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Merci pour ta caisse [PV Charlie White]
Jude Miller
Jude Miller
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libre et spontané

Mer 5 Sep - 18:03
Jude Miller
Merci pour ta caisse

Merci pour ta caisse [PV Charlie White] C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Réveillé par le fin faisceau de lumière traversant les lignes étroites d’un volet fermé à la va-vite pour venir caresser son visage endormi, Jude se redressa avec difficulté et observa d’un œil hagard le monde l’entourant.
Il était dans un lit qui n’était pas le sien, dans une chambre aux antipodes de son studio à peine salubre et en compagnie d’une femme assoupie tout près de lui, ses bras enlaçant son oreiller alors que de longs soupires s’échappaient d’entre ses lèvres rosées, témoignant de son état apathique.
Moins de deux secondes furent nécessaire au jeune homme pour que ses souvenirs ne se remettent en place et qu’un sourire satisfait n’étire ses traits tirés par le manque de sommeil.
Prenant garde à faire le moins de bruit possible, il étendit son bras à la recherche de son téléphone portable posé négligemment sur la table de nuit lui faisant face.
Comme quoi, il avait pris ses aises avant de s’endormir chez cette femme qu’il ne connaissait pas il y a encore 12h, ex plan cul de son meilleur pote.
Ses vêtements retirés à la hâte étaient posés en boule informe sur une chaise de bureau déjà saturé d’autres affaires et ses chaussures introuvables attendaient patiemment devant la porte d’entrée de l’appartement d’Alba.
Voilà plus de deux ans que Jude ne s’était pas réveillé dans un appartement inconnu, aux côtés d’une femme à moitié nue et un sentiment de satisfaction des plus intense emplissant tout son corps.

Jetant un rapide coup d’oeil en direction de la Mexicaine, Jude attrapa son téléphone et le déverrouilla d’un geste machinal, fronçant les sourcils sous la salve de lumière l’éblouissant en réponse à ce simple geste.
Il n’était pas même 8h de matin…
Soupirant de lassitude, il reposa son portable à sa place auto attitrée avant de se laisser retomber la tête la première sur l’oreiller et fermer les yeux.
A côté de lui, il sentait qu’Alba commençait doucement à bouger, mais aucun ne dirent mot.
Quelques minutes suffirent au jeune homme pour se replonger dans les bras de Morphée et ne s’en extirper que trois heures plus tard.

Lorsqu’il ouvrit pour la seconde fois les yeux, la place à ses côtés était vide et une partie des vêtements entassé sur la chaise de bureau semblaient portés disparus.
Se frottant les yeux du revers de sa main, il essuya ses croûtes humide avant de finalement se décider à se lever.
Enfilant son jean, il sourit à la vu du T-shirt de Charlie avant de le passer à son tour et se diriger vers ce qu’il supposa être le salon.
Alba était là, assise sur son canapé un ordinateur portable posé sur ses genoux.
Relevant les yeux en le voyant apparaître à l’encadrure de la porte, elle lui sourit et lui indiqua la machine d’un signe de la tête.
La remerciant d’une voix rauque, Jude s’y dirigea sans se faire prier avant de se servir une pleine tasse de ce liquide adulé savant si bien le sortir de sa torpeur.

Une heure plus tard il était installé dans la voiture de Charlie, jouant avec cette fenêtre qui, comme à son ordinaire, refusait de s’ouvrir plus que de moitié.
Qu’importe au final, cet entrebâillement suffisait amplement à ce qu’il puisse baptiser cette rue inconnue des cendres de sa cigarette.
Allumant l’auto-radio d’une pression sur un bouton à moitié effacé par le temps, le brun démarra la caisse d’un autre âge avant de s’en aller chantonnant jusqu’à son appartement.
S’amusant à imiter les voix des artistes passant sur la fréquence choisie, Jude poussa le vice jusqu’à reproduire avec exactitudes les grésillements de l’ancêtre lorsque ces derniers se faisaient sentir.
Il était d’excellente humeur, presque euphorique.
Sortir avec Charlie lui avait fait du bien.
Baiser aussi, pour être tout à fait sincère.
Cela dit, il devait bien avouer avoir trouvé le comportement de son ami bizarre. Il avait gagné avec bien trop de facilité et, surtout, l’aura qui s’était dégagé de lui lorsqu’il les avait quitté pour laisser Jude seule avec Alba avait un il ne savait trop quoi de malsain.
D’ailleurs, même s’ils n’en avaient plus reparlé le reste de la soirée, les mots qu’avaient prononcer Alba à ce moment-là, Jude ne les avaient pas oublié.
Oui, certes, il était spécial pour Charlie. Le simple fait qu’ils soient toujours aussi proche malgré le poids des années en était la preuve. Ca et le fait que jamais Charlie n’avait touché à aucune de ses copines ni à sa sœur. Ce qui n’était pas le cas pour les exs de tous ses autres potes…
Bon, certes, ils leur étaient déjà arrivé de se « partager » quelques filles, mais jamais des sérieuses. Juste des plans culs par ci par là, comme Alba hier soir. Jamais Charlie n’aurait touché Naomi et, quoi qu’il puisse se passer dans l’avenir, jamais Jude ne toucherait Maxime. Même si un jour cette dernière réapparaissait et se jetait sur lui, le supplierait de la prendre là maintenant, tout de suite. Même s’il était en manque et même si Charlie lui aurait assuré qu’il n’en avait rien à faire d’elle, car Jude savait que c’était faux.
Il savait que même si les sentiments de son ami pour elle n’étaient plus forcément les mêmes qu’à l’époque, elle avait été bien trop importante pour lui pour qu’il puisse se permettre de lui faire ça. Même dans 50 ans.
Et si le brun se questionnait parfois sur la relation qu’entretenait Charlie et sa sœur, notamment compte tenu du fait qu’ils se connaissaient tout deux depuis presque aussi longtemps que Jude le connaissait lui, il savait que le tatoueur le respectait suffisamment pour ne pas toucher à sa sœur. Quand bien même cette dernière était-elle plutôt jolie, il ne pouvait le nier.
Il était spécial oui, quelqu’en soit la raison, mais l’entendre d’une parfaite inconnue avait un quelque chose d’étrange.


Chantant clope au bec, il se gara devant chez lui et monta jusqu’à son studio prendre une douche et se changer avant d’appeler Mme White comme promis à Charlie, nourrir Gon et lui-même pour finalement repartir jusqu’à chez Charlie aux alentour de 15-16h.

Se garant à sa place habituelle, il claqua la portière avec énergie avant de la fermer d’un tour de clefs et faire tourner ces dernières autour de son index, pénétrant le salon de tatouage sous l’acclamation du carillon. « CHAAAAAAAAAAAAAAAAA ? JE T’AI RAMENER TA CAIIIIIIIIIISSE »
Cria-t-il tout en agitant le porte-clef tel un vulgaire jouet pour chat censé attirer son propriétaire jusqu’à lui. « J’T’AI MEME FAIT LE PLEIIIIIIIIIIIIIIN »
Ne le trouvant pas en train de tatouer ou de dessiner il ne savait trop quel modèle au comptoir, Jude franchit les quelques mètres le menant jusqu’à l’arrière boutique aka l’appartement du tatoué.
Comme prévu ce dernier était assis devant sa console de jeu,manette en mains et un pétard entre les lèvres que le plus âgé s’empressa de lui retirer pour le porter aux siennes sans même prendre la peine de lui demander son avis.
Se laissant retomber à ses côtés, il posa les clefs ainsi que ses pieds sur la table basse lui faisant face avant de poser à demi sa tête sur l’épaule de Charlie. « J’ai appelé ta mère, je passerais la voir demain »
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Mer 5 Sep - 20:15
Charlie White

Good boi , Bad boi


Journée banale, dans un train train quotidien qui ne me pèse pas plus qu’il ne me plait. Je suis en train de tatouer une fille, je lui dit des choses gentilles dans l’espoir de me la taper. Parce que baiser et tatouer , c’est les seules choses que je sais faire vraiment alors j’essaie de le faire avec une application toute particulière. Ça fait longtemps que j’ai pas vu ma mère. Ça fait longtemps que j’ai pas entendu ses questions trop gênantes sur ma vie. Des questions parfois superficielles et parfois bien trop profonde pour que je puisse y répondre. Elle veut sa mésange bien bleue, la fille que je suis en train de tatouer. Elle la veut bien fine. Pas des traits trop épais, qu’elle arrêtes pas de me dire. Je connais mon taff, connasse. J’ai envie de lui répondre. Mais je souris. Parce que c’est aussi mon travail de sourire quand un client est chiant. Et si y’a une seule chose que ma mère à su m’inculquer c’est bien de faire mon travail correctement. Et aussi de manger des légumes. J’aime bien les légumes. Pour le reste, j’ai la tête dure comme de la pierre. Mais c’est pas grave. Ma mère m’a appris à aimer. La vie surtout. Elle m’a montré le chemin de ce que c’est que d’être fort. Ce que c’est que d’accepter la vie même lorsqu’elle est compliquée et fatigante. En ma mère , j’ai une confiance plus qu’absolue. La fille se lève enfin , elle regardes mon oeuvre d’art. Elle me dit que c’est parfait avec un petit sourire charmeur. Auquel je réponds avant de lui demander les 350 dollars qu’elle me doit. Elle paie , un peu déçue. Bah oui. Je travail pas gratuitement pour tes beaux yeux. Désolé que ça te choque. Même si tu suce, poupée.  Bah ouais , j'ai pas trop le temps d'être agréable. Et puis j'ai la gueule de bois. Le genre de grosse gueule de bois qui pardonne pas , parce qu'on à beaucoup trop abuser. Les tempes qui cognent et la bouche pâteuse.  Le genre de gueule de bois qui me dis que j'ai abuser encore pour rien.  Y'avait pas de raison cette fois , j'crois qu'encore une fois j'ai un peu étouffé dans l'oeuf à coup de gin pur , les idées noirs qui me traversent. J'crois qu'il va falloir un jour que je m'interroge sur mes fortes tendances alcoolique. Sans jamais vraiment l'être. J'ai un goût malsain pour l'alcool. J'ai un vrai goût malsain pour la boisson.

Elle s’en va. Je range les billet dans la caisse avant de pouvoir la fermer. C’était ma dernière cliente de la journée. Enfin. J’ai envie de m’affaler sur mon canapé et jouer à la console tout seul. Parce que ça fait longtemps que j’ai pas été un peu seul.  Où je sais pas. C'est peut-être la drogue qui me rends bourru , je me sens pas franchement de partager la journée avec quelqu'un d'autre que moi-même. On est Samedi et pourtant , je suis censé bosser toute la sainte journée le samedi. Mais , je m'en tape.  J'ai envie d'être seul avec moi-même parce que je supporterais pas les piaillement d'une nouvelle cliente qui veut son oiseau toujours plus fin, comme si ça allait changer quoi que ce soit au fait que son oiseau on l'a déjà vu par millier sur les nuques de millions d'autres filles. En bleu ou en noir , on s'en tape. Ça change pas grand chose. Cette merde c'est un repère à connasses. Oui , je le dis haut et fort , salope. J'emmerde ton oiseau à la con. J'emmerde le tiens et puis celui des autres. Alors , elle peut bien partir déçue parce que la grosse pièce bleue que je lui ai faite est trop cher ou peut-être bien qu'elle pensait que je lui ferais moins cher parce que je compte la baiser. Mais , si je fais des prix à toutes les clientes que je saute , je fais faillite. Alors merde. À elle et puis aux autres.  Merde à ma migraine , merde à ma voiture perdu.

Parce que ouais , je t'ai pas dis mais, j'ai aucune idée d'où j'ai pu bien foutre ma caisse. J'étais bien trop bourré hier. J'me souviens pas non plus du visage de la meuf que j'ai sauté ni même si je lui ai laisser mon numéro.  Je sais juste par l'emballage de capote qui traine dans ma poche arrière de jean , que j'ai eut la présence d'esprit de mettre un préservatif. Dieu soit loué.  J'me souviens à peine d'avoir dis au revoir à Jude. Je lui ai dis au revoir , pas vrai ? J'en suis franchement pas sûr. Je sais juste que je suis rentré à pied et que j'ai eut froid parce que j'ai laisser ma veste en cuir dans ma caisse. Peut-être bien que j'ai oublier sur le moment que j'avais pris ma voiture et que je l'aie laisser prêt de la boite. Bien heureusement , c'est certainement pas le genre de voiture qu'on va me faucher. Faudrait être malade. Ou avoir mon sens si particulier de l'esthétique. Parce que , qu'on s'entende. J'aime ma voiture. Je la garde pas du tout par dépit. J'ai largement les moyens d'acheter une voiture , neuve , belle à dix milles dollars qui me laisserais la place à l’arrière pour niqué tout ce qui bouge. Mais j'aime ma voiture. Elle est vieille et un peu collector , elle a un charme et une odeur qui n'existe que dans cet habitacle. C'est ma voiture. La mienne. Un petit morceau de moi. Les gens comprennent pas vraiment  mais, je m'en tapes , à vrai dire.  Y'a un truc qui se passe entre moi et cette caisse. Et je la garderais jusqu'à ce que je puisse vraiment plus m'en servir. Jusqu'à ce qu'elle soit interdite de circulation.  

Et puis quand j'ai enfin fermé la boutique , que je suis enfin seul avec moi-même je me laisse retomber sur le canapé , allume la console et puis la télévision et je pause la manette sur la table basse.  Il y a , dans le petit creux de mon canapé, une pochette dans laquelle je range le tabac , les feuilles et puis ma weed. C'est avec un geste presque automatique , une rapidité presque robotique que je roule mon premier joint de la journée. Simplicité du geste , je glisse la feuille sur ma langue et d'un geste du pouce enroule la feuille , sitôt roulé , sitôt allumé. J'ai à peine fini mon premiers que j'en roule un deuxième espérant vainement que ça fera partir ma migraine, que ça endormira mon cerveau assez fort pour pas que j'ai à trop penser à Jude et Alba. A dire la vérité, j'aurais accepter dans tout les cas qu'ils couchent ensemble. Même sans cette histoire de pari bien avant. J'ai jamais rien eut contre le fait qu'il se tape les même filles que moi. J'ai tendance par contre à préféré ne pas être présent lorsque c'est le cas.  Fais comme ça , ça a un côté malsain. Un côté qui d'ailleurs ne semble pas avoir déranger Alba puisque tôt ce matin , elle m'a réveiller en m'envoyant un sms. « Si t'avais été un plus gentil garçon comme lui , c’est peut-être toi qui serait juste allonger là. » C'est tout à fait son genre. Elle dit des trucs complètement fous , cherche à attiser la jalousie , elle joue , elle aime trop jouer et moi j'me suis lasser de nos jeux à nous. Je les connais par cœur , ça me fait plus autant que ça rire. Ça m'a seulement fais sourire , ce matin. Je lui ai même pas répondu. À quoi bon ? C'est un jeu auquel je jouerais pas si Jude est impliquer. Du moins, je pense.

« CHAAAAAAAAAAAAAAAAA ? JE T’AI RAMENER TA CAIIIIIIIIIISSE » Ça hurle , dans mon entrée et je ne me retourne même pas. Soupire de satisfaction parce que j'ai pas perdu ma voiture. Je tire sur mon joint et attends qu'il me rejoigne. Parce qu'il va me rejoindre de toute façon. A quoi bon se lever. À quoi bon  faire des efforts.« J’T’AI MEME FAIT LE PLEIIIIIIIIIIIIIIN » « - Cool. » je réponds , plus à moi-même que pour lui. Parce qu'il ne m'entends sans doute pas. Et il semble être d'une excellente humeur. Ça me fait sourire bêtement , parce que je sais ce qui le fais sourire bêtement lorsqu'il se laisse retomber tout à côté de moi. Je lui montre du menton la seconde manette qui l'attendais en vérité, sur la table basse.  Jude vient toujours se poser à la maison lorsqu'il est de bonne humeur. Et peut-être bien que ça me fait du bien d'avoir une personne comme lui , dans ma vie. Il attrape mon joint entre mes lèvres et je grimace. «-J’ai appelé ta mère, je passerais la voir demain » Je hausse les épaules. « - Alors , le gentil garçon , c'était bien hier soir ? » Je dis , lui tendant mon téléphone pour montrer le sms d'Alba. Je ne comptais pas le lui cacher. Jamais. Je lui dirais toujours tout, à Jude. « - Cette meuf est dérangé. » Je ricane un peu fort. « - Mais, j'crois que quelque part , c'est un peu ça qui me plait chez elle. » Je dis , un sourire aux lèvres. « - Ça et son joli p'tit cul. »

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Jeu 6 Sep - 13:33
Jude Miller
Merci pour ta caisse

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Souriant à Charlie, Jude tira une latte sur son joint avant de se pencher récupérer la manette pointée par son meilleur pote, un sourire ravi étirant ses traits fatigués alors qu’il se laissait retomber mollement contre le dossier du canapé.
Soupirant des ronds de fumée blanchâtre, il rendit son dû au tatoueur avant de connecter la manette à la console et s’affaler telle une masse informe sur la banquette.
« - Alors , le gentil garçon , c'était bien hier soir ? » Haussant un sourcil interrogateur en réponse à ces propres, Jude questionna son ami du regard, son demi sourire en coin s’intensifiant lorsque ses yeux se posèrent sur le SMS que ce dernier lui donnait à lire. « Cool, heureusement que t’es un connard alors pa’c’que sinon j’aurais pas baiser hier soir ! » Sourit-il, plus amusé qu’autre chose par le message de la jeune femme.
Qu’importe au final qu’il ai été pris comme substitut à Charlie. Peut lui importait de n’avoir été qu’un pion servant à Alba pour rendre jaloux ce dernier.
Jude n’en avait rien à faire pour deux raisons :
La première : personne n’avait encore réussi à rendre le tatoueur jaloux pour des histoires de coucheries. Du moins, pas comme ça.
La seconde : Jude était venu là pour baiser et il avait baisé. Qu’importent les raisons l’ayant poussé à l’accepter dans son lit, il était repartie avec exactement ce qu’il était venu chercher.
Du cul. De la baise. Pas une amie, encore moins la femme de sa vie ou la mère de ses enfants.
Si Alba avait été un bon coup, peut-être même un excellent coup, elle n’en restait pas moins une femme sans grand intérêt pour lui.
S’il avait accepté l’aumône de Charlie, c’était bien que son seul et unique but était de remettre un pied sur l’étrier du célibat et de la liberté de baiser.

Écoutant Charlie l’a traiter de déranger, Jude ne put s’empêcher de sourire alors que ses yeux observaient l’écran de la télévision sur laquelle leur partie était sur le point de commencer.
Si pour certains entendre le tatoueur traiter une femme de déranger étaient synonyme d’insulte, pour Jude ce mot sonnait plus comme un simulacre de compliment.
Un compliment certes tordu, mais faisant son taf quand on connaissait les goûts étranges de son meilleur ami.
D’aussi loin que puisse remonter sa mémoire, jamais Jude n’avait vu Cha s’intéresser à des filles banales.
Au mieux il les baisait une fois ou deux, mais généralement il s’en lassait sitôt avoir juté au creux de leurs reins ou quelconque autre partie de leur corps ayant su l’accueillir lui et son engin.
« - Mais, j'crois que quelque part , c'est un peu ça qui me plaît chez elle. Ça et son joli p'tit cul. » Nouveau rire gras de la part d’un Jude crachant ses poumons, tapant son torse pour retrouver son souffle avant de sortir une cigarette de son paquet et se l’allumer comme si cette dernière allait lui permettre de mieux respirer.
D’une manière ou d’une autre, Charlie venait tout bonnement et simplement d’avouer qu’Alba lui plaisait.
Lui plaisait comme on pouvait plaire à Charlie White, à savoir jamais plus que ce qu’il était capable d’accepter des autres, quelques instant de franches rigolades et de coups de reins effrénés, mais elle lui plaisait.
Pour un peu, Jude aurait pu s’en vouloir de se l’être tapé.
Mais vu que les regrets ne servaient à rien et ne permettaient nullement de remonter le temps, le garçon avait depuis de nombreuses années déjà choisie de les chasser de sa vie.
De toute manière, si Charlie n’avait pas voulu qu’il l’a touche, jamais il ne l’aurait laissé seul avec elle.
« J’avoue qu’elle a un putain de cul » Joignant le geste à la parole, il mima la forme du postérieur large de la Mexicaine, un sourire bête aux lèvres.
Commençant à jouer clope au bec, corps affalé et pieds sur la table, Jude finit par lâcher d’une voix égale, le regard fixé sur l’écran. « Tu veux parler d’hier soir ? »
Sous entendu de son comportement étrange, du fait que Jude ai pu gagner avec une telle facilité et de ce froid mordant lui ayant glacé le sang alors qu’il les rejoignait tout deux et que Charlie s’en allait se perdre dans une foule d’inconnus.
Hors contexte, ça aurait pu être une soirée normale avec Charlie, mais pour Jude connaissant le phénomène depuis presque la moitié de sa vie, quelque chose n’allait définitivement pas dans ce tableau.
Et plus il y pensait, moins il comprenait les réactions de son ami.
Mais comme souvent, Jude évitait de poser toutes ses questions de fronts. Il savait que même sans ça Charlie le comprenait parfaitement, savait qu’il sous entendait et ce qu’il attendait.
S’il voulait répondre, il le ferait très bien comme ça. S’il voulait éluder sans plomber l’après-midi, il pouvait toujours éluder la question en se servant de l’ouverture que laissait cette dernière.
Mettant le jeu sur pause, Jude se dirigea dans la cuisine sortir deux bières du frigo et en jeter une à Charlie sans même lui demander son avis avant de se rasseoir et reprendre sa partie.
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Jeu 6 Sep - 15:00
Charlie White

Feelings change


« - Tu veux parler ? » C'est sa façon à lui de me dire qu'il sait. Là , au milieu de ma chambre d'adolescent , j'ai dix-huit ans aujourd'hui. C'est mon anniversaire mais, pour la première fois de ma vie d'adolescent , je lui ai demander si on pouvait ne pas sortir. Je sais bien que ça paraît bizarre. Je sais qu'il sait que je vais mal. Mais, je souris. Encore plus bêtement que d'habitude , surtout quand mon cœur se serre. Et je sais bien , quand je fais tourner mon téléphone entre mes doigts , qu'il me scrute , comme si j'étais prêt à exploser. Comme si mon sourire passait pas , sonnait faux. Il sonne sans doute faux d'ailleurs ,je le sais bien au fond , que ça a l'air d'être un mensonge , quand je rigole trop fort. Mais , ce soir , je souris. Je sors pas mais, je souris. J'essaie de me convaincre que ça va , quand une semaine avant son appartement était vide. Plus personne , plus de nom sur la sonnette. Son nom à lui. Même plus son nom à elle.  Je suis rester un peu , tout prêt de ses escalier , j'me suis assis sur les marches et puis j'ai attendu. Je me suis dis qu'elle reviendrait peut-être chercher des trucs qui restent dans l'appartement. Mais c'est pas elle qui vient. C'est lui.  Et puis je pensais que c'était un secret nous deux. Qu'elle lui avait rien dit. Mais , il m'a fait un sourire et puis , même pas en colère , il m'a dit de rentré chez moi. «- C'est bon maintenant , Charlie. Rentres chez toi. Elle viendra pas. » qu'il a dit. Sur un ton calme en plus et puis j'ai réaliser que c'était rien qu'un passe temps. Que j'étais le jouet de Max. Y'a jamais eut d'amour. Y'a jamais rien eut d'autre qu'un bouche trou pendant qu'il s'absentait pour ses études. Six mois par ci , trois mois par là. Il savait parce qu'il était pas en danger. Ça a jamais été rien de plus qu'un jeu. Je comprends et ça me mets même pas en colère. J'ai toujours réagit avec de la colère pour tout. Je pensais que je me lèverais pour lui casser la gueule mais , non. Non. Ma tête est juste tombée entre mes bras , ma clope s'est écrasée par terre j'avais même plus la force de la tenir. C'est tout. J'ai pas voulu pleurer parce que je suis plus un gamin. J'veux pas être un gamin. Alors j'ai rien dis. J'suis resté là et il est parti avec le dernier carton. Il m'a fait un sourire en partant, comme si de rien n'était.  Je sais pas , c'est bizarre. J'ai voulu être fidèle et tout. J'ai dis à Max que je pourrais faire un bon métier, qu'elle serait heureuse et je me dis qu'elle a du bien rigolé, au fond. Elle me disait « - t'es mignon, Charlie. » et moi ça me faisait sourire. Parce que personne ne me trouve mignon. Tout le monde me trouve terrible. J'suis qu'un gosse à problème , pour tout le monde , même pour moi-même.

Alors j'ai pas voulu sortir pour mon anniversaire. C'est bon. Je suis plus un gamin , j'ai plus besoin de cadeau , ni même de faire la fête. J'ai dis c'est pas grave , je perds mon temps avec cette histoire. J'vais me concentrer sur ce que je voulais faire en premier. Ouvrir mon salon de tatouage et puis avoir assez d'argent pour être propriétaire. Jamais avoir de patron , de mec qui me dit quoi faire et comment. Non , non , moi je serais mon propre bosse et mon salon sera bien trop cool pour les autres. Peut-être que si je deviens un adulte, elle verra ce qu'elle a louper. Et ce sera trop tard. Parce que je serais déjà heureux sans elle. Pourtant , ça fais une semaine que j'attends de ses nouvelles. J'voudrais bien qu'elle m'appelle et qu'elle me dise. Qu'elle est désolée ou qu'elle m'aimait vraiment. Un truc comme ça , un peu rassurant. J'voudrais qu'elle me dise de pas croire Eliott, qu'il est juste.. un peu cruel. Mais , non. Elle réponds plus. Elle est passée à autre chose et je me sens laisser pour compte. Encore abandonné. Jude il le voit , je sais pas trop comment il fait. Parce que j'ai promis que je serais plus un gamin. Que je serais un homme maintenant. Plus de sensiblerie. Plus de larmes dans la cage d'escalier d'une fille. Plus jamais d'amour. Que des grands projets, que des voyages et une vie pleine. De gens, d'amis , de files. Un millions de fois plus belles que Max. J'vais plus me laisser faire , crois-moi. Mais , Jude il le voit. Il me connais trop bien et il me demande toujours. Comme a chaque fois qu'il sent que je suis malheureux ou un peu perturbé : « - Tu veux parler ? »  Mais je hausse les épaules parce que je sais pas trop comment formuler tout ça. En une phrase simple et concise. J'ai l'impression que si je me mets à parler , rien n'aura jamais vraiment de sens. Et peut-être aussi que j'ai pas vraiment besoin de parler , avec lui. C'est comme mon frère alors il sait. Il veut savoir , je sais. Il voudrait m'entendre lui dire des truc , ce que je ressens et tout. Mais j'ai pas trop les mots qui vont avec mes pensées. Et puis j'ai pas envie de montrer ça, là. Ce truc qui me prends quand elle est pas là. Ça fait six mois que je souffre, en vérité. Elle vient et puis elle s'en va,  Un an et demi que ça dure , cette histoire. Mais , cette fois, je sens qu'elle reviendra pas. Qu'elle en a finit avec moi. Il a terminé ses études, Eliott. Je ne suis plus nécessaire. Je suis en trop. C'est évident. Elle est mariée maintenant.


« Tu veux parler d’hier soir ? »
Et quatre ans plus tard , je continue de hausser les épaules. Je sais pas trop quoi dire, ni comment vraiment m'exprimer. J'ai jamais été super fort avec les mots , jamais été non plus un grand bavard quand il s'agissait de mes sentiments. Même avant elle. Je savais pas trop comment faire. Et puis hier , y'a rien eut. Juste une baisse de morale parce que je l'ai croisée , Maxine. Avec sa petite fille qui dois avoir trois ans maintenant. Et peut-être bien que ça m'a rappeler que j'ai été qu'un p'tit pion dans son jeu. C'était y'a quelques jours et ça m'a rendu morose ou j'sais pas. Je sais bien que j'aurais pas du le cacher. Que j'aurais du en parler et dire que j'ai croisé Maxine. Mais, j'sais pas. À quoi bon. Ça fait quatre ans que c'est fini. Elle ne me manque plus. Je suis plus malheureux sans elle. J'suis même plutôt heureux. J'suis content pour elle qu'elle puisse avoir tout ce qu'elle veux. Elle est passée devant le salon , c'est tout. On a même pas parler. Je l'ai aperçue par la vitrine. Une demi seconde , et ses cheveux ont poussé. Si ça se trouve , c'est même pas elle. J'en sais trop rien.  Alors je hausse les épaules et puis je lance la partie. « - J'ai du boire trop vite ou j'sais pas. » Oui c'est ma seule excuse. Oui , elle est bien faible. Mais que veux-tu ? Je suis défoncé et j'ai pas vraiment la tête à trouver des excuses. Et il a beau grimacer , même s'il pense que je ne m'en rends pas compte , je sais que Jude souffre du fait que je parle pas. Que je dis jamais rien sur ce que je ressens. Je le sais parce que tout mon entourage en souffre. Ma mère me demande de lui parler. Elle me dit que si je ne lui parle pas au moins que j'aille parler à ce foutu prêtre Mccoy. Mais, j'ai rien à lui dire , moi. Peut-être même que je souffre de m'en être remis, de cette séparation. Je sais pas trop , c'est pas logique en même temps. Quand je l'ai vue , j'ai rien ressenti. J'ai pas été malheureux. J'ai pas souffert et j'ai pas non plus été en colère. C'est comme si je croisais une fille qui était dans ma classe au lycée , dont je ne me souviens déjà plus du nom. Non , réellement , j'ai rien vraiment à lui reprocher. J'sais pas trop quoi penser de ça. J'suis juste un tout petit peu perdu.  Peut-être aussi que c'est le travail, qui me pèse. Beaucoup de boulot et seul à tenir la boutique. C'est fatiguant. Je sais pas trop.

Mais, je sais aussi que je suis cruel , parfois. Que ça fait de la peine à mon frère quand je me tais alors qu'il sait , lui que j'aurais bien des choses à lui dire. Alors je tire sur mon joint et puis j'ouvre ma bière. «- Ok. Ça a rien à voir mais , j'ai croisé Max. » J'avoue , tout simplement , en espérant que ça suffise ou qu'il parlera pas trop de ça. Alors je détourne la conversation , je noie le poisson comme je peux.  « - C'est l'histoire avec Kaylin  qui m'emmerde. J'voudrais bien que ça redevienne comme au début. Mais , c'est plus possible , j'crois. Donc je songe à arrêter de la voir. Ça me fais chier mais , j'vais bientôt plus avoir le choix. Elle me harcèle de sms , me demande si je suis avec d'autres filles et puis elle vient au salon quand je bosse pour me faire des scènes. Ça devient lourd. » Je ricane et puis je continue , sur mon ton léger habituel. «- je lui ai dis que moi , j'ai toujours dis que je ferais que la baiser. Mais, elle s'en fout , elle m'entends pas. »

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Jeu 6 Sep - 17:29
Jude Miller
Merci pour ta caisse

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Un haussement d’épaule familier répondit à la question de Jude, faisant imperceptiblement soupirer ce dernier, le regard toujours fixé sur l’écran de télévision laissant défiler les images de leur partie qu’il était en train de perdre.
Comme il s’y attendait.
C’était là la manière qu’avait trouvé Charlie pour répondre aux questions gênantes, trop profondes ou auxquelles il ne parvenait tout simplement pas à trouver les mots justes pour y répondre par la parole.
Un haussement d’épaule signifiant pourtant tant de choses aux yeux du plus âgé.
Car il savait que Cha aurait pu ne rien répondre du tout, éluder purement et simplement la question, nier tout d’un bloque ou alors changer de sujet avec une habilité sommes toutes toute relative. Passant du ninja à l’éléphant dans un magasin de porcelaine fonction de son état et du nombre de spliffs qu’il venait de se fumer.
Mais il n’en avait rien fait. Il avait haussé les épaules et si aucun mot n’avait quitté ses lèvres, ce simple geste en signifiait déjà beaucoup.
Il confirmait à Jude ce qu’il savait déjà. A savoir que quelque chose n’allait pas dans la soirée d’hier, que Charlie n’était pas au mieux de sa forme et qu’une chose indépendante de leur volonté s’était déroulée avant ou pendant cette dernière.

Si le tatoueur n’avait jamais été du genre bavard, il n’avait jamais non plus tenté de mentir à Jude sur ses états. En grande partie sans doute car il savait que ce dernier le connaissait suffisamment pour déceler la douille et que de ce fait, tenter de le bullshiter revenait purement et simplement à l’insulter.
Les rares mensonges qu’il lui avait servis étaient tous conscients et assumés. Charlie lui-même savait que Jude n’y croirait pas, mais ils étaient un accord tacite entre eux pour que l’ouvreur ne mène pas plus loin une conversation que son frère ne saurait tenir.
Alors Jude n’en parlait plus, feignait de croire que tout allait bien tout en gardant un œil sur son ami, tout en conservant dans un coin de sa tête le déroulement des évènements induisant ce mensonge.
Car les années avaient beau passer, le brun continuait à espérer qu’un jour Charlie vienne lui parler sans qu’il ai à le déchiffrer pour comprendre ne serait-ce que la surface de ce qu’il ne pouvait bien penser sans pour autant vouloir ou parvenir à le transformer en mots.
C’était ainsi depuis toujours, mais ça s’était encore intensifié au départ de Max.

Le départ de Max… Une époque ou Jude venait tout juste de prendre son indépendance, après avoir claqué la porte de chez ses parents et passé plusieurs mois en vadrouilles par ci par-là, notamment chez Charlie et sa mère qui étaient devenus pour lui une deuxième famille sinon sa famille.
S’il considérait Charlie comme son frère déjà bien avant ça, ce sentiment d’appartenance n’avait fait que croître au fil des mois suivant son émancipation. Il était son frère, quoi qu’en disent les tests ADN. Tout comme Miranda avait peut-être été plus une mère pour lui durant les quelques semaines qu’ils avaient passés ensemble que ne l’avait été la sienne durant 17 ans.
Lyneda était une femme douce et soucieuse de ses enfants. Jamais Jude n’aurait remis en question cet aspect là de sa génitrice.
Le problème était ailleurs.
Le problème était que ceux que sa mère considérait comme tel n’en était pas réellement et que de ce fait, elle n’avait jamais su le préparer à ce qu’était le monde une fois sortie de leur bulle, de ce cocon familiale loin, si loin de la réalité du terrain.
Elle avait voulu le protéger comme elle l’avait été elle, mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionnait.
Jude rêvait depuis toujours de plus, de cette liberté de vivre et de penser par lui-même, loin des dictâtes et de la bonne conscience.
Et ces parents aimants et bien-pensant en ayant finalement pris conscience trop tard n’avaient rien trouvé de mieux à faire que de lui claquer la porte au nez.
L’amour s’arrêtait là ou les croyances commençaient.
Il n’était rien et ne sera jamais rien en comparaison au tout-puissant. C’était ainsi. Il n’en souffrait pas.
Plus vraiment.

Alors que Miranda elle, aussi croyante qu’elle puisse être, s’était soucié de lui pour ce qu’il était ici bas et non pour ce que son âme serait dans l’au-delà.
Elle l’avait écoutée, sermonnée, mais surtout protéger de la rue le temps qu’il trouve de quoi retomber sur ses pieds.
Elle, Charlie, ainsi que d’autres amis. Car Jude ne voulait pas peser sur ceux qui comptaient tant pour lui.
Il avait tourné quelques temps avant de finalement trouver ce studio dans lequel il était encore aujourd’hui.
Cet ersatz d’appartement beaucoup trop cher pour ce qu’il était, mais témoins de sa liberté.
Il avait beau le critiquer à tout va, la vérité était que le garçon aimait énormément son studio. Il aimait ce qu’il représentait pour lui.

«- Ok. Ça a rien à voir mais , j'ai croisé Max. » Silence. Son regard toujours fixé sur l’écran holographique, Jude sentait ses yeux s’élargir comme des soucoupes face à cette révélation.
Rien à voir mon cul.
Voilà qui expliquait au moins en partie sa réaction de la veille.   « - C'est l'histoire avec Kaylin  qui m'emmerde. J'voudrais bien que ça redevienne comme au début. Mais , c'est plus possible , j'crois. Donc je songe à arrêter de la voir. Ça me fais chier mais , j'vais bientôt plus avoir le choix. Elle me harcèle de sms , me demande si je suis avec d'autres filles et puis elle vient au salon quand je bosse pour me faire des scènes. Ça devient lourd.  je lui ai dis que moi , j'ai toujours dis que je ferais que la baiser. Mais, elle s'en fout , elle m'entends pas. » Balayant ces paroles d’un revers de la main, Jude se regarda perdre sans aucune réaction, bien plus préoccupé par les précédents mots de son ami que par sa défaite et le goût de la revanche. « Tu lui as parlé ? »
Demanda-t-il sans même prendre la peine de réagir au sujet de Kayline. Sujet qu’ils avaient depuis un moment déjà épuisé de toute manière.
Kayline était une fille et comme nombre de fille, même les plus salopes, elle avait finit par s’attacher à l’homme l’ayant sauté sur une trop longue période et avec lequel elle avait fini par parler un peu trop, de chose trop personnels. C’était ainsi, on y pouvait rien.
C’était pour éviter ce genre d’histoire que Jude éviter de revoir trop souvent les mêmes filles, même lorsqu’il était encore adolescent.
Il savait que l’un des deux finirait inexorablement par s’attacher et faire souffrir l’autre.
Sûrement elle, peut-être même lui, car le brun savait qu’il n’était pas aussi imperméable à l’amour que ne l’était son frère. « Elle a quoi là ? 30 ans ? Elle doit plus être de toute première fraîcheur »
Plus une boutade qu’autre chose, une carte offerte à Cha pour ne pas qu’il ne se sente entièrement acculé par des questions gênantes.
Jude n’avait jamais particulièrement apprécié Maxine.
S’il ne la dépréciait pas à proprement parlé non plus, il s’était toujours méfié de l’impact qu’elle avait sur Charlie. A raison, de toute évidence.
Déjà que son ami avait eu mal à exprimer ses sentiments, il n’avait jamais embrassé l’idée que celle lui en faisait ressentir aussi intensément soit aussi peu sérieuses avec lui.

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Jeu 6 Sep - 20:50
Charlie White

Regardes-nous



Changement imperceptible dans ses yeux , il tente de conserver son calme alors que dans sa tête , il bouillonne face à ma petite révélation. Il sait , je n'ai pas su noyer le poisson et ça me fait grimacer , lorsqu'il perd sans même relevé la tête lui qui a pour habitude de ne pas aimer la défaite, je le comprends.. Il sait que c'est important. Pas anodin en tout cas , pour moi. Oui j'ai croisé Maxine. Je l'ai vu et bizarrement , je pensais ne jamais la revoir. Ce serait mentir que dire que je n'ai pas espérer la voir , plus tôt. Bien au contraire. Ce serait mentir que dire que je ne l'ai pas attendu. Je l'ai attendu. Longtemps , même. J'ai attendu qu'elle me parle. Qu'elle me dise quelque chose. Rien qu'un truc banal. On était pas obliger de parler de nous. On était même pas obliger d'être quelque chose l'un pour l'autre. J'voulais qu'elle me déteste et qu'elle ait une vrai dent contre moi. Tout plutôt que ça. Effacer de sa vie comme si j'en avais jamais fait parti. Je revenu à l'anonymat le plus total. Elle s'en fichait bien de savoir si j'étais mort ou vivant. Comment j'allais ou si j'avais refait ma vie. Aucun contacte , aucune réponse. Jamais. Mais , maintenant,je la regarde sur facebook de temps en temps. Je sais où elle en est dans sa vie , sans pour autant vouloir vraiment y participer. Je relis nos conversations et puis je me rappelles de comment c'était. J'essaie de me rappeler pourquoi elle était si particulière, qu'est ce qui faisait que j'étais vraiment amoureux d'elle. Et je m'en souviens pas. Je n'ai pu l'impression qu'elle aurait du être si importante. Maxine aurait du être une fille comme une autre. Une fille comme Alba ou bien comme Kaylin. Sans pour autant être un objet , ni une fille banale , un coup d'un soir quelconque, elle n'aurait pas du prendre toute cette ampleur dans ma vie. Pourtant je me retrouve parfois , devant ses photos , sans trop savoir comment réagir. Je me retrouve , comme hier soir , comme aujourd'hui et comme depuis quelques jours , perturber de l'avoir croisé. Pourtant , je ne l'aime plus, ça j'en suis sur. Pourtant , j'ai plus de sentiments , j'en suis persuader. Alors pourquoi ça m'a fait mal , quand elle a jeter un coup d'oeil à l'intérieur de la boutique , qu'elle est tombée nez à nez avec moi , à travers la grande vitrine sans pour autant réagir. Ni un haussement de sourcil , ni un sourire , ni même une pause dans la phrase qu'elle devait être en train de prononcer à l’égard de sa fille. Rien. J'ai été tétaniser de constater que je n'ai pas eut dans sa vie , le moindre impacte.

Rien du tout.

Et c'est pour ça que j'évite la conversation. Que je noie le poisson lorsque Jude , lui, semble effarer de voir que je suis si silencieux. Que je change de sujet très vite. Bien trop vite pour que se soit naturel. Jude n'a jamais été stupide. Il n'a jamais été stupide et il me connais sur le bout des doigts. Il sait quand je mens , il sait quand je cache. Il ne dit rien , mais il sait. Là , par contre , il ne m'écoute même pas parler de Kaylin. Il balaie mon discours d'un revers de main , m'ignore totalement pour en revenir au principal. « Tu lui as parlé ? » Je souris , bêtement. J'ignore ses propos et les déforment , comme une ultime supplication silencieuse de ne pas en parler. Je ne veux pas lui dire qu'elle ne m'a pas reconnu. Je ne veux pas lui dire que je suis perturbé de ne même pas en être triste. Je veux pas lui dire que je mens , quand je me convainc que je n'en suis pas triste. Je me souviens , tu sais. Au fond, tout , tout, tout au fond , là où j'arrive même à me mentir à moi-même, de pourquoi elle et pas une autre. Je me souviens d'à quel point elle était drôle et intelligente. De toutes les choses qu'elle connaissait et de toutes les choses qu'elle m'a apprise. Je me souviens , de son parfum , parfois quand je me concentre et je sais bien au fond que même si je suis passé à autre chose , je ne suis pas TOUT À FAIT passer à autre chose. C'est là toute la nuance. Je suis heureux , sans elle. Ça va. Mais, je pense encore à elle. Et je ne pourrais jamais me mentir trop longtemps là dessus. Je m'accroche à un truc. A une blessure que j'empêche de se refermé tout à fait. Parce que si elle se ferme , c'est fini. Pour de bon , cette fois. Alors je sais. Je sais bien que c'est contre tout les principes que j'affiches. Contre tout mes grands discours sur les gens qui devraient compter et ceux qui comptes pas. Pas plus que ça en tout cas. Alors j'élude la question. « - Bah oui je lui ai parler, je viens de te le dire. Kaylin veut pas comprendre. Elle me dit que si je le lui demande , elle quitte son mec pour moi . Elle me dit que je devrais pas voir d'autres filles parce qu'elle était là avant. Alors je lui ai dis que je fais que la sauté pendant que son mec est au boulot. J'suis pas son mari. Mais , à chaque fois elle crise. » Oui je parle beaucoup , tiens. Je parle beaucoup et un peu trop vite , pour faire semblant que j'ai pas compris. J'continue sur ma lancée mais il ne m'entends pas Jude. Il veut rien entendre de mes fausses excuses.


« Elle a quoi là ? 30 ans ? Elle doit plus être de toute première fraîcheur »
Il continue , sur sa lancée. Il lâche pas l'affaire , c'est pas habituel venant de lui mais, peut-être qu'au fond , Jude juge que la situation est assez sérieuse pour qu'il ait le droit d'insister. Et je me suis rarement mit en colère contre lui. Mais, là. Ça, ça me mets en colère. Même après tout ce temps , lorsqu'on parle d'elle , je me sens énervé. Lorsqu'on la critique , ça me touche. Ça ne devrait pas , habituellement je m'en fou. Mais là , je réagis, incapable de laisser de côté ma fierté pour éluder, pour jouer à l'imbécile qui comprends pas trop de quoi il parle. Je réponds , cette fois , je parle, comme si de rien n'était. Et je me rends pas bien compte de ce que je racontes.« - Elle est toujours aussi belle. » Je réponds. Sèchement. Parce que oui , je le sais ,j'aurais pas du dire ça. Maintenant , Jude va se faire tout un film sur ma réponse. Il va penser que je l'aime encore , que j'cache depuis des années que j'ai encore de l'affecte, que ça fait quatre ans que je suis malheureux en silence. C'est pas le cas. Je vais bien. Tout va bien. C'est pas comme si je m'en était pas remis. « - Je vais bien. » Je dis. Pour couper court à la conversation. « - Je vais très bien. Ça m'a juste... Surpris parce qu'elle ne m'a pas reconnu. » Je me justifie. Je justifie et je fume pour oublier la connerie monumentale que je viens de faire. « - Et puis je m'en fou d'elle, en fait. Cette meuf , c'est du passé. » Ultime justification. J’achève la conversation , espère qu'il aura rien a dire à propos de ça. Je veux pas craquer. Je veux pas dire que ça fait dix jours que ça me tourne sans cesse dans la tête.


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Jeu 6 Sep - 23:03
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Et Charlie avait tenté d’éluder le sujet. Encore.
Lorsque Jude lui avait demandé s’il lui avait parlé, son ami avait feint de ne pas comprendre le sens de sa question et avait répondu à côté, à propos de la mauvaise personne, sa voix beaucoup trop forte et beaucoup trop rapide pour paraître naturelle.
Il n’y avait que lorsqu’il était fin fait ou qu’il tentait d’éviter une conversation que le tatoueur se montrait aussi volubile, Jude ne le savait que trop bien.
Il aurait pu laisser tomber, laisser Charlie dans son déni et son refus d’obtempérer. Il l’aurait d’ailleurs sûrement fait dans d’autres circonstances, car Jude ne voulait pas acculer son ami et le mettre mal à l’aise pour satisfaire sa propre curiosité.
Il savait qu’il serait égoïste de le forcer à parler de chose qui le faisait souffrir, le mettait mal à l’aise ou l’indisposait pour la simple satisfaction d’avoir été celui à qui le mutique Charlie s’était confier. Une fierté malsaine née de la rareté d’un moment qui, loin d’être spontané, aurait été forcé.
Jude n’était pas comme ça, loin s’en faut même. Il n’aurait tiré aucune satisfaction à ce que le brun lui confie ses secrets les plus intimes. Du moins, pas comme ça.
Il aurait été flatté, certes, sans doute même extrêmement ému, mais au grand jamais rempli de cet orgueil étouffant que nombre de femme prisaient en lui parlant.
Elles n’attendaient que ça, être spécial à ses yeux, devenir celle qui trouverait la clef de son coeur et parviendrait à le faire parler. Le faire parler sincèrement, de son ressentit profond, de ses sentiments et de ses craintes qu’il gardait muré derrière une joie de vivre et un m’en foutisme salvateur.
Car tout comme lui-même, Jude savait que Charlie n’était pas malheureux. Il aimait sa vie, son salon, sa mère et une multitude de petits détails paraissant sans importance, mais à-même de lui tirer des sourires.
Il n’était pas malheureux, mais il en gardait beaucoup trop pour lui.
Et si l’ouvreur espérait toujours que son frère ne se décide un jour à lui parler, à se libérer d’un peu de son bagage pour le lui offrir, il savait qu’il ne s’offusquerait pas d’apprendre que Charlie avait préféré se confier à un autre plutôt qu’à lui.
Sans doute qu’une partie de lui serait blessé, mais il se sentirait surtout soulagé de savoir que le tatoué avait un soutient autre que lui quelque part. Un soutient véritable, méritant ses confidences et à-même de le soulager.
Car Jude était comme ça, il aimait Charlie comme un frère et seul lui importait qu’il se sente bien, que ce soit avec ou sans lui.
Si aujourd’hui il avait pris la peine d’insister quitte à risquer d’énerver Charlie, c’était qu’il avait ses raisons.
Charlie en avait déjà trop dit, plus que d’ordinaire même. Il avait parlé de Max, une première en quatre ans. Il l’avait fait de lui-même, quand bien même se doutait-il sans doute que Jude y pensait, le tatoueur connaissant son aîné comme sa poche. Il avait abordé le sujet et, quand bien même avait-il tenté de le noyer avant que l’ouvreur n’ai eu le temps de répondre, celui-ci avait pris ça comme un signal, une ouverture dans laquelle il s’était engouffré, tout à fait près à embrasser le cul de sac l’y attendant sans doute.
Et en vu du regard s’assombrissant de son cadet, il avait raison de s’inquiéter.
Charlie était en colère, même s’il se contenait.
La pique de Jude l’avait touché.
Se mordant la lèvre inférieure, ce dernier ne prononça mot, se contentant d’attendre la suite, quelle qu’elle soit.

« - Je vais bien. Je vais très bien. Ça m'a juste... Surpris parce qu'elle ne m'a pas reconnu. » On y était, enfin.
Les langues se déliaient, timides, expéditives. Charlie avait été blessé de constater une fois encore du manque de réciprocité de leur relation. Il avait été touché de voir qu’une personne qui avait tant compté dans sa vie ai pu l’oublier avec une telle facilité.
Certes, il avait pas mal changé depuis ses 17 ans, mais quand même pas suffisamment pour ne pas être reconnaissable par une personne ayant partagé sa couche sur une aussi longue période. « - Et puis je m'en fou d'elle, en fait. Cette meuf , c'est du passé. »« Et mon cul c’est du poulet ? » Lâcha-t-il spontanément, avant même d’avoir prit la peine de réfléchir à ce qu’il allait dire.
S’en était trop, il n’avait pas su se retenir.
Que Charlie refuse de lui parler passe encore, mais qu’il lui mente de manière aussi éhonté, ça en était trop. Jude n’apprécier que moyennement être pris pour un con et à fortiori lorsque cela venait de son meilleur ami. Pire encore si ce dernier se mentait à lui-même, d’ailleurs.
Oui, Maxine était du passé, un passé censé être révolu, mais qui ne le serait sans doute jamais entièrement. Pas dans l’état actuel des choses, pas alors que Charlie n’avait jamais réellement eu l’occasion de faire son deuil, la femme lui ayant coupé l’herbe sous le pied sans lui laisser l’opportunité de lui dire adieu.

Jude ne voulait pas énervé son frère, mais il savait que s’il ne crevait pas l’abcès maintenant, il allait se refermer en emportant avec lui le liquide pestilentiel qu’il refermait depuis de trop nombreuses années déjà.
Autant en vider une partie quitte à se retrouver éclaboussé au passage. « Tu comptes me mentir encore longtemps ou tu vas te décider à être un peu franc pour une fois ? Non juste pour savoir. »
Soupirant d’exaspération, le brun sortie une nouvelle cigarette de son paquet à demi écrasé sous son poids et l’alluma avec humeur.
Il avait besoin de se calmer.
Il ne voulait en aucun cas agresser Charlie, encore moins qu’ils ne se disputent, mais simplement le faire réagir et le pousser à arrêter de se foutre aussi ouvertement de sa gueule.
Il inspire un grande bouffée de fumer, jette un regard inquiet à Charlie, près à se faire envoyer paître.
Ce n’était pas la première fois que le brun s’imposait ainsi face au tatoueur, mais ces interventions restaient si rare en 12 années d’amitié qu’il était quasi impossible de les prévoir.

Jude aurait pu en dire tellement plus, élaborer tant de théorie que Charlie se serait empressé de nier. Il aurait pu partir en claquant la porte, menacer le tatoueur de ne revenir que lorsqu’il aurait décidé d’arrêter de se foutre de sa gueule.
Il aurait pu lui sortir tout une thèse expliquant les raisons présumées le poussant à mentir de la sorte, à ne pas assumer les conversations qui comptaient pour lui.
Il aurait pu dire tant de chose, mais il son insurgions était retombée aussi rapidement qu’elle était montée.
Au lieux de ça, il se contenta de s’adosser encore un peu plus contre le dossier du canapé, clope au bec et regard fixé sur un point invisible sur le mur lui faisant face.
Il n’était même pas tant en colère que ça, au final. Simplement fatigué de voir que les années passant, Charlie ne parvenait toujours pas à se montrer franc sur son ressentit vis-à-vis de cette femme que Jude se prenait à exécrer de plus en plus.

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Ven 7 Sep - 2:42
Charlie White

Monologue à la souffrance.



J'évite son regard parce que j'ai pas envie de voir dans ses yeux qu'il m'en veut.  Parce que je sais qu'il m'en veut. Même si je comprends pas très bien pourquoi. Pourquoi ça doit-être si important que je parle , de mes émotions et tout ça.J'suis un peu défoncé , un peu amorphe et j'ai vraiment passer une journée de merde.  On est en milieu d’après-midi et tout ce qui est ressorti de cette journée c'est une putain de cliente casse couille , un mal de crâne pas prêt de s'en aller et une conversation merdique sur l'ouverture et la sincérité émotionnelle. Qu'est-ce qui a à dire , de toute façon ? Et je sais très bien que mes silences les rendent tous fous. Les filles , la familles , mon frère. Tous. Ils comprennent pas pourquoi je m'obstine à rien dire. À faire comme si tout était toujours normal. J'ai jamais le besoin de me plaindre. Ni de la douleurs physique, ni de celle émotionnelle. Je sais pas. Je vois pas l’intérêt. C'est pas comme si j'allais exploser. J'y pense à mes soucis , je les mets pas de côtés. Je les intellectualisent , j'essaie de trouver seul des solutions. Mais , je vois pas le but d'en parler. Qu'est-ce que ça va changer , concrètement ? J'ai pas envie de raconter les choses parce que je me dis que si je le fais , tout ça ce sera seulement de la souffrance qui ressort. Rien de bien constructif.  Je préfère noyer mes problèmes dans la baise, comme je l'ai fait toute ma putain de vie. Noyer les problèmes dans des trucs futiles. Être plus oisif encore qu'à mon habitude. Oublier que je suis triste. Oublier que j'ai un putain de problème. Oublier que je suis un putain d'handicapé des sentiments et juste fumer , boire , baiser , me battre , recommencer. Rien qu'une vie simple d'adolescent attardé qui a une trop , trop grosse somme pour seul argent de poche. J'veux pas être triste pour Maxine. C'est pas si compliquer à comprendre. Je veux pas souffrir d'être assez con pour avoir encore des sentiments stupides et putain d'incontrôlable pour une femme qui ne sait même plus qui je suis. Charlie qui ? Elle doit se dire , quand on lui parle de moi. Et encore faudrait-il qu'on lui parle de moi. Rien n'est moins sûr. Alors pourquoi moi je parle d'elle ? Pourquoi est-ce qu'on en revient toujours à cette putain de fille ? Pourquoi il faut toujours que Jude pense que c'est important. C'est pas important. Elle est pas importante. « - Je m'en fou d'elle , en fait. Cette meuf, c'est du passé. » Je le dis , parce que j'ai envie de le croire, moi-aussi. Parce que je voudrais que ça passe. Que ça s'arrête de tourner et tourner encore dans ma tête. J'voudrais qu'il me dise que j'ai raison d'en avoir rien à foutre. Mais non. « Et mon cul c’est du poulet ? » Il crache , non sans avoir l'air plus courroucer qu'à son habitude lorsque je sors une énormités aussi fausse.

 « Tu comptes me mentir encore longtemps ou tu vas te décider à être un peu franc pour une fois ? Non juste pour savoir. » Je hausse les épaules mollement. Ça me mets en colère , je sais pas quoi répondre. Qu'est-ce qu'il veut à la fin , lui aussi ? Hein ? Y'a quoi à dire ?  Ça me fait taper sur l'accoudoir du canapé, un air agacer au visage.  Je sais pas quoi répondre. Je sais pas quoi dire. J'ai jamais su répondre autrement que comme j'ai répondu jusqu'ici.  Je veux pas avouer que je souffre parce que je me sens ridicule de souffrir. Je préfère m'anesthésier parce que c'est tellement plus simple. Parce que c'est comme ça que je fonctionne. Je devrais répondre correctement pour une fois. Lui dire que je suis désolé de pas être capable encore de parler d'elle comme je parlerais de toute les autres. Je suis pas encore prêt , j'ai besoin de plus de temps , il devras se montrer patient. Mais ça sort pas. Ça sort pas du tout. J'ai pas envie de m'excuser et encore moins de lui dire que je suis pas prêt. Parce que ça pourrait faire toute une histoire , ça aussi. Il pourrait croire des trucs plus graves ou je sais pas.  « - Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise, putain ? Hein ?  T'as envie de savoir quoi , au juste , Jude ? » Je siffle , comme si j'avais pas contrôler mon débit de parole , j'ai hausser trop fort le ton.  Mais j'ai pas su quoi dire d'autres. J'ai pas su former des phrases simples pour insister et mettre fin au débat déjà bien trop long pour moi. J'voudrais me calmer tout de suite. Lui dire de laisser tomber , tu vois ? Mais, ça se calme pas. Au contraire. « - Max s'est tiré y'a quatre ans. Ça fait Quatre ans que vous me rabâchez les oreilles avec elle. Je sais pas quoi dire, putain. Je sais pas quoi dire , je sais pas quoi penser. Elle m'a abandonné , comme mon père et puis comme bien d'autre. C'est pas la fin du monde. Je vais pas chialer. » Et c'est vrai. C'est une réalité simple , un fait bien trop froid. J'ai peur de l'abandon. Je souffre pas que ce soit fini. Je souffre pas du manque. Je souffre de l'abandon. Je souffre d'avoir été jeter comme un chien par une personne qui s'en fou. C'est ça, la vérité crue. « -Tu veux que je te dise quoi ? Je l'aimais de ouf , ouais. J'ai souffert comme un chien, ouais. Ouais , ça m'a fait mal. Ça m'a fait mal d'apprendre que j'ai été qu'un putain de jouet. Que son mec était au courant, parce que de toute façon , je comptais même pas assez pour être un secret. J'ai été son putain de gigolo quand son mec se tirait en voyage scolaire.  J'me suis fait jeter et reprendre et encore jeter et reprendre pour finir comme une merde devant chez elle et que son mec me dise de rentrer chez moi. Qu'elle en avait finit. Ça fait quatre ans. Je l'aime plus , c'est vrai. Mais oui c'est vrai aussi que je souffre d'avoir été laisser comme une grosse merde sans jamais d'explication. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Qu'est ce que vous voulez tous que je vous dise putain de merde ? Hein ? HEIN ? TU VEUX QUOI MAINTENANT ? OUI JE SOUFFRE. Est-ce que je peux souffrir comme je l'entends au moins ? C'est bon , t'es content ? T'as eut tout ce que tu voulais pour satisfaire ta putain de curiosité ? » Et je sens que je suis en train de me mettre trop en colère , la manette s'écrase contre le sol alors que je la lance si violemment qu'elle explose presque en morceau. Adieu manette. Et les nerfs me lâchent pas vraiment quand ma tête va s'écraser dans mes grandes mains. J'voudrais retiré ce que j'ai dis parce que j'ai trop parler. Sans filtre cette fois. Et Jude m'a sans doute jamais , au grand jamais entendu dire des trucs comme ça. Et je peux pas nuancer , cette fois. Je peux pas noyer le poisson , je peux pas mentir sur tout ce que je ressens, là maintenant. « - C'est fini maintenant. Tu comprends , ça , Jude ? C'est fini. Elle reviendra pas. » Et c'est le point final à mon discours. Le dire en vrai , m'entendre vraiment prononcer cette phrase me fait comprendre que vraiment , elle ne reviendra jamais. Et ça me libère quelque part je crois.

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Jude Miller
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Ven 7 Sep - 18:37
Jude Miller
Merci pour ta caisse

Merci pour ta caisse [PV Charlie White] C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


« - Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise, putain ? Hein ?  T'as envie de savoir quoi , au juste , Jude ? » Il crache, le regard véhément, le visage contracté et le corps tendu par le flot de colère le gagnant en réponse à l’insistance de son ami.
Voilà, c’est fait, Charlie est sortie de ses gongs.
Et Jude l’observe sans un mot, les lèvres pincés, une boule grossissante au creux de son ventre.
Il n’avait pas peur non, il savait que quoi qu’il arrive jamais Charlie ne s’en prendrait physiquement à lui.
Il avait une totale confiance en son ami et savait que s’il était bagarreur, il n’était en rien violent.
Si pour certains ces deux mots étaient des synonymes, il n’en était rien.
Aussi Jude se contentât-il de l’observer en silence.
Que pourrait-il bien répondre de toute façon ? Lui-même n’était pas bien sûr de savoir ce qu’il attendait du tatoueur.
De la sincérité, voilà tout.
Il voulait que son frère cesse de tout garder pour lui-même et de sourire comme un con à chaque foi que quelque chose le touchait.
Il voulait qu’il arrête de les prendre pour des cons que ce soi lui, sa mère ou tous leurs autres amis s’inquiétant pour lui en pensant qu’il pourrait leur mentir indéfiniment.
Il n’y avait aucune méchanceté derrière ces mensonges, Jude le en était bien conscient, mais ils restaient inutilement blessant tant pour eux que pour lui-même.
L’ouvreur ne voulait pas que son meilleur ami devienne une larve plaintive et dépressive. Il ne voulait pas non plus qu’il passe son temps à raconter le moindre de ses déboires jusqu’à tant de saouler tout le monde. Non.
Il désirait simplement que lorsqu’un événement important se déroulait dans sa vie, il soit en mesure d’en parler.
En mesure, c’était là le mot juste.
Car au-delà de vouloir, Jude n’était pas même certain que Charlie en soi capable.
Pourtant, alors que ses yeux d’un noir d’encre scrutaient son cadet avec sincérité, il sentit que quelque chose venait de céder en lui et, avant même qu’il n’ai eu le temps de comprendre ce qui était en train de se passer, Charlie avait reprit la parole.
« - Max s'est tiré y'a quatre ans. Ça fait Quatre ans que vous me rabâchez les oreilles avec elle. Je sais pas quoi dire, putain. Je sais pas quoi dire , je sais pas quoi penser. Elle m'a abandonné , comme mon père et puis comme bien d'autre. C'est pas la fin du monde. Je vais pas chialer. »
On y était. Enfin.
Se mordant plus fortement la lèvre encore, Jude sentait la boule grossir encore d’un cran au creux de son ventre, pesant avec force sur son estomac.
Charlie venait de parler de son père peut-être pour la première fois depuis… Depuis toujours en fait.
S’il en avait déjà parlé, cela remontait à si loin que le brun l’avait oublié.
Tout ce qu’il savait de Monsieur White, il le tenait de Miranda. Niveau parlotte, cette femme était à l’opposé de son fils. Une femme d’une gentillesse et d’une douceur incomparable sautant sur la moindre occasion de taper la discute aux personnes ayant eu le malheur/bonheur de s’adresser à elle. Une bonne vivante au coeur d’or, mais au caractère bien trempé. Caractéristiques qu’elle n’avait que trop bien transmise à la génération suivante, d’ailleurs.
Cette intégrité et cette générosité que Jude appréciait plus que tout autre chose, Charlie le tenait de sa mère. Simplement, il était un poil mois commère et clairement plus brut de pomme que cette dernière. Il triait qui avait le droit de l’approcher et jusqu’à quel point, mais il était bien élevé et ne manquait jamais de respect aux personnes qu’il rencontrait. Du moins, jamais gratuitement.

Mais là, exit la bienséance, les vannes étaient ouvertes et Charlie hurlait presque plus qu’il communiquait.
Il avait peur de l’abandon et pour être tout à fait sincère, l’ex cul béni s’en était depuis longtemps déjà douté.
C’était simple, si simple et si évident que de l’entendre de sa bouche à lui, de l’entendre parler de cet être que Jude n’avait jamais eu la chance de connaître lui fit quelque chose de bien plus fort que ce à quoi il s’était préparé. A dire vrai, il ne connaissait pas grand-chose concernant le père de Cha, mais suffisamment néanmoins pour permettre à l’adolescent qu’il était alors de comprendre pourquoi ce dernier souhaitait ne jamais en parler. Miranda lui avait expliqué que son ex mari s’était tiré alors que Charlie était enfant pour finalement décédé dans l’année qui avait suivie. Charlie lui n’en parlait pas. Jamais.
Les confidences étaient allées bien plus loin que ce qu’il avait toujours espéré et, maintenant qu’il se retrouvait face au fait accompli, le brun ne savait plus du tout comment réagir.
Il se sentait con d’avoir insisté. Minable même.
Il voyait dans son regard que Charlie était à bout, mais comme il l’avait lui-même si bien dit « Il n’allait pas chialer »

C’était la première fois que l’ouvreur voyait son frère dans cet état. La première fois en près de 12 ans.
Il l’avait déjà vu énervé, bien sûr, mais jamais contre lui et encore moins contre lui-même.
Là Charlie semblait en vouloir au monde entier, à tous ceux l’ayant poussé aux confidences, à se livrer.
Jude avait simplement été la goutte de trop dans un vase déjà prêt à déborder.
Il n’avait plus qu’à se laisser submerger par les vagues en espérant qu’une fois ces dernières calmées, le vase aura retrouvé un peu de contenance.
Alors le brun écouta son frère continuer son monologue sans prononcer le moindre mot.
Il l’écouta parler vite et fort, avec humeur et sans aucun filtre.
Il accusa le coup des révélations qu’il avait toujours suspecté sans jamais avoir pensé que tout ceci était aller aussi loin.
Il accepta d’entendre ce que Charlie leur avait caché durant plusieurs longues années, d’être celui qui aura pour rôle de recevoir la rancune de l’homme une fois son bagage vidé.
Et lorsqu’il eut fini de parler, Jude observa la manette qu’il tenait encore quelques secondes auparavant se fracasser contre le sol dans un bruit ne laissant pas grand espoir quant à son espérance de vie suite à un tel acte.
Là aussi, il ne dit rien, ne bougea pas, se contentant d’observer son ami prendre son visage entre ses mains, la colère semblant peu à peu le quitter.
« - C'est fini maintenant. Tu comprends , ça , Jude ? C'est fini. Elle reviendra pas. »
Jude ne répondit rien, sachant pertinemment que si Charlie l’avait cité, il se parlait en réalité à lui-même.
Oui, elle ne reviendra pas.
Et quand bien même le faisait-elle, rien ne serait plus jamais comme avant.
Trop de choses s’étaient passés, trop d’eau avait coulé sous les ponts pour que l’ersatz de relation qu’ils entretenaient puisse reprendre sans heurte.

Que pouvait-il bien répondre ?
Non, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi cette femme avait agi de la sorte, elle qui fut la seule que son amie n’est jamais aimé aussi intensément.
S’il aurait rêvé de dire à Charlie qu’il n’avait plus rien à craindre, que lui ne l’abandonnerais jamais comme l’avaient fait tant d’autres au cours de sa vie, il ne pouvait s’y résoudre.
Des mots, encore des mots.
Les mots ne valaient rien, seuls les actes comptaient.
Et puis quand bien même son amitié pour Charlie était-elle sincère, le brun était incapable de prédire l’avenir. Il ne pouvait se résoudre à faire des promesse qu’il n’était pas sûr de pouvoir tenir. Il n'était pas en droit de premettre à Charlie que jamais plus personne ne l'abandonnerait, car il n'en savait rien.
Tout ce qu'il pouvait faire c'était lui montrer qu'il était là, maintenant, et qu'il serait là aussi longtemps qu'il le pourra. Qu'il était digne d'être apprécié pour ce qu'il était.
Maintenant qu’il savait, il devait apprendre à vivre avec ça.
Alors il se contenta de poser une main se voulant réconfortante sur l’épaule du plus jeune, prêt à se faire envoyer chier s’il le fallait. « T’es pas une merde » fut la seule phrase qui parvint à franchir la barrière de ses lèvres, servant plus à briser le silence pesant qu’à réellement alimenter la conversation. « Et tu as toutes les raisons du monde d’être en colère, ou triste, ou dégoûté »
Puis, ne voulant pas peser l’ambiance encore plus qu’elle ne l’était déjà, il s’avança jusqu’à la manette jeter au sol et en ramassa les débris. « J’t’en ramène une nouvelle demain »


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Ven 7 Sep - 21:26
Charlie White

Shithead


C'est clair que j'en ai trop dis. C'est clair que là , y'a pas eut de filtre et que maintenant il sait. Et c'est pas vraiment que je voulais pas qu'il sache ou je sais pas quoi. C'est que parfois , quand j'y pense, je me sens stupide. Stupide de ressentir tout ces trucs inutiles. Stupide de m'être accrocher à une fille pour qu'elle joue comme ça avec moi , pendant si longtemps. Stupide de continuer de penser à elle des années plus tard alors que tout , tout ça devrait être terminé. Une histoire morte et enterrée depuis longtemps. Mais, non. Non elle est ni morte , ni enterrée cette histoire. Et je m'en rends compte que maintenant , quand je la recroise et que ça me fait cet effet-là. Pourquoi je pense encore à elle presque tout les jours ? Pourquoi ça me prends encore de me dire que je pourrais la pardonner , si elle revenait et qu'elle m'expliquait tout ? Pourquoi ça me prends encore de vouloir exister pour elle , au moins un peu. ? La vérité c'est que j'ai honte de ressentir encore ces trucs. J'ai honte d'avoir encore de l'affecte. J'ai honte de penser encore à Maxine et j'ai honte de ne pas pouvoir enterrée cette histoire. C'est pas que je veux pas en parler parce que je garde tout pour moi , parce que j'suis quelqu'un de secret. Je veux pas en parler parce que j'ai honte. J'ai honte de mes putains de sentiments stupide et du fait que je refuse d'enterrer l'histoire. J'ai honte de pas vouloir , tout au fond , l'oublier complètement. Et j'ai encore plus honte quand il s'agit de Jude parce que je veux pas qu'il me voit comme ça. En colère contre moi et les autres. J'ai pas envie qu'il voit cette partie de moi. Celle qui souffre. Je veux pas que ma mère voit ça non plus. A quel point je suis ridicule. A quelle point ses conneries à elle m'ont pas servit de leçon . Elle aussi , elle a été abandonnée dans l'histoire. Elle mérite pas que je vienne m'en plaindre. C'est pas de la pudeur, c'est de la honte. Et maintenant c'est beaucoup trop tard. J'ai beau caché mon visage entre mes doigts , ça me fera pas disparaître, le temps va pas remonter. Je vais pas me mettre à rire comme si de rien n'était. On peut pas passer à autre chose après ce genre de pétage de plomb. On peut pas faire semblant.

Alors je regrette. Immédiatement. Je regrette de m'être montrer faible , d'avoir craquer parce que le résultat dans tout ça , c'est que je me suis mis en colère contre la seule personne dans le monde que j'avais préservé de mes débordements. La seule personne a qui je voulais pas montrer cette partie de moi. Mon frère , même s'il est plus vieux , j'ai toujours l'impression que je dois le préserver de ça. De moi quelque part. J'ai toujours l'impression que si je le préserve pas , ce sera... Comment dire la fin ? La fin de notre amitié. Et puis peut-être la fin de ce que je suis. De ce que je représente et de ce que j'ai toujours voulu représenter. Je sais que les gens en souffrent. Je sais qu'ils voudraient tous savoir. Mais, j'ai le droit. Je devrais avoir le droit, de ne pas partager tout ça. Je devrais pas à être forcer sans cesse comme ça. Par les femmes que je fréquente et qui voudraient toutes être spéciales. Être celles à qui je dis tout , être celles avec qui je partage plus que mon pieu quand l'envie de baiser me vient. J'voudrais pas qu'elles sachent. J'voulais pas que Jude sache , non plus. Toute la honte qui me parcours , quand je pense à tout les gens qui n'ont jamais prit la peine de s’intéresser à moi. Tout les gens qui auraient voulu que je sois différents et qui ont prit cette excuse pour ne plus jamais donner de nouvelles. Même Jude , voudrait que je sois un autre garçon. Un qui communique plus. C'est vrai quand je dis que je vais pas chialer. C'est vrai aussi quand je dis que c'est fini. Que j'ai plus envie de me mettre avec elle. Ni de l'attendre. C'est bon. J'ai envie d'en finir avec cette histoire.

« T’es pas une merde »  C'est tout ce qu'il trouve à me dire. C'est tout ce qui ressort de tout mon discours. Du rien du tout finalement. Pas grand chose de constructif. Je suis pas une merde , à la bonne heure. Et ça me tire un grognement sourd, agacer par sa réponse. C'est tout ? Il m'a tiré tant de fois les vers du nez pour ça ? Juste pour ...Pour quoi en fait ? Pour me dire que je suis pas une merde. Pas de remarques constructive ? Pas de « - Mais tu sais Charlie , c'est pas parce que les gens sortent de ta vie qu'ils t'abandonne. C'est un soucis que tu dois réglé avec l'introspection et les graines » Comme tout ces putains de connards de hippies de merde qui pensent que tout se règle par l'introspection. Apprendre à se connaître soit-même , connaître son environnement , apprendre à maitriser ses émotions pour ne pas qu'elle débordent et toutes les conneries qu'on me sort depuis que je suis un gamin. Y'a pas de maitrise chez moi. Y'a rien de tout ça. Je préfére rigoler quand je suis pas bien parce que si j'explose , j'peux crée un putain de tourbillons, un cyclone ou un tremblement de terre. Ça pourrait tout détruire dans ma vie. Donc j'me console dans la tease et puis les meufs. Dans la baise et puis le boulot. J'oublie trop souvent de parler du boulot mais c'est la seule chose que je maitrise un minimum dans ma vie dissolue. Ça me plait , d'être comme ça. Ça me va , d'être comme ça. Ça me va d'être le connard aux yeux des gens qui ne voient pas. D'être le mec bien trop secret aux yeux de ceux qui ont vu. Ça va. On a pas besoin d'échanger nos névrose pour s'aimer , Jude. J'ai pas besoin de te parler pour que tu saches. Alors à quoi bon ? Pourquoi me faire dire des trucs que j'ai pas envie de dire. Que j'oses même pas dire dans ma tête. Des trucs auquel je refuses de penser, tout le temps.

 « Et tu as toutes les raisons du monde d’être en colère, ou triste, ou dégoûté » Je le suis pas. Ni triste, ni dégoûté. J'aimerais bien l'être parce que c'est plus naturelle , comme réaction. Mais je suis ni triste, ni dégoûté. Un peu en colère peut-être. Un tout petit peu. Contre moi, surtout. Contre Jude aussi. Contre Maxine,évidemment. Parce qu'elle m'a pas reconnu et que je me sens merdique. « -Je suis pas triste, Jude. Je suis pas dégoûté et je suis pas vraiment en colère. Tu comprends pas ? Je suis honteux. » Et j'ai l'impression que ma voix se brise dans ma gorge lorsque je parle. Elle s'éteint presque. J'ai même honte de dire que j'ai honte. Aussi merdique que ça puisse paraître.

 « J’t’en ramène une nouvelle demain »
Je hausse mollement les épaules. Une dernière fois ce soir. Je veux plus parler là. Les mots se sont définitivement éteint dans ma trachée. Et je crois que Jude a compris , ça. Parce qu'il m'en demande pas vraiment plus, ce soir . Je reste là , devant l'écran à le regarder jouer pour le reste de la journée. Et puis finalement quand on a tout les deux assez fumé, que je suis encore plus défoncé qu'à l'accoutumée , on se remets à parler , comme si de rien n'était. J'efface ce moment de ma mémoire , comme je le fais si bien et puis avant qu'il parte. Je finis par lui dire. « -J'suis désolé, Ju. »

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