doute jamais, qu’importe les choix du châtain. Il désirerait vraiment ne pas avoir besoin de prononcer ces mots, que son frère soit à même de les comprendre par lui-même comme ils l’avaient plus ou moins toujours fait. Mais il savait au regard de Charlie qu’il ne le pourrait plus. Pas maintenant. Pas dans l’état actuel des choses. Il savait que si Charlie ne pouvait décemment croire ses mots, penser que Jude puisse réellement l’abandonner, le simple fait que le brun ait osé prononcer ces mots avait brisé quelque chose en lui. Et Jude aurait pu se laisser mourir de regret à cette constatation. Il avait mal, Jude. Plus mal encore de la souffrance apparente de son meilleur ami que de la sienne. « -Oui, j'suis en train de changer et oui je suis impliquer. J'veux plus être un mec instable. J'veux faire un truc bien. J'ai arrêter de fumé pour la petite. » Qu’il dit, Cha, et Jude acquisse mollement de la tête, ne sachant quoi rajouter à ces mots se suffisant à eux seuls. Charlie avait changé. Il était en pleine transition et Jude n’avait pas été là pour la constater dès son départ. Peut-être que c’était ça, au fond, qui lui faisait si mal. Se dire que son frère avait évoluer sans lui, après près de treize années à marcher dans les pas l’un de l’autre. Peut-être était-il simplement jaloux. Un gamin gâté incapable d’accepter d’être laisser derrière. Car son frère avait beau dire ce qu’il voulait, il avait été le premier à laisser Jude tomber. Le simple fait de refuser de le voir au profit de Max, plusieurs fois d’affilé, était une preuve cinglante qu’il avait fait son choix. Quoi qu’il puisse en dire ou penser, il l’avait fait à cet instant. Jamais Jude n’aurait favorisé la femme qu’il aimait au profit de son frère. Jamais sur une aussi longue période, en tout cas. Et quand bien même il aurait eu à annuler plusieurs rendez-vous, soyez assuré qu’il aurait profiter de la moindre seconde de libre qu’on lui accordait pour débarquer à l’improviste chez Charlie et se laisser choir sur son canapé vieilli et vieillot lui raconter ses déboires. Il serait venu quitte à s’oublier lui-même, car il savait que la seule manière qu’il avait d’exister, c’était avant tout auprès de ses amis et de sa famille. Charlie étant les deux à la fois, il était encore plus important que n’importe qui d’autre aux yeux de Jude. Plus important que Misty, que Soledad ou que Naomi dans ses meilleures jours. Il aurait tout laisser tomber pour Cha, s’il avait besoin de lui. Tout. Alors pourquoi avait-il prononcer ces mots qu’il ne pourrait jamais effacer ? Pourquoi avait-il craqué dans un des pires moments ? Dans un des pires lieux ? Il ne méritait pas le titre de frère, en cet instant même.
Et lorsqu’il intima à Charlie de prévenir sa mère, jugeant que cette dernière était en droit de savoir que son fils s’improvisait père, il senti la tristesse du châtain se teinter de colère, faisait doucement se ratatiner l’ouvreur déjà mal en point. Ce n’était pas tant le refus de Charlie qui le poignarda, non. Ce furent les mots qui suivirent. Froids. Glacés. Le ramenant à la dure réalité de ses paroles. « -C'est pas le type qui est en train de m'abandonner après douze piges d'amitié qui a le droit de prendre cette décision. » Il gémit, Jude. Aux bords des larmes. Au bord de l’abandon le plus total. Pourquoi avait-il dit ça putain ? Pourquoi lui qui d’ordinaire parvenait si bien à tout prendre sur lui avait-il craquer au pire moment ? Il se sentait si mal, si miséreux. Il ne savait pas comment agir pour se faire pardonner. C’était Charlie qui avait fauter le premier, oui, mais c’était Jude qui avait prononcer l’imprononçable. L’impardonnable sans doute. La situation c’était renverser par ces simples mots. Et lorsqu’il vit le tatoué s’approcher de l’enfant, près à partir, Jude sentit que s’il le laissait faire, il ne le verrait peut-être plus jamais. De son fait à lui ou de celui de Charlie, qu’importait au final. Il ne voulait pas que ça se termine comme ça. « - Si tu veux plus que je te parle pendant quelques temps, je comprends mais, ne fais pas passer ça pour ma décision. C'est la tienne.. » Il secoue la tête, Jude. La secoue vigoureusement, lèvres pincées et yeux humides. Il n’est même plus fâché, ou alors contre lui-même. Il est faible, Jude. Il aspire les sentiments des autres comme une éponge. « J’veux pas ça… J’veux juste comprendre put- purée... » Se retient-il instantanément en croisant le regard de l’enfant. « Pourquoi t’as pas pu te libérer une seule fois. Pourquoi tu nous as rien dit. Pourquoi tu te retrouve à t’occuper d’une petite qui n’est pas la tienne. Pourquoi alors qu’à dernière nouvelle elle t’avait laissé, tu es aujourd’hui avec… avec elle. Pourquoi alors que tu dis que c’est moi qui ai pris une décision, tu l’as prise bien avant en annulant à chaque fois qu’on devait se voir, à chaque pu… a chaque fois. Ne nous laissant pas même une petite place dans cette vie dont tu nous as exclu. De manière volontaire ou non…… » Il soupire Jude, il ravale ses larmes et sa colère, sentant néanmoins un sanglot solitaire pendre à ses cils avant de couler le long de sa joue. « Je… le pensais pas… J’voulais… J’essayais… J’pourrais jamais te laisser tomber Cha… Même si t’es le derniers des conn- des pas gentils… Et même si j’suis le pire frère que cette terre ai portée… Juste… J’en ai mare de me sentir impuissant… J’ai trop mal… » Haussant les épaules d’un air impuissant, il renifla avant de sourire à l’enfant « J’espère au moins que cette femme te respect.. C’est vraiment la seule, mais la seule chose que j’attends d’elle…. »
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Lun 8 Oct - 14:34
Charlie White
Old mama
Ça fait mal à Jude quand je parle comme ça. Comme si c'était définitif , cette situation. Ça lui fait mal parce qu'il sait qu'il vient de brisé quelque chose qu'on pourra peut-être pas réparer. J'ai jamais été un mec rancunier, pourtant. Je me dispute et puis je pardonne, assez vite à vrai dire. J'ai jamais trop vu l’intérêt d'en vouloir aux gens pendant longtemps. Et c'est vrai qu'habituellement je laisse tomber. J'essaie de pas en vouloir aux gens. Moi je suis le genre de type qui se mets dans des grosses colère pendant dix minutes et puis qui reprends son sourire tout de suite après. Le genre de type capable de tout casser sous le coup de la colère et puis d'aller s'excuser comme un gosse ensuite. Mais là, j'me sens même pas en colère. C'est pas comme d'habitude. C'est pas du tout comme d'habitude. Je balance pas mes affaires par terre , mon téléphone portable explose pas en mille morceaux, je mets pas des coups de poings, non. J'suis juste là, je suis juste debout en face de mon frère. Et je vois qu'il est malheureux d'avoir dit ça. Je le sais. Mais, j'arrive pas à lui pardonner ça. J'arrive pas à me dire que c'est sous le coup de l’énervement. Que c'est que des mots. Parce que je l'ai vu dans les yeux de Jude, quelque part. Parce que je le savais peut-être un peu, aussi. Je savais qu'en me mettant sérieusement avec Maxine , Jude pourrait ne pas le supporter. Je le sais parce que malgré tout les efforts qu'il aurait pu faire , Jude. Au delà de tout les événements liés à notre relation. Sans compter les choses que Maxine m'avait fait. Sans compter celles que j'avais faite. Sans compter nos erreurs et puis cette façon qu'on a l'un et l'autre de se détruire parfois. Jude n'aime pas Maxine. Au delà de toutes raisons justifiés ou non qu'ils ont tous avancer. Jude n'aime pas cette femme. Et c'était déjà le cas avant même qu'on se sépare pour la première fois. Il a toujours trouver que quelque chose clochait à propos de cette fille. Je l'ai vu dans les yeux de Jude, au fond. Je le sais quelque part. Ce serait arriver un jours ou l'autre. Il regrette ses paroles trop dures. Il regrette de m'avoir fait de la peine , parce que Ju est un mec gentil. Mais , au fond , avec ou sans les mots , ce serait arriver de toute façon. Je sais que mes paroles font mal. Parce que je le mets en face de sa propre décision. Et je sais qu'il regrette seulement de m'avoir brisé le cœur. Il remets pas en questions mes intentions, non. Il se dit pas qu'il se trompe. Il se dit pas que peut-être , cette fois c'est mieux, peut-être que on est apte à faire que ça marche , aujourd'hui, Max et moi.
Il dit que c'est pas ça. Alors que Cara se serre contre moi , que moi aussi je la serre contre moi. Peut-être qu'inconsciemment , elle sent que je suis pas bien. « Pourquoi t’as pas pu te libérer une seule fois. Pourquoi tu nous as rien dit. Pourquoi tu te retrouve à t’occuper d’une petite qui n’est pas la tienne. Pourquoi alors qu’à dernière nouvelle elle t’avait laissé, tu es aujourd’hui avec… avec elle. Pourquoi alors que tu dis que c’est moi qui ai pris une décision, tu l’as prise bien avant en annulant à chaque fois qu’on devait se voir, à chaque pu… a chaque fois. Ne nous laissant pas même une petite place dans cette vie dont tu nous as exclu. De manière volontaire ou non…… »Je grimace. Comment il peut me dire ça. Comment il peut ne pas comprendre ça. Comment il peut ne pas comprendre que je prenne en charge une enfant même si elle est pas la mienne. Comment il peut même prendre ça en compte. Oui c'est sans doute pas ma fille, Cara. Oui, elle est pas de mon sang. Mais , il voit pas ? Il voit pas qu'elle aussi, elle a été abandonnée par son père ? Il s'est tiré sans donner de nouvelles , il a tout prit et Cara est toute seule, maintenant . Avec les photos de son père accroché chez elle , sa mère qui pleure, le soir. Et elle est encore plus jeune que moi , quand ça m'est arrivé. Elle est encore plus désemparé. Il devrait comprendre. Il devrait comprendre ça. Que le sang, ça fait pas la famille. Qu'on s'en fout qu'elle soit pas la mienne. Il est pas mon sang , lui. Ma mère est pas son sang , non plus. Fred est pas mon sang. Ni le sien. Et pourtant à bien des égard on a été une famille pour lui. Et il a été une famille pour nous. Fred avait assumer non seulement le fils de sa femme mais aussi un gamin qui vient de nulle part. Il nous considère tout les deux comme ses fils. On est pas son sang , pourtant. Pas vrai ? Je secoue la tête déçu. Déçu qu'il comprenne pas ça. Il m'en veut d'avoir annuler, mais il devrait comprendre. Oui j'ai menti. Et ça c'est nul. J'aurais pu ne pas mentir c'est vrai. C'est mon erreur et elle est sérieuse. Je ne vais pas jouer l'innocent , j'ai menti , j'aurais jamais du mentir. J'aurais du tout dire à Ju. J'aurais pas du mentir et c'est ça qui nous emmène à cette fatalité. J'ai merdé. J'ai merdé pour de vrai. Mais, si j'ai annulé , c'est pas pour le laisser tomber. C'est peut-être même pas pour plaire à Maxine. C'est parce qu'elle a peur , Cara . Elle a peur quand je m'en vais. Elle a peur de se retrouver de nouveau seule avec la baby-sitter. Elle a peur de plus être spéciale pour personne. Parce que Maman est occupée, elle bosse jusque tard, elle part tôt le matin et elle est seule Cara. Et je sais ce que c'est. Je sais combien c'est effrayant d'être tout seul . Je sais ce que c'est les baby-sitter , qui parlent de ton père à leurs copines , qui disent qu'il s'est tiré et que ta mère fait une dépression. Que t'es un sale gosse alors qu'il faut pas s'étonner trop trop. J'veux pas qu'une gamine de trois ans et demi se sente comme je me suis senti. Toute seule dans un monde trop grand. Qu'elle se sente pas comme les autres. Parce qu'ils ont tous une famille , les autres. « - J'ai annulé plusieurs fois parce que Maxine est en dépression. Elle prend des médicaments , dés que je pars , elle croit que je reviendrais plus, comme l'autre. J'ai annulé plusieurs fois parce que la petite pleure , parce qu'elle a peur qu'on la laisse tomber, elle aussi. Elle pleure sans arrêt dès que je vais ne serait-ce que faire deux courses. » Je dis , la serrant plus fort contre moi , alors qu'elle me chuchote à l'oreille qu'elle veut voir sa maman. Je hoche la tête doucement « - Attends ma princesse. Je termine de parler et on y va. » Je lui dis dans l'oreille, lui faisant un bisous sur la tête.
Et puis je me tourne vers Jude. « - Comment tu oses me demander pourquoi je m'occupe d'une gamine qui est pas la mienne ? Comment tu oses ? » Je dis, sec cette fois. « - Oui je sais que je suis jeune. Je sais que c'est pas un engagement facile. Mais qu'est-ce que je devrais faire selon toi , hein ? T'as pas réfléchis deux secondes ? Ma mère aussi elle aurait pu dire que c'est pas un engagement facile, pour toi. T'es le fils d'une autre. T'es même pas de son sang. Et Fred aussi je suis pas de son sang. Tu t'es jamais demander , Ju ? Où j'en serais sans Fred ? Ou t'en serais sans ma mère ? Je sais que t'as toujours penser que ma mère faisait ça pour moi. Qu'elle s'occupait de toi parce que t'étais mon seul ami quand j'étais petit. Mais tu te trompes. Je te le dis en face , tu te trompes. Ma mère elle a fait son choix vis à vis d'elle-même. Vis à vis de toi. Parce que t'étais un gamin paumé et qu'elle s'est dit qu'offrir de l'amour a un gamin qui en manque , y'avait rien de plus positif dans la vie. » Je crache , un air dépité au visage. « - Comment tu peux prendre en compte le fait que c'est pas ma fille ? Comment tu peux croire une seule seconde que je t'aurais exclu ? Alors que tu sais très bien que la famille c'est tout pour moi. Comment t'as pu croire que je mettrais ma mère hors de ma vie ? Mon frère. Mon père hors de ma vie ? » Je dis, faisant non de la tête. « -Comment tu peux aussi peu me faire confiance , Jude ? Tu comprends pas que j'attendais de stabiliser ma relation ? Max est surchargée de travail , je suis surchargée de travail. Et dés que je pars de la maison , elles se mettent à pleurer toutes les deux. Qu'est-ce que je suis censé faire ? Les laisser pleurer pour aller boire une bière avec toi ? On pouvais pas attendre quelques temps ? C'est vrai, T'as tout les droits d'être fâcher que je t'ai menti. T'as tout les droit , Jude. J'aurais jamais du te mentir et c'est mon erreur , je l'assume pleinement. J'en suis désolé. J'ai foiré , gravement de mentir. Gravement de chez gravement. Mais mince. Comment est-ce que tu peux douté autant de moi ? » Je sens que je vais pleurer alors j'arrête de parler quelques secondes. J'inspire fort. J'voudrais me retenir, là. J'suis fâché et en même temps j'ai le cœur brisé. « - J'ai peut-être menti , mais tu m'as brisé le cœur , Jude. Je pense que tu as raison. On va arrêter de se parler pendant un moment. J'ai besoin de temps pour te pardonner. Et toi aussi t'en a besoin pour me pardonner. Alors fais ce que tu veux. Préviens ma mère ou ne la préviens pas. Vraiment .» Je garde Cara dans mes bras et puis je tape l'épaule de Jude pour le contourné et partir , cette fois. Sans me retourné. « -T'es fâché , Chacha ? » Elle dit Cara un air inquiet au visage. Et je lui fais un sourire , grand sourire , alors qu'on se dirige vers ma voiture. « -Non mon coeur. Je suis jamais fâché. »